Par Laurent Pahpy.
Un article de l’Iref-Europe
Le Canada pour le ministre de l’Économie et des Finances
Face à sa dette colossale, le gouvernement canadien a engagé des réformes considérables dans les années 1990 qui pourraient bien inspirer Bruno Le Maire. L’État fédéral a dégagé des budgets excédentaires grâce à des réductions drastiques des dépenses publiques.
Il a massivement baissé les impôts pour libérer la création de richesses. Le taux d’imposition des entreprises a été divisé par deux pour atteindre 15% en 2013, soit le taux le plus bas des pays du G7.
Le Premier ministre conservateur a aussi baissé l’équivalent de la TVA de 7 à 5 %, contre 20 % en France. Sur la période 2000 – 2017, la croissance annuelle moyenne a été de 2,1 % au Canada contre 1,3 % dans l’Hexagone.
La Suède pour le ministre de l’Action et des Comptes publics
À l’image de l’État providence français actuel, la Suède était soumise à une politique dirigiste et particulièrement spoliatrice dans les années 1980. L’État scandinave confisquait alors plus de la moitié des richesses produites et accumulait pourtant une dette considérable.
L’éducation et la santé ont été partiellement privatisées et le statut des fonctionnaires a été supprimé. Une réforme de la fonction publique qui pourrait donner des idées à Gérald Darmanin : en Suède, il n’y a plus de régime spécial de retraites ni d’emploi garanti à vie pour les agents de l’État.
La Suisse pour la ministre du Travail
Le marché du travail de la Confédération helvétique est l’un des plus flexibles d’Europe. Les barrières réglementaires qui entravent les contrats de travail sont beaucoup plus limitées qu’en France. Il n’existe pas de salaire minimum fédéral, les salaires sont négociés au niveau intrabranche par des conventions collectives et des accords d’entreprise et les licenciements n’ont pas besoin d’être justifiés.
Muriel Pénicaud pourra s’inspirer de ce modèle pour réaliser une véritable réforme du Code du travail et atteindre les résultats suisses : 4,3 % de chômage contre 10 % dans l’Hexagone.
L’Australie pour la ministre des Solidarités et de la Santé
La France est un des rares pays à ne pas avoir encore réalisé de transition entre la retraite par répartition, véritable système de Ponzi, et la retraite par capitalisation. En plus de l’épargne volontaire et du pilier de base par répartition, Agnès Buzyn découvrira qu’il existe un pilier par capitalisation depuis 1992 dans le système de retraite australien. Les fonds de pension y capitalisent aujourd’hui l’équivalent de plus de 100 % du PIB, ce qui fait que ce pays est reconnu comme l’un des plus performants au monde pour assurer les vieux jours de ses retraités.
Les Pays-Bas pour le ministre de l’Éducation nationale
Bien mieux situés que la France dans le classement PISA, les Pays-Bas ont aussi un taux de chômage des jeunes moitié moins élevé que chez nous. Là-bas, plus de 75 % des petits Néerlandais usent les bancs des écoles privées.
Jean-Michel Blanquer pourra découvrir les vertus de la concurrence dans l’éducation. Il constatera que les établissements sont autonomes et libres d’embaucher et de débaucher les enseignants. La liberté éducative et le chèque éducation y sont la norme depuis 1917.
Le Royaume-Uni pour la ministre de l’Enseignement supérieur
Seulement 4 établissements français sont dans le top 100 des universités européennes. 31 sont britanniques. Même si ces dernières sont généralement publiques, elles sont payantes et complètement indépendantes du ministère, à la différence des universités françaises et de la plupart des grandes écoles. Frédérique Vidal pourra s’inspirer du modèle d’outre-Manche pour introduire plus de concurrence, de sélection et d’autonomie dans l’enseignement supérieur français.
La Nouvelle-Zélande pour le ministre de l’Agriculture
Dans les années 1980, les agriculteurs néo-Zélandais recevaient plus de 30 % de leurs revenus bruts sous forme de subventions. En une dizaine d’années, le gouvernement travailliste a éliminé cette redistribution forcée tout en ouvrant le marché au libre-échange.
Un séjour en Nouvelle-Zélande démontrera à Stéphane Travert qu’il est possible d’avoir une agriculture compétitive et durable sans dirigisme public ni subvention.
Les États-Unis pour la ministre de la Culture et la ministre des Sports
Françoise Nyssen et Laura Flessel se rendront ainsi compte que la culture et les sports vivent très bien sans ministères dédiés. Cela n’empêche ni Hollywood d’exporter ses films ni les athlètes américains d’accumuler le plus grand nombre de médailles olympiques au monde. Les ministres pourraient alors engager la suppression de leurs ministères respectifs à leur retour de stage.
Ces exemples montrent que la situation française n’est pas une fatalité et que les réformes sont possibles. Les corporations et les syndicats sont certes particulièrement efficaces pour maintenir le statu quo et réclamer de nouveaux privilèges, mais les membres du gouvernement devraient se rappeler que la plupart de ceux qui ont fait les réformes ambitieuses de ces pays modèles ont souvent été réélus.
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Bonne idée mais ne pas oublier d’envoyer en stage Gratuit tous les hauts fonctionnaires qui pillent Bercy et la France
pourquoi se prendrait il la tête à faire toutes ses réformes ? sa côte de popularité est , à ce qu’il parait , au plus haut ….
Pour l’ éducation nationale ce sera Cuba…….
Il est au dessus de ça.
Il est la science infuse!
Comment faire évoluer un pays qui est encore à l’âge des “Mamouths”????
Nous savons que trop que les réformettes MACRON ni iront pas au delà de son mandat
Dans les années 80 la Suède croulait sous les impôts dirigée par le mystérieusement disparu Olof Palm admiré par Mitterand.
Sa disparition a dû convaincre les suédois que son système de gestion était nocif
En France supptimez ces syndicats nocifs et inutiles qui pillent le pays depuis la libération et le pays de l’enarchie sera riche
Quand on regarde de près les réformes listées dans cet article, on constate que ceux qui les ont misent en œuvre ont été mandaté par leur électorat pour les mener à bien.
Macron ne fera rien de solide car son électorat ne l’a pas élu pour ça.
A sa décharge, aucun homme politique n’oserait se présenter pour une élection en France avec une seule de ces mesures sans que toute la presse lui tombe dessus et le traine dans le caniveau jusqu’à ce que le bon peuple comprenne qu’il ne faut surtout pas réformer le modèle social que le monde entier nous envie.
Pour la Suisse c’est déjà fait. Venu pour observer la formation professionnelle qui en Suisse est bien mieux développée qu’en France Reste à savoir si cela va servir à grand chose d’aller voir ailleurs pour ensuite continuer dans l’erreur?
https://www.rts.ch/info/suisse/9032546-la-ministre-francaise-du-travail-en-visite-pour-vanter-le-modele-suisse.html