Panorama de la santé en France

Les dépenses de santé par habitant en France sont plus élevées qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE

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Panorama de la santé en France

Publié le 24 novembre 2011
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Selon la dernière édition de Panorama de la santé publié par l’OCDE, en 2009, la France a consacré 11,8% de son PIB aux dépenses de santé, soit plus de 2 points de pourcentage de plus que la moyenne des pays de l’OCDE. Les dépenses de santé par habitant en France sont également plus élevées qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE.

Les dépenses de santé totales représentent en France 11.8% du PIB en 2009. La France est le pays, après les États-Unis (17,4%) et les Pays-Bas (12,0%), qui enregistre le niveau le plus élevé de dépenses de santé en proportion du PIB. La moyenne des pays de l’OCDE se situe à 9,6%. La France se situe aussi au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE en termes de dépenses de santé par habitant, avec des dépenses de $3.978 en 2009 (ajustées sur la base de la parité de pouvoir d’achat des monnaies), par rapport à une moyenne de $3.233 pour l’ensemble des pays de l’OCDE. Les dépenses de santé par habitant en France restent cependant moitié moindre que les dépenses de santé aux États-Unis, qui s’élèvent à $7.960 par habitant.

Le financement public représente la principale source de financement des dépenses de santé dans presque tous les pays de l’OCDE. En France, 78% des dépenses de santé en 2009 étaient financées par des fonds publics, un niveau sensiblement plus élevé que la moyenne des pays de l’OCDE (72%). Seulement 7% des dépenses de santé en France en 2009 étaient directement à la charge des patients, les assurances maladies privées couvrant l’autre 13% des dépenses totales.

Les taux de dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein en France sont plus élevés que dans la plupart des autres pays de l’OCDE, bien que les taux varient selon les catégories de revenu. Par ailleurs, la France obtient de bons résultats à propos des admissions évitables à l’hôpital pour les maladies respiratoires qui devraient normalement être pris en charge à l’extérieur de l’hôpital.

Le taux de dépistage du cancer du col de l’utérus parmi la population cible en France (72% en 2008) est supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE (61%), bien qu’il soit inférieur aux taux enregistrés aux États-Unis (86%) et au Royaume-Uni (79%). Le taux de dépistage du cancer du sein (77 % en 2008) est lui aussi nettement supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE (62%). Toutefois, comme dans les autres pays de l’OCDE, les taux de dépistage parmi les catégories de la population ayant les revenus les plus faibles en France sont plus bas que parmi les catégories plus aisées (59% vs 81% pour le cancer du col de l’utérus, 65% vs 85% pour le cancer du sein). Les taux d’admission évitable à l’hôpital pour asthme et pour maladie pulmonaire obstructive chronique étaient respectivement de 43 et 79 pour 100.000 habitants en France en 2009 (contre 52 et 198 pour la moyenne des pays de l’OCDE).

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  • Ce document montre qu’en France, le niveau des dépenses de santé ne se justifie ni par un meilleur état de santé ni par une meilleure qualité des soins dispensés, domaines dans lesquels la France est proche de la moyenne de l’OCDE. Si le recours excessif à l’hôpital et la relative surconsommation de médicaments expliquent une partie du surcoût, ces deux causes ne suffisent pas à expliquer notre mauvais ratio qualité/prix, d’autant que le personnel soignant (médecins, infirmiers) est en sous-effectif par rapport à la moyenne de l’OCDE et que la rémunération de ce personnel est, elle aussi, inférieure à la moyenne.

    Une seule explication : nous payons, chèrement, un excès d’administration de la santé.

    Le surcoût administratif de la santé est d’autant plus grave qu’il obère l’avenir. Ce document de l’OCDE montre en effet un déficit important de nouveaux médecins diplômés pour la France. Les années à venir seront des années de pénurie de soins, de file d’attente chez le généraliste, de rendez-vous à 6 mois chez les spécialistes, d’infirmières indisponibles, de patients, certes hospitalisés, mais en attente de soins.

    La dernière fois que je suis allé à l’hôpital pour une simple consultation, après 2h30 de queue debout (normal, quand on est malade), j’ai été reçu par 7 personnes : successivement 2 administratifs pour s’enquérir de mon identité, 2 infirmières pour le tri et l’orientation, le médecin (enfin !) et 2 administratifs à la caisse pour me dire que je n’avais rien à payer ! Notez que le médecin, après m’avoir très cordialement reçu, m’a expédié en 5 minutes chrono : il ne pouvait rien pour moi, à la suite à de récentes restrictions budgétaires. Je pouvais aller me faire soigner ailleurs…

  • Voilà un sujet que je connais assez bien…
    Primo, je pense qu’il s’agirait de ne pas confondre les genres, à savoir (par exemple) croire en Dieu et adhérer à une religion, ou bien la santé… et le(s) système(s) de recouvrement des frais de santé.
    Concernant la santé, nous avons en France un (relatif) bon niveau, certes.
    La sécu obligatoire cristallisée par la sacro-sainte carte vitale, le tout couplé à un matraquage médiatique a conduit notre société à des abus tous azimuts : abus de la part de certains patients, mais également de la part de certains praticiens, abus enfin de la part de l’industrie pharmaceutique via le copinage politique et la corruption médiatique, le tout aboutissant sans grande surprise à une dégradation de la qualité des soins procurés et à une méfiance grandissante vis-à-vis du monde médical.

    Autrement dit : libéralisons !

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