Par Clea Caulcutt, pour Times Higher Education magazine
La proposition de Pierre Tapie sonne comme un appel aux armes. Le président de la Conférence des Grandes Écoles a exhorté les universités de France d’accepter la mondialisation et de puiser dans les populations d’étudiants de l’Inde et de la Chine, en croissance rapide et de plus en plus mobiles.
Dans un récent éditorial dans le quotidien Le Monde, le Dr Tapie préconise un triplement du nombre d’étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur français, amplifiant la proportion de 12% du nombre total d’élèves à 30% au cours des dix prochaines années. Son plan verrait les étudiants de l’extérieur de l’Union européenne payer des frais de près de 15000 euros. Un système de bourses d’études serait introduit pour les étudiants méritants qui ne pourraient pas se permettre de financer leur part. Pierre Tapie, qui dirige l’ESSEC, fait valoir qu’il est crucial d’agir rapidement.
« L’occasion pour la croissance est à saisir maintenant. Si nous ne la saisissons pas, dans 10 ans, il sera trop tard et la France n’aura pas réussi à se positionner comme l’une des principales destinations du monde. »
La ligne de conduite préconisée par M. Tapie le fait passer pour un iconoclaste dans un pays qui est dirigé par une élite très soudée de dirigeants, d’hommes d’affaires et d’ingénieurs, tous éduqués dans les grandes écoles du pays. Mais Yves Poilane, directeur de Télécom ParisTech, une autre grande école, a fait valoir que le développement de cours enseignés en anglais plutôt qu’en langue française est une étape importante pour stimuler les inscriptions dans l’enseignement supérieur. « Dans les sciences informatiques et de télécommunications, nous nous efforçons de recruter les meilleurs étudiants disponibles parce que la concurrence est très intense« , a-t-il dit, ajoutant que les étudiants qu’il souhaite recruter ne parlent pas nécessairement français.
Pierre Tapie va jusqu’à demander que la loi Toubon, qui restreint l’utilisation de l’anglais en France, soit abrogée dans l’enseignement supérieur. Selon cette loi, toutes les études universitaires doivent être enseignées en français, à l’exception des cours de langue et ceux offerts par les institutions qui accueillent les étudiants étrangers ou fournissent des « cours internationaux ».
L’imprécision de cette loi offre des marges de manœuvre aux grandes écoles. Mais les établissements d’élite savent qu’ils s’aventurent sur un terrain sensible et se sont sentis obligés de communiquer un démenti sur le fait qu’ils puissent tourner le dos à la langue française. Beaucoup insistent pour que leurs étudiants étrangers anglophones quittent l’université avec une meilleure maîtrise de la langue française, et plus important encore, un amour de la culture française.
« La France n’a rien à perdre, car notre mode de vie ne sera pas mieux protégé s’il est conservé dans un musée, mais il sera plus vif, si nous le partageons avec les autres« , a déclaré Pierre Tapie.
« La France est exactement comme la Chine. Nous avons une culture très robuste qui est vieille de plusieurs millénaires. A l’ESSEC, les étudiants étrangers enrichissent la vie de l’école. Au lieu de diluer notre culture, ils la rendent plus universelle. »
La défense de l’usage du français dans l’enseignement supérieur
Néanmoins, Pierre Tapie a admis que l’appel pour la France à accueillir la mondialisation était une idée extrêmement impopulaire. « Lorsque nous avons présenté nos idées lors d’une conférence de presse en Mars 2010, elles étaient perçues comme très embarrassantes« , dit-il. Le Monde a attendu six mois avant de publier l’éditorial qu’il avait commandé à M. Tapie sur la question.
D’ardents défenseurs de la langue française ont été prompts à critiquer ses propositions. Dans une réfutation également publiée dans Le Monde, Bernard Sergent, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), accuse Pierre Tapie de renoncer à la langue française et de faire le jeu de l’extrême-droite et du Front National. « Alors que le français est actuellement encore la seconde langue scientifique au niveau mondial, la proposition de M. Tapie vise à son effondrement« , écrit-il.
Bien que ces arguments ne soient pas partagés par la majorité des scientifiques de France, d’autres ont fait campagne pour défendre l’utilisation savante de la langue française. En 2008, plusieurs milliers de chercheurs ont signé une pétition demandant à l’AERES, agence ayant pour mission d’assurer la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur, d’arrêter de snober les travaux universitaires publiés en français.
Christine Solnon, présidente de l’Association Française pour la Programmation par Contraintes, a refusé de prioriser l’usage du français pour des opportunités de retombées internationales, mais a déclaré que ses efforts visent à soutenir les jeunes chercheurs qui ne maîtrisent pas encore couramment l’anglais.
« Je ne demande pas à l’AERES de coter les revues scientifiques écrites en français à un niveau aussi élévé que les revues internationales, mais notre travail doit être pris en compte », dit-elle. L’AERES insiste toutefois sur le fait que la langue de publication ne figure pas parmi les critères de ses évaluateurs pour apprécier les revues scientifiques.
M. Tapie a trouvé des alliés au-delà des salles de classe des grandes écoles, mais n’a pas encore obtenu le plein appui du monde universitaire.
Jean-Charles Pomerol, président de l’Université Pierre et Marie Curie, le plus grand complexe scientifique en France, déclare que, bien qu’en faveur de l’accroissement des frais de scolarité pour les étudiants non-européens, il s’est abstenu d’introduire toute nouvelle politique.
« Nous attendons les préconisations de l’État, afin de savoir si nous devons exiger des frais de scolarité plus élevés des étudiants étrangers », a-t-il dit, ajoutant qu’il croyait qu’il était injuste de demander aux contribuables français de financer l’éducation de riches étrangers.
Le Professeur Pomerol a reconnu que les frais de scolarité sont une question sensible et a déclaré que les syndicats d’étudiants batailleront durement pour empêcher une hausse des frais pour les étudiants étrangers. « Ils diront que ce n’est qu’une première étape avant l’introduction de frais pour tout le monde« , prévient-il, ajoutant qu’il est difficile d’affirmer si leurs craintes sont justifiées.
Pendant ce temps, le syndicat universitaire SNESUP (Syndicat National de l’Enseignement Supérieur) fait valoir que les parcours offrant des cours en anglais sont un luxe que peu d’universités peuvent se permettre, même si les étudiants étrangers versent des frais de scolarité plus élevés. « Les universités sont sous-financées de sorte qu’aujourd’hui je ne peux imaginer l’ouverture de tels cours ; en effet nous luttons déjà pour payer nos enseignants de langues actuels », a déclaré Stéphane Tassel, secrétaire général du syndicat.
Dommages pour la recherche
M. Tassel affirme que la décision des grandes écoles de cibler davantage d’étudiants étrangers endommagerait la recherche et l’enseignement supérieur en France.
« Nous allons voir quatre à cinq tours d’ivoire émerger dans un désert universitaire dans lequel il sera impossible de pratiquer une recherche de qualité »
M. Tassel a également soutenu que, dans la course pour attirer les étudiants internationaux, les grandes écoles ont une longueur d’avance. « Il est intéressant de noter que ces propositions viennent des grandes écoles qui reçoivent deux à trois fois les fonds alloués aux universités non-élitistes », dit-il. Dans un secteur connu pour ses grèves et ses manifestations, il semble que tous les ingrédients pour l’apparition de nouveaux troubles soient en place. Mais la plupart des observateurs estiment qu’il est peu probable que quoi que ce soit ait lieu avant les prochaines élections présidentielles.
Il est plus probable que les grandes écoles, dont certaines sont des établissements privés, continueront tranquillement d’ouvrir la voie au changement. L’école de commerce HEC de Paris, par exemple, a depuis longtemps embrassé la mondialisation, avec des frais de scolarité élevés.
Globalement, 24% des effectifs de l’établissement sont des non-européens. Et parmi les étudiants inscrits à son prestigieux programme de MBA, 70% sont non-européens et 15% proviennent de pays européens autres que la France. « Nous y sommes déjà », a déclaré le directeur général de HEC Paris, Bernard Ramanantsoa.
« Pour nous, le changement a été progressif. »
Il a ajouté que l’internationalisation de l’enseignement supérieur avait déjà brouillé les divisions entre les grandes écoles et les universités. Alors que certaines universités entrent dans l’arène de la concurrence internationale, d’autres sont au point mort.
« C’est une question de volonté pour les uns, mais pour d’autres c’est une question de ressources. »
Source : article traduit depuis Times Higher Education magazine avec l’aimable autorisation du magazine.
Traduction : Barem
Il y a une autre solution que celle proposée par les assassins de la langue française: proposer des cours intensifs de français aux étudiants étrangers pendant l’été avant leur entrée.
C’est une solution simple et de bon sens. Ceux qui veulent éradiquer le français de l’université sont des collabos et des défaitistes dignes de 40.
Et puis au fait, plutôt que de former les étudiants étrangers (contre qui je n’ai rien, je ne suis pas xénophobe), on ne devrait pas plutôt aider les nôtres?
Les arguments des défenseurs de la langue française sont fallacieux, il est fini le temps du rayonnement Impérial calculé par le nombre de personnes parlant une langue dans le monde. Tous les pays du monde apprenent intensivement l’anglais a leurs étudiant c’est pas pour autant que leur langue est morte !
C’est juste que maitriser une langue étrangère, a fortiori l’anglais et de plus en plus le chinois, est une compétence qui vaut chère sur un marché du travail de plus en plus mondialisé.
Je ne vois pas en quoi apprendre l’anglais de manière plus poussée a nos étudiants mettrait en danger notre chère langue, par contre ça leur ouvrirait bon nombre d’opportunités.
« proposer des cours intensifs de français aux étudiants étrangers pendant l’été avant leur entrée. C’est une solution simple et de bon sens. »
Dans la mesure où l’Education nationale peine à donner aux Français un niveau correct en langue française en une dizaine d’années de scolarité, je vois mal comment elle parviendrait à réaliser cette performance avec des étrangers en un été.
« Un système de bourses d’études serait introduit pour les étudiants méritants qui ne pourraient pas se permettre de financer leur part. » … Fianancé comment? Encore des impôts? 😉
L’usage de la langue est en réalité un artifice pour détourner du but rechercher par cet « appel à la mondialisation » des université.
Il n’aura échappé à personne que cet appel vient des « Grandes Ecoles » françaises. Plusieurs raison à cela:
– les financements de l’état vont majoritairement vers ces écoles dites « élitistes » (2009 : un étudiant coûtait 10.220 euros, un élève de classe préparatoire 14.850 euros, et plus de 20 000 euros pour ENA, HEC etc etc).
– Les grandes écoles (prétendument les élites de la nation, le fer de lance de la recherche) sont inexistante dans le classement de Shanghai, et dans les demandes des étudiants étrangers elles sont quasi absente. La raison en est qu’elles sont une spécificité française, et dans les autres pays seules existent les universités.
– La majorité des étudiants chinois qui viennent en France sont les « mauvais », c’est à dire ceux qui n’ont pu intégrer les grandes universités mondiales (Harvard, MIT, Todai, Cambridge) : http://echine.wordpress.com/2011/02/24/un-documentaire-edifiant-sur-les-etudiants-chinois-en-france/
La conclusion est simple:
Les grandes écoles n’ont jamais « aimées » les universités, ni les organismes de recherche comme le CNRS. Le but de cet appel est de :
– monopoliser les moyens financiers de l’état français pour l’éducation supérieur (puisque les étudiants étranger vont payer des frais énormes, il n’y a plus besoin de doter les universités de bourses…);
– ralentir la recherche universitaire et des organismes de l’état en la saturant d’élèves peu qualifiés;
– assurer la pérennité du système scolaire des grandes écoles pour les « élites » de la france, et limiter l’accès à ces écoles aux étudiants des classes populaires.
Depuis longtemps, et Allègre avait tenté la réforme, il faut faire disparaitre cette incongruité du système éducatif français que représente les écoles d’ingénieur et les grandes écoles.
La France ne pourra rivaliser sur la scène mondiale que le jour ou elle aura un système unique harmonisé avec le système mondial (elle est là la vraie mondialisation de l’enseignement) dans lequel tous les étudiants auront la même chance d’apprendre.
Oui, bien sur.
A moins que vous ne préfériez que vos impôts servent à financer des administrations en double, ou triple, ou quadruple????
Grandes écoles, universités, centres de recherche (CNRS, INRA, CEMAGREF, IRD, CEA…), chaque structure à son organisation, ses administrations, et donc ces dépenses de fonctionnement.
Il est tout à fait possible de limiter ces dépenses administratives en regroupant les organismes, et les universités.
Les écoles d’ingénieurs ne doivent être que des départements universitaires.
C’est le modèle de tous les grands pays de recherche dans le monde.
En outre, un système unique est bien plus démocratique puisque tout le monde à le même accès au savoir, les mêmes ressources financières. Le reste ne dépendra que de la volonté de travail des élèves.
Enfin, un système unique ne veut pas dire que l’éducation est unique et homogénéisante. Les filières spécialisées, élitistes doivent restées. Mais elles seront accessibles aussi bien au fils de cadres, de politiques qu’aux fils d’ouvriers, d’artisans, ou d’agriculteurs. Ce qui n’est vraiment pas le cas actuellement!!!! De telles filières doivent être présentes dans chaque université, mais pour un petit nombre d’élèves méritants.
Je pense aussi qu’il y a bien trop d’université en France, d’écoles d’ingé, de centre de recherche. Il faudrait bien regrouper un certains nombre de centre. Il y a eu un saupoudrage électoraliste dans la manière de créer des universités de province…
« Les écoles (…) ne doivent être que des départements universitaires » : méthode radicale pour noyer la qualité dans un océan de médiocrité. Ce sera également plus pratique pour imposer l’enseignement du marxisme dans les écoles de commerce.
Faux.
Cette vision est totalement franco-française.
L’état a volontairement détruit l’enseignement supérieur universitaire au profit des grandes écoles parce que les élites françaises vont étudier dans ces grandes écoles.
Il y a encore de très bons enseignements dans les fac de France, et d’excellent Masterisés en sortent. Et de par mon travail, il est clair que les élèves de fac sont bien meilleurs que les ingénieurs. En fait ils sont sortis « vivants » d’un parcours du combattant extrêmement dur, d’une machine à broyer terrible: la fac sélectionne bien plus que les écoles d’ingé, car il faut être extrêmement autonome pour réussir, tandis qu’en école d’ingé c’est du vrai maternage.
La différence est flagrante dans le monde du travail: Les un appliques des réponses stéréotypées à des problèmes communs et courants, les autres développent des solutions nouvelles à des problèmes nouveaux.
Hors c’est cela que veulent les grandes entreprises mondiales.
Pour avoir fait mon post-doc au Canada, et des amis aux USA, et au Japon, je peut dire que:
1) les universités regroupent les meilleurs enseignements
2) les écoles d’ingénieurs sont des départements universitaires
3) les écoles d’ingénieurs servent à « recaser » les élèves qui ne réussissent pas à suivre les formations universitaires.
Je répond à Daniel:
1.par rapport à la tirade sur l’enseignement privé moins bon que le public, il est vrai que la raison qui explique un recours toujours plus grand aux entreprises de type acadomia etc… est sans aucun doute la nullité de l’enseignement privé.
2.l’intérêt des écoles d’ingénieurs en tant qu’écoles indépendantes et non en tant que subdvision d’une université est aussi la rareté. je m’explique par un exemple, être ingénieur en informatique c’est bien, mais le même qui vient de Télécom Paris, c’est mieux, pourquoi? c’est le salaire à l’embauche qui l’affirme (sûrement un complot des ingénieurs)
3.quant à l’argument de l’autonomie et des idées, je ne sais quel ingénieur vous avez croisé, mais je peux appliquer l’argument de l’ingéniosité réciproquement, l’ingénieur est plus doué que le fac-queux pour trouver des solutions ingénieuses… (mon argument s’étaie par le fait que c’est les ingénieur qui produisent toujours de nouveaux produits)
Cordialement,
crucol
1) un enseignement non étatique ne sera pas un enseignement performant. Les entreprises ayant des formations en interne peuvent former leurs employés pour correspondre au cadre, au moule de l’entreprise. Mais cela n’est valable que si un enseignement généraliste à déjà été dispensé avant. Former des citoyens d’abords, des employés ensuite.
Le libéralisme soit, des entreprises privées finançant des écoles privées, c’est la porte ouverte à des théories fumeuses et des enseignements « hors cadre ».
2) Si vous ne voyez pas pourquoi les « écoles », enseignements supérieurs devraient intégrées les circuits universitaires, alors regarder quels sont les pays les plus performants économiquement et scientifiquement??? Et après dites moi quels sont leurs systèmes éducatifs supérieurs?
@Lucillo, c’est exactement ça, Daniel joue sur les mots depuis le début de la discussion.
Ce qu’il oublie de prendre en compte, c’est qu’en France les universités sont forcément publiques (et la plupart sont médiocres) alors qu’a l’étranger le système universitaire est beaucoup plus libéral.
En france on a besoin de Grandes Ecoles pour palier au manque généré par l’absence d’études universitaires de qualité dans les domaines comme le commerce et l’ingenierie. Mais si le système universitaire français n’était pas aussi mauvais et saboté de toutes parts, les Grandes Ecoles n’auraient probablement jamais existé.
Un grand coup de libéralisme dans tout ce foutoir nous permettra sans doute de réhausser notre statut mondial.
Je trouve qu’il y a pas mal d’arguments erronés qui sont avancés sur ce fil d’un côté comme de l’autre.
Il est par exemple totalement faux de dire que les écoles de commerce pallient l’absence d’études universitaires de qualité dans ce domaine. Il suffit d’aller consulter les statistiques de l’apec pour constater que les meilleurs IAE (université) font jeu égal avec les grandes écoles de commerce et surpassent les écoles de commerce de second rang. S’il y a bien quelque chose qui tient la route en sciences humaines et sociales dans les universités françaises, ce sont les départements de gestion. La raison en est simple : ils ont copié les recettes des écoles de commerce (sélection à l’entrée, pédagogie, réseau d’anciens diplômés, liens forts avec les entreprises, financement de chaires par des boîtes privés, etc.).
A l’inverse, il est également faux de laisser croire, comme le fait Daniel, que la recherche de qualité ne se fait qu’à l’université. Pour continuer sur l’exemple de la gestion, HEC et Essec sont parmi les meilleurs établissements en termes de recherche, avec une importante production de publications dans les meilleures revues scientifiques.
En fait, il est vrai que le système français Grandes Ecoles/université est une bizarrerie qui produit beaucoup trop de déchets et qui ne mérite pas d’être défendu. Aux côtés des quelques Grandes Ecoles élitistes, il y a beaucoup trop de « Grandes écoles » de second rang dont la qualité des enseignements laissent à désirer car coupés de la recherche. De même, à l’université, les programmes de formation capables de développer de réelles compétences adaptées au monde professionnel sont bien trop rares.
On ne sortira pas de ce problème par une centralisation bureaucratique et une uniformisation, comme le propose Daniel. C’est l’inverse qu’il faut : laisser se développer une réelle concurrence entre établissements autonomes (voire privatisés… mais ne rêvons pas trop, nous sommes en France). Par le jeu de la concurrence, tous s’efforceront de s’améliorer. L’ensemble des Grandes Ecoles feront de grands progrès dans la production de connaissances (recherche). L’université a énormément à apprendre en matière d’organisation et de pédagogie.
« les grandes écoles n’ont jamais aimé les universités et autre CNRS » bla bla
c’est peut-être les Universités qui n’aiment pas les Grandes Écoles mais en tout cas tous les labos de Polytechnique sont cotutellés par le CNRS et nos professeurs enseignent à l’Université (Orsay, etc..) le désamour n’est pas criant
c’est sympa, vous rivalisez tous de créativité et d’ingéniosité. pour déterminer comment vous allez nous faire chier.
vous ne pourriez pas juste fermer vos clapets et nous laisser, nous étudiants, travailler dans de bonne conditions, en Anglais si on le désire, dans des écoles si on le désire (j’hésite entre « mort de rire » et « totalement scandalisé » quand je lis vos idées reçues REPUGNANTES sur les écoles).
Merci à Daniel notamment de nous foutre la paix (nous, les étudiants qui nous bougons le cul, pas vous, qui avez la critique haute mais rien dans la tète) et de nous laisser tranquille.
Putain c’est pas compliqué quand même. Tous ces universitaires condescendants frustrés de pas avoir été pris dans les grandes écoles… allez mourir, on continuera la cooptation, vous valez vraiment pas la peine de rejoindre « nos cercles si fermés « .
Avis Perso.
Ma fille suit un cursus Universitaire de qualité, mon fils a fait le choix Prépa/Grande Ecole Ingé.
Ils ont un parcours 100% Public, il m’est difficile de critiquer le système actuel, et la spécificité Française des grandes écoles ne semble pas un problème vu de l’étranger.
Pour ce qui est de l’Anglais dans l’enseignement, c’est la nécéssité et les moyens qui doventt prévaloir et non les idées reçues.