Réforme des retraites : prestidigitation et illusion

Les « erreurs » du gouvernement remettent en cause de manière très crue la confiance que le Parlement, les médias et le citoyen peuvent accorder aux annonces qui leur sont faites.

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Réforme des retraites : prestidigitation et illusion

Publié le 27 mars 2023
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Un article de l’Iref-Europe

 

Ils ont tous, ou presque, livré aux médias et au Parlement des chiffres qui donnent le tournis.

Le 10 janvier et donc au tout début de cette année, la Première ministre avait lancé les débats en faisant du seuil mensuel de 1200 euros pour les retraités ayant accompli une carrière pleine au Smic, l’une des mesures-phares de la réforme des retraites.

Sauf que cela ne s’est pas passé comme annoncé.

 

Rétropédalage prudent

À entendre Mme Borne et plusieurs de ses ministres (dont, dès le lendemain, M. Attal), la mesure devait concerner pas moins de 200 000 nouveaux retraités chaque année. Puis elle devait être étendue à 2 000 000 de retraités actuels (excusez du peu !). Avant que, honteuse comme un renard qu’une poule aurait pris, la majorité macronienne n’en vienne à rétropédaler dare-dare en réduisant d’abord la jauge à 40 000 nouveaux retraités sous la pression continue des oppositions.

Quelques recherches plus loin, le ministre Dussopt finira pourtant par admettre qu’au total il ne s’en trouverait guère plus de 10 à 20 000 tandis que le porte-parole du gouvernement évoquait une réduction prudente portant à « 40 000 le nombre total de bénéficiaires qui atteindront une retraite à 1200 euros dont 10 à 20 000 du fait de la réforme. »

On notera d’ailleurs qu’en dépit de la faiblesse de ce dernier chiffre, l’amplitude de la fourchette ultime laisse quand même perplexe sur le degré d’approximation qui prévaut dans les comptes de la Sécurité sociale, dont on ne cesse pourtant de nous répéter qu’ils sont tenus à l’euro près.

En réalité, c’est sous la contrainte que le ministre Dussopt s’est rangé à l’estimation du député Jérôme Guedj, qui avait de par ses fonctions un accès direct aux comptes sociaux, ce qui lui avait permis d’affiner ses investigations pour parvenir le 28 février à un chiffre de seulement quelque 13 300 nouveaux retraités bénéficiaires.

Par ailleurs le pouvoir et ses affidés n’ont cessé de nous faire croire que, désormais, les coupes sombres, la CSG discriminatoire, les désindexations sauvages, tout cela est bien fini et qu’il n’est plus du tout question d’exiger de nouveaux sacrifices de la part des retraités, qui ont été déjà largement mis à contribution ces dernières années. Ceci a eu l’effet immédiat de provoquer l’indignation d’une foule d’actifs perclus de rancœur vis-à-vis des retraités, ces nantis, ces parasites, dont ils n’ont toujours pas compris qu’il s’agissait de leurs parents et grands-parents.

Et au lieu de se souvenir que c’étaient bien eux, les actifs, qui avaient profité de l’effort exigé sur la CSG des retraités, ces ingrats n’ont cessé de clamer haut et fort qu’il fallait une nouvelle fois faire rendre gorge aux retraités, en ressassant sans fin le slogan bien connu : « les retraités peuvent payer ». Ces nuls en maths (et d’ailleurs en bien d’autres choses…) ne se sont tout simplement pas aperçus que pour les retraités, l’année 2022 se clôt une nouvelle fois par une désindexation.

Et même une désindexation particulièrement sévère de 2,20 % (soit la perte définitive de pas moins de huit jours de pension par an) puisque, en moyenne annuelle pondérée, leurs pensions de base n’auront été revalorisées que de 3,10 %, face à une inflation « officielle » de 5,30 % au titre de 2022 (elle vient d’ailleurs comme d’habitude de prendre un point supplémentaire sur les deux premiers mois de l’année suivante en cours…).

Ces annonces constamment malhonnêtes et aggravées par la passivité des médias, tout comme ce comportement politique irresponsable, ont toutefois maintenant le mérite d’alerter suffisamment ceux qui ont conservé l’habitude de réfléchir sur le risque que la guerre des générations ne soit plus très loin.

Comme il sait si bien le faire pour diviser les Français, il suffit simplement qu’en s’appuyant sur nombre d’experts autoproclamés et de journalistes passablement ignorants, le gouvernement souffle encore un peu plus sur les braises pour que cet affrontement ravageur éclate ouvertement, au grand dam de la Nation tout entière.

 

Un réflexe de survie et de bon sens

Ces errements récurrents montrent suffisamment en tout cas que dans ce gouvernement, on ne sait toujours pas ce qu’est une vraie étude d’impact, celle-là même qui avait déjà cruellement fait défaut lors de la présentation de la première tentative de réforme, alors que sa préparation appliquée et sérieuse permet précisément de vérifier et de renforcer la cohérence des projets, dès avant qu’ils ne soient finalisés et publiés.

Mais, même si de telles pratiques sont déplorables, là pourtant ne réside pas l’essentiel de nos griefs vis-à-vis des déclarations dolosives et contradictoires du gouvernement sur le fameux seuil mensuel de 1200 euros. En effet, que l’on considère l’effectif des bénéficiaires ou que l’on s’attache aux sommes en cause, on patauge dans le dérisoire :

13 300 retraités sur un effectif total de 18 millions (réversion comprise), cela représente nettement moins de un pour 1000 de la cohorte concernée.

En rapportant les surplus de quelques centaines d’euros mensuels alloués à quelque nouveaux 13300 retraités aux 340 milliards d’euros de l’ensemble des pensions versées chaque année à 18 millions de retraités (réversion comprise), on tombe sur des chiffres qui demeurent toujours très inférieurs à 1 pour 1000 des sommes en cause.

Et on ne parle pas des retraités actuels pour lesquels la valse des chiffres est encore plus sidérante.

C’est ainsi que pour faire passer une réforme qui entraînera par ailleurs chaque année et pour l’immense majorité de la cohorte annuelle des 700 ou 800 milliers de futurs retraités, la perte de deux années de pension (soit, selon la moyenne annuelle 2022, environ 18 000 euros x 2 = 36 000 euros en brut par retraité concerné !), le pouvoir n’a pas craint de lui opposer la somme :

  • des gains de quelques centaines d’euros par an et sous condition de carrière pleine que          réaliseraient seulement une poignée de 13 300 retraités
  • les gains généralement moindres et davantage incertains encore d’au plus 27 700 (= 40 000 – 13 300) retraités actuels.

 

Manifestement et malgré la force de son poids symbolique, la très maigre avancée brandie n’est pas à la hauteur des enjeux. Mais on voit bien pourquoi le pouvoir a essayé de l’enfler déraisonnablement pour tenter d’opposer un contre-feu au grief d’injustice très légitimement associé à cette réforme qui préserve dans les années à venir les privilèges indus des régimes publics les plus avantageux et les plus coûteux.

Mais des plus de 2 200 000 bénéficiaires (200 000 nouveaux retraités + 2 000 000 retraités actuels) originellement annoncés à l’étroite cohorte des quelque 53 300 heureux élus (13 300 nouveaux retraités + 27 700 retraités actuels), on ne pensait quand même pas qu’avec une brillante polytechnicienne à Matignon, il était possible de se tromper dans de telles proportions !

Car il ne s’agit pas seulement d’une question de chiffres ou de montants.

Ces « erreurs » remettent en cause de manière très crue la confiance que le Parlement, les médias et le citoyen peuvent accorder aux annonces qui leur sont faites par le gouvernement. Ce dernier oublie que malgré les efforts méritoires de l’Éducation nationale pour brouiller les repères des nouvelles générations (cf. classements Pisa), il reste un certain nombre de Français qui :

  • maîtrisent encore l’usage de la règle de trois, particulièrement efficace pour débusquer les multiples dérives de l’information et de la communication ;
  • s’attachent toujours à rechercher les ordres de grandeurs dans les données qu’on leur baille.

 

On en est ainsi rendu à ce point que la seule démarche qui vaille à propos des annonces gouvernementales consiste à engager à leur égard une démarche de suspicion légitime en les considérant a priori comme fausses et à rechercher où et comment la mystification se niche et se propage quitte, en cas d’échec des investigations diligentées, à accorder par défaut aux chiffres en cause un crédit en sursis, vis-à-vis duquel il sera prudent toutefois d’afficher une constante vigilance.

En réalité, il s’agit tout simplement pour le citoyen d’un réflexe de survie et de bon sens que les trop fréquentes dérives de la communication officielle l’ont peu à peu et presque malgré lui incité à acquérir. Plus les tam-tams présidentiels ou gouvernementaux battent la campagne, plus il faut s’en méfier.

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  • monsieur benne,
    moi mes parents et grands parents sont morts et enterrés depuis belle lurette, et je cotise pour des oisifs qui s’occupent en jouant au golf, en s’achetant des riyads au maroc, des maisons secondaires en thailande ou des résidences au portugual. arrêtez de vous foutre des actifs de 57 ans comme moi, en écrivant qu’on ne se rend pas compte qu’une génération d’oisifs vis à nos dépens depuis bien longtemps, « jouir à tous prix », « il est interdit d’interdire », tels étaient leurs slogans en 68, ils n’ont pas cessé de piller le pays depuis que leur poids majoritaire dans l’électorat leur a permis d’obtenir toutes les faveurs des politiciens. cette génération qui n’a pas fait la guerre comme leurs parents, a ruiné les finances du pays, et continue de donner des leçons de morale en prenant leurs enfants et petits enfants pour des crétins à qui il faut tout expliquer. vous devriez vraiment faire preuve de discrétion et raser les murs. honte à vous les parasites du baby boom !!!
    tant que le système écoeurant mis en place par cette ordure de pétain n’aura pas été enfin remplaçé par la retraite par capitalisation, qui pré-existait auparavant, nous continuerons à subir mais ça n’empêche pas quelques remarques de bon aloi ;))

    • Entier.évent d’accord (et moi aussi, parents et grands-parents enterrés depuis bien longtemps, ils ont bien plus cotisé que profité !)
      Si la génération dont parle l’auteur avait un peu plus réfléchi au moment de la mise en place des mesures dont ils ont été contents de profiter, nous n’en serions pas là. « Se plaindre des conséquences dont on a mis en place les causes » un truc du genre lol.

      • Oui merci de me conforter dans mes propos qui étaient cependant volontairement un peu provocateurs, caricaturaux et assez agressifs mais je supporte mal qu’une personne qui vive de mon travail me fasse en plus la morale

  • Le contenu de l’article n’est bien évidemment pas faux. Cependant on ne peut pas tout mettre sur le compte des maladresses gouvernementales. Souvenons-nous de la phrase de Michel Rocard qui a plus de 30 ans : « Celui qui touche à ça il est mort ! » et qui résume bien le cadeau empoisonné, entre-autres, que la gauche a fait au pays en 1981.
    Autre particularisme français : on ne veut pas travailler plus, ni 6 mois  ni 1 an, ni 2 ans, même pour s’adapter à l’allongement de la durée de vie. Les jeunes générations ? Elles feront comme nous, elles se débrouilleront !
    Pourtant tous nos voisins adaptent leurs systèmes de retraites et de manière souvent plus drastique sans déclencher une telle violence.
    Le déclin économique du pays, annoncé depuis plus de 20 ans, est bien là aujourd’hui. On tire le diable par la queue dans toutes nos institutions. On ne peut plus augmenter les impôts sans accentuer encore le déclin. La dette prend des proportions inquiétantes en même temps que les taux n’ont pas fini de monter. Le déficit commercial atteint des sommets tandis que les français veulent toujours travailler moins. On voit bien qu’aucune structure n’est en mesure de supporter autant de sollicitations en même temps. D’autant que les factieux poussant à la roue engrangent toujours plus de voix.
    On peut certes refuser la réalité, la distordre sous des motifs plus fallacieux les uns que les autres, mais elle finira par s’imposer et malheur aux générations qui en feront les frais. 🤔

    • Entièrement d’accord avec ce que vous « dites ». Je pense que ce ne sont pas des maladresses mais bien de l’incompétence dans le mensonge. On sait très bien qu’il faudrait prendre des mesures impopulaires et, pour les faire accepter, dire la vérité vraie aux Français. Et, en parallèle, bien les former économiquement et mettre à bas le syndicalisme à la française. Tout ceci n’est pas fait, au contraire. Les syndicats sont des « partenaires » dont il convient de prendre l’avis et on met un Pap à la tête de l’EducNat. Macron est le plus méprisable de nos présidents, car il a parfaitement conscience de cela, mais fait taire sa conscience par pur opportunisme : il vise la tête de l’Europe, la présidence après Ursula, j’en suis certaine. Et tous les coups sont bons.

    • Oui, eh bien Rocard il est mort, donc ses recommandations sur ce qu’il ne faudrait pas toucher sous peine de mourir, elles ne valent pas grand chose.
      Que les Français ne veuillent pas travailler plus, ça reste à démontrer. Donnez-leur la possibilité de toucher la totalité de ce qu’ils gagneraient en plus, sans que rien n’en aille à la gabegie publique, et on verra. La réforme des retraites, telle qu’elle est proposée, pénalise ceux qui vont partir et ont, parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix, acquis des droits dont on leur dit maintenant seulement qu’ils ne sont pas droits à grand chose, et ceux qui sont déjà partis et dont on révise à la baisse les prestations sans le dire avec l’aide de l’inflation. De plus, elle sera à recommencer dans quelques années. Je ne comprends pas que ça déclenche la violence, mais la colère, oui, cent fois oui. La capitalisation offre 3 fois plus de rentabilité pour la même dépense, ou 3 fois moins de dépenses pour la même prestation. La transition ne nécessite pas une réforme, mais une ouverture. Les gains permettraient de laisser s’éteindre la répartition sans heurt. Et à part quelques anticapitalistes violents qui y campent, qui descendrait dans la rue parce qu’on le laisserait se tourner vers un système plus avantageux ? Effet secondaire, l’économie reprendrait vigueur. Alors ?

      • et que deviendraient tous ces fonctionnaires/politiques qui gèrent la répartition ???
        Il ne faudrait quand même pas que les Français puissent prévoir leur retraite sans l’Etat maman ?

        • C’est bien le noeud du problème. Tant que nous n’aurons pas un président capable de réduire vraiment la nombre de fonctionnaires, et le périmètre de l’Etat, nous ne changerons pas notre système de retraite.

      • Bonjour Michelo pour une fois que je partage totalement votre commentaire j’applaudis dès deux mains notamment sur le rapport de revenus entre la répartition et la capitalisation qui a été démontré calculé et évalué dans de nombreuses études mais aucun média évidemment n’ose les citer ou les reprendre

  • Si vous pouviez ne pas faire d’amalgame entre tous les actifs, ce serait plutôt bien. Ils ont peut-être profité de la dernière nullité sur la CSG, mais ils n’ont rien demandé… Si les retraités actuels avaient plus réfléchi dans leur jeune temps, moins voté pour ceux qui leur promettaient tout et n’importe quoi (comme la retraite à 60 ans par ex), combattu la stupidité de cette fameuse CSG appliquée sur des revenus non perçus (un comble que seule la France sait faire passer), le pays tout entier s’en porterait bien mieux aujourd’hui, nous n’en serions pas là.

  • A la lecture des commentaires, il semblerait que la guerre des générations soit déjà là ! C’est quand même dommage de constater la hargne de ceux qui ont la chance de pouvoir encore travailler. Personnellement, j’adorerais avoir des parents et grands-parents retraités qui jouent au golf et se promènent dans le monde plutôt que d’attendre la mort cloués dans un fauteuil ou perclus de rhumatismes.

    • La guerre des générations « dans les commentaires », perso c’est dans l’article que je l’ai ressenti, les commentaires sont des réponses. Moi aussi j’aimerais avoir encore mes parents et les voir jouer au golf ou voyager. Mais nous ne parlons pas au plan individuel, pas personnellement, heureusement. La réflexion se fait au niveau population générale, comme un gvt se doit de le faire. Qui refuserait la retraite à 50 ans si on la lui proposait ? L’accepterait-on encore si on nous disait que ce sont nos enfants et petits-enfants qui, du coup, ne pourraient plus se payer des loisirs, la cotisation représentant 40 à 50% de leurs revenus… ? Nombre de retraités actuels comprendraient que ce qu’ils ont accepté, que les combats qu’ils n’ont pas menés, constituent désormais le fardeau de leurs propres petits-enfants. Alors autant la 1ère génération a pu ne pas s’en rendre compte, car il y avait bien assez de cotisants, autant les suivantes… quand je vois les cégétistes, privilégiés s’il en est, faire grève et revendiquer… justement depuis des années… je préfère me taire…

      • Oui c’est exactement ça et tout le problème de la retraite par répartition c’est que naturellement elle tend vers la spoliation et vers un système de Ponzi qui va finir par s’écrouler un moment ou un autre mais au détriment évidemment des derniers entrants

  • Les commentaires sont fermés.

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