Pourquoi je vais quitter la France, de Jean-Philippe Delsol

Pourquoi je vais quitter la France, par Jean-Philippe Delsol : une plongée parmi les exilés fiscaux pour comprendre pourquoi ils fuient la France.

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Pourquoi je vais quitter la France, par Jean-Philippe Delsol (Crédits : Tatamis, tous droit réservés)

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Pourquoi je vais quitter la France, de Jean-Philippe Delsol

Publié le 24 novembre 2013
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On croirait se trouver au beau milieu d’un roman d’Ayn Rand… si ce n’était la réalité. Comment des milliers d’esprits brillants, entrepreneurs, industriels, investisseurs, jeunes diplômés, et même riches retraités en sont venus à penser que la France ne les aimait plus et que le moment était peut-être venu de partir. Un bien triste constat, très préoccupant pour l’avenir de notre pays, décrit avec brio par Jean-Philippe Delsol à partir de nombreux témoignages.

Par Johan Rivalland

delsol-livreComment, de dérive en dérive avons-nous fait pour en arriver là ? Et qu’est-ce qui fait que, bien que profondément attachés à leur pays, tant de Français et Françaises sont de plus en plus nombreux à envisager le plus sérieusement du monde de quitter la France ?

Par pur égoïsme ? Par vénalité ? Par opportunisme ? Point du tout.

L’auteur, dans le quatrième de couverture, établit le parallèle avec la révocation de l’Édit de Nantes, en 1685, dont on sait à quel point il fut préjudiciable pour l’avenir de la France. Avec tous les regrets qui ne manquèrent pas a posteriori.

Car c’est bien la France, via ses hommes politiques et ses choix de politiques publiques, qui a suscité ce phénomène dont l’ampleur s’est nettement accélérée avec les dernières orientations en date.

Fiscalité sans cesse plus étouffante, hostilité envers l’entreprise, les riches, et de manière générale ceux qui réussissent, autant de motifs ou de griefs qui expliquent cette fuite des cerveaux  et cette dissolution de nos forces vives vers d’autres cieux.

Et il ne s’agit plus, ici, de juger, mais de constater et de tenter de comprendre ce qui motive ces décisions souvent difficiles.

 

La force du témoignage

Afin de mieux ressentir toutes ces dimensions, à la fois économiques, juridiques et psychologiques, Jean-Philippe Delsol retrace l’histoire d’un petit patron qui, par la force de son travail et de son enthousiasme, a réussi et contribué à créer de la richesse et des emplois dans le pays, mais s’est trouvé comme montré du doigt et vilipendé, ainsi que véritablement harcelé par le fisc, alors même qu’il ne faisait absolument rien qui puisse décemment lui être reproché, bien au contraire.

Ce personnage est un être mi-réel, mi fictif, puisqu’il mêle l’expérience de différents exilés rencontrés par l’auteur, qui lui ont exposé leur cheminement, leurs motivations et la manière dont ils ont vécu ces épisodes douloureux. Ce qui permettait aussi d’éviter à ces personnes les représailles qu’elles pourraient craindre de la part de l’administration française, et notamment fiscale.

Après avoir narré l’histoire de la petite entreprise familiale et la manière dont cet homme en est arrivé à en prendre les rênes, avec enthousiasme et énergie, pour en faire un beau fleuron industriel, générateur de valeur ajoutée et d’emplois, avec tous les tracas que cela suppose et tout ce qui fait la vie de l’entreprise au quotidien (les tracasseries administratives particulièrement lourdes, le poids de la bureaucratie, l’hostilité de certains syndicats idéologisés, les contrôles fiscaux à répétition, les « suspicions illégitimes », mais aussi bien sûr les sources de satisfaction et les réussites), on en vient aux causes de cet état de fait : pourquoi sont-ils si nombreux, ceux qui décident de quitter la France ?

 

Le constat

La première partie de l’ouvrage est donc consacrée au sombre constat de ce que la France est devenue aujourd’hui, à la fois sur le plan économique, fiscal, mais aussi réglementaire.

L’excès d’interventionnisme et de dépenses publiques (observation désormais enfin assez largement partagée, même si sur les réponses à y apporter le manque de courage et de lucidité prédominent largement), ainsi qu’un secteur public, parapublic et associatif pléthorique, auxquels il faut ajouter les contrats aidés, subventions et aides publiques diverses (plus de 50 % de la population active, au total, vivant des subsides de l’État !), se trouvent à la source du poids fiscal qui pèse à la fois sur les particuliers et les entreprises et finit par décourager dramatiquement l’initiative individuelle et le travail.

Sans parler de l’effet d’éviction qu’il provoque (au détriment de l’investissement, et donc de l’avenir), ainsi que de la vie à crédit assise sur les générations futures ou de la dangereuse (d’un point de vue démocratique, notamment, c’est moi qui ajoute) coupure provoquée entre ceux qui contribuent fortement au financement de ce système et ceux qui sont exonérés d’impôts et vivent essentiellement des prestations (sans qu’il y ait de jugement de valeur a priori sur ce point quant aux personnes bénéficiaires, je précise).

À 57 % du PIB de dépenses publiques, comment le secteur privé peut-il encore supporter un tel poids ?

Et surtout, comme le note l’auteur, en référence à la présomption visionnaire d’Alexis de Tocqueville en la matière, c’est une forme avancée de despotisme démocratique qui apparaît, telle un poison pour la liberté et la dignité, tandis que l’État tutélaire, dans le même temps, n’assure plus forcément bien ses fonctions régaliennes traditionnelles.

Dans ce contexte, l’impôt pèse lourdement (mais aussi, bien sûr et sans doute plus encore, les cotisations sociales, en raison de la lourdeur particulière de notre système de protection sociale), à la fois sur la production, le commerce, la consommation, l’investissement et l’épargne, donc sur l’ensemble de l’économie. Et, au-delà de son poids croissant (à rebours de certains pays voisins et donc de notre compétitivité), son instabilité réglementaire et sa complexité aggravent encore le phénomène. Sans que les recettes s’accroissent pour autant, tout à l’inverse.

D’où la tentation de l’exil fiscal, lorsque la fiscalité paralyse trop l’activité, devenant un obstacle majeur (le nombre d’exilés fiscaux aurait même été multiplié par 4 ou 5 depuis l’élection de François Hollande, selon certaines estimations !).

À travers de nombreux faits et éléments chiffrés, Jean-Philippe Delsol montre ainsi comment l’engrenage infernal dépense publique/dette publique/ralentissement de la croissance/accroissement des aides publiques/hausse du chômage mine le pays, achevant de décourager l’activité.

Et les comportements protectionnistes, hélas récurrents en ce type de période, pénalisant à la fois les consommateurs et l’économie dans son ensemble, avec l’illusion contraire, ne sont pas faits pour améliorer les choses.

Convoquant les plus grands auteurs, de Benjamin Constant à Frédéric Bastiat, en passant par Hugo Grotius, Adam Smith ou David Ricardo, entre autres, Jean-Philippe Delsol rappelle l’inanité de ce type de politique et son caractère destructeur.

 

La liberté en danger, face aux dérives de la démocratie

La fiscalité française et son « déluge d’impôts » deviendrait ainsi un « Léviathan moderne, un pouvoir qui, sans violence apparente, veut niveler les conditions et les comportements, veut réduire l’Homme à un sujet de l’État. La Révolution avait voulu libérer les citoyens de l’autorité monarchique, mais les Français d’avant 1789 trouveraient que leur siècle était bien plus libéral que celui d’aujourd’hui ».

D’atteintes manifestes au droit de propriété en tentatives de rétroactivité en matière d’imposition, nombreuses sont les « mesures iniques et attentatoires des libertés et d’égalité devant l’impôt » dont on n’a dû qu’à la seule existence de la Cour constitutionnelle de pouvoir sauvegarder le maintien d’un fragile rempart face aux assauts répétés et de plus en plus insistants des législateurs et leur tentation collectiviste, assumée ou inconsciente. Jean-Philippe Delsol en apporte de nombreux exemples récents.

En fin de compte, c’est l’État de droit issu de notre histoire occidentale qui est mis en cause dans ses fondements ; ceux de l’universalité des droits naturels, de l’équité et de tous les apports de nos grands penseurs, depuis Sénèque, l’apôtre Paul, Marc Aurèle, ou bien d’autres encore, auxquels se réfère notre auteur, jusqu’à au moins Friedrich Von Hayek (le droit « conçu non pas produit de la volonté de quiconque, mais plutôt comme une barrière à tout pouvoir »).

Ce qui lui fait ainsi déplorer qu’« en réalité, la France et bien d’autres États avec elle, ont une fâcheuse tendance à confondre, et de plus en plus, l’État de droit avec le droit de l’État ».

Une dénaturation de la démocratie, qui n’est pas « le moyen pour la majorité d’imposer tout et n’importe quoi à la minorité ». Une approche qui vire au clientélisme.

« En cela, elle commet sans le savoir la même erreur que les pouvoirs totalitaires qui pensaient de la même manière être mandatés par le peuple pour façonner la société. Le constructivisme démocratique est plus doux, mais il est de même nature et il introduit à la pensée totalitaire car il y habitue les esprits malgré eux, il les mithridatise.[…] Et partant de ces prémisses, la majorité se croit légitime à imposer sa loi. Elle pourrait donc attenter à la propriété, décréter que les sexes n’existent plus, que chacun est libre de mettre fin à sa vie… […] Et la loi ne saurait être livrée sans risque d’abus à la démesure d’une mathématique parlementaire, pas plus qu’au dénombrement de la rue. […] Lorsque l’égalité sombre dans l’indifférenciation et que la liberté s’abîme dans sa propre vanité, ce sont l’égalité et la liberté qui sont en péril ».

 

Le choix de l’exil

C’est donc quelque peu résigné, face à la force du constat et au non respect des principes fondateurs de la démocratie française, que notre patron finit par choisir l’exil, après mûre réflexion et beaucoup par dépit, car malgré tout attaché à la France.

Et c’est là qu’intervient la seconde partie de l’ouvrage, consacrée aux déclencheurs (exit tax, notamment, mise au point par le précédent gouvernement et renforcée par l’actuel, avec tous les reniements et abus de droit que l’on imagine, sur lesquels revient l’auteur) et aux modalités pratiques du départ, avec toutes les difficultés pratiques et obstacles que cela implique.

Notre patron va-t-il opter pour le Royaume-Uni ? Pas si simple.

Pesant le pour et le contre, grâce aux bons conseils apportés par son avocat fiscaliste (Jean-Philippe Delsol nous explique de la sorte quelques-unes des subtilités d’un exil en terre britannique), il renonce, sa situation particulière étant suffisamment complexe pour que ce ne soit pas forcément le meilleur choix.

Ce sera donc finalement la Suisse. Pas seulement pour des raisons fiscales.

On y découvre, là encore, les quelques rudiments nécessaires à connaître avant d’envisager de s’y installer. D’autant que les choses ne sont pas forcément simples non plus, dans un contexte particulier, de la part des autorités françaises, de « chasse aux sorcières » et « d’impossibilité de rapatrier normalement des capitaux étrangers » (la sévérité en la matière étant bien plus grande que ne peut l’être celle à l’égard de toutes les « petites » corruptions, bien réelles celles-là, existant à tous les niveaux de la société, en particulier dès lors qu’elle touche à la sphère publique et même aux politiques eux-mêmes dans certains cas. Jean-Philippe Delsol en apporte moult exemples).

Il faudra donc étudier les subtilités du système fiscal suisse, ainsi que les particularités cantonales. Là encore, on entre dans la complexité juridique des accords franco-suisses cette fois, par l’intermédiaire de notre avocat fiscaliste renommé.

Mais, bien que la Suisse ne soit pas non plus le pays parfait, il n’en reste pas moins que, sous l’effet conjugué du fédéralisme, de la concurrence fiscale et des référendums d’initiative populaire (forme plus authentique de démocratie, dont les issues, dans de nombreux cas, surprendraient en France), notamment, y règne un meilleur équilibre et des rapports plus sains au sein de la société.

C’est ce que Jean-Philipe Delsol nous présente dans un ultime chapitre, où il conclut que notre chef d’entreprise ne paiera pas forcément beaucoup moins d’impôts, mais bénéficiera de meilleures garanties d’y trouver une plus grande stabilité et des libertés personnelles mieux protégées, dans un État, qui plus est pas endetté.

En conclusion, un livre-témoignage bienvenu et on ne peut plus d’actualité qui fera, souhaitons-le parler de lui, même si, bien entendu et comme toujours, on peut d’ores et déjà anticiper que cet essai se trouvera très vite décrié par la Bien pensance et ceux qui ne l’auront pas même vraiment lu.

Mais, avec la prise de conscience croissante des problèmes que connait la France, un cri d’alarme essentiel, qui doit trouver échos auprès de ceux dont dépend notre sort à tous, pour peu qu’ils soient encore en mesure de l’entendre…

— Jean-Philippe Delsol, Pourquoi je vais quitter la France, Histoires vraies dexilés fiscaux, éditions Tatamis, novembre 2013, 200 pages.

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  • Bonjour M. Rivalland

    le pire est d’être parent et de constater que ses enfants (doctorats), comme leurs ami(e)s respectifs partent et envisagent de le faire.

    Ce n’est pas la séparation qui blesse, le monde est finalement très petit, c’est le fait que ces jeunes aiment la france (1) et qu’ils partent presque à marche forcée, sans d’autres alternatives, c’est le plus dommageable.
    Nous constatons un énorme gâchis, des jeunes de talent et instruits, motivés, ils sont la relève et la richesse vive de notre pays qui pourtant s’en va sous d’autres cieux.

    A titre personnel mes enfants ou leurs amis, ne parlent pas d’impôts ou de fiscalité, ils se soucient surtout de rémunération et de liberté. En plus ils ont l’exemple de leurs parents entrepreneurs une vie, qui en france sont totalement considérés (2).

    Ce n’est pas de votre faute, votre article me met le cafard…

    (1) les expatriés sont même les gens qui ont le plus grand respect pour la france, ceux qui ont le plus donné, eux ou leur famille, ils se sentent trompés et abusés, c’est donc une perte totale pour ce pays.
    (2) j’ai de quoi écrire un livre sur ce que j’ai entendu et vu dans ma carrière

    • Vous avez été en affaires, je l’ai été et des livres à écrire, nombre de personnes de nôtre génération (après guerre) pourrait en écrire! Mais est là le but?
      Nous constatons et sommes passifs (cf. nos votes), critiquons et nous flagellons sans jamais proposer une réflexion profonde!
      Vos enfants quittent la France en l’aimant! Diantre, quitteriez vous vôtre conjointe en lui déclarant vôtre amour??
      Nous avons perdu, avec nôtre vie facile, le goût de la bataille, de la résistance aux évènements imposés par une caste qui ne pense qu’à elle!

      • @jeffic : parlez pour vous !

      • @jeffic : Comme nous sommes de la même génération, avec un certain vécu, cela ne vous ai jamais arrivé, de quitter une maîtresse, que vous aimiez, mais qui elle ne vous aime pas, qui vous rend la vie invivable, voire vous cocufiée avec de la racaille, exemple au hasard !?
        Je ne suis pas sur, que l’intelligence, soit de se faire polluer la vie, elle est courte, surtout si nous n’ avons qu’ sans aucune vocation de jouer les Dom Quichotte. Je l’ai déjà écrit, je le répète : je n’ai pas fuis la France, c’est elle qui m’a rejeté , violemment, méchamment !

      • Des tas de gens se séparent à regret d’un conjoint violent.

    • Mais non, il faut se faire un petit verre de St Emilion ! Je suis entre vous et les plus jeunes. Je peux vous dire que les jeunes ne pensent pas du tout comme nous….loin s’en faut. Ils sont confiants dans l’avenir (inconscients plutôt). Ils sont sur d’eux, etc….

      Je crois que l’on a un peu de la merde dans les yeux (désolé pour mon expression). Le fait est que notre réalité est plutôt abjecte, révoltante, gerbante et très énervante. Les jeunes construisent sans penser à toutes ces limitations que l’on a dans notre cervelle. Je commence à croire (c’est une théorie), que si l’on va à fond dans un truc, cette chose devient réalité (ne pas confondre avec la technique d’enfumage de Hollande).
      Dons, il faut changer nos paradigmes, changer nos filtres. Ces ignobles parasites d’état ne méritent pas notre attention. Construisons, (détruisons avant si il faut), mais vivons notre vie. Que diable. Arrêtons de mourir. Je vous sais combatif et bien armé, il faut que notre réalité devienne le nouveau paradigme de demain. Les jeunes trouveront leur place sans problème.

  • J’ai un exemple sous les yeux qui est le prototype de l’exilé productif de base.
    A la tête d’une petite PME insérée dans le tissu industriel de la Vallée de Seine, il m’apprend un jour qu’il s’est redéployé en Serbie !

    A l’occasion d’un voyage de prospection de clientèle, il est accosté le soir à l’hôtel par un édile de la ville qui lui signale qu’il aurait grand avantage à produire sur place pour tous ses prospects en ex-Yougoslavie. Et le type de lui faire la liste des avantages et contraintes (nulles côté pays d’accueil) de son éventuelle implantation.
    Harcelé comme tous les petits patrons en France (je zappe la liste des emmerdeurs) il lance un première ligne de production et diminue à proportion son établissement francilien qui deviendra bientôt un simple dock de distribution pour ses clients français.
    Toute l’administration de ses ateliers serbes est assurée par un vieux comptable chenu, rompu aux arcanes de l’ancien monde qui sont simplistes par comparaison aux nôtres. La banque sert de banque, les ouvriers sont contents d’avoir un boulot payé correctement, la mairie l’invite boire un coup à l’occasion.

    Ici, son banquier qui le harcelait chaque décade pour trier les traites lui a proposé d’adhérer aux Kiwanis, ce qu’il a refusé ; sa famille qui lui faisait la gueule car il rentrait après 10h le soir lui saute au cou et passe les vacances scolaires au Monténégro (c’est très beau m’a-t-il dit) ; il dort 8 heures sans problème de prostate.

    Avec un contremaître de confiance, il a l’esprit libre pour démarcher des clients en Europe, et l’absence de sur-stress est bénéfique aux relations d’affaires qui sont aussi des relations tout court.

    En résumé, c’est la complexité chronophage de l’environnement réglementaire allant jusqu’au harcèlement imbécile qui l’a poussé dehors, sans oublier la pétrification des guichets bancaires qui appréhendent les petites entreprises comme un danger – alors qu’ils sont coulés par les grandes.
    Que peuvent y comprendre les gens qui nous gouvernent (ou feignent d’y croire), eux qui n’ont jamais travaillé en vrai ?

  • Pardon, mais il n’y a pas que des gens avec un capital à investir qui partent… Et partir, ce n’est pas si facile; c’est renoncer à ses amis, ses perspectives de carrière, et accepter de recommencer à zero dans un endroit qui n’a aucune raison de vous faire des cadeaux… « Immigré », c’est moins glamour que « aller faire fortune à l’etranger », moins romantique que « échapper à la dictature fiscale »… Et pourtant, ON LE FAIT QUAND MÊME, pour fuir le chômage et la déchéance de devoir quémander le RMI.

    Le problème, c’est que nos « élites » ne peuvent tout simplement pas CONCEVOIR cette réalité. En France, ça va empirer avant que ça s’améliore…

  • Je suis consterné du constat, que je ne peux que vérifier dans la réalité proche. Parmi mes huit enfants, six sont déjà installés dans la vie, mais confrontés à une fiscalité confiscatoire, à une administration fiscale qui a tous les droits, même de se parjurer, deux sont déjà décidés à partir. Un troisième a épousé une Sud Américaine qui a déjà publié à plusieurs reprises – à pas trente ans, dans des revues scientifiques à comité de lecture (peer review), mais ne trouve pas à s’employer en France; elle repartira avec son mari en Amérique du Sud. Un de mes gendres voudrait bien s’expatrier car il serait payé au moins deux fois plus cher au Canada par exemple, mais ma fille tient encore trop à la France.

    • Partir c’est grandir. Rester c’est mourir. Il faut savoir évoluer avec son temps, les choses changent. Il n’y a rien à regretter, sauf peut être de ne pas avoir osé. Ce tromper est donc un moindre mal, et il y a tellement de pays à découvrir ! Que du positif.

  • Je m’étonne! Je déplore!
    Fidèle lecteur de « Contrepoints » (ayant le temps car retraité, vous savez ceux qui vivent au détriment des autres, les actifs) je suis majoritairement en adéquation avec de nombreux articles sur le fond, le sacro-saint « trop d’Etat tue l’Etat » étant de plus en plus sensible.
    Toutefois, je déplore que nombreux, trop, sont ces intervenants à décrire le phénomène, à le critiquer mais jamais à donner en profondeur leurs remèdes au mal! Alors, on émigre pour des raisons quelquefois pas très avouables et plein de fausses barbes!
    Plutôt que d’immoler l’ensemble du système (merci à nos multiples générations de politiques incompétents), il serait peut-être bon que vous créez des « collectifs de pensées » (think tank?) qui repensent nôtre société, proposent des solutions par le biais d’opposition politique! Je demeure persuadé que même des « croûtons » de ma génération viendraient participer à ce grand élan! Voilà qui serait plus profitable pour tous que d’acheter le bouquin d’untel qui ne fera que lui rapporter des fiances personnelles et ne jouira en rien à l’ensemble!!
    Réfléchissez y vous les jeunes actifs!!
    « La critique est facile et……….!!!!!!!! »

    • moi je vous en propose une de solution:

      diminuer votre retraite de 30 % !

    • Bien cher retraité et néanmoins naïf (?), puis je aimablement vous faire remarquer que nombre de ces think-tanks s’activent en France, sans que vous en ayez perçu leurs nombreuses idées et initiatives ? Idées cent fois émises et argumentées ! Puis-je vous proposer une promenade accessible à tant d’entre eux (69 pages !) s’agitant depuis des « collectifs » des gauches prosélytes … jusqu’à nos cercles un brin plus sérieux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Think_tank_fran%C3%A7ais

      Où donc avez-vous passé tant d’années de labeur pour que leur production aie échappé à votre sagacité ? Fidèle lecteur de contrepoints.org ? N’y avez-vous noté que critiques et une absence de suggestions ?
      Il s’y dénonce certes un tas d’abus : critiques méritoire, sinon pourquoi tant de compatriotes persistent-ils à vivre dans l’ignorance des lambda et l’autocomplaisance ? Pour le reste, plus de discernement vous y fera lire des idées …

      •  » bien cher retraité  » + 1

      • @ the wolff, je suis allé, j’ai lu et je suis déçu! Vous citiez dans vôtre mot des outils qui allaient me faire voir, à moi le retraité obsolète, ce qu’on allait voir!! Et, donc, vous me parlez des « machins » alambiqués que sont « le club de l’horloge » et autres trucs pompeux qui n’ont jamais rien changé à nôtre monde si ce n’est que de faire croire à quelques antis protégés qu’ils sont au dessus de la mêlée!
        Je m’attendais à faire une découverte, tant ce mot semblait sérieux mais iln’est que pompeux tout comme le club cité précédemment!

        • En ne vous arrêtant que sur ce qui convient à votre regard à oeillères vous vous rendez plus ridicule que ne le cite votre contradicteur ; à preuve, au lieu de ne lire que le seul haut de page WIKI, vous fallait descendre sur les soixante-neuf références mentionnées après !
          Oeillères ? ben oui, mister jeffic , l’ouverture d’esprit conseille de lire large et profond

  • Il faut être direct, la vrai raison qui pousse les jeunes diplomés à partir comme les retraités ex csp + c’est le pognon. Au Luxembourg ou en Suisse, les jeunes dip peuvent gagner deux, trois, quatre, cinq fois plus… etc avec l’expérience. Ils bénéficieront au Lux d’une retraite au bout de 15ans… On nous parle de libéralisme, mais il s’agit juste d’une question d’argent. Et en France les jeunes diplomes dans de nombreux secteurs ne trouveront pas d’emploi leur correspond car ce pays détruit chaque année des postes de cadres, alors que la fonction publique pléthorique ne cesse de faire augmenter les impôts. Ajoutons à cela l’immigration de masse et vous aurez les vrais raisons du déclin français, un régime communiste mondialiste qui ne dit pas son nom.

    • La vraie raison c’est un emploi mieux payé certes mais souvent aussi des possibilités d’emploi simplement payés correctement par rapport au niveau de vie du pays.
      Il n’y a pas que les diplômés qui partent. Les 300 ou 400.000 français de Londres ne sont pas tous des bac+. Et aujourd’hui les jeunes français vont bien plus loin avec un peu de formation et beaucoup de courage : Australie, Thaïlande, Hong Kong, Chine, Californie.
      Il ne forment plus des isolats comme il y a 20-30 ans mais de réelles communautés qui s’ancrent en fondant des familles et en scolarisant les gosses sur place.
      L’émigration est maintenant un flux indéniable qui ne concerne plus seulement les talents de pointe.

      • Cette réalité date un peu tout de même, la crise actuelle pousse surtout les jeunes diplomes à partir et la raison principale est l’impossibilite de trouver un boulot, un salaire merdique et des possibilites d’evolutions de carriere limitee, voila le vrai drame actuel. L’exil des cerveaux et l’immigration africaine pour l’aide sociale. Sinon a Londres il y a bcp de français depuis plus de 20 ans j’imagine.

    • moi en fRance je pourrais gagner plus mais il n’y a juste pas de poste.Alors je travaille ailleurs, au debut c’etait moins payant mais avec les augmentations annuelles (inexistante dans ma branche en france) et les impots moins lourds au final c’est tout benef.Je peux me payer un voyage en france en plus du reste chaque annee pour voir la famille.L’inverse etait impensable (partir a l’etranger chaque annee avec l’argent gagne en france…en france on ne gagne rien lol)

    • Oui communiste !
      Et pas mondialiste mais anti-mondialisation.
      Juste un petit air de Corée du Nord qui s’annonce.
      Une verrue sur la planète.
      Une verrue qui ne regarde que son propre nombril.

      Mes enfants ont commencé à partir; je ne les retiens pas…

    • Ambroisine on peut pratiquement écrire le même article en remplaçant égoïsme par envie et égoiste par envieux si on se place de l’autre côté du point de vue.
      Et vous, vous êtes vous demandée où est votre intérêt et si vous êtes prêtes à faire le passer après celui des autres ?

    • qu’est-ce que c’est que cette philosophie pour petits enfants? c’est avec ces niaiseries qu’on compte faire de la politique internationale? c’est une blague.
      L’egoisme ON S’EN FOUT.Pour lutter contre les mechants il y a la LOI.Critiquer l’egoisme c’est critiquer une posture morale, c’est une posture morale en soi, et legiferer avec des postures morales c’est la recette magique pour un fascisme garanti.

      Nom d’un poil mais quel age mental faut il avoir pour manier des concepts aussi dysfonctionnel.C’est fini la maternelle, les problemes du monde reel sont d’un autre ordre que l’egoisme et le partage, les bons contres les mechants.Ambroisine tu le merites bien ton ordre moral.

    • Bien au contraire, nous manquons d’égoïsme, mais nous sommes submergés par l’indifférence, corrolaire du socialisme et de la moraline dont on nous abreuve.
      http://archives.contrepoints.org/IMG/pdf/www-contrepoints-org_La-vertu-d-egoisme.pdf

  • Le seul hic avec cet article et ce livre est que Mr Rivalland comme la famille Delsol ont toujours vécu des « subsides » de l’Etat; c’est comme ça qu’ils appellent leurs traitements de la fonction publique ou leurs indemnités d’élus. La pudeur exigerait qu’ils nous disent s’ils sont prêts à accepter une diminution de leurs revenus. Si oui pour de vrai, alors leur propos gagnerait en cohérence.

    • Quand on gratte un peu, la réalité qui apparait change brutallement la perception et le sens du message.

      Sinon, j’ai des enfants qui ont déjà fait des allés-retours à l’étranger et des amis et des cousins qui partent aussi dans une propotion inédite à mes yeux.
      Mais il le font comme nous on changeait de ville ou de région, on a l’impression que pour eux les frontières n’existent pas vraiment et trouvent un certain plaisir de changer leur menus.
      C’est vraiment la première génération mondialisée.

  • Excellente livre, j’ose espérer que le livre va bousculer le dogmatisme des politiciens inconscients de leur incompétence ( insécurité, chômage, déficits et dettes croissants ) e/ou de leur manque de courage
    ( pour ne pas dire lâcheté) pour réformer le pays, réformes plus que indispensables aux nouveaux donnes économique et social mondial et ce depuis des décennies. Tout ce qu’ils savent faire c’est imposer la loi du clientélisme et prendre toujours plus à la force vive du pays pour mieux se servir et servir leur clientèle aveugle et irréaliste. Quand aux réformes nécessaires à l’efficacité du service publique (rapport impôt /qualité du service publique ), c’est la patate chaude qu’ils ont fait et font passer au suivant. C’est la politique simpliste de la cigale, irresponsable et immature: C’est toujours la FAUTE DE L’AUTRE, (ses prédécesseurs) et Y A QU’A prendre aux « riches « , et tout ira mieux!!!!! Pour une meilleure vie, il suffit de voter pour ce slogan, Quelle naïveté! Quel sens de responsabilité! Quelle ignorance. Il faut croire que le niveau de formation général de la masse ne vole pas haut. et cette situation arrange certainement les politiciens, Hélas pour eux, la politique de l’autruche a ses limites, l’exil des forces vives et de la matière grise est une pure perte pour la France. en termes de création de valeurs ajoutées, de richesse, d’emplois et par là même de recettes pour l’état, sans parler de leur pouvoir d’achat au dessus de la masse, créatrice d’emploi dans les services, les commerces, les loisirs…….

  • Foutez le camp ! et ne revenez surtout pas !

  • Je ne me reconnais que trop dans cet article: nous sommes un couple de jeunes medecins (chirurgien + pédiatre), et je n’ai que hate de partir dans un pays qui respire un peu plus librement le futur… La seule chose qui hélas me retient: la peur de ma compagne d’abandonner proches & famille…

  • Les commentaires sont fermés.

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L’auteur de la tribune a en tête la succession de Boris Johnson en tant que Premier ministre du Royaume-Uni. Il est facile ... Poursuivre la lecture

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Par Pascal Salin et Philippe Lacoude.

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Comme nous l’avons vu précédemment, les impôts directs sur le capital (tels l’IGF, l’ISF, l’IFI ou les droits de succession) ne pourraient avoir un impact positif sur la croissance économique à long terme que dans la mesure où l’usage qui ... Poursuivre la lecture

Par Jean-Philippe Delsol. Un article de l'Iref-Europe

Un second rapport du Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital a été publié ce 8 octobre pour poursuivre l’analyse des réformes engagées notamment au titre de la transformation de l’ISF en IFI et de l’instauration du Prélèvement forfaitaire unique et libératoire de 30 % -le PFU- sur les revenus du capital mobilier. Ce Comité conclut globalement, et avec prudence bien sûr, que trop d’impôt sur le capital peut aussi tuer le capital et coûter à l’État.

La baisse d... Poursuivre la lecture
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