1914, Jean Monnet et l’Europe

C’est pendant cette conflagration que le jeune Jean Monnet a commencé à développer ses théories de supranationalisme, idées qu’il a aiguisées pendant l’entre deux guerres.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
1914 1918

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

1914, Jean Monnet et l’Europe

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mai 2014
- A +

Par Richard North, depuis le Royaume-Uni.

1914 1918L’année dernière a marqué le quarantième anniversaire de l’entrée de la Grande Bretagne dans ce qui était à l’époque le marché commun. Cette année, c’est le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, au sujet duquel beaucoup sera écrit, peut-être trop.

La déclaration de guerre a été saluée par des célébrations délirantes mais, d’ici à sa fin, l’humanité avait appris une leçon suffisante pour ne pas être si enthousiasmée par la suivante.

C’est à l’occasion de cette conflagration, cependant, que le jeune Jean Monnet a commencé à développer ses théories de supranationalisme, idées qu’il a aiguisées pendant l’entre deux guerres, déterminé à développer un modèle politique qui assurerait la fin de toutes les guerres en Europe.

Dans l’esprit de Jean Monnet, il existait une construction qu’il nommait assez ouvertement les États-Unis d’Europe ; c’est avec l’aide du jeune fonctionnaire britannique Arthur Salter, qu’à la fin des années 20, il avait ainsi pu formaliser un plan permettant  aisément de distinguer la forme actuelle de l’Union européenne.

Le point notable, bien sûr, c’est que le « plan » Monnet avait pour but d’éviter la Deuxième Guerre mondiale. Et donc, avant même sa mise en pratique en 1950, il avait déjà échoué. Et, comme un cadeau qui continue de produire des cadeaux, il ne cesse d’échouer.

Cette approche sera très peu discutée cette année dans les médias dits traditionnels, mais l’ombre de 1914 sera avec nous toute l’année, alors même que se déploient des plans pour nous amener encore un nouveau traité de l’Union européenne.

Cette année aussi, avec le prix « Brexit » de l’Institute of European Affaires nous pourrions tout juste être un petit peu plus proches de quitter « l’empire du mal ». Je reste convaincu que, jusqu’à ce que nous, le mouvement anti-UE, soyons en mesure de présenter un plan crédible de sortie, nous n’avons aucune chance de nous assurer d’y arriver.

D’un autre côté, quand nous pourrons livrer la matière intellectuelle, comme l’a fait Jean Monnet, nous aurons en main le début de la fin. Et ça, c’est une pensée suffisamment réjouissante pour nous soutenir au cours de cette année 2014.

Sur le web – Traduction Contrepoints

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • «Le point notable, bien sûr, c’est que le « plan » Monnet avait pour but d’éviter la Deuxième Guerre mondiale. Et donc, avant même sa mise en pratique en 1950, il avait déjà échoué.»

    Avant sa mise en pratique il avait échoué à éviter la deuxième guerre mondiale…. Ben… oui… of course !

    Si je suis en train de vous fabriquer un casque de vélo pour protéger votre boîte crânienne et que vous tombez de votre vélo avant que j’ai pu vous le donner…. allez-vous accuser mon casque de ne pas vous avoir protégé ?

    «Et, comme un cadeau qui continue de produire des cadeaux, il ne cesse d’échouer.»
    Avons-nous eu une quelconque guerre européenne entre membres de l’UE ?

  • «Et, comme un cadeau qui continue de produire des cadeaux, il ne cesse d’échouer.»
    Avons-nous eu une quelconque guerre européenne entre membres de l’UE ?

    Euuuuh… entre membres de l’UE sans doute pas, mais… quoi dire du conflit en Serbie? En Ukraine? On ne fait pas la guerre en Europe, mais on la fait quand même un petit peu… quelques soient les parties belligérantes en jeu!
    L’Europe, ce n’est pas juste l’UE… et l’UE fait partie d’un système de relations internationales qui rend les choses un peu plus complexes que le désormais défunt axe franco-allemand…

    • Ni la Serbie, ni l’Ukraine ne font partie de l’UE. Souhaitez-vous également inclure la Tchétchénie, la Libye, le Congo, le Vietnam ?

      North dit que Monnet souhaitait des USA d’Europe pour éviter la guerre. Projet qui n’a commencé à se concrétiser qu’après la 2nde GM (ridicule de dire que c’est le premier échec de ce projet). Or les seuls pays qui se sont fait la guerre en UE n’ont justement pas rejoint ce projet.

      Est-ce que l’UE est responsable de la paix, peut-être pas, peut-être seulement partiellement. Mais responsable de guerres en Europe ? Pourquoi pas le Kosovo du fait de l’inaction des européens…. Mais sinon c’est tout simplement risible comme « logique ».

    • *en Europe (et pas en UE, au un pays ne s’est fait la guerre en UE)

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Dès qu’il s’agit du Brexit, cet affront fait à l’Union européenne, la pensée désidérative ou wishful thinking décide dans la plupart des rédactions de l’angle des articles et de la titraille.

Tout se passe comme si la ligne éditoriale dépendait de croyances basées sur ce qui est agréable à imaginer pour un globaliste opposé par principe aux nations libres, plutôt que sur des faits réels, vérifiables ou rationnels. À la moindre occasion, les politiques et les médias mainstream voient poindre la fin du Brexit. Mais la Grande-Bretagne ne ... Poursuivre la lecture

Au début du mois, la ministre britannique aux Affaires et au Commerce, Kemi Badenoch, a signé l'Accord global et progressif pour le partenariat transpacifique (CPTPP), un nouvel accord commercial conclu avec 11 pays d'Asie et du Pacifique, couvrant une zone commerciale d'environ 500 millions de personnes, soit 15 % du PIB mondial. Et ce, avant l'adhésion de la Thaïlande et de la Corée du Sud. Peut-être qu'après tout, à un moment donné, les États-Unis, qui, sous la présidence de Trump, ont décidé d'abandonner l'accord, pourraient également cho... Poursuivre la lecture

Paris
1
Sauvegarder cet article

Par Philbert Carbon. Un article de l'Iref France

 

L’une des conséquences du brexit est que les entreprises du secteur bancaire britannique ne détiennent plus le « passeport financier » qui leur permettait d’offrir leurs services partout dans l’Union européenne (UE). Si elles veulent continuer d’y opérer, elles doivent s’y installer. Amsterdam, Dublin, Francfort, Luxembourg et Paris se disputent l’implantation des établissements et de leur personnel. Paris semble être la plus attractive. Comment a-t-elle fait ?

Ces d... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles