Rentrée politique : la démocratie française face à ses vieux démons

La rentrée politique est une formidable vitrine des pathologies de la démocratie française, dont l’hyperprésidentialisme est la manifestation la plus éclatante.

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Rentrée politique : la démocratie française face à ses vieux démons

Publié le 2 septembre 2023
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À l’instar des petites têtes blondes qui vont retrouver, ce lundi 4 septembre, le chemin de l’école, nos politiques font leur rentrée. Universités d’été, discours de rentrée, annonces politiques « fortes », chaque camps place ses cartes et déjà l’on sent peser sur la vie politique française l’ombre… de 2027.

 

Un échiquier politique fracturé

Au sein de la majorité, Gérald Darmanin a lancé les hostilités dans son fief de Tourcoing, avec un discours de rentrée dont les intentions ne font pas de doutes. Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter et, bien qu’il soit au début de son second mandat, les héritiers putatifs s’engagent déjà dans une guerre de succession qui ne fait que débuter et qui touchera assurément au-delà du camp macroniste (Bernard Cazeneuve, Édouard Philippe…).

À gauche comme à droite, le tripartition de la vie politique et l’instabilité du bloc centriste imposent un choix politique auxquels les ténors des partis de « l’ancien monde » peinent à répondre : faut-il se rapprocher d’un centrisme réformateur occupé aujourd’hui par le parti présidentiel, ou au contraire se radicaliser vers la droite et la gauche ?

Chez Les Républicains, Éric Ciotti semble avoir fait le choix de la seconde option en poussant, lors de son discours dans la salle de Le Cannet (Alpes-Maritimes), la question migratoire et sécuritaire. Cette stratégie de droitisation, qui consiste à offrir une alternative « compétente » et « responsable » au Rassemblement National et à Reconquête tout en allant sur leur terrain, est un pari risqué, contesté par certains à droite. Dans une interview donnée au journal Le Figaro, Jean-Pierre Raffarin prône plutôt un rapprochement vers le centre, et donne en filigrane son soutien à Édouard Philippe et son parti Horizon.

À gauche, les fractures sont encore plus profondes. La tentative de constitution d’une liste commune aux prochaines législatives européennes ajoute un nouvel acte à la pièce tragique, classique de la Cinquième République, qu’est l’union de la gauche. Lors de son discours à l’Université d’été du Parti socialiste, Olivier Faure a ainsi déploré que l’union lui semblait impossible, renvoyant la responsabilité à la décision des communistes et des écologistes de faire bande à part. Dans ce paysage aux airs apocalyptiques, un zombie de la politique française a même tenté un énième retour, dont il faut au moins saluer l’audace. Invitée des Universités d’été de La France Insoumise, Ségolène Royal, la candidate malheureuse de 2007, s’est dit prête à mener une liste d’union de la gauche aux européennes de 2024.

 

L’obsession de 2027 : symptôme d’un hyperprésidentialisme à bout de souffle

Ces luttes de pouvoir au sein même des différentes familles politiques sont inévitables dans des systèmes pluralistes, en ce qu’elles constituent une première « étape démocratique » où s’effectuent des arbitrages « internes » d’ordres politique, philosophique et stratégique.

La droite sécuritaire, conservatrice et sociale, qui prône un État fort autant sur les questions régaliennes qu’économique, et met l’accent sur une politique migratoire stricte et restrictive, se différencie en effet d’une droite libérale plus progressiste exigeant un désengagement de l’État.

De la même manière, la gauche identitaire qui célèbre Médine n’a plus grand-chose en commun avec la gauche sociale-démocrate et laïcarde, comme le montrent les récents débats autour de l’interdiction du port de l’abaya à l’école.

Bref, les luttes de pouvoirs au sein des familles politiques sont partie intégrante du jeu démocratique.

En France toutefois, toute la vie démocratique est centrée autour d’un moment qui concentre toutes les passions : l’élection présidentielle.

Alors même que la prochaine échéance arrive dans un peu moins de quatre ans, chaque politique, chaque journaliste, chaque citoyen a les yeux rivés sur 2027. Il suffit d’observer à quel point les partis qui ne reposent pas sur une figure forte et charismatique sont presque systématiquement sanctionnés électoralement, pour mesurer à quel point la personnalisation du pouvoir gangrène notre vie politique. Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle 2022 vont dans ce sens : les trois blocs se sont constitués autour de trois personnalités, que sont Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

En France, l’instabilité et les divisions qui traversent les trois camps politiques ne sont pas le produit des mécanismes de création du compromis par les institutions, comme cela devrait l’être dans une démocratie fonctionnelle, mais bien de l’absence de leader naturel. Plutôt que de se diviser sur le fond, la vie partisane française est centrée autour d’un objectif unique : préparer et gagner l’élection présidentielle.

Dans cette obsession présidentialiste réside, je le crois, le cœur de la pathologie démocratique qui affecte la France.

 

Rencontre Macron-Oppositions : l’absolutisme inefficace dans toute sa splendeur

Dans un ouvrage qui a fait date, Jean-François Revel a forgé l’expression d’absolutisme inefficace. Il entendait dénoncer un paradoxe caractéristique de la Cinquième République : l’hyperprésidentialisme et l’extrême concentration et centralisation du pouvoir, desquels on serait en droit d’attendre une efficacité accrue, s’accompagnent en réalité d’une inertie qui pousse à l’immobilisme, et tue dans l’œuf toute tentative de réforme ambitieuse.

Le parti présidentiel, qui n’a de parti que le nom puisqu’il repose en réalité sur l’unique personnalité du chef de l’État, a poussé jusqu’au paroxysme cette logique malheureuse, comme en témoigne la succession de « gadgets » politiques et d’annonces en tout genre qui donnent le sentiment qu’une révolution est En marche, alors qu’en réalité rien ne change. La « rencontre de Saint-Denis », qui a eu lieu ce mercredi 29 août, entre le président de la République et les onze chefs des partis représentés au Parlement, est une manifestation éclatante de cet absolutisme inefficace.

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a vu dans cette rencontre un moment « qui pourrait bien marquer l’histoire démocratique de notre pays », et s’est enthousiasmé que « des gens qui ne se parlent pas, qui ne s’entendent pas, qui ne se comprennent pas, qui ne pensent pas la même chose et même se combattent […] ont décidé de se parler à huis clos, ont décidé d’échanger, ont décidé de partager des accords, des désaccords et ce jusqu’au milieu de la nuit ».

En se félicitant ainsi d’avoir réinstauré un dialogue, le porte-parole du gouvernement donne, sans le vouloir, la meilleure preuve du malaise démocratique que traverse le pays.

En effet, dans son Introduction à la philosophie politique, Raymond Aron explique très justement que le propre des systèmes démocratiques est de créer du compromis par le jeu institutionnel. Or, l’espace privilégié de cette institutionnalisation du compromis, c’est le Parlement, et non un huis clos au sein duquel des représentants politiques discutent de l’avenir du pays !

Une démocratie en bonne santé ne devrait pas avoir besoin de ce genre de rencontres, puisqu’il existe déjà des institutions chargées d’organiser ce dialogue.

 

De la démocratie représentative à la tyrannie de la majorité : le danger de la passion référendaire

Enfin, la volonté affichée, de la part de l’opposition et de la majorité, de recourir à des référendums sur différents sujets est un signe supplémentaire de la déliquescence de la démocratie représentative et de la délégitimation du Parlement, plus que jamais condamné à l’impuissance.

Il faut ici distinguer les causes institutionnelles de l’hyperprésidentialisme des causes culturelles, même si les premières influencent les secondes, et inversement. En effet, la dérive présidentialiste des institutions de la Cinquième République va de pair avec une quête ininterrompue et toujours déçue d’un homme providentiel.

Cette culture politique se caractérise également par cet étrange mariage entre le culte de 1789, qui fait que le peuple français se vit fièrement comme le peuple révolutionnaire par excellence, et une attitude résolument conservatrice qui pousse chacun à refuser tout changement lorsque celui-ci passe du slogan au texte de loi. Si dans les manifestations, les Français ne manquent pas de réclamer le changement au nom de l’intérêt général, ils se montrent beaucoup plus réticents s’il doit se faire au détriment de leurs intérêts propres : « oui à plus de taxes, seulement si je ne suis pas concerné… »

De fait, la vie politique française est rythmée par des épisodes pseudo-insurrectionnels (Gilets jaunes, réforme des retraites, émeutes des banlieues…) ou les Français « jouent » à la Révolution. Le décalage entre ces appels répétés au changement radical et la réalité de l’immobilisme chronique de notre système politique crée chez les citoyens un sentiment de frustration et de dépossession du pouvoir.

Pour répondre à cette insatisfaction, le référendum, par sa simplicité, apparaît comme l’outil providentiel permettant de redonner du sens à la souveraineté populaire : le peuple vote, l’État exécute. Mais c’est oublier bien vite que l’outil référendaire peut être un instrument au service d’un pouvoir ou de décisions autoritaires. Au XIXe siècle déjà, Alexis de Tocqueville avait analysé comment la démocratie pouvait soit être libérale, soit être despotique.

L’échec des institutions représentatives pourrait signifier l’entrée de la France dans la seconde catégorie, la confrontant au risque de la tyrannie de la majorité.

 

Conclusion

L’absolutisme inefficace débute sur ces lignes :

« Il a, dans l’exercice de la fonction présidentielle, su conjuguer, en un désastreux et paradoxal mariage, l’abus de pouvoir et l’impuissance à gouverner, l’arbitraire et l’indécision, l’omnipotence et l’impotence, la légitimité démocratique et le viol des lois, l’aveuglement croissant et l’illusion de l’infaillibilité, l’État républicain et le favoritisme monarchique, l’universalité des attributions et la pauvreté des résultats, la durée et l’inefficacité, l’échec et l’arrogance, l’impopularité et le contentement de soi. »

Jean-François Revel parlait à l’époque de François Mitterrand. On ne peut s’empêcher de penser que cette critique s’applique parfaitement à Emmanuel Macron. C’est pour cette raison que Revel avait raison de poursuivre : « le coupable de ces maux n’est pas l’homme, c’est l’institution ».

C’était en 1992, et l’analyse n’a pas pris une ride.

Alors, que faire ?

Parce que les causes institutionnelles et culturelles se confondent, la résolution de l’immaturité démocratique française n’appelle pas de réponse unique et évidente. Il reste que, si l’on ne peut pas modifier comme bon nous semble la culture et les mœurs politique d’un peuple, on peut réformer les institutions d’un pays.

La fin de l’élection du président de la République au suffrage universel direct serait un premier pas bienvenu pour enfin débuter notre sevrage de la drogue présidentialiste. Cela permettrait également de redonner au Parlement toute l’importance qu’il devrait avoir, en faisant de l’élection législative le grand moment démocratique.

Pour le moment, et sans excès de pessimisme, rien n’indique que les conditions soient réunies pour un tel changement institutionnel. De plus, on peine à trouver le parti politique duquel pourrait émerger des propositions allant en ce sens.

David Lisnard, avec son parti Nouvelle Énergie pour la France, survient peut-être comme une éclaircie dans un ciel ombrageux. Le maire de Cannes, qui tente d’occuper la place au centre-droit de l’échiquier politique, a fait sa rentrée politique sur la chanson I’m free du groupe britannique The Who.

Libéral assumé, il s’est fait remarquer lors de la rentrée du Medef en s’opposant aux aides aux entreprises, affirmant qu’il fallait « supprimer les 145 milliards d’aides aux entreprises et supprimer au moins d’autant la fiscalité des entreprises », puisqu’elles représentent un « boulet de compétitivité au pied par des surprélèvements ».

Son entretien donné à Valeurs Actuelles est également encourageant : réduction des dépenses publiques, lutte contre la bureaucratisation, décentralisation… Mais cela suffira-t-il à faire bouger les lignes ?

Permettons-nous de douter.

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  • Olivier Véran avait déjà « bien marqué l’histoire démocratique de notre pays » lorsqu’il était intervenu à l’Assemblée en tant que ministre de la Santé et avait demandé aux députés qui n’étaient pas d’accord avec lui de sortir !
    Le facteur aggravant de Macron, c’est l’immense médiocrité de la plupart de ceux qui l’entourent. Véran en est la meilleure illustration.

  • La « faiblesse » du parlement n’est pas liée à nos institutions mais à une absence de volonté de nos députés. Renverser notre « enfant-roi » était tout à fait possible depuis longtemps.
    Il suffisait de ne pas entrer dans son jeu et de faire passer, donc de voter, une des nombreuses motions de censures, et ce jusqu’à ce qu’il se démette.
    Certes cela aurait débouché sur une longue période d’instabilité mais, hélas, sauf « homme » providentiel, il faudra en passer par là un jour. De toutes façons le pays n’avance pas…
    C’est bien l’instabilité de la 4ème république (+ corruption : trafic des piastres etc;..) qui a fait, à nouveau, émerger De Gaulle. Sans celle-ci la médiocrité aurait continué de triompher. C’est dans le marigot de cette « 4ème » que pouvait s’exprimer à plus soif les magouilleurs (dont Mitterrand, porteur de la Francisque, n’était pas le dernier).
    C’est bien dommage d’avoir tout laissé partir à « vau l’eau » dans ce pays mais on ne peut corriger 45 ans d’erreurs ininterrompues sans souffrances à tous égards.
    Pour cela il faut accepter de voter (pas de s’abstenir) « contre » de manière itérative pour casser les carrières de ceux qui ne veulent se faire élire que pour faire carrière et jaillir dans la lumière au détriment de notre pays.
    Recréer une « quatrième » en cassant le présidentialisme n’est pas la solution. La solution c’est de ne pas (laisser) élire (à fortiori ré-élire) un homme sans colonne vertébrale, immature, narcissique, sans programme (entre autres « qualités)…et dans l’hypothèse ou il « passe », TOUT faire légalement pour que son « règne » soit abrégé.
    Ne pas baisser les bras.

    • Je souscris complètement à votre analyse : si nos députés étaient courageux, ce gouvernement n’aurait pas tenu plus d’un an !
      Quant aux partis politiques, leur réputation est définitivement faite après qu’ils ont accepté de se faire humilier jusqu’à 3 heures du matin par un président pervers et sadique.

  • Non, le coupable, c’est l’homme et non les institutions. Chacun veut entrer dans l’histoire et pour cela promet tout ce qu’il sait qu’il ne pourra pas tenir. Mais il sait aussi que s’il se vend correctement comme un boucher le fait avec une mauvaise saucisse, alors le français achètera en votant pour lui.
    Et tous nos politiciens le savent ; sinon le vote blanc serait comptabilisé et serait élu, tant la médiocrité et l’égo sont immenses chez eux. Il faut aussi dire que le niveau du français moyen n’est pas des plus élevé (merci l’éducation nationale) : quand on voit qu’ils votent pour les ténors de la NUPES, pour Hidalgo, etc, on peut légitimement se poser des questions sur la capacité des électeurs.
    Après tout, les électeurs ont les élus qu’ils méritent.

  • « Or, l’espace privilégié de cette institutionnalisation du compromis, c’est le Parlement, et non un huis clos au sein duquel des représentants politiques discutent de l’avenir du pays ! » : voila . Mais qu’ont ils donc à se dire qui ne puisse se discuter ouvertement ? Ont ils honte que leurs petits marchandages , bien loin des enjeux du pays n apparaissent à la face de tous ? Ces habitudes de huis clos et de messes basses sont bien ancrées dans le pays , leurs « tenues » dans leurs « loges » ne leur suffisent plus ?

    • Il ne manquait qu’un chef de parti pour qu’il nous fasse croire à la cène et se prendre pour qui vous savez. Ce type est vraiment malade et il m’inquiète avec ses coups de menton à chaque problème extérieur.
      Ce huit clos est une honte pour notre pays, c’est inacceptable pour notre démocratie. Que doivent penser les états étrangers ? Comme nous vraisemblablement. Nous constatons comment notre freluquet est traité à chaque déplacement.
      Encore quatre ans, et que le pire nous soit épargné

  • david lisnard a oublié un aspect essentiel de l’impôt que mettait en avant frédéric bastiat, le  » coût de collecte », situé à 30% en france ce qui est colossalement inefficace soit dit en passant,
    donc réduire de 145mds les aides doit permettre de licencier tous les fonctionnaires affectés à leur collecte et distribution, ce qui permettrait alors de réduire de 145+50 environ soit presque 200 mds soit 3X le montant total de l’IS,
    comme disait le regretté pierre desproges, « étonnant non ? »

    • Excellente remarque mais là vous touchez à l’armée d’occupation intérieure sur la quelle tous les partis s’appuient: 5,7 millions de fonctionnaires avec tous ceux qui les entourent cela fait une base électorale à cajoler quand elle n’est pas déjà élue à l’Assemblée nationale.

      • L’Assemblée nationale est actuellement composée de 40% de fonctionnaires. Et comme le dit si bien Charles Gave : « Si l’AN était composée de coiffeurs vous auriez des lois de coiffeurs.
        Bonne semaine à tous

  • la démocratie française s ou notre système politique???

  • Le date de St-Denis…
    Il était important de se parler pour comprendre qu’on n’avait rien à se dire !

    • Pour ne pas subir la logorrhée du président, les chefs des partis politiques auraient dû refuser de s’y rendre par respect républicain de la démocratie, vous savez ces deux mots qui nous nous servent jusqu’à la nausée

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