Par Anne Borriello, Francois Vigne, Sébastien Laye, Sébastien Véron, Jean Pierre Gorges, Jacques Condat, Florent Gauthier, Mathilde Iclanzan.
Après trente ans de bureaucratie administrative forcenée, de mesures répressives contre nos entrepreneurs et d’antilibéralisme énarchique comme mode de gouvernance, nous avons fait de nos citoyens des anecdotes et de nos territoires de simples décors.
Ces derniers sont devenus pour nos responsables politiques des lieux théoriques auxquels ils nient toute valeur d’exemple ou d’expérimentation. La nouvelle majorité au pouvoir a amplifié cette vision centralisatrice et jacobine, qui consiste à transformer nos citoyens, nos entrepreneurs, en simples spectateurs, et à confier la décision politique à des hauts fonctionnaires non élus et loin du terrain.
Elle est condamnée à l’échec tant cette vision est néfaste à une vraie réforme de l’État, et fait fi de la diversité et de la force des Français.
Une plaie française
La passion du commandement hors sol, déconnecté du terrain et des retours d’expérience, est une plaie française que le théâtre politique actuel, sur fond de décomposition, hypermédiatisation, hyper présidentialisation et narcissisme stérile, n’a fait qu’amplifier. Or la France est riche d’actions concrètes pilotées par des entrepreneurs, des élus locaux, des responsables associatifs.
La vraie force en gestation aujourd’hui, en France, en Europe, c’est une énergie essaimant de la base, en réaction face à notre société centralisée, verticalisée à l’extrême, une société de défiance (pour reprendre l’expression forgée par Pierre Cahuc ) contrôlée par un État jacobin.
Face à cet État-nounou incapable, mais qui continue à se mettre en scène dans une entreprise de communication orwellienne, nous devons réaffirmer des valeurs fortes de liberté, responsabilité et solidarité.
Assumer les fonctions régaliennes
Et forcer cet État à mieux assumer des fonctions régaliennes qu’il a désertées : contrôle de l’immigration, sécurité, justice. Pour le reste, il doit définir des minimums à assurer plus efficacement et s’y tenir. Car qui trop embrasse mal étreint, comme le dit l’adage.
Face au vide du théâtre politique partisan, des egos boursouflés et des narcisses des temps modernes, des citoyens et élus locaux responsables, animés par le goût de faire, sont déjà à l’Å“uvre sur le terrain avec des solutions concrètes, et portent le seul vrai programme de transformation économique et sociale crédible pour notre pays. Les programmes élaborés par les leaders actuels n’ont aucune chance d’être appliqués tant ils ne se soucient guère de leur acceptation et demeurent prisonniers de la verticalité énarchique.
Un choc fiscal
Le pouvoir actuel ne peut réussir car il n’entreprend pas la seule réforme essentielle, celle de l’État et de son fonctionnement (condition sine qua non pour modifier nos équilibres budgétaires et permettre par exemple un véritable choc fiscal pour relancer notre croissance et l’emploi).
Alain Peyrefitte l’écrivait il y a quarante ans dans Le Mal français : « Ce ne sont pas les Français qui sont ingouvernables. C’est le réseau français d’autorité qui ne permet pas de les gouverner ». Ce centralisme colbertiste a révélé son incapacité à faire confiance à l’action de ses agents sur le terrain, et moins encore, aux élus locaux.
Sans donner plus d’initiatives et de libertés à la société civile et aux élus locaux, il n’y aura point de France prospère. L’application du principe de subsidiarité ou la délégation de missions publiques à des entreprises et associations de l’économie sociale et solidaire devraient être le fer de lance de l’ajustement structurel de notre État-providence : sans ces deux révolutions, il n’y aura pas de baisse de la dépense publique, point de baisse de la fiscalité et des charges, ni redressement de notre compétitivité et de victoire durable sur le front de l’emploi.
Revenir au bien commun
Humiliée par les promesses trahies, les scandales retentissants, les bains de sang causés sur son sol par le terrorisme islamiste, la France a besoin de sortir de l’illusion permanente, du culte de la personnalité, pour refaire de la politique un outil du bien commun.
Tellement vrai ! Comment notre droite (la plus bête du monde ?) peut-elle espérer se redresser en ne proposant que de vieux schémas (tous centralisateurs) et anti-libéraux ?
Quand un parti (c’est le moment de le créer ?) proposera t-il une vraie alternative libérale et régionaliste pour la France ?
Hors de question que je m’intéresse aux reste de l’Ump pour qui, nolens volens, j’ai toujours voté !
des réformes pour sauver le pays ?, c’est vrai mais aucun énarque au pouvoir n’y a intéret , menacé d’étre battu par une droite nationaliste et libéral il n’hésitera pas a utilisé les articles 16 et 34 qui lui permettront d’annuler lés élections et il sera soutenu par toute la gauche ,alors ne révons pas !!
Vous avez oublié la deuxième partie du titre, de loin la plus importante : “ou ne sera pas”.
Excellent! Ce que vous avez écrit reflète parfaitement ma pensée. Mais je crains que la mise en oeuvre ne prenne malheureusement un certain temps!