En cas de crise, le vol de vos biens sera permis

L’Histoire prouve qu’une crise des finances publiques se déclenche souvent très vite. Pour reculer l’instant fatal, le gouvernement devra aller chercher l’argent qu’il ne peut plus emprunter là où il se trouve : sur vos comptes en banque.

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En cas de crise, le vol de vos biens sera permis

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 janvier 2018
- A +

Par Simone Wapler.

La remontée des rendements obligataires va acculer les gouvernements dispendieux et la Parasitocratie. L’arsenal législatif s’est musclé pour affronter cette situation.

Des dépenses publiques toujours plus grandes

Les hauts salaires de Bercy sont épinglés par la Cour des comptes, spécialement ceux des « administrateurs généraux des finances publiques » qui font entrer nos impôts dans les caisses de l’État.

Le vol à 350 000 € du Premier ministre Édouard Philippe inspire les éditorialistes. Au cas où vous ne seriez pas au courant, « vol » ne signifie pas « larcin » mais un trajet en avion entre Tokyo et Paris.

Tant que les dépenses du gouverneme1nt ne diminuent pas, toute baisse d’impôt est illusoire. Aux États-Unis comme en France, les dépenses du gouvernement augmentent. Parallèlement, pour acheter les électeurs, les dépenses de « redistribution » de l’État-providence augmentent aussi.

La Parasitocratie n’entend pas renverser la vapeur – comme le prouve le projet de loi de finances 2018 – et il faudra bien payer le gâchis, les prébendes et les allocations.

La solution de la dette, facile et catastrophique

Pour caresser l’électeur contribuable dans le sens du poil et ne pas l’affoler, ces dépenses sont en partie financées par la dette, ce qui est presqu’indolore en période de baisse des taux.

Mais nous entrevoyons un os…

Nous pensons que les taux ne vont plus baisser mais remonter, et qu’une tendance qui durait depuis 36 ans s’inverse.

Ce constat figure d’ailleurs dans les médias grand public.

Mais ils n’en tirent pas toutes les conséquences, selon nous.

Si la Parasitocratie, farouchement attachée à son train de vie, ne peut plus emprunter, elle devra taxer.

La crise, quand l’État ne pourra plus emprunter ?

L’Histoire prouve que les crises des finances publiques se déclenchent très vite. Pour reculer l’instant fatal, le gouvernement en place devra aller chercher l’argent qu’il ne peut plus emprunter là où il se trouve : sur vos comptes en banque, dans votre assurance-vie. Il n’aura pas le temps de passer par la fastidieuse (et risquée) phase juridique de consentement à l’impôt.

Tout est juridiquement prévu pour cela. L’arsenal législatif s’est musclé tout au long de 2016 et 2017. Raffinement suprême, dès 2019, avec la mise en place du prélèvement de l’impôt à la source, les « saisies sur salaires » ou sur retraites seront possibles. Les fonctionnaires de Bercy n’auront qu’à modifier le taux de prélèvement que les entreprises et caisses de retraite appliqueront immédiatement.

La France, pays des contribuables-grenouilles baignant dans l’eau tiède des Lois de finance, d’allocations et de la redistribution, aura donc légalement mis fin à la propriété privée. L’impôt non consenti sera officiellement devenu du vol.

Les passionnés de l’égalité auront gagné : les 75% des Français qui pensent que le gouvernement doit réduire les inégalités de revenu et organiser la spoliation.

Toutes les expériences de suppression de la propriété privée ont toujours conduit à des désastres économiques. Mais même dans de telles circonstances, la Parasitocratie a toujours su prospérer : ne vous inquiétez pas pour elle…

Pour plus d’informations, c’est ici.

Voir les commentaires (12)

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  • les gouvernements achètent les électeurs et surtout la paix sociale ; je vous laisse imaginer le merdier qu’il y aurait si l’on coupait les vivres à des millions de gens;

    • Mieux vaut la liberté que la servitude.
      Si l’on coupait les vivres à des millions de gens, ils redeviendraient libres de gagner leur vie par eux même et non aux dépends des autres, autres qui par conséquent redeviendraient eux mêmes libres.
      Ce pays est déjà foutu. Tout ce qui pourra accélérer la chute est finalement bénéfique. Vive la liberté. Vive la propriété.

  • Vous avez raison pour le prélèvement à la source: il sera désormais très facile d’aller voler facilement les gens, en augmentant exceptionnellement l’impôt. Moi, je dis: Vive le Bitcoin !

  • La propriété privée est la condition sine qua non de la liberté.
    Dès qu’elle est attaquée, on entre en régime socialo-fasciste où ce qui est à toi est d’abord à l’état qui t’en laisse un petit bout pour survivre et continuer à abreuver la bête.

  • Comme le remarquait Jules César, démontrant au passage qu’un politicien n’est pas nécessairement un imbécile, les hommes croient ce qu’ils désirent.
    C’est la raison pour laquelle le peuple voudra toujours croire jusqu’à la dernière minute aux marabouts plutôt qu’aux ingénieurs et finira toujours par se faire plumer.
    Madame Wapler a tort d’avoir raison.

  • Il faudra alors se défendre et par la force si nécessaire.

    • La puissance des hommes de l’Etat ne tient qu’à leur monopole de la violence. Vous payez Don Corleone par la peur qu’il vous mette une balle entre les deux yeux. Vous payez le fisc de peur qu’il vous dépossède entièrement.

  • En outre, “ils” veulent éliminer le cash… devinez pourquoi… faits comme des rats on sera. Droit au mur on va…

  • Risque t on une nouvelle crise de la dette ?? https://www.project-syndicate.org/commentary/low-debt-crisis-risk-by-kemal-dervis-2017-12

    Simone Wapler fait partie de ces libertariens qui sont totalement catastrophistes. Ils sont persuadés de l’effondrement prochain du système actuel. Le système actuel est très critiquable, il a beaucoup de défauts. L’avenir n’est pas sans défis. il existe bien des problèmes à régler. Cependant, tomber dans le catastrophisme ne fait que vous décrédibiliser et cela décrédibilise les libertariens de manière générale. Donc il faut arrêter avec catastrophisme.
    Tout ce qui est excessif est insignifiant.
    C’est comme le réchauffement climatique (que je nie pas): il y a un catastrophisme généralisé fait par les écologistes (repris par les médias et les politiciens) qui fait que l’on tombe dans l’hystérie la plus totale concernant le sujet. On tombe dans le ridicule le plus total. Le réchauffement climatique est loin d’être aussi dangereux que l’on dit. En vrai, on n’est pas sûr qu’il n’y aura pas plus de conséquences positives que négatives. Et en plus, même si on accepte les conclusions d GIEC (plus que contestable) sur les effets négatifs du réchauffement climatique il y a plus intérêt à rien faire qu’à agir. C’est ce que montre le consensus de copenhague.
    Il n’est pas cohérent de tomber dans l’hystérie dans un domaine (la dette publique ou le réchauffement climatique) et dénoncer l’hystérie dans un autre domaine. Par exemple un libertarien dénoncant l’hystérie du réchauffement climatique tout en tombant dans l’hystérie de de la dette publique.
    Attention je ne dis pas non plus que la dette publique n’est pas du tout un problème et que tout va bien madame la marquise mais on est loin de l’effondrement total du système

    • @jacquessvd
      Bonjour, et bonne année
      Le sytème ne s’effonfre pas parce qu’il est sous perfusion intense. Quand les poches de solution de perfusionyl1000 seront vides, il y aura l’effondrement. Et comme le dit Mme Wapler, tout est prêt pour que certains, bien choisis, n’en souffrent pas.

  • Simone Wapler devient de plus en plus paranoïaque.
    D’abord, sur le prélèvement à la source. Comment croire 5 min, même si l’on est contre cette mesure, que l’Etat pourrait modifier unilatéralement, et illégalement, le taux de prélèvement sur nos fiches de salaires ? Sans même évoquer les émeutes qui pourraient suivre une telle décision, il faut le dire : sans loi modifiant les taux de l’IR, l’Etat serait condamné à rembourser, vite fait, le trop-perçu.
    Ensuite sur les remontées de taux : les instances européennes ont parfaitement identifié le risque d’une brusque remontée des taux. C’est pourquoi, s’ils remontent (et il est plus que probable qu’ils remonteront), ils remonteront lentement de manière à ne brusquer ni les assureurs, ni les zinzins, ni les Etats…

    • @Jean Roule Du Cable
      Bonsoir et bonne année,
      L’Etat modifie déjà unilatéralement tous les taux de prélèvement.
      L’Etat doit déjà rembourser des sommes indues et sa solution est de prélever à ceux qu’il a déjà spoliés, 10 milliards qu’il doit rembourser “vite fait”.

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