Emmanuel Macron ou le plus grand commun diviseur

Emmanuel Macron divise pour régner et mise sur le pourrissement pour retourner la situation en sa faveur.

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Emmanuel Macron ou le plus grand commun diviseur

Publié le 24 mars 2023
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Pour le président Emmanuel Macron, seuls les élus du peuple sont légitimes : lui-même – charité bien ordonnée commence par soi-même -, les parlementaires, les syndicats. Mais le peuple en soi, qu’il réduit avec mépris à une « foule », ne l’est pas.

Quand il dit aimer ses compatriotes, il fait le tri. Ceux qui ne sont pas élus ou qui ne lui sont pas soumis, sont des « factions » ou des « factieux ». Il y a pour lui des Français qui sont plus légitimes que les autres et avec lesquels il condescend à parler.

Il constate qu’il n’y a pas de « majorité alternative » puisque les deux motions de censure ont échoué, mais il oublie de dire qu’il n’a qu’une « majorité relative » et laisse à Mme Borne la responsabilité de n’avoir pas voulu soumettre sa réforme au vote.

Il prétend avoir « le sens des responsabilités ». Entre les sondages et le court terme, il choisit « l’intérêt général », concept indéfinissable, qu’il est le seul à connaître, quitte – saluons sa bravoure ou bien sa témérité – à « endosser l’impopularité du peuple. »

Dans l’intérêt supérieur du pays, la réforme des retraites serait nécessaire et son seul regret est de ne pas avoir réussi à en convaincre les Français, alors qu’il est évident que la retraite par répartition, pour perdurer, ne peut « garder les mêmes règles ».

La retraite par répartition1 est le problème, mais il n’est pas question de remettre en cause cette filouterie étatique, dont il est pourtant bien conscient qu’elle repose sur un système de Ponzi. Lors de son entretien télévisé du 22 mars 2023, il l’avoue :

Nous avons un système par répartition, ce qui fait que ce sont nous les actifs qui finançons aujourd’hui les retraites. On ne finance pas les nôtres.

Vu l’espérance de vie et la démographie, dit-il, il est nécessaire de réformer ce système, comme le firent Edouard Balladur en 1993, François Fillon en 2003 ou Éric Woerth en 2010, oubliant de dire qu’il faudra de toute façon recommencer…

Il est « responsable mais pas coupable » : ce n’est pas de sa faute si les comptes se sont dégradés, c’est la faute au covid, à la guerre, à l’inflation, qu’il a favorisées avec le quoi qu’il en coûte, les sanctions contre-productives, l’accroissement de la dette :

Pendant des décennies nous avons habitué le pays à dépenser et à ne plus produire, ou produire de moins en moins.

Les Français ne comprennent pas qu’il y ait eu tant « d’argent magique » pour remédier à ces calamités étatiques et qu’il faille encore qu’ils paient de leur personne pour combler un petit trou comparé aux sommes colossales qui ont été dilapidées par ailleurs.

Pour ne pas discuter des sujets qui fâchent, le président Macron préfère parler d’avenir, c’est-à-dire d’autre chose, de réindustrialisation, de plein emploi, de loi de programmation militaire, de mieux-être à l’école, dans la santé ou l’environnement.

Il aura beau froncé les sourcils comme il l’a fait lors de l’entretien télévisé du 22 mars 2023, il n’est pas sûr que ses autosatisfactions sur le taux de chômage ramené à 7,2 %2 et sur la réindustrialisation administrée par l’État dupent les Français.

Par ce froncement, les Français auront ressenti le mépris et non pas le souci qu’il a pour eux. Et ils ne l’auront pas cru quand il leur a dit qu’il aimait son pays et ses compatriotes, se souvenant de sa grossièreté à l’égard des non-vaccinés.

Il joue avec le feu en divisant pour régner et en misant sur le pourrissement pour retourner la situation en sa faveur. Seulement ce plus grand commun diviseur n’a rien à perdre puisqu’il « ne cherche pas à être réélu » (la Constitution ne lui permet pas un troisième mandat), comme il le dit sans vergogne.

Sur le web

  1. La retraite par capitalisation est taboue en France étatiste.
  2. Qui ne tient compte que des chômeurs de la catégorie A.
Voir les commentaires (11)

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  • « Pour ne pas discuter des sujets qui fâchent, le président Macron préfère parler d’avenir, c’est-à-dire d’autre chose, de réindustrialisation, de plein emploi, de loi de programmation militaire, de mieux-être à l’école, dans la santé ou l’environnement. »
    Il aurait pu ajouter la réintégration des soignants, dont la suspension est le symbole le plus criant de sa brutalité.

  • FRANCIS: Il aura beau froncer les sourcils et non  »
    Il aura beau froncé les sourcils »
    Tss tsss !

  • Lorsque vous êtes intouchable par les institutions et que vous vous sentez un destin divin, pourquoi agir autrement !
    En revanche ce qui m’étonne le plus, c’est que la dimension sacrée de la fonction présidentielle anihile toute réaction ou indignation justement sur cette sacralisation. Excepté quelques « esprits farfelus », personne n’ose s’en prendre directement à une fonction qui fait tourner la tête de tous ceux qui l’endosse. A côté de ce pouvoir, rien ne peut fonctionner harmonieusement parce que son odeur de miraculeux plane partout et envahi les esprits. Ce qui devrait être sacré c’est le pays des gens qui l’habitent.
    Les dirigeants des autres pays commencent leurs phrases par « Nous », en France le grand dirigeant Elu (Macron et ses prédécessurs), commence ses phrases par « Je ». Si cela ne vous suffit pas !

    • @indivsible c’est ce que je dis souvent aux francs macs que je connais , vous avez changé la croyance en Dieu en la croyance en l Etat , croyez vous que ce soit mieux ? (avec eux en nouveaux gardiens du temple)

    • Ce qui est sacré, c’est la propriété, dixit feue la DDHC, mais les hordes barbares n’en ont que faire et leurs élus non plus.

  • A sa décharge (et je ne le supporte pas) , améliorer la situation (revenir à une économie saine ) est tout simplement impossible , et trop de personnes aujourd’hui dépendent de cet argent magique, trop de personne ont intérêt à ce que le barnum dure le plus longtemps possible. Et pas seulement les français. Quid de l Europe si la France fait faillite ? Tout le monde plonge ! Il n’y a pas de possibilité de sortie par le haut. On en sortira nécessairement par la faillite . On ressemble à s’y méprendre à l’arnaque Madoff , où quelques uns de ses clients lucides et voyous lui prêtaient de l’argent pour passer les crises et pouvaient ainsi continuer à toucher la manne magique. La seule question est : quel sera le grain de sable , la crise qui nous précipitera dans l’abîme ?

    • Ca n’est pas facile, mais c’est parfaitement possible, surtout en cette période où l’inflation permet de ne pas avoir l’air de réduire l’argent versé à ceux qui ne font rien et où les difficultés peuvent servir d’excuse pour les mesures nécessaires.
      Par exemple, votre « Quid de l’Europe si la France fait faillite ? » est un argument massue, il faut s’en servir pour abroger bien des normes et règles européennes en France….

    • on peut au moins rendre les libertés aux Français : cela ne coûte rien !

  • il ne tient que par les forces de l’ordre et il en joue : cela peut se retourner très vite.

  • Avec le méprisant tout est à craindre , il n’est pas rééligible , mais avec ses tours de passpass dont il a le secret et la méchanceté qui l’incarne , il est capable de torpiller la constitution et le parlement afin de pouvoir se représenter et avec les conseils avisés de cabinets qui l’entourent , tout est possible , les Français seraient même capables de le remettre en selle , ce sont ceux là qui me font peur .

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