Un été bien tranquille

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The U.S. Olympic Team waves to onlookers during the opening ceremonies July 26 as its boat cruises along the River Seine.

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Un été bien tranquille

Publié le 18 août 2024
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Décidément, on ne manque pas d’occupations : grâce aux saltimbanques politiques, depuis les neuneus du centre ou de la droite molle jusqu’aux guignols consternants de LFI en passant par les bêtassous du Rassemblement national, et grâce aux Jeux olympiques qui ont eu le mérite de mettre l’intégralité de ces clowns sous l’étouffoir médiatique, l’été se déroule dans cette torpeur molle qu’apprécient les Français entre deux volées d’impôts et de mauvaises nouvelles.

Parce qu’il faut dire les choses telles qu’elles sont : l’enfilade rapide des élections européennes puis législatives, puis les Jeux olympiques, ont permis l’oubli rapide des problèmes du quotidien des Français, ces fins de mois difficiles, cette insécurité galopante et ces perspectives de plus en plus médiocres d’un pays qui s’effondre dans tous les classements.

Ce qui était problématique avant cette succession de chiffons rouges occupant les foules l’est encore une fois que les chiffons rouges seront rangés, dans quelques jours.

Ainsi, il ne fait guère de doute que l’insondable vacuité des cuistres gouvernementaux, parfaitement mise en exergue par le fait que leur quasi disparition ces dernières semaines n’aura entraîné absolument aucune gêne pour personne, va commencer à provoquer des grincements de dents à la rentrée lorsqu’il faudra établir et voter un budget pour un pays exsangue…

Ainsi, la situation économique et financière, dans le monde en général et en Europe en particulier, peut largement inquiéter : il apparaît clairement que la récente dégringolade du Nikkei (12 % en une journée) entraînant les autres places boursières (le S&P 500 chute ainsi de 6 % la même journée) montre la grande fébrilité des marchés boursiers qui réagissent au quart de tour au moindre frémissement des taux directeurs – ici, ceux de la Banque centrale du Japon.

Et si on se doute bien que les autorités, notamment américaines, feront absolument tout pour éviter un krach général avant les élections américaines de novembre (y parviendront-elles ?), il semble maintenant très compliqué de miser sur une situation stable au-delà de ce mois-là… D’autant qu’en Europe, les faillites continuent de grimper : en France, c’est évoqué de façon discrète, et en Allemagne, c’est maintenant impossible à camoufler.

Du reste, peut-être n’aura-t-on pas le temps de s’occuper vraiment des problèmes économiques et financiers si les problèmes géopolitiques continuent de s’aggraver : non seulement il va falloir faire comprendre à des populations lourdement endoctrinées que l’Ukraine a perdu, mais aussi gérer les incroyables tensions qui s’accumulent au Moyen-Orient, et celles qui viennent d’éclater au Bangladesh. La volonté de certaines factions de vouloir créer des situations inextricables menant à des guerres massives ne semble pas connaître de répit.

Parallèlement à cette situation économique et géopolitique plus que tendue, la situation sociale se dégrade franchement dans la plupart des pays de la vieille Europe, avec une immigration devenue incontrôlée (à dessein) et dont les effets de bord deviennent impossibles à gérer par les autorités, d’autant que la population n’entend plus se laisser faire. Ce qui se passe au Royaume-Uni est assez emblématique, et le schéma se répète de façon un peu trop visible en France, en Italie, en Espagne, et même aux États-Unis.

À ces problèmes sociaux, pour faire bonne mesure, on ajoutera quelques soucis logistiques, notamment sur les chaînes alimentaires, alors que les autorités sanitaires mondiales semblent prendre un malin plaisir à déclarer des pandémies et à panacher les recommandations de destruction d’élevages et de cheptels au moindre soupçon de virus malicieux : bovins, volailles, rien ne semble échapper à la voracité sanitaire. Au-delà de la destruction des élevages, les solutions prônées laissent perplexes, puisqu’on s’oriente obstinément vers l’usage d’une technologie n’ayant absolument pas fait ses preuves avec la volonté maintenant affichée de vacciner les troupeaux avec de l’ARNm. Le fiasco humain n’a pas suffi.

Et lorsqu’on manquera de poulet ou de rôti de bœuf, on ne pourra pas se rabattre sur le pain et les biscuits, les récoltes céréalières promettant d’être particulièrement mauvaises cette année : entre la météo (la sécheresse fut si asymptomatique qu’elle a ruiné les plantations, les pousses et les récoltes) et les contraintes administratives et environnementales, la France affiche cette année l’une des pires récoltes de son histoire.

Autrement dit, les prochains mois vont être inévitablement agités : tandis qu’en France, on va redoubler d’inventivité gouvernementale pour tenter de voter un budget improbable pour une nation en faillite, les États-Unis se rendront aux urnes dans un climat électoral détestable qui aura du mal à éviter l’intervention armée.

Les rumeurs enflent d’une cyberattaque d’ampleur mondiale (les récents déboires de Microsoft et Crowdstrike n’en seraient qu’un avant-goût), tout comme celles d’un nouveau virus forcément très méchant : l’OMS agite à nouveau ses petits bras avec son monkeypox (la pandémie de 2022 n’ayant pas su intéresser les foules), à la suite du peu d’intérêt déclenché par sa grippe aviaire.

Bref, comme semblait l’annoncer la cérémonie d’ouverture des JO avec un symbolisme discret comme un éléphant sur une piste de bowling, les Cavaliers de l’Apocalypse semblent s’être donné rendez-vous pour la rentrée de septembre.

Certes, le tableau ainsi brossé semble particulièrement sombre : guerres, maladies, famines, faillites et, certainement, nouveaux albums d’artistes français subventionnés, rien ne nous sera épargné.

Cependant, le pire n’est pas certain, et quoi qu’il arrive, le soleil continuera de se lever.

En réalité, que ces plaies soient la conséquence logique de choix calamiteux empilés sur cinquante années, ou le souhait calculé de petits groupes bien placés et bien financés, elles vont pousser la plupart d’entre nous à réagir émotionnellement plutôt que rationnellement, et à puiser dans nos émotions les plus violentes comme la peur et la colère.

Ce n’est pas un hasard : cette violence est indispensable pour diviser, imposer l’idée que tous et chacun d’entre nous sommes seuls. Cette division et cette solitude artificielle sont maintenant les seules choses qui peuvent encore garantir la survie à court terme des institutions maintenant complètement perverties d’un Occident à la dérive.

Et c’est pour cela qu’il importe plus que tout de profiter de ces dernières semaines de tranquillité pour se préparer calmement à ce qui arrive, pondérer ce qu’on nous mettra sous le nez avant de réagir, et tout faire pour conserver au mieux ses relations humaines. Tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal, mais rien n’est grave pour celui qui s’y est préparé.

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  • L’étouffoir médiatique a encore une bonne semaine devant lui, les hommages à Alain Delon allant occulter tout le reste.
    Si nous en sommes là, c’est aussi à cause de notre paresse intellectuelle qui nous permet de gober à peu près n’importe quoi.
    On sait déjà au 1er août que l’année 2024 sera la plus chaude de toute notre histoire, “y a rien qui vous choque ?”.
    On sait aussi que si les récoltes sont mauvaises cette année, c’est à cause d’un printemps froid causé par le réchauffement climatique…
    Grâce à notre président, nous savons que notre état ne dépense pas trop mais ne perçoit pas assez d’impôts.
    Nous nous laissons bercer par un récit commémoratif où tout se vaut, qui permet à notre président de raconter ce qu’il veut au gré de son propre agenda. L’hommage présidentiel à Alain Delon promet d’être magnifique et plein de sous entendus…

    • Hé oui, après Aznavour, Alain Delon. La France adore célébrer en grande pompe le décès des Suisses. Leurs non talents ont été largement subventionnés par notre état et dès qu’ils ont gagné suffisamment d’argent, ils sont partis vivre en Suisse pour éviter de payer des impôts. Le slogan de nos chers “artistes” (tous de gauche) : subventions Oui, impôts Non.

      • JR se fourvoie comme d habitude en racontant des fariboles
        A Delon a toujours eu des sympathies souverainistes comme d autres artistes…….😋😋😋😋

        -1
  • Vous devriez carrément supprimer la rubrique commentaire……🥳🥳🥳🥳

    -1

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