Quelle méthode pour réduire les dépenses publiques ?

Peuvent-elles se faire sans la nécessaire évolution des mentalités de nos dirigeants ?

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Quelle méthode pour réduire les dépenses publiques ?

Publié le 10 février 2015
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La nécessaire réduction des dépenses publiques passe par l’apprentissage d’une autre méthode par le pouvoir politique et la haute administration. À défaut, les tensions risquent de se multiplier sur le terrain.

Par Jérôme Gasquet.

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Des contacts récents avec des agents publics et des fonctionnaires laissent à penser que beaucoup d’entre eux sont conscients que la pression sur leurs budgets va s’intensifier. Et la plupart semblent en comprendre le sens et la nécessité. De fait, un grand nombre d’entre eux semblent prêts à jouer le jeu et à mobiliser leurs équipes pour trouver des solutions à la raréfaction des sources de financement.

Cela ne serait donc pas un problème, s’ils ne se heurtaient pas à un certain nombre d’obstacles.

Le premier (qui ne touche que certains secteurs comme celui de l’hôpital public) est que cet effort est demandé au moment où l’État leur demande de mettre en œuvre un certain nombre de normes qui consomment beaucoup d’énergies et génèrent des coûts supplémentaires significatifs.

La seconde est que les technostructures, en œuvre dans la plupart de ces administrations, déclinent les instructions ministérielles en notes de service contraignantes qui désignent les secteurs, domaines et budgets dans lesquels ces économies doivent être effectuées.

réduire les dépenses publiques hollande rené le honzecLa troisième est le renforcement incessant depuis des années des règlementations du travail, qui rajoutent de la rigidité à des organisations sous apnée, dont la performance est jugée sur des indicateurs quantitatifs qui rassurent le politique, mais ne sont souvent pas signifiants pour les agents qui doivent rendre le service public au jour le jour.

Enfin, la qualité insuffisante du dialogue social et la rigidité des statuts réduisent les marges de manœuvre des équipes du terrain.

On le voit bien, partant pourtant de « bonnes raisons politiques » (celle de faire des économies là où c’est possible), les pouvoirs politiques et administratifs nationaux et régionaux, mettent une pression croissante sur les équipes opérationnelles qui font face au citoyen, à l’usager, au patient, et parfois au client.

Or, les expériences l’ont bien montré, quand on met un corps social sous pression, sans lui donner les moyens d’agir, celui-ci transforme rapidement cette pression en désengagement, démotivation, colère, voire en stress, quand ce n’est pas en dépression ou burnout.

C’est donc bien un problème de méthode que nos administrations et nos politiques doivent apprendre. Cette méthode est celle de la confiance.

Si par exemple, les hôpitaux publics doivent réduire leur coût de 5 milliards pour contribuer aux 50 milliards promis par la France, il serait souhaitable de répartir directement cette enveloppe de façon équitable entre les hôpitaux (ou les ARS si le pouvoir politique est prêt à assumer une restructuration dans ce domaine) et les laisser trouver eux-mêmes avec leurs équipes les façons dont ils vont atteindre cet objectif. Car plus l’administration leur dictera ce qu’il faut faire, moins ils auront de chance d’atteindre les objectifs assignés.

Pour restructurer les régions, ou réduire les coûts de fonctionnement, il serait temps que nos politiques et hauts fonctionnaires comprennent que c’est leur rôle de définir l’exigence des axes, des objectifs et des calendriers, mais qu’il faut laisser aux personnes et entités concernées la liberté de trouver les voies vers un service public moins consommateur de deniers publics, en impliquant les agents publics au plus près du terrain.

Un vrai changement culturel ; loin de nos vieilles traditions jacobines et hiérarchiques verticales descendantes.

À défaut, il ne faudra pas que nous nous plaignions de troubles psychologiques et/ou sociaux majeurs dans les services opérationnels, à un moment où il nous faut accompagner les agents publics pour qu’ils trouvent du sens et une dignité dans ces réformes à venir.


Article publié initialement par Le Cercle Les Échos.

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  • A t-on encore le temps nécessaire à cet « apprentissage » ? Peut-on se payer le luxe d’attendre l’élevage d’une nouvelle génération de fonctionnaires ?

    Question toute rhétorique bien entendu.

    C’est dans les faits, impossible.

    Enfin, ne nous piquons pas trop de psychologie. Car enfin…. quel « sens », quelle « dignité » voulez-vous que les fonctionnaires, et para fonctionnaires, puissent trouver dans ces « réformes » ?

    Aucun bien entendu.

    Qui peut entendre, comprendre : « vous êtes un parasite, vous êtes un rouage d’une machine devenue folle qui broie littéralement les populations, les économies, vous êtes une cellule cancéreuse, il faut vous extraire, vous opérer, vous expurger » ?

    Personne.

    Dès lors, foin de psychologie. Il faut trancher dans le vif.

    Cela ne sera pas volontaire, cela ne sera pas une « réforme » (mot orwélien dont nous on gave depuis 40 ans)… cela sera exogène, brutal, violent et subit : la faillite.

    Et c’est tant mieux. L’agonie n’a que trop duré.

  • Offrez aux agents du service public la possibilité de se mettre à leur compte (ou ensemble) pour faire la même chose dans le privé. Les bons gagneront vite le double ou le triple, leur motivation sera multipliée et leur productivité aussi. Les autres, laissez les s’éteindre tout seuls, ça coûtera quand même moins cher à la communauté.

    • Je ne suis pas certain que la « mise au privé » de certains services publics restent efficient sans la coercition de l’état. Et puis changer un monopole en activité concurrentielle n’est à la portée des agents de l’état. Je le constate chaque jour en dialoguant avec des fonctionnaires.

      • Vous sous-estimez le pouvoir de la carotte. Ou alors votre conception de l’efficience n’est pas la même que la mienne. Mon expérience est que la coercition ne marche jamais seule, et qu’il faut toujours plus de récompenses, méritées et atteignables, que de coercition dans le mix. Les fonctionnaires vivent dans leur monde à part, celui de l’avancement à l’ancienneté, des pouvoirs de petits chefs avec les satisfactions mesquines que cela implique, et de l’absence de reconnaissance lorsqu’ils satisfont l’usager. Ils croient que l’argent est le signe de la corruption, et que l’état est gage d’honnêteté. Ils ont peur du privé, qu’ils voient comme un champ de bataille sans foi ni loi. C’est vrai qu’il y a parfois une partie du privé qui est comme ça, mais la majorité est le monde du gagnant-gagnant, des contrats loyaux et du libre-arbitre. Quand on les y jette, la plupart le comprennent et s’y trouvent bien. Les autres, ceux qui vivent en parasites, font tout pour qu’ils ne s’en rendent pas compte et gardent la peur de l’inconnu.

        • Oui, bien sur, tout comme lors de la privatisation de France Télécom en Orange. on a tous bien remarqués combien les anciens fonctionnaires se sont trouvés très bien dans la peau de salaries du privé.

          Cela dit, votre remarque de privatiser certains services publics est de très loin une excellente idée, je note juste que cette option sera très longue et loin d’être efficiente à court terme.

          • Orange est une entreprise privée depuis un bon moment maintenant… et les Fonctionnaires y représentent encore 60% des salariés. ( en France bien sur)

          • La privatisation de France Télécom n’a pas grand-chose à voir avec ce que j’appelle offrir des opportunités aux fonctionnaires d’exercer dans le privé. En particulier, tout le mode de fonctionnement fondé sur la flatterie de l’ego des petits chefs plutôt que sur la satisfaction du client a été conservé, voire amplifié. Il est inimaginable qu’une boite qui n’aurait jamais été dans le giron de l’état ressemble à Orange. Ceci dit aussi, le taux de suicides y est resté bien inférieur à celui de la gendarmerie ou des agriculteurs, par exemple, et il y a certainement d’autres causes à rechercher et éradiquer que la privatisation, à commencer justement par une conception erronée chez les dirigeants nommés par l’état de cette boite prétendument privatisée du fonctionnement normal de la relation hiérarchie intermédiaire/vendeur/client dans le privé.

        • Et j’ajouterai qu’avec 5.3 millions de fonctionnaires, oui il est urgent d’en passer une grande partie dans le secteur privé. Cela aura l’immense avantage de couter moins cher à la collectivité, tout en étant (au minimum) aussi efficace.

  • Je trouve assez gonflé de prôner la « confiance » sur un site qui passe son temps à insulter le service public et à lui reprocher son existence même…mais il s’ agit sans doute du même genre de confiance que celle accordée aux salariés du privé par les actionnaires … »je te fais confiance tant que tu me rapportes,après je te jette »

    • pourquoi gonflé ? par définition, l’administration est l’incarnation de la volonté de vérifier, contrôler, « surveiller et punir » selon la merveilleuse formule de Foucault. C’est à dire de l’absence de confiance.

      Ah, et je vous signale que les seuls dans les entreprises soumis à la dure loi des actionnaires « je te fais confiance tant que tu me rapportes,après je te jette » (sic (*)), se sont … les patrons. Compte tenu de votre rhétorique, votre défenses du patronat est assez rigolote 😉

      (*) pour ce que j’en sais, ce que vous critiquez c’est le mode de fonctionnement de l’administration bien plus que des entreprises. Et ce ne sont pas les syndicats qui diront le contraire, il suffit de lire les tracts qu’ils diffusent auprès des agents publics 😉

    • Un fonctionnaire est un individu, ça n’est que quand il cache cette individualité derrière l’étiquette « service public » qu’il devient suspect. Un salarié du privé, un actionnaire sont aussi des individus, et d’ailleurs il est possible d’être les deux à la fois, ce qui évacue les arguments manichéens. La confiance ne peut s’accorder qu’à des individus. A eux de s’en montrer dignes au lieu de se prévaloir de leur statut.

    • Comme d’habitude faux raisonnement, mélange de carottes et de framboises, amalgames, fausse opposition, miroir inversé, j’en passe et des meilleures.

      On connaît tous vos trucs à 2 francs. Economisez vos forces et vos neurones : ça ne fonctionne (décidément, c’est une obsession chez moi ;-)… plus.

      Donc, je me tape de ce que font les méchants actionnaires aux gentils salariés. On parle des fonctionnaires ici, okay ?

      Vous souhaitez défendre vos privilèges ? Fair enough. Faites le ici même.

      Et répondez point par point :
      -sécurité de l’emploi : obscène ou pas quand on a 6 millions de chômeurs et sous employés dans le privé ?

      -différences entre régimes de retraite : pourquoi ?
      Pourquoi toi c’est 6 derniers mois, et moi les 20 dernières années ? Pourquoi ? Pour tes beaux yeux ?

      -jours de carence : pourquoi une différence entre privé et public ? Tu es meilleur malade que moi ?

      Ad nauseam… La liste est trop longue.

      J’ai une bonne nouvelle : vous finirez bien entendu par tout perdre. C’est mécanique. Inéluctable. Personnellement, cette pensée éclaire chacune de mes journées.

      • @ jean.
        Pour les fonctionnaire c’est la moyenne des 6 derniers mois qui est prise en compte pour leur retraite mais dans le privé ce n’est pas la moyenne des 20 meilleures années. C’est pire car c’est la moyenne des 25 meilleures années ! ! !

    • Je ne sais pas où vous travaillez, mais pour ma part je n’ai jamais vu de ma vie un « actionnaire » comme vous dites. Tous mes supérieurs hiérarchiques étaient des salariés, tout comme moi.
      Arrêtez votre pseudo-chasse aux sorcières autant inutile que stérile. Sans actionnaire il n’y aurait pas d’entreprise.

    • Personne ne critique « l’existence même » de la fonction publique. Ce qui est critiqué, c’est l’absence de choix et le statut. Vous pouvez caricaturer le privé autant que vous voulez, on peut toujours changer de crémerie, contrairement à ce que l’état et ses agents nous impose chaque jour et à nos frais.

    • Personne ne critique ici le concept « d’existence de la fonction publique ».

      Ce qui est critiqué, ce sont deux choses :

      1) L’intrusion et le monopole de cette fonction publique là ou elle n’a rien à faire. Et en contrepartie, son absence/inefficacité là ou elle a justement quelque chose à faire (police/justice/armée, cf par exemple la vente du matériel de l’armée pour compenser un déficit créé par toutes les autres activités…)

      2) Un statut particulier, avec des droits particuliers. Au pays de l’égalité (pour ne pas dire égalitarisme) il est bon de rappeler que chacun devrait avoir les mêmes droits vis à vis des services publics, la sécu par exemple (même si elle n’a rien à faire dans la sphère publique) : pourquoi 86 régimes différents?

  • La fonction publique est un monstre. Il y a bien longtemps que n’importe quelle structure privée organisée et gérée d’une façon aussi monolithique et stratifiée aurait fait faillite.

    Quelle entreprise peut prétendre fonctionner quand elle est gérée non pas par l’actif, mais par le passif, non pas par l’impact, la stratégie mais par les coûts, non pas par les objectifs, les résultats, mais par les moyens ?

    Tant que les gens penseront ‘fonction publique’ en terme d’argent à dépenser (en plus ou en moins), ce truc ne pourra pas marcher.

    Mais à quoi ca sert, la fonction publique, c’est quoi son rôle dans la société ?

    Est-ce qu’une fonction publique dont le rôle, la stratégie, l’importance change tout les 5 ans au gré de programmes politiques démagogiques peut vraiment fonctionner, autrement qu’en se protégeant elle-même ?

    La seule solution est de tout découper en morceaux et de supprimer la politique des 90% de la fonction publique qui n’en a absolument pas besoin et où l’équilibre service rendu pour prix que ca coute est primordial : santé, éducation, justice, police de proximité, défense …

    Pourquoi une justice indépendante doit être dirigée par des politiques, pourquoi une police indépendante doit être dirigée par des politiques, une éducation efficace, des services de santé performants ? Contrôlée : absolument d’accord, mais dirigée ?

    Actuellement la fonction publique est totalement hors de contrôle et sert de vecteur idéologique, se faisant bousculée au gré des inventions politiques des réformettes…

    C’est un changement de paradigme que tout le monde réclame.

    • Je pense qu’il y a confusion entre le statut de fonction publique et l’organisation des administrations

      – un fonctionnaire ne justifie sont statut que s’il s’agit de lui assurer une protection spécifique. Il faut reconnaitre, qu’en dehors des fonctions régaliennes, et encore c’est discutable, et les fonctions de controle , je ne comprends pas la raison d’un tel statut.
      –> personnels hospitaliers, enseignants, employés des collectivités territoriales… quelqu’un peut il m’expliquer pourquoi un salarié de droit privé ne pourrait pas faire le boulot, tenir les me^mes responsabilités ?

      – mais un fonctionnaire, cela bosse…. sauf si son management et l’organisation structurelle l’en empêchent.
      –> l’exemple le plus incroyable est l’éducation nationale…

      • Non seulement le statut de fonctionnaire, mais également le statut de service public : toute entreprise qui a des clients particuliers est un ‘service public’ … cette vision qui consiste à donner à l’Etat des périmètres régaliens n’a de sens que dans une logique de ‘pouvoir’ qui se concrétise dans le gouvernement, les ministères, les services publics etc..

    • Je partage largement votre propos, sauf sur un ou deux détails. Justice et police notamment, qui ne sont pas à mettre sur le même pied d’égalité que santé et education.

      Que l’education ne soit pas étatisée, c’est clair, laissons les bonnes idées pédagogiques s’exprimer plutôt que de laisser ça à une éducation nationale sclérosée.
      Idem pour les services de santé et le monopole ubuesque de la secu.

      Moins d’accord sur la police, du moins a priori, je serais curieux de réflechir à la chose avec un autre point de vue. La police est un monopole de violence légale, nuance forte. C’est justement là que la notion d’Etat prend un sens (Etat au sens : représentant des citoyens). Accepterait-on de déléguer un « droit à la violence » à un organisme que l’on peut juste « vérifier », non « diriger »? La notion me paraît étrange. J’ai tendance à dire que c’est aux citoyens de décider de la manière dont ils sont défendus (justice/police/armée) et donc à un organisme représentant ces citoyens de le faire. Qu’en pensez vous? Je suis curieux là dessus.

      • Je vois mal le sens politique que l’on peut donner à la police … à part celle de police politique, idem pour la justice.

        En fait, si vous regardez actuellement, les deux seules institutions qui sont les plus ou moins indépendantes du gouvernement sont la police et la justice …

        La peur (légitime) vient de police justice hors de contrôle … c’est pour cela que les contrepouvoirs sont extrêmement important, plus important que les pouvoirs :

        Le procureur, le parquet est le représentant de l’Etat, pas le juge. La police des polices est l’émanation de l’Etat, pas la police. La cours des comptes est l’émanation de l’Etat, pas le ministère des finances (qui devrait disparaitre) etc…

  • 600.000 élus en France, pas un mot du fait dans un article qui traite d’économies budgétaire….

    • La plus grande partie sont des bénévoles : les conseillers municipaux (et même les maires) des petites communes ne reçoivent rien ou des clopinettes.

      Faut arrêter avec ce populisme à deux balles : plus de 5,3 millions de fonctionnaires, sans compter les contractuels, sous-traitants, etc … plus d’un million de personnels dans l’éducation nationale …

      • Et bien curieusement, nous oublions totalement de parler des bénévoles de l’état qui ne coutent rien (ou si peu) à la collectivité, dans un article qui parle de « …méthodes pour réduire les dépenses publiques ».

        Je suppose que vous voyez le rapport.

  • Le coût des élus est bien supérieur à leurs émoluments. Structures (fonctionnaires), bidules (copains et coquins), règlements, lois, bureaucratie, clientélisme, corruption….deux balles exposant 26 !

  • Les méthodes qui permettent de baisser les coûts de 20 à 30% sont connues et éprouvées.Le problème est qu’il n’y a aucune volonté de le faire au niveau du Management et des Hauts fonctionnaires. L’objectif de réduction ( par ex 30%) doit être non négociable.Par contre les moyens doivent être discutables et négociables et la  » base  » doit être impliquée et responsabilisée.Une culture de l’efficacité ( satisfaction des clients ) doit être mise en place par le Management ( on en est à l’opposé aujourd’hui). Si on veut que les choses bougent il faut d’abord changer les têtes ( qui ne jouent pas le jeu et sont souvent incompétentes en matière de conduite du changement et de leadership), changer le statut et les règles de rémunération ( liées aux résultats et non à l’ancienneté). Les gisements d’économie sont identifiés depuis longtemps ( 40 milliards € dans la sur administration per ex).

  • Ce un peu du bla bla technocratique vos propositions.
    On aurait pu éventuellement essayer d’aller dans ce sens il y a 30 ans.
    maintenant toute solutions autre que « tailler dans le vif » ne fera qu’empirer la situation.
    Ils on essayé ça avec la Grèce depuis 2010. Et encore, plus « lourdement » si on peut dire.
    Et alors.. ??

  • « i par exemple, les hôpitaux publics doivent réduire leur coût de 5 milliards pour contribuer aux 50 milliards promis par la France, il serait souhaitable de répartir directement cette enveloppe de façon équitable »

    Vous pouvez répartir toutes les enveloppes que vous voulez, à la baisse comme à la hausse, l’ensemble des hôpitaux se présentera invariablement en déficit. Comme chacun le sait bien, une structure publique ne fait jamais faillite. Alors, pourquoi voulez-vous que les gestionnaires des hôpitaux se gênent ? Dès le début de chaque exercice, Ils savent bien que les généreux comptables publics cracheront finalement le flouze par milliards pour couvrir leurs dépenses, quelles qu’elles soient, en pillant un peu plus le reste de la population. Et puis zut, à la fin ! Ces êtres forcément supérieurs agissent pour le bien commun, oui ou non ? Nos braves médias ne nous le répètent-ils donc pas assez, 24/7, jusqu’à la nausée ? Alors que ces glorieux héros du collectivisme débridé passe leur temps à « remettre l’Homme au centre du jeu économique » comme ils disent (les pillards ont beaucoup d’humour), on ne va quand même pas s’arrêter pour des considérations économiques aussi triviales, ou pour cette méprisable dette qu’il serait pourtant si simple de ne pas rembourser !

    Tant que la faillite ne sera pas l’aboutissement normal de la gestion délirante des structures publiques, avec des conséquences pratiques concrètes, à savoir l’ensemble des employés au chômage et, dans le cas des hôpitaux, les malades devant se faire soigner ailleurs, les méthodes créatives alter-économiques resteront cette vaste blague que nous observons depuis tant de décennies.

    Les structures publiques sont irresponsables par nature et leur objectif premier, pour ne pas dire leur seule raison d’être, est la survie à n’importe quel prix, pour la bonne raison que ce prix est exogène à la structure. C’est donc la nature des structures publiques qu’il convient de changer, bien avant les enveloppes budgétaires, en mettant leur propre survie dans la balance. Comment y parvient-on ? Par la privatisation, en les coupant des sources d’argent gratuit. Bref, il s’agit de les mettre face à ce que, dans le monde normal, on appelle la « responsabilité » ou, en élargissant à peine le point de vue, la « morale ».

    Il n’y a pas d’alternative à la privatisation de toutes les structures publiques des 7 secteurs économiques concernés (santé, éducation, retraite, énergie, transport, logement, culture), autrement dit la mise en concurrence de tout ce qui ne relève pas du strict domaine régalien (défense et diplomatie, police et justice).

  • Pas trop d’accord sur votre analyse.
    Pour moi, l’état intervient trop dans de de multiples domaine ou il n’a pas sa place. des structures sont mises en place ; au fil du temps, n’ont plus de légitimité mais leur existence continue. Les individus de l’intérieur ne voient pas grand chose et même n’ont aucun intérêt à agir. C’est bien au politique d’agir pour réformer cet état ; le problème étant que les politiques pour leur grande majorité étant issues de la fonction publique sont dans cette même incapacité.

  • Il suffit d’aller regarder la liste des promotions de l’ENA pour se rendre compte que c’est pas pour demain la reforme de l’état

  • Ils viennent de retrouver la majorité absolue, par l’incompétence et manque de vision politique de la droite.. Alors plus de fonctionnaires, tu auras ; plus d’aides à fonds perdus à la Grèce, tu auras ; restrictions de la liberté de penser, tu auras ; plus d’inversions des valeurs, tu auras ; dogmes dans l’enseignement, tu auras ; plus d’impôts, tu auras….

  • en france les reformes ne se font qu en crises et greves ,sncm etc ,il faut attendre que comme en grece la faillitte …pas d argent car les contribuables sont a sec ,et alors l etat devra bien liquider la masse graisseuse …!!

    • bonjour,

      Il est. plus que nécessaire de supprimer les équipements communaux qui ne servent rien comme l’éclairage public. Je veux bien que l’ADEME propose d’autres matériaux. Il devient urgent de rendre utile ce qui est et ce qui n’est pas.

  • Bravo Jerome, très bon point de vue et article. cela me rappele des choses …. Amitiés

    Yves B.

  • Loin de l’Etat minimal, notre Etat s’occupe de tout, éducation, travail, santé, retraites, logement, solidarité, transports, culture, vivre-ensemble obligatoire…
    Pour gagner, tout a été promis aux élections, ce qui pousse les dépenses. Depuis 40 ans le pouvoir oscille entre hausse des impôts et hausse de la dette.

    Si aujourd’hui la baisse des dépenses est à l’ordre du jour, c’est que le rendement maximal de l’impôt ayant été dépassé, que bien des entreprises ont trépassé, et des entrepreneurs, des investisseurs passés à l’étranger.

    S’il est toujours souhaitable de rationaliser des dépenses pour tendre vers l’optimum qualité/prix, est-il pour autant souhaitable de réduire la consommation des services en éducation, en santé ?

    Si la réponse est non, la privatisation de la santé et de l’éducation est toute indiquée, car alors ces secteurs deviennent des centre de profits dans l’économie du pays, et l’Etat n’a plus a chercher à limiter la dépense, c’est chaque ménage qui l’ajustera à son propre budget.

    Chacun peut constater l’encombrement des urgences, et le peu de cas qui est fait de l’école (respect des autres élèves et des enseignants) C’est une problématique de biens gratuits. http://www.wikiberal.org/wiki/Gratuit%C3%A9

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