Le protectionnisme hypocrite d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron ne soutient pas le libre-échange, mais une version européenne du protectionnisme par réglementation. Cette version n’en est pas moins dangereuse.

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Le protectionnisme hypocrite d’Emmanuel Macron

Publié le 23 juillet 2017
- A +

Par Louis Rouanet.

Le 18 juin, la République en Marche a remporté la majorité absolue, distançant largement tous ses concurrents politiques. De nombreux parlementaires « d’opposition » soutiendront également le gouvernement du Premier ministre Édouard Philippe.

Ceci a donné à Macron un mandat fort pour ses politiques, universellement qualifiées de « pro-Union européenne » et pro-libre-échange. Même si son attirance vers l’Union européenne est visible, est-il vraiment pour le libre-échange ?

Notre théâtre politique, où les déclarations ont valeur de prises de décision, nous ferait presque oublier que Macron, lui aussi, est protectionniste. Il est également un danger potentiel pour le laissez-faire.

Macron prétend qu’il veut préserver la mondialisation. Il a même déclaré que « le protectionnisme est une guerre, c’est un mensonge ». Sauf qu’il n’a jamais contesté des politiques protectionnistes spécifiques telles que la Politique agricole commune. Il a également dit que « nous ne devons pas être un continent complètement ouvert : le protectionnisme ne doit pas être confondu avec une protection nécessaire ». De la même manière que, sous la démocratie, « la guerre devient simplement un moyen de mettre fin à la guerre », aurait ironisé Henry Louis Mencken. L’UE, aux yeux du nouveau président, doit imposer les taxes douanières.

Le protectionnisme emballé de bonnes intentions

Le protectionnisme de Macron n’est pas national. Le président a développé pendant sa campagne l’idée d’un protectionnisme à l’échelle européenne.

Son programme est double : tout d’abord, il souhaite promulguer une version européenne du Buy American Act de 1933, qui oblige le gouvernement américain à acheter des produits fabriqués aux États-Unis.

Ensuite, Emmanuel Macron souhaite renforcer les règles anti-dumping. Au cours de sa campagne électorale, le candidat Macron a accusé la Pologne de concurrence déloyale en établissant des normes sociales plus faibles. Il n’est donc pas surprenant que Macron soit l’un des partisans les plus fervents des traités commerciaux responsables de la prolifération des barrières non tarifaires.

Pour Macron, le protectionnisme est bien tant qu’il est emballé dans de bonnes intentions. Le protectionnisme macroniste est établi au nom des travailleurs, de l’environnement ou de la sécurité.

L’attaque contre le dumping social n’est que de la rhétorique politicienne pour éluder les réformes nécessaires de l’État-providence et du régime fiscal français. En 2012 déjà, le président Sarkozy avait soutenu que : « le libre-échange, oui. Concurrence déloyale, non. Une Europe qui ouvre tous ses marchés d’approvisionnement public lorsque d’autres ne les ouvrent pas du tout — non ». Pour l’élite politique, le protectionnisme se justifie chaque fois qu’il peut être utilisé pour préserver le statu quo.

La Commission européenne a rapidement critiqué la proposition de Macron d’un Buy European Act. Mais cela ne devrait pas nous faire croire que l’UE est en faveur du libre-échange. L’exemple le plus récent concerne les modifications apportées aux règles anti-dumping et anti-subventions imposées pour limiter les importations d’acier chinois.

L’augmentation spectaculaire des barrières non-tarifaires n’est que du protectionnisme voilé. En décembre 2016, par exemple, de nouveaux règlements sur les importations de citrons dans l’UE ont été promulgués pour protéger les producteurs espagnols, et pénaliser les citrons turcs en janvier 2017.

Emmanuel Macron joue le jeu de Trump et de Le Pen

Emmanuel Macron est-il prêt à instaurer des outils qui favoriseraient le protectionnisme bien qu’il ait critiqué son ancien adversaire, Marine Le Pen, pour la même chose ?

Macron avait comparé Le Pen à Vladimir Poutine, car son « programme de protectionnisme, d’isolationnisme et de nationalisme conduit à la guerre économique, à la misère et à la guerre en général ».

En mars, il avait critiqué le président américain Donald Trump pour ses politiques protectionnistes, avançant qu’elles seraient nuisibles pour les États-Unis. En réponse à l’idée de Trump d’augmenter les taxes sur les constructeurs automobiles allemands, Macron avait rétorqué que l’Europe devrait également augmenter les taxes douanières sur les exportations américaines si les États-Unis persistaient : « je ne veux pas aller sur cette voie, mais nous répondrons si les mauvais choix ont été faits ».

Malheureusement, l’amour des politiciens pour le protectionnisme est partagé par la population. Selon un sondage IFOP de 2012, avant l’élection présidentielle, 53% des Français croient que le libre-échange a un effet négatif sur les prix à la consommation ; 69% affirment que cela aggrave le déficit, et un étonnant 81% croit qu’il a un effet négatif sur l’emploi.

Qualifier la bataille entre Macron et les candidats comme Le Pen ou Trump de celle du libre-échange contre le protectionnisme est un malentendu. Tous les candidats avaient le protectionnisme comme position politique : la seule différence était l’échelle.

Les vrais libre-échangistes ne devraient pas voir Emmanuel Macron comme l’un de leurs alliés, mais plutôt comme un autre exemple de politiciens qui proposent des échanges gérés par le législateur au lieu de marchés véritablement libres.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici

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  • C’est fou ce dogmatisme religieux entre protectionnisme et libre-échange ! Jamais de réflexion de fond. Le libre échange est fondé sur l’avantage comparatif de Ricardo dont voici une définition :
    Avantage comparatif (juillet 2017)

    Le Portugais vivant à Londres David Ricardo (1772-1823) affirme, ce qui est considéré par les économistes depuis deux siècles comme une démonstration prouvant l’intérêt du libre-échange, que même si un pays fait tout moins bien qu’un autre il y a avantage à ce qu’il produise ce qu’il fait proportionnellement le moins mal pour qu’en l’échangeant avec d’autres pays, il obtienne une plus grande quantité de ce qu’il fait encore plus mal

    Le raisonnement est mathématiquement juste si l’on considère comme acquise une cohabitation harmonieuse de peuples prospères et de peuples de demeurés. Il est évidemment faux dès l’instant où l’on s’échappe de l’approche purement mathématique fondée sur de nombreuses hypothèses peu réalistes. Il est pourtant la base théorique et dogmatique de l’OMC qui génère sur toute la Terre, sous sa bannière, de nouveaux esclavages.

    J’attends de vraies discussions et non des anathèmes où l’on se garde bien d’argumenter en se contentant d’invectiver.

    http://www.surlasociete.com/petit-lexique-economique

    • je dois avouer que l’existence m^me de pays distincts est de frontières entraîne nécessairement une forme ou une autre de protectionnisme..
      Et donc en ce qui me concerne, puisque réglementer les échanges entre les pays est inévitable la question est de savoir quels sont les principes et les objectifs qui doivent gouverner la mise ne place de ces règles ..afin d’assurer la prospérité et le bonheur des « peuples »??? c’est à dire de qui au juste? Et comment on le mesure?
      Il y a toujours l’idée dans le principe de nation une solidarité entre les citoyens qui aboutit toujours au fait que le sort d’un compatriote est sensé nous importer plus que celui d’un étranger, on achète donc la pomme française plutôt que la pomme espagnole avec le cortège de conséquences qui va avec une baisse de pouvoir d’achat ou de qualité de vie qui se répercute de façon moins voyante sur d’autre compatriotes!!

      ce baratinage etant fait…on ne peut pas discuter sérieusement de protectionnisme , le protectionnisme relève de l’arbitraire comme les frontières.

      • désolé pour la rédaction, pour une fois je voulais dire un truc, j’aurais dû m’y attarder davantage.
        Mettre en place du protectionnisme , c’est assumer de favoriser une français plutôt qu’un autre le jeu est dans le meilleur des cas de rtéussir à le cacher… jeu de dupe…le protectionnisme n’assure pas le bonheur des peuples puisque certains réclament son abolition tandis que d’autres réclament son renforcement…

        donc le protectionnisme oui…mais dans quel but????????????????

      • Toute la question est de savoir à quel niveau on place la cohérence indispensable. Le libre-échange matérialiste qui poursuit la ligne colonialiste en parlant de LA civilisation, de LA planète et DU développement économique, voudrait imposer à l’ensemble de l’humanité sa notion du beau, du bien et du vrai, bref sa civilisation en l’appelant LA civilisation. C’est le mythe de la tour de Babel.

        Il faut plus d’humilité et retrouver une cohérence dans notre propre civilisation. L’économie n’est pas tout mais il faut déjà refermer nous-mêmes la chaîne économique par notre travail et donc payer plus cher ce que nous ne savons plus produire nous-mêmes. Notre niveau de vie est impossible pour un peuple qui ne produit plus rien. Il faut arrêter de rêver à une vie facile que les médias et les intellectuels nous vendent parce que cela les arrange eux. Nous aimons les congés payés, les week-ends, les RTT et les arrêts maladie. Nous vivons dans des villes qui ne produisent plus que du jus de crane et nous faisons faire le travail par trois esclavages, celui dans l’espace qu’est la mondialisation, celui dans le temps qu’est la dette et celui , ici et maintenant , qu’est l’immigration.
        Réveillons-nous avant que la guerre ne nous remette les yeux en face des trous !

        • vous êtes beaucoup dans le nous….

          • C’est tout à fait vrai et je vous remercie de votre remarque. C’est le « nous » qui manque aujourd’hui, aussi bien sa définition que sa collaboration. Tout semble se réduire au « débrouille-toi » avec des fuites en avant diverses dont le libéralisme qui a perdu la notion de liberté.

    • Bonjour Marc Dugois

      J’ai lu votre blog et il y est dit sur la règle des 3%:

      « Il suffit donc que l’Etat ou les Français dépensent davantage pour que le PIB augmente et que l’Etat soit autorisé à avoir un déficit plus important et donc dépenser encore plus. »

      D’après moi, si l’état a 3% du PIB de déficit, s’il augmente de 3% (du PIB) ses dépenses, il aura (ceteris paribus) 6/103 soit 5.8% du PIB de déficit.

      Enfin je dis cela, je dis rien ;).

      • Comme la majorité des gens vous prenez le PIB comme une ressource dont vous calculez les pourcentages. Le PIB est la somme des dépenses publiques (57% actuellement) et des dépenses privées (43%). Ce n’est pas une ressource dont on peut se servir une deuxième fois. « 3% du PIB de déficit » est une aberration intellectuelle. Cela veut dire, ce que personne n’a envie de comprendre, que l’Etat peut dépenser jusqu’à 103% des dépenses de l’année précédente, les siennes plus celles du privé. C’est coplètement idiot mais quin le comprend ?

        • C’est calculé comme cela, l’état peut dépenser 3% en plus en empruntant, donc ma question reste entière.
          Je ne voix pas pas ce qu’il y a d’idiot. Apres on peut discuter de la pertinence du PIB, mais c’est un indicateur qui vaut bien d’autres, à moins que vous ayez une autre solution.

          PS Vous êtes sur internet et vous savez il y a des vrais gens et ce n’est pas très malin de les prendre de haut, essayez plutôt de les convaincre.

          • Je ne prends personne de haut. Je dis simplement que le PIB est la somme de toutes les dépenses publiques et privées et que le prendre comme une entité dont on pourrait utiliser des pourcentages est pour moi inintelligent.

          • @ gillib
            Non, la première étape de la gestion idéale des pays européens, c’est l’équilibre et, pourquoi pas, le boni!

            Cette seule étape est de 3% PAR RAPPORT AU BUDGET! (sinon, le budget devient inutile!).

            Évidemment, si l’état dépense 103% du PIB, selon @ Marc Dugois, les gens n’ont plus un cent à dépenser et le pays s’est endetté de 3% de PIB: invraisemblable!

            Alors oui, le PIB est vraiment « trop » « macro-économique », trop global. Pour connaitre « l’enrichissement » comparatif, la balance commerciale (exportations – importations) est plus fiable: c’est de l’argent qui entre dans le pays!

      • @ gillib
        Ce que vous dites ne peut être exact (les 3%) que si il n’est valable que pour le déficit « public », quand cela correspond au taux de croissance (idéalement à 3% ou plus: ce que certaines époques ont permis).

        Mais, bien évidemment, en bonne gestion, les budgets seraient idéalement à l’équilibre. Les 3% ne sont qu’une étape à laquelle votre pays n’arrive pas depuis … 1997! Dans les autres cas, c’est évidemment par la dette (à limiter à 60% de PIB: vous en êtes loin!) qu’on peut s’en sortir.

        Il n’est que normal qu’un état ait une dette: les grands travaux d’infrastructure sont d’abord des investissements, en théorie rentables dans le futur, décidés pour répondre à un besoin présent ou anticipé, et sont décidés comme l’achat d’une maison pour un particulier, avec un capital de départ + un emprunt courant sur plusieurs années.

        Par contre, emprunter à hauteur de 100% de PIB, c’est pour un gouvernement soit laisser la dette en héritage (pas très élégant), soit s’interdire d’investir dans une politique quelconque, sauf à encore aggraver l’héritage négatif! (incorrect!).

        Dans l’Union Européenne, ont encore un déficit budgétaire supérieur à 3%: (l’U.K.), l’Espagne (mais qui progresse), la Roumanie et la France: tous les autres pays sont à moins de 3%.

        http://www.touteleurope.eu/actualite/le-deficit-public-des-etats-de-l-union-europeenne.html

        Or, par projection sur un an du taux du premier trimestre, la croissance française serait de 1,1 %, insuffisant pour réduire le chômage! (Contre 2,1% pour l’Union Européenne!)

    • L’avantage comparatif ricardien n’a rien d’abstrait, dans le sens de concept « purement mathématique » qui s’évapore dès que « le monde réel » est considéré.
      L’OMC, le FMI et les autres parasites obèses (i.e. toute instance politique) réduisent en effet en esclavage la planète non pas à cause, mais en dépit, de ces lois économiques découvertes par Smith, Ricardo etc. et superbement raffinées par Menger, Böhm-Bawerk, puis Mises et Rothbard. L’OMC, le FMI et les autres parasites cannibales se servent simplement de l’intitulé de ces lois économiques comme alibi pour justifier leur campagne permanente de vampirisation. Mais si ces mafias voulaient sincèrement voir appliquées ces lois économiques dont elles se revendiquent, la première chose qu’elles feraient serait de ne jamais intervenir mais de simplement donner de l’information, voire de disparaître complètement.
      Oui mon paragraphe est un amas de name-dropping, mais pourquoi paraphraser les grands maîtres dont la lecture est si enrichissante.
      Résumé très éclairant : A theory of socialism & capitalism de Hans Hermann Hoppe.
      http://www.hanshoppe.com/translations/#french
      http://www.mediafire.com/file/3z7b5opb5is4a7f/theory_of_socialism_and_capitalism%2c_a_4.pdf

  • Que dire de plus que Mr Marc Dugois? Que la passion (la haine de Macron), ampute, voire, anéantit, la raison.

  • Dans un monde économique idéal le protectionnisme n’a pas à être autorisé ou interdit , ce terme n’existe pas.
    Le libre echange ne peut se pratiquer qu’entre adultes consentant et honnêtes !

  • Les échanges de produits ou d’outillages sont presqu’aussi vieux que l’humanité. La problématique moderne est due à la monétarisation, un perfectionnement qui nécessite l’intervention d’experts, et crée l’angoisse de se faire avoir, une méfiance réciproque. Tout le reste en découle.

  • « un étonnant 81% croit qu’il a un effet négatif sur l’emploi » : c’est bien la seule des trois assertions qui est à peu près fondée car pour que le libre échange fonctionne il faut que le tissus économique puisse s’adapter, ce qui ne peut se faire complètement que si la liberté des prix est totale ; et ce n’est pas le cas avec une sphère publique qui représente 57% du PIB (et un état qui intervient plus ou moins partout ailleurs) et avec une monnaie qui ne perd pas de sa valeur en fonction du contexte national…

  • Les français ne comprennent jamais rien. Ceci dit quand des pays comme la Chine font du dumping tout en limitant les importations par des règlements, cela ne peut marcher. Tous doivent jouer le jeu, sinon le système craque!

    • @ Virgile
      Je suis d’accord avec vous. Comme on sait, la France joue trop cavalier seul en Europe: si elle organise son protectionnisme national, elle s’exclut de l’Union, par contre si l’Union Européenne discute avec la Chine, c’est un marché de 455 millions d’habitants qui sera le mandant.

      On sait que le poids de la « protection sociale », tous domaines confondus, étatique ou privée, est un trésor européen, présent dans chaque pays (et cela, oui, les pays des autres continents nous l’envient). Et nous n’avons pas à en avoir honte: mais entre la prévoyance (« vertueuse ») et sa bonne organisation, il y a plus qu’une nuance!

      Donc le protectionnisme national est une mauvaise solution, le protectionnisme européen peut se justifier.

      Or chaque bloc, USA et BRIC, pratiquent aussi un protectionnisme dans certains domaines. Il faut pouvoir se défendre (TTIP, CETA …).

      En ce qui concerne la France, N.Polony m’a appris que les bananes provenant de « DOM’s » français devaient répondre à des exigences françaises supérieures que les bananes d’autres pays: ce n’est évidemment pas de la libre concurrence.

      Libre échange, tout à fait d’accord, mais mêmes conditions! Sinon, ce n’est plus « libre » mais tronqué!

      Je ne me prononce évidemment pas sur le bien-fondé de ces « conditions »! Je ne suis pas compétent!

      • Personne ne nous envie rien. Il n’y a que dans nos médias qu’on voit que le monde nous envierait. Envier quoi ? Il n’y a aucune cohérence globale. On ne peut exister que par les autres. Il faut d’abord exister soi-même avant de créer des liens solides avec les autres. C’est vrai pour les hommes comme pour les peuples. Et un peuple a besoin d’harmonie entre les individus, le groupe et le transcendant.

        • @ Marc Dugois
          Croyez-vous vraiment qu’un Américain (USA) interrompt sa couverture maladie, sans angoisse, pour payer les études d’un enfant?

          Je ne dis pas que l’état doit organiser la protection sociale (comme en France, par exemple) mais qu’il doit en expliquer la nécessité si il ne veut pas devoir finalement s’occuper d’innombrables démunis!

          Que faire d’un homosexuel au moment où les compagnies d’assurances le refuse car statistiquement, avec plus de risques d’attraper le sida? Le laisser crever? Les électeurs dans les pays civilisés demandent plus de solidarité et pas de façon aléatoire!

          En Afrique, où l’assurance maladie est +/- inexistante, c’est la famille qui s’occupe des malades et des vieux quasi inactifs: en France, est-ce encore possible?

          La théorie libérale, c’est bien, mais ce n’est qu’une théorie! Il vaut mieux être plus réaliste et pragmatique que théorique!

    • /* Tous doivent jouer le jeu, sinon le système craque! */

      Pour lutter à armes égales avec la lumière gratuite du soleil et son honteux dumping social, pour protéger les emplois des fabricants d’ampoules et de lampes de poches, que notre McRond préféré et l’UE se mettent d’accord pour poser des panneaux antisolaires au-dessus du continent, et qu’une réglementation idoine oblige l’obfuscation complète des portes et fenêtres.
      On pourrait en profiter pour casser quelques vitres au passage, histoire de stimuler l’économie encore plus.

      Ah mais un certain Frédéric Bastiat a raillé ces « raisonnements » il y a 168 ans : http://bastiat.org/fr/petition.html

  • La question du protectionnisme est complexe.
    1) le français A achète le produit P 25€ au français B
    2) le français A achète le produit P 20€ à un étranger

    le résultat de 1 est que le français B est avantagé et le français A perd 5€ parce qu’il aurait pu acheter le produit étranger: résultat 2
    Cela pour deux produits équivalents.
    A cela, on doit aussi considérer, si c’est le vendeur français qui remporte le marché, les charges qui seront générées, les impôts, les droits à la retraite, bref tout ce qui retournera dans le système français.
    Dans un pays libéral avec un poids étatique mineur, le protectionnisme ça ne se discute pas, ça ne veut rien dire. En France, à grande échelle, quand l’Etat achète un produit étranger parce que moins cher, faut vraiment que la différence vaille le coup, parce qu’on perd un max sur la part qui ne revient jamais en France.

    • En France, à grande échelle, quand l’Etat achète un produit étranger parce que moins cher, faut vraiment que la différence vaille le coup, parce qu’on perd un max sur la part qui ne revient jamais en France.

      Ils voient ce qu’ils perdent, mais perdent de vue ce qu’ils gagnent ❗

      • En achetant moins cher à l’étranger, on donne aux vendeurs les moyens d’acheter chez nous ce que nous savons produire moins cher qu’eux. Evidemment, quand nous ne savons rien produire moins cher qu’eux, le raisonnement s’effondre !

    • @ Alfred SG
      Oui, mais en signant tous les traités européens, la France a accepté que d’un pays partenaire U.E. une réponse à un appel d’offre provienne une offre qui si elle répond au cahier des charges en restant moins chère doit être choisie sous peine de condamnation.

  • Maintenant le protectionnisme étatique français est réellement hypocrite parce qu’il postule que le système social français est meilleur que tout autre sur des critères 100% français, des choix 100% français, avec un recul 100% français, d’après une éducation 100% française…
    Bref l’axiome de départ étant totalement subjectif, il n’y a aucun moyen de discuter quoi que ce soit. Les appréciations des autres nations sont-elles moins valables que les nôtres ?
    On est en plein complexe de supériorité français.

    • @ AlfredSG
      Oui, vous avez raison!
      Mais si on date la « fondation » de l’Union Européenne, la plus ancienne date (fondation de la Ceca), le 23 juillet 1952 sous la présidence de Jean Monnet, depuis lors, les Français ne pensent pas encore à demander à leurs amis européens, leur façon d’organiser les choses quand ils sentent prendre un retard sur une question ou qu’ils voient un pays mieux régler un problème qu’eux! C’est cette façon de penser « franco-franchouillarde », quand même un peu méprisante, qui empêche leur curiosité trans-nationale. C’est bien ce chauvinisme, base d’une légère xénophobie si pas plus, qui veut reconstruire ce souverainisme un peu frileux.

      Et si, comme je le crois et le vois, WW3 a bien commencé depuis quelques années, pas militaire mais économique, l’avenir de la France demande de vrais alliés!

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