Bénévolat contre RSA : le choix honteux des mots

Conditionner le RSA à un travail ? L’exemple de la fausse bonne idée.

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Bénévolat contre RSA : le choix honteux des mots

Publié le 9 février 2016
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Par le Parisien libéral.

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Ampoule électricité (Crédits serguei_30, licence Creative Commons)

Pour percevoir le  revenu de solidarité active (RSA), les allocataires du Haut-Rhin devront faire du bénévolat.

Beaucoup de Français, y compris des libéraux ou des sympathisants de droite, ont applaudi l’idée ce weekend.

Pourtant, voilà typiquement l’exemple même de fausse bonne idée.

Le RSA, c’est quoi ? C’est 524,16  euros versé à un célibataire par la Caisse d’Allocations Familiales. Qu’on soit pour ou contre les aides sociales (chez les libéraux, à la différence de la droite, on est contre), 524 euros, il faut avouer que ce n’est pas grand-chose.

Rappel : en France, pour se loger, il faut payer chaque mois au grand minimum entre 200 euros pour un studio dans le Limousin ou 600 euros pour une chambre de bonne à Paris.

Qui le paye le RSA ? Le Conseil général est chargé de financer le RSA socle, à destination des personnes sans emploi ou à très faible activité. Par l’intermédiaire du Fonds national des solidarités actives (FNSA), l’État finance le RSA activité pour ceux qui travaillent ou qui sont en formation rémunérée avec de faibles revenus.

Le FNSA est financé par un prélèvement de 1,1 % sur l’ensemble des revenus financiers, à l’exception de l’épargne populaire (livret développement durable, livret A, LEP et livret jeune).

Vous essayez tant bien que mal d’épargner quelques euros sur un compte en banque pour pouvoir payer vos impôts, votre future retraite ou vos frais de santé ? Et vous versez cette épargne sur un compte alimenté par de l’argent déjà taxé puisque vous payez de l’impôt sur le revenu ? Vous payez pour le RSA. Les revenus du capital étant soumis à la CRDS et à la CSG, sans oublier la non moins poétique Contribution Additionnelle au Prélèvement Social de 0,3 %, financent in fine le RSA.

Maintenant, qui perçoit le RSA ? Pas assez de monde, aurait-on envie de dire, de manière provocatrice. 35 % des bénéficiaires potentiels du RSA socle ne le demandent pas et ce taux monte à 68 % pour le RSA activité. Pourquoi ?

Certains bénéficiaires potentiels ne se manifestent pas car ils veulent se débrouiller sans. Mais pour une part plus importante encore, c’est tout simplement parce que c’est trop compliqué, ou qu’ils ne savent pas comment faire.

Oui, chercher à entrer dans la matrice n’est pas si simple. Il n’y a qu’à penser à ce paradoxe : comment percevoir des chèques d’argent public quand on est SDF, sans adresse donc, ou sans compte en banque ? Pensons par exemple au cauchemar administratif vécu par cette ancienne chef d’entreprise, devenue SDF (lire Du dépôt de bilan à la rue : la descente aux enfers d’une jeune chef d’entreprise française).

Et bien que le nombre de bénéficiaires du RSA devrait être plus important que ce qu’il est actuellement, un certain nombre de départements français sont quand même déjà en faillite. Qu’est-ce que ce serait si tous les bénéficiaires potentiels faisaient et pouvaient faire valoir leur droit !

En résumé, le revenu de solidarité active est un dispositif étatique qui a échoué dans sa mission de sortir de la pauvreté ceux qui n’ont rien, tout en taxant ceux qui n’ont rien demandé.

Et comme beaucoup de dispositifs de solidarité étatisée, le RSA constitue un dévoiement de la notion de solidarité.

Quant au bénévolat, il n’a absolument rien à voir avec l’État ou les départements. Le bénévolat, c’est du temps libre fourni par un citoyen, qu’il soit lycéen, salarié, entrepreneur, retraité ou chômeur, pour une cause ou une association.

Pour faire du bénévolat, qu’il s’agisse d’aider des collégiens en difficulté, vêtir des migrants, aider des prisonniers à se réinsérer, collecter des dons alimentaires, s’occuper de personnes âgées, nettoyer un espace public ou organiser des maraudes pour aider des SDF, pas besoin d’État, ni de département. Il suffit qu’une personne ait la volonté d’agir, seule ou en groupe. Pour trouver des causes ou des associations, là encore, pas besoin d’État ou de département. Il suffit de prendre contact avec l’une des millions d’associations de France, ou encore se rendre sur Internet, sur des sites du type France Bénévolat ou Tous Bénévoles.

La théorie du bénévolat, c’est, paraît-il, le libre choix et le libre-arbitre. C’est ce qui distingue le bénévolat du servage et de l’esclavage, qui ne sont ni volontaires ni rémunérés. Les bénévoles ne sont pas des serfs d’État, ce sont des personnes libres qui choisissent d’effectuer gratuitement une tâche.

Le critère du salaire permet de distinguer l’emploi salarié, volontaire et payé, du bénévolat, volontaire mais pas payé. Le bénévolat, c’est le libre choix ; il est honteux d’oser le présenter comme une potentielle contrepartie au RSA.

Le cumulard Éric Straumann, (Les Républicains) président du Conseil Départemental nous explique : « Sept heures par semaine, ce n’est pas énorme. Je suis sûr qu’on ne me manquera pas d’activités, il y a plein d’associations qui manquent de bras », et il ajoute qu’une plateforme numérique sera créée pour mettre en relation les profils des allocataires avec les besoins des associations, maisons de retraite, collectivités locales ou autres établissements publics.

Autrement dit, le Haut-Rhin, une collectivité publique, veut faire le travail de recrutement de bénévoles que les associations effectuent déjà ? Avec quel argent va-t-il mettre en œuvre cette plateforme ? Avec l’indemnité forfaitaire de 6412 euros par mois que perçoit le député qui cumule avec la présidence du conseil départemental ?

Il semble que la proposition du conseil départemental du Haut-Rhin ne soit qu’une banale tentative de faire des économies. Ce geste aurait pu être louable, s’il ne s’était accompagné de la minable tentative de faire passer cette idée pour de l’humanitaire.

Ce député cumulard, Éric Straumann, est élu à l’Assemblée nationale depuis 2007. Pourquoi n’a-t-il jamais déposé de projet de loi pour supprimer le RSA et, insistons sur le et, pour supprimer la CSG sur les revenus financiers ?

La bonne idée n’est pas de proposer des heures de bénévolat contre le RSA. La bonne idée est de supprimer tout ce système social français, en faillite puisque payé à crédit. Une autre idée est de dépolitiser complètement l’aide sociale, c’est l’idée du revenu universel défendu par Gaspard Koenig ou par d’autres acteurs.

Si le député Éric Straumann avait un peu de courage, c’est-à-dire s’il osait sortir du consensus social-démocrate, il ne proposerait pas d’échanger le RSA contre quelques heures de bénévolat. Il proposerait de cesser de le verser, au lieu de chercher à retarder le jour de l’annonce officielle de la faillite de l’État.

Au passage, bravo au député Straumann de fournir une occasion à Marisol Touraine et à la gauche de se redorer le blason à bon compte, en faisant une fois de plus passer la droite pour des gens sans cœur.

Sur le web

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial RSA

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  • je pourrai demander le rsa , je sais que j’y ai droit au vu de mon activité en berne ; seulement voilà , me tourner vers l’état , quémander de l’argent qu’il peut me supprimer du jour au lendemain, remplir trois tonnes de papier …..je ne veux pas être tributaire de l’état , je ne veux rien de lui , surtout pas , ça leur donne l’impréssion de nous être indispensables et j’aurai l’impréssion d’avoir des menottes ;

  • Si il est considéré comme honteux de demander une contribution « travail » en contrepartie d’un revenu, il est par contre totalement utopique, compte tenu du contexte social apaisé dans lequel nous sommes de vouloir supprimer le RSA. Essayez donc et vous verrez…

    Loin de moi l’idée de défendre le RSA, en fait il n’aurait jamais dû exister. L’état eut été plus inspiré de mettre en œuvre une économie libéralisée créatrice de richesses. Et là les RSA(istes) auraient du boulot et ne dépendraient pas des subsides de la collectivité.

    Enfin pour ma part, qu’on puisse trouver honteux de faire participer quelqu’un à des travaux d’intérêt général (et dieu sait que les besoins existent) m’étonne. Même si les personnes qui perçoivent le RSA n’ont pas tous demandé à être dans cette situation, les faire contribuer est une façon de les réinsérer et de leur maintenir dans un état d’esprit d’être utile.

    • Entièrement d’accord avec vous sur le principe de réalité. Il y a dans cet article un nouvel exemple du jusqu’auboutisme libéral (qui ne vaut pas mieux que les totems de gauche) qui, s’il a raison dans sa finalité idéologique, n’intègre absolument pas la phase transitoire permettant de changer de modèle de manière acceptable par les citoyens.

      • jusqu’au boutisme ? Mais le REEL, c’est qu’il n est de toutes facons plus possible de payer le RSA. Les départements sont en failite.

        C est etre extrémiste que de rappeler cette vérité comptable ?

        Il faut supprimer le RSA, tout simplement parce que bientot, il ne sera de toutes façons plus payé !

        Et quand on a dit ca, on a meme pas discuté de la légitimité du RSA.

        • D’accord des régions sont en faillite. ok, il faut trouver une solution, c’est évident.
          Mais comment les allocataires du RSA vont-ils vivre si on le supprime ?

          • Et oui, comment les grands brulés vont-ils vivre, si on cesse de payer le pyromane qui les soigne après les avoir cramés ?
            Et bien ils resteront chefs d’entreprise (*), au lieu de déposer le bilan puis devenir SDF parce qu’ils sont écrasés de charges destinées à financer le RSA …
            cétroporible, n’est-ce pas ?

            Notez qu’en pratique la question c’est poser dans d’autres pays, et la réponse que je donne a effectivement fonctionner.

            (*) Ou salariés. Ou indépendants. etc.

            • ou leur mettre un balle dans la tête et facturer la balle à la famille … vous voyez des réponses « alacon » je pouvais en trouver tout seul

              • pas si « alacon » que ça, vous savez, le parallèle entre d’un coté la balle, la facture, et la justice (à la chinoise), de l’autre la faillite, les charges, et la « protection sociale » dont le RSA est représentatif, très pertinent :
                On facture effectivement au travailleur la balle (économique) qui va en faire un chômeur voire un SDF, sous prétexte de justice (« sociale », à la française)…

                Alors peut-être bien qu’on peut se passer de la « justice sociale » à la française, comme on pourrait se passer de la justice à la chinoise, vous ne croyez pas ?

                Si déjà la sécu, les URSSAF, le RSI etc. ne ruinait pas les entrepreneurs, il y aurait moins de problème de chômage et moins de RSA à verser. Le reste serait bien moins problématique

                • Ou pour résumer, l’Etat français n’est pas la solution, mais le problème.
                  L’Etat est un boulet qui détruit l’économie. Chaque nouveau fonctionnaire inutile n’est pas un chômeur de moins, mais plusieurs chômeurs de plus. Pourquoi la France a-t-elle 2 millions de fonctionnaires de plus que l’Allemagne ou que la Grande-Bretagne ?
                  Les entreprises n’ont pas besoin d’être aidées, elles ont besoin d’être libérées des innombrables contraintes légales, fiscales qui sont pour beaucoup d’entre elles coûteuses, injustifiées et abusives.

          • Ils vivront de la charité de ceux qui voudront bien leur donner quelque chose sans l’avoir préalablement pris par la force à d’autres, ou ils se débrouilleront pour faire quelque chose d’utile que ceux qui le trouveront utile paieront.

            • Il serait peut être utile d’envisager les conséquences des toutes ces personnes à la rue et affamés ? au hasard, augmenter sérieusement les effectifs de police et de sécurité en général, construire des prisons, etc … par ce qu’ils ne vont pas se contenter des crever en silence et bien poliment sous les ponts.

              • @ THX :

                Remarque sociologique socialiste fausse : la pauvreté n’est pas synonyme de criminalité.

                Sinon, votre remarque sur comment fait-on sans le RSA c’est commede die comment fait-on sans l’état.

                ma foi, bien mieux sans l’état qu’avec l’état …

          • Ca devient lourd cette manie typiquement socialiste de prendre les gens pour des crétins incapables de se prendre en main. Vous croyez que tous se contentent d’attendre les bras croisés leur pognon à la fin du mois ?

        • Le RSA c’est aux alentours de 10G€/an ce qui n’est pas énorme même si c’est loin d’être négligeable il y a bien d’autre chose à réformer dans ce pays avant de toucher au RSA pour faire en sorte qu’en travaillant on gagne plus qu’en restant chez soi et faire que cette devienne marginale.

    • c’est une idée complètement débile en accord avec la politique actuelle qui détruit le travail, les assoc qui embauchaient difficilement des salariés avec des contrats aidés ou autre vont évidemment les renvoyer pour prendre les bras gratuits, et le chômage va grimper dans la région. je suis membre de 3 assoc je sais comment ça se passe, si ils peuvent économiser 10000 euros/an cela va créer de sérieux problèmes.
      de plus il y a toutes les assoc à but non luccratif qui fonctionnent pendant les vacances et qui créent des revenus aux étudiants: colonies de vacances ….
      encore une fois le plus gros problème c’est que tout l’argent sera détourné assez facilement, avec 20000 euros d’économies un président d’assoc qui lui a le droit d’être rémunéré pourra augmenter directement son salaire en conséquence, car en effet une assoc à but non lucratif peut quand même vendre des prestations, et les membres peuvent être rémunérés.
      Il est évident que ceux qui magouilleront le plus seront les assoc proches des politiques en place comme cela a déjà été fait avec les aides régionales dans le passé, j’ai vu ça sous mes yeux pendant plusieurs années.

    • C’est hélas une solution d’apparence, une solution qui peut paraitre bien, qui peut paraitre juste,… mais au final restons concret.
      Il y a plusieurs typologie de personnes qui touchent le RSA, que je pourrais résumer en 2 camps :
      – ceux qui vont en utiliser a court terme, qui ont traverser une période difficile, ou je met dans le meme panier ceux qui travaillent 20h au smic et qui ont droit de bénéficier de ce RSA, ces personnes qui travaillent 20h, travailllent 20H, non pas par choix dans la plus part du temps, mais du a des situations de famille compliquées (femme séparée qui doit avoir du temps pour garder ces enfants,….) ces personnes la, n’ont pas le temps de travailler « bénévolement de force », ou sinon ils travailleraient plus si ils pouvaient, croyez-moi.
      – ceux qui profitent du système, qui font du black à coté aussi dans certains cas,… eux vous les « forcer a bosser bénévolement » ils ne travailleront presque pas, et vu que c’est du bénévolat, vous ne pourrez pas les forcer a avoir une cadence, ou une qualité de travail.
      Dans les 2 cas, cela ne sert a rien…. après comme je le dis dans un commentaire plus bas, ce qui se passerait si on acceptait cela, c’est la suite logique : vous forcez les gens a bosser 7h par semaine, la majorité ne peut pas ou ne veut pas, vous voulez les forcer, donc un syndicat va venir les défendre, va transformer ces contrats de bénévoles en contrat de travail…. et vous voila avec des milliers de nouveaux « contrats aidés » à la Hollande… et ces personnes vont avoir de nouveaux droits, des droits proches des fonctionnaires,…

      Et tout cela est la suite logique et imparable. Encore une fois, ca à la couleur, l’odeur d’une bonne idée, mais croyez moi c’est tout son contraire a moyen et long terme.
      Le RSA est un faux probleme lancé par certains pour essayer de dévié les vrais problemes. Le RSA coute 9 milliards d’euros pour 2.500.000 allocataires par an…. donc 3000€/an/personne. Aujourd »hui ceux qui parlent de cela sont des députés qui touchent 6000€ de salaire et 6000€ de frais en tout genre majoritairement utilisé pour des raisons personnels… donc 144.000€/an/personne, donc imaginons meme que nous acceptons leur salaire de 6000€ (ce dont je n’ai jamais eu a me prononcer) il reste donc 70.000€/an/personne qui ne sont pas justifié du a d’autres avantages qu’ils bénéficient et qui ne rentrent pas dans ce calcul.
      alors voila on tend le chiffon rouge, pour ne pas voir le baobab qui se cache.
      Ensuite, il y a beaucoup plus grave, ce sont les 150 Milliards (donc 15 fois plus) de subventions aux entreprises et la personne n’en parle jamais… personne. On remet du CICE, du credit impot recherhce,… ou je ne sais quel abération économique…. tout cela pour que la majorité des entreprises ne puissent pas en bénéficier et paient dans leur charges les privilèges de certains… et ca, personne n’en parle, et personne ne souhaite le remettre en question…. voila il faut faire la chasse au petit allocataire RSA, ou au profiteur du chomage,… a qui on donne des droits sans devoirs, et on vient se plaindre ensuite…. ces politiques honteuse ont lieu depuis bien longtemps, ou étaient ces gens quand le RSA a été voté ? bref le probleme est bine dans la divertion du peuple au profit des petits profiteurs…. qui lancent n’importe quel sujet polémique pour éviter de parler des réels problemes de ce pays, car si demain vous supprimez ce RSA, 10 Milliards c’est pinuts et ca ne redynamisera rien dans le pays, par contre vous supprimez les 150 Milliards de subventions aux entreprises, et vous réduisez le taux d’imposition des entreprises de 65% à 30% et la c’est le boom économique, vous réduisez le chomage drastiquement donc les couts liés, et il y aura assez logiquement moins de black, et donc moins de RSA (j’ai bien des exemples de métier en tete de gens qui travaillent au black et qui touche le RSA, mais je préfère éviter d’en citer) .

  • Du bénévolat en échange du RSA? Mais alors cela devient un travail rémunéré, donc soumis à cotisations sociales 😀

  • bah , on manque de bénévoles pour corriger les errances de nos politiques et cela ne coute rien à leur budget culturel et gastronomique ….et pour les ‘réfugiés’ on leur propose de faire des heures de bénévolat ? non , justement on a besoin de bénévoles pour les accompagner dans la vie , laver leur linge et les nourrir 😉

  • C’est le symptôme Français, on ne réfléchi pas et on observe juste une fausse bonne idée…
    La suite ca serait quoi ? Faire bosser les chomeurs bénévolement ? Si oui quand est-ce qu’ils trouveront du travail ? Et cela s’appel ni plus ni moins une transformation d’une aide en emploi aidé, puisque l’on fait travailler un individu payé par l’Etat, donc les libéraux qui soutiennent cela, sont des faux libéraux qui soutiennent le travail de fonctionnaires et de création d’emplois aidés… car meme si j’ai un doute que tout cela passe, on sait pertinement comment cela se finirait, donc au dbut ca serait 7h par semaine, puis 15, puis les syndicats de RSAistes se créé cemande plus d’argent, et blabla…

    • Ca y est, on est reparti à la chasse aux faux libéraux, menée bien entendu par les autoproclamés « vrais » libéraux.

      Ca devient bassinant, vous savez, cette tendance à suspecter tous ceux qui pourraient éventuellement penser autrement de faux libéralisme.

      • ah vous commencez enfin à comprendre c’ est bien 🙂

      • Un libéral qui est pour le statut de fonctionnaire (donc une personne payé par l’Etat pour travailler) n’est pas libéral… désolé, on peut le tourner dans tous les sens, cela reste que c’est un emploi de fonction publique en plus, donc pas très libéral… enfin il me semble. Si quelqu’un vient me dire demain, qu’il soutient le statut de fonctionnaires et que c’est très bien qu’il y ait un ministère de la culture,…. peut me dire ce qu’il veut, mais il n’est pas libéral. Tout comme les stars qui se disent communistes et qui gagnent des millions, faut juste etre logique face a son idéologie.

      • Le RSa n’est pas une bonne solution, mais creer de nouveaux emplois de fonctionnaires non plus….

  • Rsa contre service rendu à l’état. Pas du bénévolat mais du temps de tache publique : maison de retraite , mairie , école , btp , formation à la clef afin de faciliter en plus la réinsertion professionnelle.

    • « Rsa contre service rendu à l’état.  »

      Qu’elle belle idée, on va même embauché des fonctionnaires pour gérer ces gens.

      C’est tous juste une mauvaise idée, emploie aidé ca fait 30ans qu’il nous font le cout et ça a jamais marché, non soyons clair la seule et unique solution c’est moins d’état point .
      Tous ce que touche l’état est pourris , donc ils vont nous faire pourrir le truc comme toute les dictatures, ils vont tiré sur la ficelle jusqu’au bout en faisant des mensonges en mensonges et ça durera longtemps. La population est affermé et gobe toute leur connerie, on leur promet un boulot de l’argent un toit, juste à réclamer et ça vient et pendant ce temps ils se gavent, non franchement c’est honteux.
      La France est perdu dans le marasme rouge de l’après guerre socialiste.
      Franchement je leur tire mon chapeau, ils sont très fort pour embobiné tant de monde.

  • Ceux qui ont suivi le dernier numéro de Capital auront vu combien les remplaçants non-titulaires ou les traducteurs-interprètes pour la Justice sont malmenés, mal payés et méprisés par leur employeur, l’État. D’une certaine manière, c’est déjà du bénévolat forcé. Sinon, c’est quand même hallucinant de constater que d’un côté, on ne peut pas travailler volontairement le dimanche, par exemple, et que de l’autre, le RSA, qu’on donne à des gens qui n’ont plus le choix parce qu’on ne le leur donne plus, deviendrait soumis à contrepartie. Moi j’appelle ça de l’esclavage.

  • je me demande vraiment si les départements/régions sont dans la panade a cause du RSA ou du trop plein de fonctionnaires a tous les étages ?
    on pourrait répliquer que ces derniers fournissent un travail, mais qu’en est-il de ce travail. ?
    Pour beaucoup parmi eux je pense que ce n’est rien d’autre que de choisir des « gagnants » parmi les RMI-istes potentiels et leur fournir un soit disant travail. Le critère du choix de ces gagnants , a je pense un rapport avec le clientélisme politique mais pour le prouver… hmm, très compliqué je l’avoue

  • Article à revoir entièrement le RSA socle et le RSA activité n’existe plus, de même que les conseils généraux qui sont maintenant des conseils départementaux.
    Depuis le 1er janvier 2016 il existe le RSA et la prime d’activité (issu de la fusion du RSA et de la prime à l’emploi).
    Toute personne travaillant même peu ne reçoit plus le RSA mais la prime d’activité, le RSA est aujourd’hui versé uniquement aux seuls inactifs.
    De plus le RSA n’est pas financé par les départements, son versement est géré par les départements mais c’est l’état qui doit le financer à 100%.

    • « De plus le RSA n’est pas financé par les départements, son versement est géré par les départements mais c’est l’état qui doit le financer à 100%. »

      vous avez raison sur ce raccourci .
      Le département n’est qu’un guichet payeur

  • tout à fait d’accord, pas de bénévolat mais un job de quelques heures qui ne risque pas de gêner la concurrence(si si il y en a, et le jour ou quelqu’un veut le faire en créant sa boite: on fait faire autre chose).

    petite remarque:

    il est dit:  » en France, pour se loger, il faut payer chaque mois au grand minimum entre 200 euros… ».
    Ceci afin de relativiser le montant du rsa.

    Mais c’est oublier tout le reste: aide au logement, cmu, non acquittement de pleins de factures à commencer par la redevance tv et les impôts locaux, etc…

    Un de mes amis a fait le calcul: il préfère rester avec le rsa que d’avoir un job complet mais mal payé et qui lui supprime d’autres avantages, et faire du black.

  • Je suis en faveur d’un revenu universel si et seulement si on supprime toutes les autres aides étatiques, je dis bien TOUTES, que l’économie soit COMPLETEMENT libéralisé sauf sur le régalien, qu’on réforme le statut des fonctionnaires, légalisation des drogues, suppression de TOUTES les subventions, AUCUN droit de douane et protectionnisme tarifaire et normatif, réforme drastique du droit du travail comme en Suisse, interdiction à l’endettement public en temps de paix et que ce revenu universel soit fonction de la population, qu’il soit encadré constitutionnellement par un système qui diminue automatiquement l’allocation si l’inflation, le chômage et le revenu de base en part du PIB, dépassent un certain niveau.

    Mais bon la probabilité que cela se produire est très très faible, c’est trop idéaliste, une majorité du peuple n’est pas en faveur, ce n’est pas assez clientéliste, ça serait flexible dans une économie dynamique, ce serait très hayékien.

  • Les problèmes commencent toujours avec des décisions bien démagogiques de l’Etat, qui demande ensuite à d’autres de payer la note. Pour le RSA comme pour le reste.

  • Impot négatif plafonné à un certain pourcentage du PIB et une aide pour la santé.Et point bar…

  • supprimer le rsa serait une abération sans autre mesure, le gouvernement actuel (et les anciens) est responsable du chômage et de l’immense majorité des personnes sans travail, et donc on devrait laisser à la rue toutes les personnes qui à cause de l’état non pas de boulot?
    Ils ont créé la sécurité de l’emploi, le smic etc, en contre partie 20% de la population n’a pas de travail, c’est un choix et ces derniers n’ont pas à assumer les conséquences d’une mauvaise politique. Il faut arrêter de fumer la moquette, si d’un côté certains ont un travail à vie, sans possibilité de le perdre, avec un smic garanti et un salaire qui augmente progressivement cela incite les employeurs à moins recruter par peut des conséquences, ou parce que l’employé coute trop cher, il est donc normal que les premiers paient pour les autres car c’est indirectement à cause d’eux que ces derniers n’ont pas de boulot.
    Les vrais libéralistes sont pour le travail dominical, voir de nuit etc, les faux sont contre et font tout pour que certains ne puissent pas travailler et pour limiter toute forme de concurrence, ainsi que pour lutter contre les plus forts, les monopoles etc. Ils accusent ensuite leurs victimes de dilapider les 400 euros mensuels pour tenter de vivre, quelle abération paradoxale. on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, si on enlève le rsa, il faut supprimer une bonne trentaine de mesures actuelles. Il faut laisser la possibilité aux gens de pouvoir travailler, ce qui n’est clairement pas le cas actuellement. sinon ce sera une guerre civile.

  • OK avec les effets pervers suscités (associations n’embauchant plus car utilisant les gens devant faire du bénévolat).

    Mais il y autre chose qui me chiffonne dans cette mesure, admettons que je sois au RSA, pourquoi serais je obligé de passer par une association ?
    Pourquoi ne pourrais-je pas en mon âme et conscience choisir les récipiendaires de mes actes de bénévolat?
    Exemple : faire les courses à une voisine âgée, tondre le gazon à un voisin handicapé.
    Et si désormais il faudra prouver les 7 h/semaine, en quoi les attestations que pourraient faire ces voisins ne seraient elles pas valables?

    Existe t’il un texte de loi qui créé un monopole et encadre les actes de bénévolat aux bénéfices des seules associations?

  • Le RSA activité n’existe plus depuis janvier 2016 pour être remplacé par la Prime d’activité pour  »simplifier » ce dispositif peu demandé (justement parce que peu de monde faisait la demande et pour étendre à une population plus large que les personnes de plus de 25 ans ayant une activité a faible revenu ). Une petite vidéo est mis en ligne sur le site de la caf : http://www.caf.fr/visite-guidee/la-prime-d-activite

  • Moi même j’ai le R.S.A une fois que toutes mes factures prélevées il me reste plus grand chose pour moi vivre,faire le bénévolat ça aide pas bien sûr oui vous aller dire il y a le colis mais quand il y a de grosses factures à payer il faut se débrouiller car c’est pas le conseil général qui aide ou il aide qui il veux,puis les aides c’est pas tout le temps même avoir un bon pour aller acheter de la nourriture ils sont pas foutus de vous en donner un,ils préfèrent vous faire,faire des heures de bénévolat en tout cas ça ne change pas la situation elle est toujours la même faire des heures en ce disant ce que vous avez c’est que le R.S.A eux ils ne savent pas ce que sais ils ont des gros salaires,derrière leurs bureaux ce qu’ils font c’est pas compliquer même nous on peux le faire,la différence c’est que eux ont une belle paye tout les mois la galère ils connaissent pas….C’est décourageant vous avez le moral à zéro rien qu’en sachant qu’il faut faire des heures de bénévolat l’excuse pour pas rester chez soi a rien faire mais pour dire le bénévolat c’est pas partout pareille,chez nous vous avez l’impression de retourner à la maternelle vous faites des choses d’enfants,puis leurs excuses de dire que ça aidera à avoir un travail,c’est ça oui je n’y crois pas du tout,pour le conseil général c’est facile à faire ben oui car c’est pas eux qui font du bénévolat,est-ce que eux dans leurs époques faisaient du bénévolat? Non ils ont eu un travail puis voilà qu’ils disent aux bénéficiaires R.S.A qu’ils doivent tous faire des heures ah oui mais pas de salaire les gens ne s’en sortiront pas comme ça,qu’ils proposent du travail au lieu du bénévolat….Mais dans quel monde vit-on!

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Par Olivier Maurice.

Jusqu’au 5 août 2021, le statut des Français vis-à-vis de l’emploi était simple à comprendre : soit vous aviez un emploi, soit vous n’en aviez pas. 

C’était sans doute trop simple pour l’administration française, il a donc fallu inventer un nouveau statut, réservé comme il se doit uniquement à une catégorie très particulière de la population, celle des salariés et des agents publics suspendus.

Maintenant, vous pouvez avoir un emploi, mais ne pas en avoir, ne pas travailler, sans être au chômage et êtr... Poursuivre la lecture

Par Daniel Pigeon-Angelini.

Depuis 40 ans, les politiques publiques de l’emploi tentent en vain de lutter contre le chômage en essayant d’agir sur le nombre d’emplois. C’est oublier que le vrai drame du chômage c’est sa durée. Un demandeur d’emploi le reste en moyenne 390 jours ! Chaque semaine gagnée sur cette moyenne est une victoire contre la précarité… et un gain de plus d’un milliard d’euros pour la collectivité. Et si le (ou la) futur président libérait l’accompagnement des chômeurs ?

« Contre le chômage, on a tout essayé ... Poursuivre la lecture

Par Jules Devie. Un article de l'Iref-Europe

La crise du Covid-19 secoue notre pays au point que même un prix Nobel d’économie français en vient à défendre des mesures problématiques pour… notre économie !

Au cours d’une émission sur France Inter le 17 octobre, Esther Duflo annonce vouloir « revaloriser le RSA beaucoup plus largement […] pour les mois à venir, peut-être même l’an à venir ».

Elle propose d’augmenter massivement les aides sociales (RSA et APL) sans toutefois dire de combien. Il est pourtant essentiel dans l... Poursuivre la lecture

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