Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe
En avril 2014, l’IREF publiait une Étude intitulée « Richesse et croissance. Les tromperies statistiques de Thomas Piketty » en montrant, chiffres et statistiques à l’appui que la théorie de Piketty sur une croissance sans fin des patrimoines ne résiste pas à l’analyse des faits et que, contrairement à ce qu’il soutient, en moyenne, le rendement nominal du patrimoine net des ménages ne peut pas être supérieur au taux de croissance économique. En juin 2015, on publiait aussi un ouvrage collectif intitulé Anti-Piketty rassemblant les principales critiques à l’égard des thèses de Piketty.
Nouvelles critiques de Piketty
De nouvelles critiques continuent d’affluer. Le FMI vient de publier une étude qui confirme les conclusions du travail de l’IREF. En effet, l’auteur, l’économiste Carlos Goes, affirme n’avoir trouvé aucune preuve concernant la hausse du capital comme elle apparaît dans l’ouvrage de Piketty. En analysant 19 pays sur une période de 30 ans, Carlos Goes trouve même que, contrairement à ce que soutient Piketty, le taux d’épargne n’est pas stable et que les inégalités ont tendance à s’estomper. Les résultats obtenus par l’économiste du FMI vont à l’encontre des théories de Piketty sur toute la ligne.
Le hasard fait que la Cornell University vient aussi de publier une étude qui contredit les thèses de Piketty concernant les riches. Alors que pour celui-ci les riches sont des héritiers qui ne cessent d’accumuler des richesses tout la vie, l’étude montre que la mobilité parmi les 10 % des plus riches est absolument impressionnante.
Ainsi, environ 50 % des Américains ont fait partie durant leur vie, pour au moins une année en moyenne, des 10 % les plus riches ! Environ 11 % des Américains ont même fait partie pour au moins une année du 1 % des plus riches ! Et 94 % de ces 11 % ne restent dans le 1 % qu’une seule année et 99 % d’entre eux n’en feront plus partie après une dizaine d’années. Pour ce qui est du fameux classement Forbes, on apprend qu’entre 1992 et 2013, 72 % des 400 les plus riches en sont sortis seulement après une année et ont été remplacés par d’autres.
-  Nombre d’Américains qui font partie des 10 % des plus riches au moins une fois durant leur vie : 50 %
- Nombre d’Américains qui font partie des 1 % les plus riches au moins une fois dans leur vie : 11 %
Et selon une enquête réalisée par le groupe U.S. Trust auprès de 700 individus avec au minimum 3 millions de dollars d’actifs, 77 % de ces riches sont originaires de familles moyennes, voire pauvres et seulement 10 % d’entre eux ont hérité de leur fortune. C’est grâce au travail et à l’entrepreneuriat que ces individus se sont enrichis.
Comment est-ce possible ? C’est très simple – et c’est ce que ne comprend pas M. Piketty – c’est que l’économie n’est pas figée et les individus, en majorité des entrepreneurs, peuvent beaucoup s’enrichir durant une période et ensuite perdre leur place dans le classement des plus riches car ils sont remplacés par d’autres qui réussissent. Ces données sont la preuve éclatante que les héritiers ne représentent qu’une infime partie des riches.
Plus le temps passe, plus les fumisteries idéologiques de Piketty apparaissent au grand jour. Il faudrait que les hommes politiques qui proposent plus d’impôts et des politiques égalitaristes en tiennent enfin compte !
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Mobilité dans la classe des riches : cela prouve aussi que généralement on s’enrichit en prenant des risques, 100% des riches ont tenté leur chance.
Vous voulez sans doute dire que 100 % des héritiers ont eut beaucoup de chance !!
Etre riche ne rime pas forcément toujours avec risque…
Mais il est vrai que c’est plus chic de le dire comme vous le dite
Est-ce la même chose en France ? Le biais de vision vient peut-être de là . J’ai moi aussi l’impression de voir toujours les même riches en France.
Un multimillionnaire qui perd la moitié de sa fortune restera immensément riche et vous entendrez toujours parler de lui. Mais il n’aura plus sa place sur le podium, remplacé par un qui aura vu sa fortune monter. C’est ça le biais de vision dont nous souffrons tous. Ce qui ne change rien au constat de l’IREF.
En France, les très riches font des chèques aux partis politiques pour rester très riches et bloquer les éventuels concurrents qui pourraient prendre leur place. Cela s’appelle le capitalisme de connivence.