L’interventionnisme de l’État à l’origine de calamités

La raison de la différence entre recettes et dépenses provient donc surtout de l’interventionnisme de l’État central dans tous les domaines où le privé ferait mieux que lui.

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L’interventionnisme de l’État à l’origine de calamités

Publié le 7 septembre 2023
- A +

Une calamité d’origine publique conduit toujours à une autre calamité publique pour soi-disant corriger la première.

C’est le principe des calamités publiques de Michel de Poncins.

L’actuelle inflation des prix est principalement le résultat de l’augmentation de la masse monétaire – la planche à billets – et de l’augmentation des prix de l’énergie. Dans le premier cas, l’interventionnisme de l’État en est la cause, dans le second il y contribue largement. Dans les deux cas, il se traduit par des calamités.

En quarante ans de déficits, l’État français1est devenu obèse.

Le site Vie publique confirme cette obésité : en 2022, les recettes des administrations publiques et leurs dépenses ont encore augmenté, les premières un peu plus que les secondes. Mais, surtout, la dette publique a atteint 2950 milliards d’euros2.

Pourquoi ? Parce que l’État français a une gestion calamiteuse.

En 2022, selon l’INSEE, les dépenses publiques ont représenté 58,3 % du PIB, et les recettes 53,5 %, ce qui pèse lourd sur l’économie. Les administrations publiques ont dépensé plus qu’elles n’ont eu de recettes, et ont continué à être déficitaires, 4,7 % du PIB3.

Ces 4,7 % sont trompeurs : la différence entre recettes et dépenses de l’administration centrale, elle, est de -134,9 milliards d’euros4en 2022, comme cela apparaît sur le site de l’INSEE, soit 21 % de ses recettes.

Quelle entreprise, ou quel foyer, pourraient supporter une telle perte annuelle, un tel quoi qu’il en coûte ?

Les étatistes au pouvoir depuis des décennies ont pour agenda de prendre l’argent des uns, sous forme d’impôts et taxes, pour le donner à d’autres, sous forme d’aides, de chèques, de subventions, d’allocations, s’attribuant les mérites d’une solidarité contrainte, qui, concrètement, a des effets de ruine pour tout le monde.

 

Les calamités publiques réparent celles induites par les prédations publiques précédentes

La raison de la différence entre recettes et dépenses provient donc surtout de l’interventionnisme de l’État central dans tous les domaines où le privé ferait mieux que lui : la santé, les transports ou l’éducation, par exemple. Et de sa gestion technocratique et bureaucratique dans tous les domaines, y compris le régalien.

Le même processus se retrouve avec le marché administré de l’électricité, analysé en début de cette année par Jean-Philippe Delsol les 1er février et 7 février, et sur celui des produits pétroliers, où les confiscations fiscales (20 % de TVA et environ 40 % de TICPE), ont été suivies de corrections l’an passé afin de les atténuer.

Comme le prix du baril de pétrole a tendance à reprendre l’ascenseur, donc celui à la pompe, que l’État en profite avec ses taxes proportionnelles, Xavier Bertrand demande une ristourne de 15 à 20 centimes, une ristourne de 30 centimes étant exclue en raison des finances de l’État…

Pour sortir de ce cercle vicieux, il n’y a en fait pas d’autre issue que de réduire drastiquement les dépenses et les recettes, avec pour objectif de libérer au plus vite l’économie et les habitants du contrôle et du poids de l’État, qui n’est plus qu’une bureaucratie pachydermique, profitant à une minorité de prébendiers.

Sur le web

  1. Englobant toutes les administrations publiques : centrale, locales et sociales.
  2. 3013 milliards d’euros au 31 mars 2023
  3. Dû à l’administration centrale, ce qui plaide une fois de plus pour une vraie décentralisation.
  4. Le déficit public total en 2022 est de 124,5 milliards d’euros.
Voir les commentaires (16)

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  • oui on sait..mais par contre quand il s’agiit l’électricté l’état doit intervenir, bien sur.. car c’est « important » , stratégique, car il faut des prix « bas »…etc etc..

    -3
  • Merci, c’est une bonne réponse à quelques articles récents de ce site, comme celui de Claude Sicard aujourd’hui.

  • C’est pour ça que l’URSS s’est effondrée, que les Cubains vivent dans la misère, etc. Il arrive un moment où la réalité des coûts apparaît. Et c’est la faillite de l’État. Et avec lui du pays.
    Mais pour la gauche française, cela n’arrive qu’aux autres…

  • Après le constat il faut développer les chiffrages et là où il faut faire les économies avec un planning qui doit être suivi et présenté chaque année aux Français pour qu’ils en apprécient le bien fondé des mesures et les bénéfices qu’ils en reçoivent.
    Ensuite viendra le moment de choisir les homes/femmes pour mener à bien la méthode
    Bon courage

    • Je vois bien une personnalité d’Etat Central, expliquer aux électeurs, chiffre à l’appui, qu’ils vivront bien mieux dans 10 ou 15 ans après avoir frôlé la mort (la délicate période de transition). A une vision à court terme s’oppose une vision plus court termiste surtout dans la période actuelle d’immédiateté. C’est dur de s’envoler avec les aigles lorsque vous êtes cernés par les dindons. D’autant que notre modèle politique le favorise.
      L’expérience montre que les changements nécessaires se produisent parce que les circonstances ne laissent vraiment plus le choix, tous les autres aspects passant au second plan.

      • Donc ça passera ou ça cassera? Vu la gravité de la situation, ça va surement casser, la question est de savoir de quelle façon? Guerre civile, révolution, faillite et mise sous tutelle FMI? Effectivement, on n’a plus tellement le choix et ceux qui nous restent sont calamiteux!

        • Car mise sous tutelle du FMI c’est une mauvaise nouvelle? Je pense que c’est bien mieux que Guerre civile ou révolution. Et vu le montant de la dette, je doute qu’on nous laisse faire défaut dessus sans rien faire.
          Le socialisme s’arrêtera quand il sera à court d’argent des autres. Et pas avant!

          • Je n’ai pas dit que la mise sous tutelle du FMI était une mauvaise nouvelle (si c’est votre interprétation?), seulement que c’est une éventualité à considérer, même si ça ne fait pas l’objet d’un choix. Fermer le robinet de « l’argent des autres » reste malheureusement un choix qui ne nous appartient plus, mais qui sera fait par d’autres si l’irresponsabilité de nos dirigeants perdure.

      • Les dindons deviennent très coopératifs une fois que vous leur avez expliqué leur rôle dans la prochaine fête de Thanksgiving.

  • les énarques sont ingérissables ! Plus le temps passe moins leurs solutions fonctionnent et plus ils en remettent. Qui nous débrassera de ces qualamités qui sévisssent partout ?

  • En réalité, il y a double effet kiss-cool !
    L’ auteur n’en a vu qu’un. Celui qui grève le portefeuille.
    L’autre (pire ?) est la diarrhée administrativo-législative. Amenant son lot de normes, de contraintes, d’interdictions dont patissent et entreprises et particuliers.

  • « Dans le premier cas, l’interventionnisme de l’État en est la cause, dans le second il y contribue largement ». Qui d’autre que l’état est en cause dans la crise énergétique?? Il n’y a pas la moindre entreprise privée qui puisse produire puis vendre de l’énergie actuellement. C’est soit des montages genre éolienne avec prix garanti, soit revente de la production nucléaire d’EDF.
    Quant au prix du gaz, ne me dites pas que s(il avait autorisé l’exploitation du gaz de schiste, cela ne ferait aucune différence…

    • Et si on avait continué à acheter le gaz russe à vil prix, plutôt que d’envoyer les Anglais faire sauter NordStream pour en faire s’envoler les cours ?

    • @ titi Exact.
      Il y a une foule d’autres exemples, comme le scandale des EPAHD, celui des crèches privées, les difficultés des cliniques privées, des écoles privées, et de nombre de commerces locaux, …
      L’explication des socialistes de gauche et pire de ceux de droite : c’est à cause des profits de ces entreprises privées, et ces activitéés donc devraient être publiques.
      La vérité, c’est qu’elles sont soumises à une concurrence déloyale face à des organismes publics, et en local des associations, subventionnés avec l’argent des autres même s’ils n’utilisent pas ces services.

  • Les commentaires sont fermés.

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