Carottes bio et pesticides : et si on posait les vraies questions ?

Acheter bio est un choix personnel que l’on ne saurait critiquer. La critique s’impose, en revanche, pour le discours qui fait la promotion de ce choix par le dénigrement de l’agriculture dite « conventionnelle ».

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Carottes bio et pesticides : et si on posait les vraies questions ?

Publié le 17 octobre 2017
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Par André Heitz.

En faisant tester huit échantillons de carottes, pour moitié « bio » et pour moitié « conventionnelles », France 3 a osé braver un tabou. D’autant plus que la chaîne a publié ses résultats sous un titre politiquement fort incorrect : « Quand les carottes d’une enseigne bio contiennent plus de pesticides que d’autres carottes non bios ».

Le sujet fait 3:19 minutes d’antenne. On ne s’étonnera donc pas que les données fournies soient très lacunaires. Et qu’il soit impossible de vérifier l’exactitude du titre.

Des résidus dans trois échantillons sur huit…

Pour les carottes conventionnelles, aucune trace de résidus n’a été trouvée sur les produits achetés dans des magasins Leader Price et Carrefour ; celles d’un magasin Lidl et d’un primeur de quartier présentaient des traces à des niveaux inférieurs aux limites maximales de résidus (LMR).

Côté bio,  les carottes Carrefour, Naturalia et La Vie Claire étaient sans résidus – il faut ajouter ici, pour être précis : « détectables » car une absence totale ne peut pas (encore) se prouver ; celles achetées dans un Bio c’Bon, en revanche, « présentent « des résidus de trois produits phytosanitaires », « totalement interdits dans la culture biologique ». » On peut voir les noms barbares sur la vidéo : azoxystrobine (fongicide), difénoconanole (fongicide), prosulfocarbe (herbicide).

… à des niveaux sans nul doute anecdotiques

Les niveaux de résidus sont sans nul doute ridiculement faibles. Si tel n’avait pas été le cas, le discours aurait été autrement plus anxiogène et critique…

De plus, la démarche en toxicologie est extrêmement protectrice. À partir de tests sur des animaux de laboratoire auxquels on administre des doses croissantes de la substance à étudier, on définit une NOAEL ou DSENO (No Observable Adverse Effect Level – dose sans effet nocif observable).

Celle-ci est généralement divisée par 100 (par 10 pour tenir compte des incertitudes liées au passage de l’animal à l’homme et par 10 pour tenir compte de la variabilité à l’intérieur de l’espèce humaine), parfois plus, pour produire la dose journalière admissible (DJA). Elle est exprimée en milligrammes de substance par kilogramme de poids corporel et par jour.

Ainsi, la DJA de l’azoxystrobine est de 0,1 mg/kg p.c./j. Elle a été déterminée en appliquant un facteur de sécurité de 100 à la dose sans effet obtenue dans des études de toxicité par voie orale de 90 jours et d’un an chez le chien.

Une personne de 60 kg est donc censée pouvoir absorber tous les jours 60 x 0,1 = 6 milligrammes d’azoxystrobine sans risques pour sa santé. La communication des agences d’évaluation dit souvent qu’« un risque ne peut être exclu » lorsque cette dose est dépassée ; cette formulation standardisée ne reflète pas vraiment la réalité biologique compte tenu des facteurs de sécurité, mais certainement la préoccupation pour la santé des populations dont font preuve les autorités sanitaires.

À partir de la DJA on déduit des limites maximales de résidus (LMR), pour chaque denrée alimentaire de base, en tenant compte notamment des habitudes de consommation et des réalités agricoles.

Elle est fixée de manière à ce que le consommateur ne dépassera pas la DJA, sauf comportement alimentaire vraiment anormal (style cure de cerises pour le diméthoate à s’en faire péter la sous-ventrière). Ainsi, toujours pour l’azoxystrobine, la MRL est de 1 mg/kg chez la carotte.

Lorsque la substance n’est pas autorisée sur la denrée, et en l’absence de demande de fixation d’une LMR pour des produits importés, on retient généralement la limite de détection (cela explique une partie des dépassements constatés sur des produits importés).

Si ce qu’on voit sur la vidéo à 00:51 se rapporte aux carottes bio, on aurait trouvé 0,012 mg d’azoxystrobine par kilo de carottes. C’est 83 fois moins que la LMR. En d’autres termes, notre personne de 60 kg devrait manger… plus de 5.000 kg de carottes pour atteindre la zone à partir de laquelle, selon la terminologie en usage, « un risque ne peut être exclu ».

Une terminologie que, du reste, les agences d’évaluation feraient bien de réviser. Il y a déjà suffisamment de marchands de peurs (et d’illusions) sur le plateau médiatique et les réseaux sociaux ; de ceux qui agitent le mot « contamination » pour de tels niveaux de présence (France 3 y succombe du reste).

La réalité des résidus de pesticides

Les autorités procèdent à des contrôles réguliers organisés au niveau européen, les résultats étant publiés par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Selon le dernier communiqué de presse portant sur les résultats des échantillons prélevés en 2015 :

97,2 % des échantillons analysés se situent dans les limites permises par la législation de l’UE. 53,3 % des échantillons testés étaient exempts de résidus quantifiables tandis que 43,9 % contenaient des résidus ne dépassant pas les limites légales. […] 99,3 % des aliments bio étaient exempts de résidus ou présentaient des taux se situant dans les limites légales. 

Communication asymétrique ! Il faut se plonger dans le rapport détaillé pour apprendre que 13,5 % des échantillons bio présentaient des résidus de pesticides (polluants persistants, pesticides autorisés en bio et non autorisés).

Acheter bio : pour quel résultat ?

Acheter bio est un choix personnel que l’on ne saurait critiquer. Il y a une demande et une offre. Et nos conditions économiques nous permettent ce que l’on peut considérer comme une extravagance.

La critique s’impose, en revanche, pour le discours explicite et les insinuations qui font la promotion de ce choix par le dénigrement des méthodes de production et de la qualité des produits de l’agriculture dite « conventionnelle ». Ni des choix politiques.

Il y a un fait soigneusement occulté par le lobby du biobusiness et ses alliés : l’agriculture biologique utilise aussi des pesticides ! Certains d’entre eux ne sont pas anodins en termes de santé et d’environnement, voire plus nocifs que les produits de synthèse interdits d’utilisation en bio par idéologie et… marketing. Que dire aussi des pyréthrines « naturelles », autorisées, produites à partir de plantes consciencieusement protégées par des fongicides… de synthèse ?

Les statistiques colligées par l’EFSA peuvent s’interpréter comme suit : l’acheteur de bio diminue le risque d’acheter un produit contenant des résidus de pesticides à des niveaux légaux d’un facteur 3,25 ; et à des niveaux supérieurs aux LMR d’un facteur 4.

Rappelons qu’une présence de résidus en dessous de la LMR est sans danger pour la santé selon les canons de la pensée rationnelle.

Un dépassement de LMR n’est pas ipso facto un indice de danger, étant donné les marges de sécurité qu’on s’est données ; il constitue toutefois une infraction susceptible de faire l’objet de mesures administratives ou judiciaires s’il est net, compte tenu des incertitudes dans les dosages.

Acheter bio : à quel prix ?

Les journalistes de France 3 s’émeuvent :

Nos carottes non-bio achetées 89 centimes le kilo contiennent moins de résidus que ces carottes bio à 2 euros 10. 

Le bio, ici, c’est 2,4 fois plus cher !

Dans son numéro de septembre 2017, Que Choisir a publié une enquête assez complète. Son panier conventionnel en supermarché et hypermarché à 74 € passe en bio à 126 € dans les mêmes magasins et à 161 € dans les magasins spécialisés bio, soit + 70 % et + 117 %, respectivement.

Le panier de fruits et légumes seul passe de 15 € à 40 € (+ 166 %) et 30 € (+ 100 %), les magasins spécialisés faisant mieux dans ce cas que les généralistes.

Acheter bio : pour quels résultats ?

C’est une chose que de dépenser plus – beaucoup plus – pour réduire son risque d’exposition à des résidus n’ayant probablement aucun effet sur la santé (le mot « probablement » n’est utilisé que pour tenir compte de l’impossibilité matérielle de démontrer une absence totale d’effet – on peut s’attendre du reste à des commentaires outrés sur la perturbation endocrinienne… et les effets cocktail).

Mais c’est un choix qui a d’autres conséquences. La promotion du bio par le dénigrement du conventionnel se plaît à présenter les pesticides comme des « béquilles chimiques » du « productivisme ». C’est oublier leur rôle important pour la production de denrées saines – et donc aussi pour la santé publique. C’est contre-intuitif en ce monde dominé par un discours fallacieux, mais c’est comme ça ;

Les impasses que fait le bio sur la protection phytosanitaire par idéologie, par choix ou faute de modes de protection efficaces par obligation, se traduisent par des risques plus importants.

C’est le cas tout particulièrement pour les mycotoxines – bien plus préoccupantes que les résidus de pesticides, que ceux-ci soient de synthèse ou « bio » – et les graines de mauvaise herbes toxiques (et, sur un autre registre, pour les contaminations bactériennes par les fumiers et composts).

Nous ne saurons jamais si les 53 morts et les centaines d’insuffisances rénales nécessitant une dialyse auraient pu être évités en Allemagne, en 2011, si on avait désinfecté les graines au chlore (à l’eau de Javel). C’est là, la pointe de l’iceberg. Quelque deux douzaines de personnes ont été intoxiquées par du datura dans le farine de sarrasin bio en septembre-octobre 2012 ; mais on n’en a guère parlé… biais sélectif de l’« information ».

Ah ! L’ « information » !

Il ne faut toutefois pas surinterpréter les risques du bio, ni du reste les résultats de cette petite séquence de France 3, qui est dans le style de ce que Générations Futures nous assène à intervalles réguliers ou à des dates conçues pour influencer des décisions politiques (le dernier exemple portait sur le glyphosate dans 30 échantillons de céréales et de légumineuses).

D’autre part, la mention des marques ou des enseignes est un des gros problèmes du sensationnalisme médiatique, et aussi du consumérisme. Bio c’Bon est présenté sous un jour défavorable – « Une marque d’une fameuse enseigne bio pose problème », rien que ça… sur la base d’un seul échantillon de carottes !

Son seul tort est d’avoir vendu à des journalistes de France 3 un paquet de carottes issues d’une production sans nul doute honnête et conforme au cahier des charges du bio. Pour reprendre un terme du reportage et contrairement à ce qu’il prétend, les carottes de Bio c’bon – y compris celles testées – sont aussi « irréprochables » que celles des trois autres enseignes.

Il serait grand temps que cesse cette hystérie médiatique. Cela vaut aussi pour cette association de consommateurs (non nommée) et cette personne (non identifiée) qui balbutie que « quand on achète bio… on est en droit d’attendre… ».

Elle n’aurait pas dit cela si elle savait que l’agriculture biologique (qui utilise aussi des pesticides…) a une obligation de moyens, pas de résultats ; ou, le sachant, si elle en avait tiré la conclusion logique. Cette obligation limitée, c’est tant mieux pour les agriculteurs tant bio que conventionnels.

On peut ne pas avoir de sympathie particulière pour le bio, tout en ayant beaucoup de respect pour les producteurs qui se lancent dans ce mode de production exigeant et risqué avec une conviction qui ne relève pas de l’intégrisme et un réalisme qui n’est pas synonyme d’opportunisme face à une aubaine. Le respect de ces producteurs exige que l’on dénonce ces discours et ces attentes aussi excessifs qu’irréalistes.

Promouvoir le bio ?

En ces temps d’États Généraux de l’Alimentation, les manœuvres vont bon train pour promouvoir la filière biologique, y compris par des procédés déloyaux, vicieux et, pour tout dire, indécents contre l’agriculture qui nous nourrit, alimente en temps normal notre balance commerciale et contribue à assurer l’ordre et la sécurité (relatifs, certes) dans les pays qui ont besoin de notre blé pour nourrir leur population et exportent une partie de leur population vers nos contrées sous la forme de migrants.

Les statistiques de l’Agence Bio, aussi astucieuses soient-elles, ne font peut-être illusion : mais le bio représenterait 5,7 % de la SAU (surface agricole utile) en 2016 et les produits bio 7,147 milliards d’euros. Comparé aux 232 milliards d’euros du budget alimentation de 2014, cela fait 3 % de la consommation. Le blé tendre a rendu 29 q/ha en bio en 2015, contre un 79,4 q/ha record en conventionnel (2,7 fois plus).

Ces chiffres doivent être contextualisés et relativisés. La contribution du bio à l’alimentation des Français est gonflée par ses prix plus élevés ; inversement, la différence dans les rendements du blé inclut un facteur géographique qui minimise le potentiel réel du bio (les grandes régions céréalières connaissent peu de bio).

Mais ils illustrent une réalité incontournable. Le bio est un mode de production moins performant sur le plan agronomique et économique (nonobstant les discours des thuriféraires).

Ses produits sont réservés de par leurs prix à une clientèle aisée ou prête à faire des choix spartiates. Que Choisir titre avec raison et bon sens : « Pas à la portée de tous ». Tout cela pour des produits dont Que Choisir écrit aussi que « l’intérêt […] n’est pas flagrant », et ce, dans un formidable contre-pied par rapport au titre, « Manger bio est sans doute plus sain » ; illustration du problème récurrent du conflit entre réalisme et bien-pensance…

Nous n’entrerons pas ici dans d’autres arguments fallacieux invoqués à l’appui du bio, comme l’impact positif (allégué) sur l’emploi ou l’environnement.

Il est pourtant demandé de promouvoir encore davantage – par des subventions particulières, une baisse de la TVA, des marchés captifs, des contraintes renchérissant la production conventionnelle, etc. – un mode de production moins performant.

Fausser le marché n’est pas bienvenu chez les lecteurs de ce site. Le fausser pour, in fine, subventionner la consommation des bobos aisés l’est encore moins pour l’auteur de ce billet.

 

 

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  • excellent..;
    Le problème reste de toutes façons la diffamation constant vis à vis des produits conventionnels qui ne seraient pas « sains »…
    Or sans critères bien clairs sur ce « sain », l’affirmation devient alors le bio est plus sain que le conventionnel…ce qui est pour le moins non prouvé.
    Et quand bien m^me les résidus de pesticides poseraient ils question, ça ne prouverait pas que le bio est plus sain que le conventionnel.
    Il est terrible qu’il soit devenu anodin d’accuser ainsi sans preuve..et que rien ne se passe.

    • Bonjour ,
      De formation scientifique et technique , j’entends bien les arguments des uns et des autres ; au quotidien j’essaie d’apporter une touche de raison dans cet océan d’informations
      Néanmoins , beaucoup d’études scientifiques ont démontré la nocivité des perturbateurs endocriniens entres autres . L’argument que les doses ingérées sont a doses infimes et qu’il faudrait consommer des tonnes d’aliments me parait fallacieux , car ces produits ne disparaissent pas par enchantement de nos graisses et leur concentration augmente avec le temps . Ma remarque principale tient au fait que nulle part on ne parle des interactions potentielles ou avérées entre toutes ces molécules et c’est plutôt cela qui me préoccupe ! Lisez donc toutes les notices des médicaments que votre médecin vous prescrit .
      Cordialement

      • Cet article est très clair, les doses ingérées sont à la limite du détectable et les marges de sécurité énormes…Oui pour commencer à être en danger il faudrait ingérer des tonnes de carottes , de cerises, ou de viande.
        Quand il s’agissait d’interdire les hormones en élevage, aucun journaliste n’a repris l’évaluation du professeur Étienne Beaulieu…
        Une femme pour obtenir les m^me effet anticonceptionnel qu’une pilule microdosée aurait du ingurgiter quotidiennement450kg de viande de veau.
        En tant qu’agriculteur, ce qui me hérisse c’est ce dénigrement systématique des productions agronomiquement normales…
        On pousse des pauvres gens au bout du rouleau financièrement, dépassés par leurs difficultés à se convertir en bio…Comment être assez naïf pour croire qu’on va gagner sa vie en ayant des rendements 30% moindres et en vendant ses produits 10ù% plus chers?
        Alors que font ils? Ils trichent…Difficile de voir sa récolte moisir ou étouffée par les mauvaises herbes…Personne le dit, tout le monde le fait..
        Et ça peut devenir de la simple escroquerie, comme ce gros vigneron en Cotes du Rhône qui communiquait sur sa vigne travaillée avec « un » cheval et déclarait traiter avec des décoctions végétales…Décoctions qui ne servaient qu’a masquer l’odeur des produits de traitement.

        • oui le dénigrement systématique..en effet.. ça franchit souvent la limte d’un discours de trouille pour aller carrément dans la diffamation..les agriculteurs sont des empoisonneurs ai je entendu.

      • Beaucoup d’études? Vous usez d’un argument inexact, car aucune étude sérieuse n’a jusqu’ici détecté de problème. C’est encore une lubie de nos escrologistes, un dénigrement infondé. Je vous signale que mes parents sont morts à 93 ans, ayant survécus à la guerre, et ingérés des pesticides toute leur vie, sans aucune conséquence pour leur santé. Seule l’expérience prouve une hypothèse en science!

  • La vraie question à se poser ,est-ce que ces tests sont fait avec rigueur ?
    J’en doute fortement , les fongicides sont employes dans les emballages et palettes.a ton testé du vrac ou du preemballe à trou ou sous atmosphère etc…
    Dans mon expérience personnelle de consommateur de carottes..qu’est-ce qu’elle pourrissent vite…mais pas toutes….et je n’achète jamais de bio ….et vive les fongicides ..bien trop absent des grandes surfaces !

    • sans doute avec rigueur du point de vue de la mesure mais on peut toujours discuter de la méthode échantillonnage…reste que l’article se sert de ces test pour illustrer , les résultats sont anecdotiques et en ce qui concerne la toxicologie connue absolument rassurants.
      Vous pourriez vous poser la question de ce qui entre dans votre bouche…la toxicité réelle…carotte pelée lavée cuite cuisinée…dans un environnement fortement pollué chimiquement ( chez vous)…parce qu’aux dernières nouvelles, une carotte avec des traces de pesticide n’a jamais tué personne par sa simple existence. ( le tabac ne tue pas non plus quand on le regarde, l’affirmation le tabac tue est fausse, le tabagisme est néfaste ..pour le fumeur et un peu pour les autres)

  • Merci pour cet article. Belle analyse. Loin des poncifs habituels servis par nos médias fumistes et partisans.

  • Un article complet et rationel, qui justifie a lui seul une contribution financiere a CP. j’en redemande!

  • Article documenté et mesuré.

    Quelqu’un connait-il les dangers de produits utilisés en bio, comme la bouillie bordelaise, par exemple. (Cuivre = non biodégradable, contrairement aux produits organiques).

    Si, pour les légumes et les fruits les avantages du bio ne paraissent pas convainquant, la viande bio, et en particulier les abats, peut permettre de ne pas consommer trop d’antibiotiques.

  • Je n’ai rien contre le bio, je mange d’ailleurs une majorité de légumes ou fruits de mon potager.
    Mais lorsque j’entends les marchands de primeurs bio annoncer à leurs clients que les pommes qu’il vend viennent d’Allemagne parce qu’il n’y en a plus en région grenobloise, je pense à un « grand fout.ge de gue.le ».
    Les amateurs de bio « commercial » n’ont rien à faire de polluer 1000 km de campagne traversée par les camions, POURVU QU’ILS MANGENT SAIN !!

  • Personnellement, j’en ai rien à taper de savoir si mes légumes sont bio ou pas, ce qui m’interresse avant tout en bon épicurien que je suis c’est leur qualité gustative, hors ceux du supermarché sont souvent lamentables à ce niveau la (bio ou pas d’ailleurs).
    Vive les bon légumes de mon jardin!

  • bonjour,
    je trouve votre site pertinent et impertinent, loin des clichés habituels.
    mais pour faire original, il ne faut pas non plus se tromper de combat.
    la question du bio ne relève pas à mon humble avis d’une lutte des classes entre ceux qui peuvent se le payer et ceux qui n’en ont pas les moyens.
    il s’agit avant tout d’une question environnementale, une question de santé publique et une question des survie économique pour les agriculteurs de l’agriculture dite intensive.
    j’aurais aimé y trouver des points de vue contradictoire sur ces réalités et non pas un combat de dogme idéologique qui ne font pas avancer le débat.
    ne devenez pas le chantre d’un parti politique qui vise à ratisser une clientèle.
    mais je continuerai à vous lire et à m’enrichir de nos différences.

    • Ce n’est pas une question environnementale puisque les pesticides sont utilisés dans les deux formes de culture. Et l’emploi de la bouillie bordelaise composée de cuivre dans le bio, un métal lourd n qui s’accumule en est la preuve.

  • Comment a été calculé la LMR ? pourquoi y a t i l autant de cancers aujourd’hui?
    Le bio est meilleur pour la santé mais il est surtout meilleur au goût et c’est sûrement la raison pour laquelle il est meilleur pour la santé
    quand on a l’habitude de manger une pomme bio ou des oeufs bio ou des poires bio ….. on se rend compte de l’énorme différence quand on repasse au ‘conventionnel »
    Le bio voulant dire simplement sans pesticide sans intrant chimique comme d’ailleurs ce qui est cultivé dans un potager par un particulier ne mettant aucun pesticide ni aucun produit chimique

    • Pourquoi y a t i l autant de cancers aujourd’hui?
      Parce qu’on les détecte mieux qu’il y a 50ans, et qu’on met des noms dessus.
      On vit beaucoup plus vieux, donc on exprime des pathologies qui n’avaient pas le temps de se développer quand espérance de vie était de 50ans.
      Bio ou pas un fruit cueilli mur et consommé sur place est meilleur qu’un fruit dont il a fallu prévoir les délais de transport et qui a fini de murir dans le camion.
      Pommes bio, traitées avec des mixtures dont on ne sait rien ou pire avec des produits classiques, dans l’urgence et surdosés…Pas pour moi…
      Des œufs bio, de poules non vaccinées contre la salmonellose, qui coutent deux fois plus cher et qui sont couverts de poux rouges écrasés…Pas pour moi…

    • Vous ne savez pas lire? Le bio est moins bon pour la santé que le conventionnel, car non protégé contre les mycotoxines et les agents pathogènes. Si vous préférez manger des produits cultivés dans la merde (ce qu’est le fumier) libre à vous, mais ne venez pas nous raconter que c’est sain!

      • Non attendez le bio est sain aussi en général, le problème est que ses promoteurs prétention à dire qu’il est plus sain que sain…

        SI j’admets volontiers l’hypothèse que les produits chimiques sont cause d’un certain nombre de cancers , j’attends qu’on puisse , hors expositions professionnelles, chiffrer le tout..et j’attends qu’on puisse chiffrer la part liée à un pesticide donné…
        parce qu’exprimer des craintes…ça n’avance à rien, et condamner sans preuve c’est inacceptable.

    • Il y a autant de cancers aujourd’hui parce qu’on ne meurt pas d’autre chose, ou même d’un autre cancer, avant d’avoir eu la « chance » d’en attraper un.

    • Donc selon vous, si c’est meilleur au goût, c’est meilleure pour la santé ? et aussi qu’il y un lien entre pesticide et cancers ?

      Vous pouvez me le refaire sans tremblez des genoux celle là ? (@Kaamelott)

      Et non comme le dit très bien l’auteur, bio ne veut pas pas dire sans pesticide…

      • Désolé pour les fautes… il faut que j’apprenne à me relire !

      •  » Donc selon vous, si c’est meilleur au goût, c’est meilleure pour la santé ?  »

        Effectivement, c’est comme de dire que les fraises Tagada sont meilleurs pour la santé que les fraises importées d’Espagne car elles ont un meilleurs goût de fraise.

    • D’accord avec vous sur le fait que le bio est meilleur pour la santé. C’est un fait objectif. Le goût, lui, est subjectif. Et je ne crois sincèrement pas que les produits bios soient objectivement meilleurs au goût.
      Si cela arrive, c’est probablement parce qu’il y a un biais. Ainsi un oeuf bio (ou une viande bio) n’est pas comparable à un oeuf pas bio (ou une viande pas bio), pour la simple raison que l’alimentation des poules (ou des vaches) est différente.
      Mais il n’y a guère de différence gustative entre du pain complet bio et du pain complet non bio. Si ce n’est la nécessité de préférer le premier, car les pesticides ont tendance à se concentrer dans l’enveloppe du grain. Si le pain complet n’est pas bio, rasade de pesticide garantie !

  • Les bobos sont les pire gogos que la terre ait porté, car étant plus instruits il devraient être moins jobards que le reste de la population. Or c’est l’inverse! Le bio n’est pas plus sain puisque non protégé contre les mycotoxines et les agents pathogènes du compost ou du fumier.

  • Bof ! Il n’y a pas que la question des pesticides en jeu, même si celle-ci apparaît aujourd’hui primordiale – c’est vrai que enquêtes (sérieuses) après enquêtes (sérieuses) les produits bios contiennent bien moins de pesticides (une des raisons étant que la liste des pesticides utilisés est bien plus courte).
    Il y a aussi le fait que quand vous achetez du pain bio, par exemple, il est fait à partir de farines complètes ou semi-complètes. Meilleur pour la santé. Quand vous achetez un steak bio, les vaches ont brouté de l’herbe, dont votre déficit en oméga 3 s’en trouve réduit. Ce qui est bon pour la santé.
    Les animaux d’élevage sont mieux traités aussi (mais quelque chose me dit que l’auteur de l’article n’en a rien à foutre).
    Et après tout, notre pays n’est pas si illibéral que ça, puisque le bio n’est pas encore obligatoire et donc que tout un chacun peut continuer à s’empoisonner avec les aliments de son choix…

    • Vous enfilez les poncifs à un bon rythme:
      -les farines complètes « meilleures pour la santé »: ce sont dans les fibres que se concentrent les mycotoxines.
      – steak bio issu de vaches ayant brouté, donc plus d’omega 3: pour arriver à un niveau d’oméga 3 qui pourrait être bénéfique pour la santé, il faut en consommer quelques kilos par jour. Sans compter que l’herbe paturée, riche en omega 3 n’est disponible qu’au printemps, le reste de l’année, c’est, soit très faible (été, automne), soit nul (hiver).
      Animaux d’élevage mieux traités? pour qu’un animal soit productif, il faut qu’il soit en bonne situation de confort; ce qui paraît évident ne l’est pas manifestement par tous. Je rigole quand je vois des vaches laitières en « bio », les pieds dans la gadoue dehors, en automne ou hiver.

      • « Je rigole quand je vois des vaches laitières en « bio », les pieds dans la gadoue dehors, en automne ou hiver. »
        Si ça, c’est pas un poncif !

    • Dire que l’auteur de l’article n’en a rien a foutre des animaux de rente, c’est abusif et malhonnête. Vous n’en savez rien et d’un, et les parasites ne sont pas agréables à supporter, de deux.

      • Cher MichelC, je crains que vous n’abusiez en m’accusant de n’en savoir rien.
        André Heitz = Wackes Seppi
        et je vous invite à aller faire un tour sur son blog et y taper dans « recherche » : « cause animale ».

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