La sécession, boite de pandore

Mais sommes nous certains que la sécession, le séparatisme, est un droit ?

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La sécession, boite de pandore

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 septembre 2017
- A +

Par Gabriel Delauney.

On entend aujourd’hui parler d’indépendance de la Catalogne, du Kurdistan ou même de la Californie. Si ces possibilités font rêver une partie des populations concernées, gageons que la potentielle indépendance de l’une de ces régions suscitera une vague de velléités séparatistes dans tous les territoires où le rejet des agissements de l’État et de ses élites est grandissant.

Pour le cas de la seule France nous pouvons songer à l’Alsace, la Bretagne, la Corse, le Pays-Basque entre autres, notre pays étant une mosaïque de territoires ayant eu des cultures et souverainetés propres avant que Le Louvre, Versailles ou l’Élysée ne s’en emparent.

Enthousiasme libéral pour l’autodétermination

Nombre de libéraux semblent être enthousiastes devant le spectacle de peuples voulant l’autodétermination. Il y a sans doute là une certaine envie de voir leurs terres natales suivre le même chemin, une certaine empreinte laissée par la narration libérale de l’histoire du monde doit  aussi jouer un rôle, la sécession des colonies américaines y étant un acte majeur.

La culture populaire libérale alimente cet enthousiasme, l’excellent The Moon Is a Harsh Mistress (Révolte sur la Lune) de Robert. A. Heinlein ayant été lu par des générations de libéraux.

Mais sommes nous certains que la sécession, le séparatisme, est un droit ?

Ma question peut sembler un peu cavalière, voire même tyrannique, mais permettez-moi de poursuivre mon raisonnement.

Avant cela un point de vocabulaire sera ici salutaire. On parle de sécession quand un territoire officiel se sépare d’un État pour être indépendant ou rejoindre un autre État ; on parle de séparatisme quand un territoire non officialisé par un État se sépare de ce dernier pour être indépendant.

Nous allons simplifier en parlant d’indépendantisme.

Les droits des citoyens

La première question à se poser concerne les droits de ceux des citoyens qui désirent demeurer citoyens du pays villipendé par les indépendantistes.

Comment justifier auprès de ces derniers la fin de leur appartenance à leur patrie et toutes les difficultés administratives et familiales que cela peut comporter ?

Une autre question à se poser est la modalité de la lutte pour l’indépendance ou le rattachement à un autre État. Comment réaliser cette sécession ? Par les armes ? Par le vote ?

Le vote serait le moyen le plus légitime, celui qui laisserait le moins de cicatrices aux populations. Cependant ce serait légitimer le principe du suffrage universel qui est fortement critiquable pour l’avenir politique de notre futur État.

Le spectre de la démagogie

En effet, si l’on ancre ainsi l’idée que le suffrage universel est l’ultime argument des peuples, comment ne pas redouter que la démagogie, la jalousie de classe et l’arbitraire n’apportent la déchéance progressive des institutions du nouvel État ?

Cette question doit aussi nous faire songer au changement du paysage institutionnel et politique que les peuplades « libérées » connaîtront.  En effet, avec l’indépendance les citoyens devront composer avec un environnement politique plus réduit où chacun aura par conséquent davantage de poids politique.

À cette nouvelle donne s’ajoutera certainement la nécessité de promulguer une constitution nationale. Un problème se posera donc, en effet dès les premiers jours de l’indépendance ; quelle idéologie écrira cette constitution ?

Divergences politiques

Ce n’est un mystère pour personne mais dans un État, qu’il s’agisse d’un État-continent comme les États-Unis ou de taille plus modeste comme la France, les divergences politiques sont très marquées géographiquement, avec des régions entièrement acquises à des idées qui ne font guère recette ailleurs.

Alors, songez ne serait-ce qu’un seul instant que vous voulez voir votre région de résidence émerger comme nation. Personnellement, ce serait la Normandie. Renseignez-vous ensuite sur les pratiques électorales majoritaires dans votre territoire. Partant du principe que vous êtes libéral dans un pays très étatiste, j’imagine que quel que soit le résultat, cela jette un froid sur votre désir d’indépendance.

Vous aurez beau me dire que vous pourrez toujours militer pour le libéralisme afin d’assurer un avenir radieux à votre nouvelle nation ; mais comme vous le savez vous serez d’emblée minoritaire dans un pays où chacun aura davantage de poids sur l’ensemble de ses compatriotes, comme nous l’avons vu.

Isolation possible

Vous risquez donc d’être isolé à côté de pseudo-compatriotes voulant vivre à votre encontre en parasites si ce n’est en prédateurs, et ce sans que le bon sens même temporaire, de millions de personnes ayant jadis été vos compatriotes n’y puissent grand-chose.

En effet, il est sans doute plus aisé pour les étatistes et les factieux de convaincre une population d’un million de personnes d’abandonner toute liberté en général qu’avec une population de dix millions d’individus.

Nous avons vu les dangers sur votre liberté que l’indépendance de votre région pourrait réveiller. Mais un autre paramètre est à prendre en compte, la baisse de la réputation de l’idéal libéral auprès des populations du pays diminué, et à terme ce que cela pourrait signifier là encore pour votre liberté.

Car avec l’indépendance d’un territoire, l’idéal libéral va forcément perdre de sa superbe aux yeux des patriotes du pays amputé, et ce quel que soit le devenir idéologique du nouvel État. En effet le libéralisme cosmopolite, laxiste, destructeur des nations, qui divise pour mieux régner (rayez la mention inutile, ce sont des litanies connues) sera automatiquement assimilé à l’élan indépendantiste – même s’il est d’extrême gauche –  ayant proclamé sa volonté de se libérer du reste de son pays.

Le risque de discrédit

Dès lors que se passera-t-il ?

Dans le pire des cas, le libéralisme, même innocent, sera fortement discrédité au point que tout mouvement s’en réclamant sera interdit, et ce d’autant plus si les indépendantistes victorieux font des émules à travers le pays. Face à ce coup de poignard dans le dos que constituera l’indépendance d’une de ces régions, il est fort possible que le nationalisme aura le vent en poupe dans le pays amputé.

C’est une perspective d’autant plus réaliste que les partis populistes et nationalistes ont toujours plus de succès dans les périodes de traumas nationaux ; or on imagine facilement que le trauma que représente une sécession –Normande par exemple – poussera plus d’un citoyen tranquille vers ces partis.

Le succès des partis nationalistes sera d’autant plus possible qu’à ce facteur s’ajoutera la réalité mathématique de la perte d’un grand nombre de non-nationalistes dans le jeu électoral, en l’occurrence les millions d’électeurs du pays nouvellement indépendant.

Le risque du nationalisme

Et dès qu’un parti nationaliste est influent commence l’érosion des libertés. Il faudra s’attendre à ce que les langues régionales soient foulées aux pieds et que tout ce qui ne relève pas du patriotisme culturel méprisé. Ce sera non seulement dans la pure tradition du nationalisme mais aussi une question de prévention vis-à-vis de nouvelles indépendances.

En somme, nous aurons non seulement une nouvelle nation fragile, inapte à protéger les libertés mais aussi une nation ancestrale d’autant plus dangereuse pour ces dernières car se sentant vulnérable ; charmant tableau.

Nous avons pour l’instant spéculé jusqu’ici sur la réaction de l’opinion et de l’État du pays dont les indépendantistes veulent se séparer, mais quelles seraient les réactions au sein du nouvel État indépendant ? Nous ne l’abordions tout à l’heure que de manière brève et schématique, approfondissons.

Les libertés menacées

Un pays nouvellement indépendant ne risque-t-il pas, au nom de sa souveraineté potentiellement menacée par la nation « diminuée », de mordre dans les libertés individuelles de ses administrés ?

Dans le cas de ma Normandie indépendante, indépendance reconnue par l’État français, soit à la suite d’une consultation populaire ou d’un conflit, qui serait naïf au point de faire totalement confiance au gouvernement français ?

Il est évident qu’il y aurait une vigilance éternelle à fournir vis-à-vis de l’ancien « oppresseur », sur ses volontés d’annexion ou d’infiltration du pays, il serait donc évident de veiller à ce qu’une endurance nationale puisse se développer.

De cette prudence élémentaire pourra naître la réintroduction du port d’arme, ce sera là la seule chose à gagner car il est beaucoup plus probable de voir renaître un service militaire normand. On voit de telles choses en Érythrée, qui s’est violemment séparée de l’Ethiopie à la suite d’une terrible guerre d’indépendance longue de trente ans.

Risques liberticides

D’autres mesures liberticides dignes de la guerre froide pourraient aussi voir le jour ; interdiction faite aux Français de se rendre dans certains lieux sensibles, protectionnisme économique ou culturel, administration tatillonne pour des mariages binationaux etc…

Il y a un autre risque non négligeable, un pays nouvellement indépendant ne risque-t-il pas de s’attacher, de vénérer ou même de subir le personnel politique ayant permis cette indépendance ?

Il y aurait là beaucoup à perdre en termes de libertés aux noms des intérêts, goûts et opinions arbitraires de ces mêmes élites….

Là encore je n’invente rien, il suffit de se pencher sur le sort de l’Algérie ou des pays d’Asie centrale de l’ex-URSS.

Menaces sur l’intelligence

J’aborde enfin la question la plus problématique ; les domaines intellectuels qui eux aussi seraient grandement menacés. En effet si l’on veut croire qu’une éventuelle indépendance de la région Normande pourrait signifier une émancipation vis à vis d’une éducation, d’une culture et d’un journalisme français caligulesques, il est de mon devoir de dire que ce serait une pure illusion.

En effet indépendance oblige, un moule, une mode culturelle sera promue et attendue tant pour les artisans que pour les chercheurs et artistes. Cela arrivera forcément et si ce n’est pas du fait la volonté du nouvel État, ce sera du fait du gôut de la population.

Dans le cas de ma Normandie, comment ne pas s’attendre à un fort amour pour les vikings ou le duc de Normandie ? Combien de temps avant que les populations présentes avant les vikings ne soient balayées dans l’historiographie de l’éducation nationale normande ?

Ne serait-ce pas un blasphème dans ce nouvel État de dire que la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant fut facilitée car le souverain anglais avait repoussé précédemment une invasion norvégienne ? Ne serait-ce pas un blasphème de dire que les troupes de Guillaume étaient composées certes de normands, mais aussi des bretons, des boulonnais, des manceaux et des flamands ?

Nous aurions ainsi, Normands comme horsains, beaucoup à perdre dans l’indépendance de nos territoires respectifs, que ce soit en termes économiques, politiques ou culturels, sans parler du risque que nous ferions peser sur les autres populations de l’État que nous fuirions.

L’esprit nationaliste

N’oublions pas enfin que la lutte indépendantiste fait partie intégrante du nationalisme, or qu’est-ce que le nationalisme ?

Le nationalisme c’est être fier de choses dont on n’est pas responsable (monuments, inventions, conquêtes, productions culturelles, langue) et haïr des gens que l’on a jamais rencontré.

C’est l’antithèse même des valeurs libérales de responsabilité et d’appétits économiques et culturels du monde.

Sommes-nous donc sûrs que la lutte indépendantiste est un bon préambule à un printemps libéral ?

Ce constat semble bien pessimiste. Et j’anticipe les réactions à la lecture de ce papier. Devrait-on tout subir en attendant que nos concitoyens deviennent libéraux au lieu de tenter l’aventure ?

Devrait-on s’abstenir de soutenir les peuples demandant leurs propres États ?

Non, la meilleure solution consiste à militer pour l’a-territorialité du pouvoir, pour la panarchie. De militer pour que chacun ait le pouvoir depuis son domicile de fonder ou d’adhérer à des institutions qui lui plaisent.

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  • Non l’indépendance politique d’un territoire balisé par des frontières anciennes et valables ne saurait pour autant être un droit ni une solution dans le monde d’aujourd’hui. Sauf si, sauf quand …car chaque cas est un cas particulier. L’indépendance du kurdistan en est un exemple parfait. Et je milite pour son droit à l’indépendance. Le Kosovo en est le contre exemple parfait et nous regretterons toujours cette erreur.

  • Sommes-nous donc sûrs que la lutte indépendantiste est un bon préambule à un printemps libéral ? Absolument pas, on va reproduire à l’ échelle locale ce qui se passe à l’ échelle nationale. On aura toujours autant de collectivistes et de libéraux……….

  • On doit toujours réfléchir sur les conséquences à moyen et long terme. Un territoire allemand pourrait donc dans un avenir proche demander à être rataché à la Turquie ??? Le 9-3 devenir indépendant et se proclamer républque islamique ??? etc etc. Qui fait l’ ange fait la bête.

  • Eloge de l’anarchie.

  • Et pourquoi ne pas envisager, par exemple, une catalogne divisée elle-même en deux (voir plus), l’une indépendante et l’autre rattachée à l’Etat espagnol ? Je précise que ce n’est qu’un exemple. De plus, du côté indépendant, pourquoi ne pas envisager plusieurs micro-états indépendants politiquement les uns des autres ? Etc.

    Votre article est pas mal mais souffre à mon sens de ce biais.

    • Pourquoi ne pas envisager plusieurs catalognes ? Pour la raison que certains vont devoir déménager ou subir des régimes qu’ils n’approuvent pas. Ce serait comme dresser un tas de murs de Berlin à travers la Catalogne. De plus les nationalistes indépendantistes ne se contenteraient pas d »un ersatz de Catalogne, il leur faut tout, de même pour l’Etat Espagnol. La même logique balaye l’idée de micro-états. En fait la solution au problème Catalan (et à bien d’autres) réside dans la Panarchie, l’a-territorialité du pouvoir ; comme dit en fin d’article vous pourrez en savoir plus ici ; https://www.contrepoints.org/2017/04/26/287722-utopie-liberale-connaissez-panarchie

      • J’allais dire la même chose, la panarchie est une bonne solution à bon nombres de problèmes, mais c’est fortement utopique de croire qu’on verra ca de notre vivant ! (même si j’aimerai bien !)

  • En effet s’opposer à une sécession pour une population est effectivement tyrannique, dés lors que celle-ci procède d’un referendum proprement organisé et légitime par essence.

    De même que l’annexion d’un territoire. Le droit de quitter un groupe est le 1er à découler de la propriété de sois.

    Tu cris au nationalisme ! Mais les espagnols qui s’opposent par la force à ce referendum ne le seraient pas ?!

    Faire sécession par referendum d’initiative populaire, a toute les raison de faire adopter cette procédure au nouvel état, ce qui est historiquement une forte protection contre la tyrannie.

    Menace sur l’intelligence hahaha n’importe quoi !

    Article nul

    • « eferendum proprement organisé » ce n’est pas le cas en catalogne où le référendum est organisé de manière très douteuse et très peu transparente. Ce n’est pas du tout fiable.
      « Le droit de quitter un groupe est le 1er à découler de la propriété de sois » au niveau individuel oui mais pas au niveau étatique. C’est deux choses différentes

  • Cet article égrène une série de (mauvaises) raisons pour lesquelles les libéraux devraient être défavorable au séparatisme ou sécessionnisme, sans répondre à la question posée en sous-titre : « le sécessionnisme est-il un droit ? ». Dommage, car c’est bien par là qu’il aurait fallu commencer.
    Posons la question à l’envers : qui a le droit de contraindre qui que ce soit à adhérer à une organisation ? Personne. Le droit de sécession est donc bien un droit individuel. Si c’est un droit individuel, un groupe d’individus librement constitué en bénéficie aussi. Ce groupe, à son tour, n’a aucun droit de forcer qui que ce soit à adhérer à sa propre organisation. Le sécessionnisme est donc un droit, droit qui oblige les sécessionnistes eux-mêmes. C’est ce principe qui doit être défendu par les libéraux, ce qui rejoint d’ailleurs la conclusion de l’auteur.
    Passons maintenant aux « inconvénients » ou « mauvaises raisons » égrenées :
    – Légitimation du suffrage universel et démagogie : n’est-on pas déjà en plein dedans ? Par ailleurs, si le suffrage universel est très loin d’égaler le marché en terme de démocratie, que lui substituer en attendant l’hypothétique (même si ardemment souhaitée) fin du politique ?
    – Chacun aura un poids politique accru : certes, mais aussi les responsabilités qui vont avec. Plus l’État est grand et plus les responsabilités y sont diluées. Fini de voter des impôts qui seront payés par d’autres, habitant éventuellement d’autres régions. Tous les autres arguments du même ordre sont absurdes (« divergence », « isolation »).
    – « Discrédit du libéralisme » : comme si les étatistes attendaient la sécessions de portions du territoire pour clamer haut et fort leur haine de la liberté, liberté qu’ils confondent déjà amplement avec des notions opposées.
    – « Libertés menacées », « Menaces sur l’intelligence », « Nationalisme » : ces menaces ne sont-elles pas déjà largement opérantes dans les États existants, y compris le « régionalisme » payé par les autres ? Était-on plus libre dans l’ex URSS que dans les républiques d’Asie Centrale ?
    D’une manière générale, l’auteur oublie 3 enseignements fondamentaux du libéralisme :
    – le principe de subsidiarité (rapprocher au maximum les décisions des individus qu’elles concernent)
    – les vertus de la concurrence, y compris entre États
    – l’efficience des organisations humaines de petites tailles.

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