Par Éric Verhaeghe.
La France représente environ 15 % de la population européenne mais elle construit 40 % de ses logements sociaux. Une très belle prouesse ! Un véritable exploit que le monde entier nous envie !
Et qui méritait un discours triomphal du Premier ministre pour célébrer notre appartenance à une sorte d’état intermédiaire entre le monde industrialisé et l’état de sous-développement.
La soviétisation du logement et son exaltation par Valls
On relèvera quelques passages dans le discours de Valls prononcé au 77e Congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat qui se tenait à Nantes, histoire de se demander pourquoi la France se targue de produire autant de Ladas du logement, quand elle devrait viser à produire des Mercedes.
« La construction de logements sociaux connaît une montée en puissance depuis 2012 avec 471 000 nouvelles constructions financées, dont la moitié en Île-de-France où la demande en logements sociaux est importante. Rien que cette année, ce sont 70 000 logements nouveaux qui ont été commencés dans la région. Des chiffres qui font de la France le leader européen dans la production de logements sociaux. En 2015, l’Hexagone comptabilise 40 % des constructions de logements construits au sein de l’Union européenne. » (site du Premier ministre)
Certains sont les leaders européens de la fabrication de machines-outils, de téléviseurs, de montres, de voitures. Nous, nous sommes leaders de la construction de logements sociaux. Cette proclamation glorieuse est effrayante.
Les effrayants poncifs sur les logements sociaux
Le Premier ministre poursuit et se félicite : « Beaucoup de pays nous envient ce modèle ».
Ça, c’est évidemment la remarque qu’il faut accoler à tous les naufrages étatiques français : le monde entier envie notre modèle !
Manuel Valls qui a rappelé la très grande fermeté des pouvoirs publics « face aux communes récalcitrantes, en activant tous les leviers, depuis l’accompagnement jusqu’à la sanction. » Pour le Premier ministre « il faut casser ces logiques de ségrégation, cet apartheid social et territorial qui fait que les difficultés se concentrent toujours dans les mêmes quartiers, alors que des villes entières se replient dans leur égoïsme. »
Et là, on dit chapeau ! Car penser qu’on luttera efficacement contre la ségrégation en multipliant les logements sociaux relève bien entendu du mythe. Et soutenir qu’une politique de sanction contre tous ceux qui refusent l’accumulation de logements sociaux permettra de vaincre la ségrégation constitue quand même une belle imposture.
De quoi le logement social est-il le symbole ?
Il est manifestement devenu obligatoire de se féliciter d’une politique massive de logements sociaux.
Pourtant, la nécessité d’une politique de cette sorte traduit un malaise dans la société française. Elle prouve qu’il existe une crise du logement. Manuel Valls ne le cache d’ailleurs pas : plus de un million de Français sont inscrits sur les listes d’attente pour accéder à un logement social.
Il ne viendrait à l’esprit de personne de se féliciter du nombre d’allocataires du RSA ou du nombre de repas servis aux restaurants du cœur. Il est étrange de voir un élu se vanter de construire pléthore de logements sociaux. Le problème est pourtant du même ordre.
L’exemple allemand
Au demeurant, il serait inexact de flétrir outrageusement la situation française.
Nos voisins allemands qui avaient vaincu la crise du logement dans les années 1990 au point de supprimer la notion de logement social, se retrouvent confrontés au même problème que la France avec l’arrivée des migrants.
Il existe toutefois une différence entre les deux pays. Alors que l’Allemagne compte plus d’habitants que la France, elle se félicite d’avoir vu 180 000 permis de construire délivrés sur les six derniers mois. En France, avec cahin-caha 200 000 permis de construire durant la même période, la crise du logement continue de sévir.
Le sujet majeur du logement en France reste la capacité du pays à absorber les nouveaux arrivants sur le marché. La baisse de la natalité en Allemagne simplifie beaucoup le sujet outre-Rhin.
Quelle ambition pour la France ?
Reste que l’horizon français indépassable semble celui d’une politique d’abaissement progressif de l’offre qualitative. La gauche mène depuis 2012 une politique électoraliste qui vise à diminuer le niveau qualitatif global du parc immobilier en espérant satisfaire son électorat.
Progressivement, notre horizon est celui d’une soviétisation progressive, là où la lutte contre les discriminations supposerait d’améliorer globalement l’accès à la propriété.
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Au lieu de dire que la France est en crise de logements, je dirais plutot que la France est fière de s’appauvrir ! Car si elle doit construire du social, c’est que ses habitants ne sont pas assez riches !
Les vrais problèmes sont
– tout d’abord un problème de revenu trop faible qui fait que malgré les apl les locataires ne parviennent pas à accéder au logement, mais un état collectiviste préfère des citoyens pauvres et dépendants que des individus libres et ce n’est pas Juppé dont l’ambition se résume à essayer de réduire la dépense à 50% qui révolutionnera les choses,
– une surprotection des locataires et l’impossibilité d’expulser qui restreignent l’offre les propriétaires n’ayant aucun recours,
– une complexité délirante et croissante de la réglementation qui restreint l’offre et augmente les coûts de contruction (rt2012 et consort, accessibilité handicapés pour TOUS les logements).
Le communisme a réussi !
Plus vous avez de logements sociaux et de gens dépendant de l’etat RSA RMI Allocations et autres plus vous aurez de votant pour les socialistes
Ca montre aussi qu’il n’a pas beaucoup d’autres « succès » à son actif à se mettre sous le menton, pour en venir à être fier d’un tel échec. (C’est beau la novlangue ! faire passer un gros râté pour un succès). Le problème n’est pas le million de personnes en attente d’un logement social, (des cages à lapins, dans des bonnes grosses tours/barres), mais que ces mêmes personnes ne puissent avoir accès à un logement classique, dû certainement à un manque de revenu. L’auteur parle de soviétisation, et on y est déjà jusqu’au genou, et comme quand on met la jambe par mégarde dans un trou boueux, on atterrit sur le nez. La devise du communisme soviétique n’était pas « Liberté, Egalité, Fraternité », c’était même ce qu’elle exécrait.
Le logement social, le meilleur moyen de clientéliser et mettre en dépendance les individus. Dans les années 70-80, les Enarques socialistes se sont aperçu que les habitants des logements sociaux votaient plutôt à gauche. Pour préserver leur poste, ils ont instauré le logement social jusqu’a l’overdose….Et on a vu poussez des villes de logement sociaux comme en union soviétique. Dans ces villes, même une chèvre marquée rose ou rouge est élue.
D’ailleurs il y en a : on les voit à la TV de temps en temps !
Il vaudrait mieux une allocation logement universelle (sans condition de revenu) et on libère le marché immobilier de toutes ces contraintes (pourquoi favoriser le low cost a tout prix?
Le logement social est de plus un bon moyen de distribuer des logements à ceux qui n’en ont pas le plus besoin… Nombre de locataire de hlm qui ont eu leur logement par connaissance du maire ou autre… Les conditions d’obtention sont douteuses et une fois qu’on l’a on y reste (petit privilèges qu’on ne lache pas).
Ce système produit donc des inégalités (le million en attente n’en bénéficie pas…), et des logements bas de gamme. Merci le socialisme!
Pourquoi une allocation logement universelle ? elle fera monter les prix alors que sans allocation le marché s’équilibrera. Si tout le monde reçoit 1000 euros d’allocation logement par an les prix vont monter de 1000 euros ….
A force d’empiler les allocations universelles par-ci par-là, bientôt le PIB n’y suffira plus. Ah oui, on peut recourir à la dette que nos enfants devront rembourser avec leurs allocations universelles payées en monnaie de singe….
C’est une constante avec le socialisme, il conduit à la misère généralisée. De quoi d’autre voudriez-vous qu’ils soient fiers?
Bon, maintenant, si vous êtes un président socialiste, vous pourrez toujours vous faire offrir un coiffeur à 10 000 €/mois, hors charges.
Sûr que ça donne envie de se lever à 6h pour aller au boulot.
Où, comme mme Duflot, ne pas payer ses charges sociales, ce qui ne l’empêche pas de faire prendre sa petite fille en charge par la SS.
hum, l’interprétation de ce chiffre de 40% me parait très partisan…bah c’est toujours comme ça avec les pourcentages à croire qu’ils ont été inventés pour cela en complément des moyennes.
on est des champions en hlm mais on est aussi des champions en natalité et ce n’est pas forcement grâce à une classe moyenne la plus prolifique et riche d’Europe
Il convient de privatiser en urgence la totalité du parc social, sans exception, essentiellement en transformant le statut des occupants des logements sociaux de locataire à propriétaire, en corrigeant le prix de vente en fonction de leurs revenus et de la somme des loyers précédemment payés.
Quel politicien proposera cette réforme de bon sens, responsabilisant la population, libérant le marché immobilier de la tutelle étatique, réforme qui peut être mise en œuvre en moins d’un an, ne coûtera rien à l’Etat et permettra à terme de réduire sans effort les dépenses publiques de l’ordre de quelques dizaines de milliards, soit plusieurs pourcents de PIB ?
Ce ne sont pas les revenus( et les aides) qui sont trop faibles, mais les loyers qui sont trop élevés à cause des 2 autres points que vous citez. Vous avez oublier de rajouter que la surprotection du locataire entraîne par compensation le surloyer ( à la fois pour se refaire mais aussi pour évincer les plus pauvres considérés plus à risque).