Catalogne : les leçons paradoxales d'un scrutin
Gouvernement indépendantiste sans indépendance, républicains sans République, unionistes sans union : telles sont les leçons paradoxales de ce scrutin en Catalogne.
Gouvernement indépendantiste sans indépendance, républicains sans République, unionistes sans union : telles sont les leçons paradoxales de ce scrutin en Catalogne.
En ayant fragmenté et émietté ses adversaires, Madrid peut être considéré comme un vainqueur. C’est finalement la Catalogne qui a perdu, en sortant de ce scrutin fracturée et divisée.
La crise Catalane a révélé une plaie profonde dans la société civile catalane et mis en route des mécanismes dont les conséquences désastreuses vont se produire quel que soit le résultat des nouvelles élections du 21 décembre 2017.
La crise catalane et le réveil des nationalismes antilibéraux d'Europe centrale illustrent la difficulté des jeunes démocraties à surmonter le cycle oppression-illusion.
La constitution ne devrait pas permettre à l’Espagne de tenir une nation en otage, tout comme aucune constitution ne devrait permettre l’esclavage.
Nous assistons à une montée de la réticence des populations à financer la redistribution des richesses par un État central obèse. C'est une véritable révolte contre le socialisme et le centralisme.
Dans le cadre des débats sur la transformation de l’ISF ressurgit la volonté de beaucoup de taxer les riches et les signes extérieurs de richesse. Mais n’a-t-on pas besoin des riches ?
L’important c’est la liberté, l’indépendance n’est qu’une modalité !
Deux légitimités s’affrontent dans les récentes expériences indépendantistes, celle d’un État, de l’ordre, de la légalité, et celle d’une Nation minoritaire qui tente d’être reconnue et de se doter d’un État.
Invoquer aujourd’hui la Constitution de 1978 comme un rempart de la paix civile a peu de chances d’être entendu des nouvelles générations d’Espagnols qui n’ont vécu ni le franquisme ni la Transition.
La Catalogne met en évidence la faillite de la solidarité, cette charité faite avec l’argent des autres à des fins électoralistes. Une nouvelle « crise de l’euro » se profile-t-elle ?
La possibilité pour les régions de se séparer d’un État ne devrait pas être considérée comme une menace, mais au contraire comme une opportunité.
Le Premier ministre espagnol n’a pas lu Eliot Cohen. Sa stratégie, s’il en avait une, est désormais gravement compromise par une gestion catastrophique de ce qui pouvait apparaître comme une simple opération de police
Mais sommes nous certains que la sécession, le séparatisme, est un droit ?
Le mythe d'une entente profonde entre nationalisme catalan et anticapitalisme a la vie dure. Entretenu par les autorités culturelles depuis longtemps, il tente aujourd'hui une percée politique avec le référendum.
L'Espagne devrait tirer une leçon de la Grande-Bretagne et laisser la Catalogne avoir son référendum.
Un référendum jugé illégal d’un côté, des actions pour empêcher sa tenue qualifiées de totalitaires de l’autre… Qu’en est-il exactement ?
Dans la région la plus riche d’Espagne, les indépendantistes ont toujours été en nombre important. En 2012, lors des élections parlementaires, les deux partis en faveur d’une séparation obtiennent presque 80% des voix et 107 sièges sur 135.
Quel penser du succès des indépendantistes aux élections en Catalogne ?
La Catalogne remettra-t-elle en cause les frontières européennes de 1815 ?