Le Green Deal européen survivra-t-il aux élections européennes de juin prochain ?

Analyse. La grogne des agriculteurs français cible particulièrement le « Green Deal », aussi nommé « Pacte Vert » européen.

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Le Green Deal européen survivra-t-il aux élections européennes de juin prochain ?

Publié le 24 janvier 2024
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À l’approche des élections européennes qui auront lieu en juin 2024, un phénomène remarquable se propage dans les principaux pays de l’Union européenne : dans un contexte de montée du populisme et du sentiment anti-Union européenne, les électeurs se détournent des partis écologistes.

Les sondages d’opinion indiquent ainsi régulièrement des gains substantiels pour les partis de droite dure dans des pays comme l’Allemagne et l’Italie, coïncidant avec des pertes d’intentions de vote pour les partis centristes.

Mais le plus intéressant est qu’une analyse fine des enquêtes d’opinion révèle qu’une grande partie de cette évolution semble être directement attribuable au mécontentement des électeurs à l’égard des politiques de transition climatique de l’Union.

En 2020, l’Union européenne a dévoilé son ambitieux Green Deal, un plan général visant à transformer l’Europe pour en faire le premier continent neutre sur le plan climatique d’ici à 2050. Or, ce qui devait être une initiative phare pour 2019-2024 s’est transformé en un bourbier de mécontentement politique, tant au sein qu’en dehors de l’Union.

Des éléments clés tels que le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (Carbon Border Adjustment Mechanism, CBAM), le Sustainable Aviation Fuel (SAF), le règlement sur les produits sans déforestation (Regulation on Deforestation-free products, EUDR), la directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (Corporate Sustainability Due Diligence Directive, CSDDD) et la directive révisée sur les énergies renouvelables (Revised Renewable Energy Directive, RED III) ont été élaborés dans le but d’ouvrir la voie à un avenir durable. Mais leur mise en œuvre a engendré d’importantes difficultés politiques.

 

Le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières

L’une des principales pommes de discorde est le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), conçu pour imposer des droits de douane sur les biens importés dans l’Union européenne en provenance de pays dont les réglementations environnementales sont moins strictes.

Bien qu’il ait été conçu pour uniformiser les règles du jeu, ce mécanisme a entraîné des tensions accrues tant au sein de l’Union qu’avec ses partenaires commerciaux. Ses détracteurs affirment que cette mesure n’est rien d’autre que du protectionnisme déguisé, qu’elle entrave l’accès au marché et qu’elle ne peut que déclencher des mesures de rétorsion de la part de pays tiers.

 

L’aviation durable

En exigeant que 70 % des carburants pour l’aviation dans les aéroports de l’Union soient « verts » d’ici 2050, l’initiative Sustainable Aviation Fuel (SAF), un autre pilier du Green Deal européen, vise à réduire l’impact environnemental du transport aérien.

Sans surprise, elle a toutefois été confrontée à des réactions négatives de la part des compagnies aériennes nationales et des partenaires internationaux qui affirment que les coûts associés à la transition vers le SAF sont exorbitants et menacent leur viabilité financière, et que certaines matières premières durables, telles que les sous-produits de la production d’huile de palme qui ont été testés avec succès ailleurs, ont été exclues pour des raisons politiques.

Au vu des défis économiques posés par les répercussions de la pandémie de Covid-19, force est d’admettre que rendre la vie plus difficile à l’industrie aéronautique ne peut qu’être préjudiciable à l’évolution du secteur.

 

La directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité

La directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (CSDDD) est un texte législatif important qui exigera des entreprises européennes et non européennes qu’elles fassent preuve de vigilance en matière d’environnement et de droits de l’Homme dans l’ensemble de leurs activités, celles de leurs filiales, mais aussi tout le long de leur chaîne de valeur. Elles devront prendre des mesures pour éviter ou atténuer toute incidence potentielle qu’elles auront identifiée, et devront réduire ou mettre fin à toute incidence réelle.

Si les entreprises ne se conforment pas à cette obligation et que des dommages en résultent, elles pourront être tenues pour responsables et encourir des sanctions financières.

Cette directive a également suscité une vive controverse. Ses détracteurs estiment qu’elle impose aux entreprises des exigences aussi étendues que contraignantes. La mise en œuvre d’une vérification complète tout au long des chaînes d’approvisionnement entraînera une augmentation des coûts administratifs et des coûts de mise en conformité, ce qui placera les entreprises européennes dans une position concurrentielle défavorable par rapport aux entreprises opérant dans des régions où ces réglementations sont moins strictes.

Pire, cela fera peser une charge disproportionnée sur les PME qui pourraient ne pas disposer des ressources et de l’infrastructure nécessaires pour se conformer à des exigences étendues en matière de vérification, ce qui entraverait la croissance et la compétitivité des petites entreprises européennes, l’épine dorsale de l’économie en Europe.

Mais la portée extraterritoriale de la directive a également fait l’objet de nombreuses critiques. Ses détracteurs affirment que l’application de cette réglementation européenne aux entreprises opérant en dehors de l’Union européenne pourrait entraîner des incertitudes juridiques et des tensions diplomatiques avec les pays non membres de l’Union.

 

La directive révisée sur les énergies renouvelables

La directive révisée sur les énergies renouvelables (RED III), qui se fixe pour objectif d’arriver à 42,5 % de renouvelables dans la consommation énergétique européenne finale d’ici à 2030 (soit plus d’un doublement des 19 % français actuels), n’a pas non plus été sans susciter de fortes critiques.

L’Indonésie, par exemple, a porté ses griefs devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en intentant un procès au sujet de la RED III.

En France, se mettre en conformité avec cette nouvelle règle exigerait un effort considérable et serait marqué par un véritable paradoxe, puisque le parc nucléaire du pays lui permet de maintenir des niveaux d’émissions de CO2 nettement inférieurs à ceux de ses voisins, en particulier l’Allemagne.

 

Le règlement sur les produits sans déforestation

Le règlement sur les produits sans déforestation interdit de mettre sur le marché européen certains produits de base (les bovins, le cacao, le café, le palmier à huile, le caoutchouc, le soja et le bois) s’ils ont été produits sur des terres ayant fait l’objet d’activités de déforestation.

Ce règlement a également été critiqué comme étant une barrière protectionniste contre les agriculteurs des pays en développement. Les producteurs de café (d’Afrique subsaharienne), d’huile de palme (d’Indonésie) et d’autres cultures du monde entier ont protesté contre le règlement. L’Argentine, le Brésil, l’Indonésie et le Nigeria, entre autres, ont signé une lettre ouverte critiquant avec véhémence la Commission européenne, considérant cette réglementation comme un des obstacles à la concurrence loyale et à l’accès au marché européen.

 

Un Green Deal critiqué en dehors mais aussi au sein de l’Union

On l’a vu, au niveau international, le Green Deal européen crée une véritable vague de mécontentement, les pays tiers percevant ces nouvelles règles comme des mesures protectionnistes, voire comme une sorte d’impérialisme ou de néocolonialisme. L’engagement de l’Union européenne en faveur de la durabilité est ainsi éclipsé par des accusations d’hypocrisie et de deux poids deux mesures. Les relations commerciales se tendent et les retombées diplomatiques négatives sont palpables.

En Europe, le Parti populaire européen (PPE), un groupe politique regroupant les principaux partis européens de centre-droit, est devenu un détracteur du Green Deal. La promesse d’un avenir plus propre et plus vert s’est heurtée à la dure réalité de l’augmentation des prix de produits essentiels tels que la nourriture et l’énergie. Les élus du PPE estiment que l’accord met en péril la sécurité énergétique de l’Europe et détourne l’attention de priorités cruciales telles que la résolution du conflit en Ukraine, la réduction de la dépendance aux ressources russes, la lutte contre l’inflation et la gestion de l’immigration.

 

Une critique libérale du Green Deal

En ce qui concerne les motivations et les effets involontaires du Green Deal de l’Union européenne, on l’a vu, les critiques ne manquent pas. Ces préoccupations ne font pourtant qu’effleurer le problème.

Nous aurions également pu mentionner :

  • l’augmentation des coûts réglementaires pouvant nuire à la compétitivité de l’industrie européenne sur la scène mondiale ;
  • l’accent mis sur la réglementation et l’intervention ne pouvant conduire qu’à des distorsions du marché avec des conséquences économiques négatives à long terme ;
  • la très critiquable planification centrale inhérente au Deal, car ce sont les forces du marché et les transactions volontaires qui devraient conduire les efforts environnementaux plutôt que l’intervention de l’État ;
  • les inefficacités bureaucratiques et les effets involontaires associés aux initiatives gouvernementales imposées d’en haut ;
  • la prudence à l’égard de la concentration excessive de pouvoirs entre les mains d’agences et d’organismes supranationaux ;
  • les lobbies européens travaillent dur pour s’assurer que toute nouvelle réglementation entrave leurs concurrents ;
  • le Green Deal européen pourrait relever davantage de la posture politique que d’une solution pragmatique ;
  • la faisabilité de la réalisation des nobles objectifs fixés par le Green Deal.

En effet, selon un nouveau rapport, l’Union européenne ne parviendra probablement pas à atteindre la majorité de ses objectifs écologiques à l’horizon 2030.

Dans ce document, l’agence européenne pour l’environnement indique que l’Union dépassera « très probablement » ses objectifs en matière de consommation d’énergie primaire et d’énergies renouvelables, et qu’elle ne parviendra pas à doubler l’utilisation de matériaux recyclés. La réalité est que, face à la guerre en Ukraine et aux craintes économiques, l’Union européenne réaffecte sub rosa les milliards d’euros prévus pour le Green Deal à la défense, à la gestion de l’immigration et à la diversification de l’approvisionnement énergétique.

Nombreux sont ceux qui reconnaîtront la tension que nous observons ici.

Il est vrai que la protection de la planète au bénéfice des générations futures exige une action collective, que le bien-être humain nécessite certaines mesures environnementales qui transcendent les intérêts nationaux. L’éthique exige d’agir. Il est tout aussi vrai que ce type de réglementation conduira à une ingérence excessive du gouvernement dans l’économie, que les charges économiques imposées aux entreprises et aux consommateurs entraveront la croissance économique et la prospérité et, en fin de compte, étoufferont les libertés individuelles.

Il existe une tension entre la nécessité de protéger l’environnement et celle de préserver les libertés individuelles et la croissance économique. Alors que le mois de juin sera probablement marqué par une conflagration électorale, il est important de ne pas faire la sourde oreille aux avertissements concernant les effets involontaires des réglementations environnementales actuelles et la nécessité d’une approche plus nuancée, axée sur le marché. Cette approche doit inclure une meilleure communication avec nos partenaires commerciaux, plutôt qu’une réglementation unilatérale qui nuit à leurs exportations.

À mesure que le Green Deal européen se met en place chez nous et à l’étranger, il devient évident que la voie vers un avenir durable est semée d’embûches politiques. Équilibrer les objectifs environnementaux avec les réalités économiques et les relations internationales s’avère être un exercice délicat, et trouver un terrain d’entente sera crucial pour laisser un monde meilleur à la prochaine génération.

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  • « L’éthique exige d’agir »
    Non, nous ne sommes pas dans de « l’éthique » mais dans de l’idéologie. Cela n’a rien à voir. C’est une idéologie gauchisante anti capitaliste très classique mais qui se drape dans des habits verts de la propagande écologiste.

    19
    • Ou si l’ethique exige d’agir, eh ben agissez vous. C’est pourtant simple réduisez vos émissions…

      • tout à fait, et le corps humain étant constitué de carbone (pour 15à20% ?) demandons aux escrologistes de rendre le carbone qu’ils utilisent indûment dans leur organisme pour produire du CO2! Qu’ils mangent des cailloux que diable!!!!!!

  • « Il est vrai que la protection de la planète au bénéfice des générations futures exige une action collective, que le bien-être humain nécessite certaines mesures environnementales qui transcendent les intérêts nationaux. »
    C’est en fait manifestement faux, ainsi que chacun est en train de s’en rendre enfin compte. C’est bien beau d’accuser ceux qui n’en veulent pas de populisme et d’opposition irrationnelle à l’UE, mais les élections européennes sont semble-t-il la dernière chance d’échapper à la Campagne des quatre nuisibles 3.0, et ses promoteurs feraient sans doute bien de se prévoir quelques cachettes sûres pendant qu’il est encore temps.

    12
    • Ca ne veut surtout rien dire de précis…

      protéger laplanete..il ne s’agit pas ce ça..
      au benefice des générations futures.. comment savoir ce qu’elles estimerons bénéfique;. sans parler du fait que nos actions modifient QUI sera les génération..

      Les plus fervents écologistes n’hsitent pas à souhaiter la fin de l’humanité… ou une réduction forcée de la population.. On peut ajouter que dans les sociétés occidentales une grande parties des adultes ne feront pas de gosses…les gosses des autres ne sont pas nos enfants..

      Si on parle d’émisssions de CO2 fossile mondiale CONTRAINTES ,on ne peut simplement pas parler à l’echelle française ou européenne.
      En premier lieu on doit discuter des objectifs… se mettre d’accord… douteux.
      ensuite on doit décider quelle entité contraint…légitimité.. moyens etc… les politiques français ne se gênent pas pour rejeter sur l’ue une decision qui est devenue impopulaires..

      les verts n’ont d’aileurs jamais eu le pouvoir politique!! ce n’est pas leur faute au passage…ni en france ni dans lue..

      Sauf miracle technologique nous sommes dans des politiques d’appauvrissement contraintes. que beaucoup ont toléré lorsque ça justifiait de piquer le pognon du voisin plus riche..

      le bien commun n’existe pas… le bon futur climat n’existe pas…

    • C’est vite écrit. Il me semble que les oppositions, pris dans leur ensemble, ne sont pas contre comme on pourrait l’être dans une vision binaire. Tout ou rien !
      Cette opposition serait plus de l’ordre d’un rappel aux réalités. Trop c’est trop !
      On verra la capacité de l’Europe à corriger ses excès ou « rêveries », d’abord par les urnes et ensuite politiquement.

      • Elles ne sont pas contre comme pourrait l’être un Milei par exemple. Rendez-vous dans trois ans pour savoir qui s’en tire le mieux d’elles ou lui.

      • Le problème pour moi est ce que signifie « europe »…
        Je vois un seul excès c’est de s’aventurer dans les domaines qui sont hors du champ légitime d’un pouvoir politique reposant sur des principes démocratiques.

        Un pouvoir qui réclame de contrôler l’énergie pour un bien commun controle pratiquement TOUTE l’économie.
        L’ue ne contrôlant pas les émissions mondiales, elle na pas les moyens d’unepoltique climatique, dès lors, e a question du controle est morale ou vertueuse dans l’esprit des croyants…

        Donc que les gens fassent ce qu’ils pensent bien… s’appauvrir ou investir pour minimiser leur appauvrissement.
        S’aventurer comme certains le font dans l’idée que émettre du CO2 d’origine fossile est criminel afin ,en fait, de pouvoir contraindre les gens peut conduire à des conflits ..entre personnes et entre états..

        Continuer comme certains le font à dire que émettre est criminel SAUF quand l’état émet à leur place et en leur nom est absurde et dangereux.

        On est devant un dilemme par rapport à la situation peak oil.
        il ya une différence à investir pour éviter de consommer des fossiles plus tard parce qu’il sera interdit den consommer ou parce qu’il y en aura moins à consommer, dun coté, on spécule sur les estimations de reserves et de moyens de production.. des résultats d’eploration… etc… de l’autre , on spécule sur la politique.
        sauf que les individus et les pays restent en concurrence
        on nous demande de parier sur le fait que demain…les gens ne consommeront pas de pétrole de gaz ou de pétrole…bein qu’ils soient disponibles…

        Passe encore de croire les promesses des politiques français…mais chinois africains indiens etc….

  • Le Green deal a un genou à terre : achevons-le… lui et sa réthorique mortifère, son scientisme et sa proximité avec le lyssrnkisme. Non, il n’existe aucune unanimité scientifique, non le flux anthropique n’a pas suffi, à lui seul, à faire diverger le système thermodynamique terre atmosphère, non les efforts européens, ridiculisés par les émissions des nations extra européennes, ne seront pas utiles sinon pour apporter la ruine, non les générations futures ne nous remercieront pas de leur laisser une Europe en ruines… vive le libéralisme : le Green deal ne doit pas subir sa pollution. Vive le réchauffement, providentiel, vive le CO2 et son verdissement. C’est l’écologie, l’ennemie ! La voir étaler sa daube parmi les héritiers de Bastian, d’Aron et Revel est ahurissant…

    12
  • Danger en cours, majeur et imminent de ce totalitarisme, communisme vert . Prise de contrôle sur toutes les activités et sur tous les individus pour un prétendu bien commun ou la « nature » à remplacé le productivisme du bolchevisme.
    Factuellement notre activité , notre viabilité sur terre est assurée par une énergie carbonée et fossile à 85%. Factuellement cette ressource a une durée de vie longue ( au delà de 50 ans) …mais limitée.
    Le publique et le privé doivent, bien sur, anticiper au mieux cette transition …dans la sérénité . Celà passe et passera par un mixte produits le plus optimisé : nucléaire , biocarburant,centrales hydoelectiques , solaire et éolien.
    La part du nucléaire ne peut à ce jour qu’être ancipée comme majoritaire par son caractère modulable et non intermittant et de trés grande puissance, fission 4G et fusion ensuite ( nos politiques visionnaires ont arrété superphenix en pleine exploitation et Astrid! et, en bonus vert, fermé Fessenheim aprés des travaux trés importants et trés couteux.
    Ce nouveau communisme nous promet une nouvelle caste de spécificateurs, de contrôleurs, de sanctionneurs en tout genre et de nouveaux « cerfs » qui ont intérêt à être dociles en taut aspects y compris à bien penser!
    Où est la liberté qui orne nos batimenets publiques , le droit de propriétés …
    Une dernière petite lueur d’espoir au Européenne avant de sombrer inexorablement dans le « meilleurs des mondes »

    12
    • « anticiper au mieux cette transition …dans la sérénité » : Voila quelque chose de raisonnable.
      En revanche compter sur l’éolien et le solaire…

  • « Des éléments clés tels que le Carbon Border Adjustment Mechanism, (CBAM), le Sustainable Aviation Fuel (SAF),Regulation on Deforestation-free products, EUDR, Corporate Sustainability Due Diligence Directive, CSDDD, Revised Renewable Energy Directive, RED III ont été élaborés dans le but d’ouvrir la voie à un avenir durable. » Bienvenue chez les Shadocks. Ils ne savent pas pourquoi ils pompent, mais ils pompent.

  • Les promoteurs du Green Deal vont juste se prendre le réel en pleine tête.
    Et ce sera mérité.
    Toutes les idéologies finissent comme ça.
    J’espère qu’il y aura des sanctions.

  • Que « l’Union européenne réaffecte sub rosa les milliards d’euros prévus pour le Green Deal à la défense, à la gestion de l’immigration et à la diversification de l’approvisionnement énergétique » est une excellente nouvelle.
    Prouvant une nouvelle fois que l’écologisme est le luxe d’une panse repue.
    C’est lorsque le ventre est vide que l’on (re)découvre quels sont les besoins fondamentaux des individus et des nations.

    • Ben voyons. si c’était pour la défense, la gestion de l’immigration ou l’énergie plus chère, les milliards seraient alors bien dépensés par l’UE…
      Et si plutôt l’UE arrêtait de piquer ces milliards pour les danseuses de ses dirigeants ?

      • Ça farte, camarade Michelovitch ?

        -1
        • C’est bien chez les communistes qu’on s’appelle camarade, non ? Bon, il y a aussi une grande école où c’est la tradition entre anciens, mais depuis qu’on a eu une première ministre qui en sortait, il vaudrait mieux éviter. Surtout quand on propose de dépenser l’argent des autres…

  • C’est un cercle vicieux : une action, une politique, une décision, basée sur le néant ne peut mener au néant. Ce qui n’empêche malheureusement pas d’y gaspiller des sommes dont l’importance est la seule justification. « Si on dépense autant, c’est que ça vaut forcément la peine !!! »

  • Que cette europe s’effondre et redevienne une europe des nations et par la même occasion démocratique.
    2005 : les français (et les danois mais eux ont eu ‘intelligence d’en obtenir quelques aménagements les concernant) ne voulait pas de cette europe : pourquoi n’avoir pas changé de cap à ce moment ?
    Quant à la planète…comme les autres planètes du système solaire se réchauffent également en ce moment sans que les diesels sur terre ne puisse être incriminés…

    • L’Europe des nations ?
      On ne fait pas rentrer le dentifrice dans le tube, surtout après s’être brossé les dents.
      On peut dessiner deux chemins plus viables que celui qui traverse le roncier des normes. Aussi vrai que le chemin de l’excès mène au palais de la sagesse (William Blake).
      Le premier tracé par une droite qui bouffe du Giec, de la norme et du progressisme tous les matins.
      Le second par un clone de Milei et de sa tronçonneuse.

  • Des choses intéressantes dans cet article.
    Dommage qu’il commence par la ritournelle « populisme » et « sentiment anti-UE ».
    Populisme c’est comme fascisme, ça sert simplement d’anathème pour disqualifier une opposition et ça ne recouvre rien de concret.
    Sentiment anti-UE… Là aussi ça fait 40 ans qu’on entend cet argument : si vous critiquer l’UE, c’est que vous êtes contre l’Europe (et au passage un affreux nationaliste obscurantiste, limite mangeur d’enfants). Or on peut très bien critiquer l’UE telle qu’elle se fait et agit sans pour autant ne pas en reconnaître ces bienfaits (Erasmus par exemple). On peut vouloir d’une Europe plus unie et ne pas vouloir un monstre technocratique. Beaucoup de référendums l’ont montré, sur lesquels se sont assis les dirigeants européens….
    Ce qui est grave.
    Car outre le déni démocratique manifeste, on risque d’aboutir justement à un rejet en bloc de l’idée européenne, faute d’avoir entendu les peuples.

    • Je n’ai pas attendu que cette europe tue les nations pour avoir des amis en Allemagne.
      Oui on peut avoir une europe, non fédérale (de manière de moins en moins occulte), qui ne bafoue pas l’ensemble des nations qui la compose sans pour autant ne pas vouloir construire des choses avec d’autres nations ni avoir des valeurs communes.

  • Rien ne prouve de manière scientifique qu’il existe un lien entre un éventuel réchauffement climatique (prévu à 1,5 degré Waaah c’est vraiment terrifiant…) et l’activité humaine. Un nombre inouï de paramètres tels que les éruptions solaires peuvent jouer par exemple. Mais la grande force des escrolos a consisté depuis René Dumont a raconté matin, midi et soir que l’Apocalypse arrivait. Or pour les médias rien de mieux que la fin des temps pour vendre du papier ou de la pub TV. Si on ajoute à cela le fait que 95% des journalistes sont d’extrême gauche, non seulement nous aurons l’Apocalypse, mais en plus nous aurons l’écroulement de la société libérale capitaliste honnie, et tout ça, pour le même prix ! Bref ! Que du bonheur !…
    C’est donc au nom d’une idéologie fumeuse que nos gouvernants, ontologiquement lâches, ont choisi de suivre ces idées folles en cherchant à se montrer tous plus verts que les verts ! D’où ces normes, ces taxes, ces règlementations diverses et variées, toutes plus délirantes les unes que les autres qui se sont accumulées depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir en Mai 81. Autant de folies sur lesquelles la fausse droite n’est pas revenue lors de ses différents retours au pouvoir, par crainte de passer pour d’affreux has been.
    C’est donc pour des raisons purement idéologiques que Macron sacrifie notre agriculture, notre industrie, nos centrales nucléaires, etc.

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