Les énergies intermittentes ne sont pas « complémentaires » du nucléaire

Affirmer que le nucléaire et les énergies intermittentes sont complémentaires est une hérésie. Pire, elles sont un facteur d’augmentation de coût et d’instabilité pour les centrales nucléaires.

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Centrale nucléaire de Golfech - Valence-d'Agen by Pittou2 (CC BY-NC 2.0)

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Les énergies intermittentes ne sont pas « complémentaires » du nucléaire

Publié le 13 mars 2023
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La réalité reprend toujours ses droits. La guerre en Ukraine, et (enfin) la prise de conscience de la nécessité d’être souverain en matière d’énergie gagne les media et le grand public.

Or, actuellement, seul le nucléaire peut contribuer largement à cette indépendance. Les énergies intermittentes ont besoin d’un service de secours en cas de nuit sans vent. Ce ne peut être que le gaz comme nous allons le montrer. Ainsi, affirmer que le nucléaire et les énergies intermittentes sont complémentaires est une hérésie. Pire, elles sont un facteur d’augmentation de coût et d’instabilité  pour les centrales nucléaires.

 

En France, les énergies intermittentes sont un alibi à la reprise du nucléaire

Les États non écolo-schizophrènes (Suède, Finlande, Pologne, Pays-Bas, France, Italie peut être…) ont admis qu’il fallait relancer le nucléaire. On approche de la raison, c’est bien. Mais pour se faire pardonner (en France particulièrement), les autorités politiques en rajoutent sur les éoliennes et les panneaux solaires : c’est du « en même temps » pur jus. Nos édiles pensent même que régler la question du retard pris dans le développement du nucléaire (dont ils ont tous été plus ou moins les instigateurs délibérés) se fera par une accélération des énergies renouvelables. Ils montrent par là qu’ils n’ont rien compris au dimensionnement d’un réseau électrique, qui se fait en capacité pilotable (les kW) et pas en énergie (les kWh). Il y aura toujours des nuits sans vent. Le soleil et Éole ne sont pas pilotables.

Hormis ce gage donné aux écologistes pour faire avaler un volteface salutaire, l’éolien et le solaire sont- ils utiles dans un réseau à base de nucléaire, sont-ils même « complémentaires » comme on nous le répète à l’envi ?

 

Les énergies intermittentes sont-elles utiles ?

Dès l’instant où on admet (ce qui est vérifiable très facilement sur les sites nationaux de suivi des productions électriques) qu’il peut y avoir des nuits sans vent sur quasiment toute l’Europe, les éoliennes et le solaire apparaissent comme des investissements redondants sur le réseau, puisqu’il faut assurer la sécurité par des centrales pilotables. Dans ces conditions, qu’apportent-ils ?

Sur le plan environnemental

Rien. La production du silicium est au moins aussi polluante que la production du minerai d’uranium. Et on démontre qu’il faut davantage de ressources en matériaux au kWh produit pour l’éolien que pour le nucléaire. Le bilan carbone total est également meilleur pour le nucléaire que pour les ENR intermittentes.

Sur le plan économique

Il faut comparer le coût complet du kWh éolien et solaire au coût marginal (en gros le coût d’exploitation variable) des moyens pilotables, puisque de toute façon il faut construire ceux-ci. Pour l’hydraulique et le nucléaire, ces coûts variables sont très faibles, bien inférieurs au coût complet des ENR. Il n’y a donc pas non plus d’intérêt économique.

Sur le plan de la souveraineté

Force est de constater que la France n’a pas été capable de construire une filière nationale. Les éoliennes sont construites par des Américains (depuis peu partiellement en France), des Espagnols, des Allemands et des Danois. Le silicium est importé de Chine. Certes, l’uranium est importé, mais d’une variété de pays, ce qui le sécurise. De plus, il est facile d’avoir un stock de dizaines d’années, sans parler de la filière surrégénératrice, que la France a mise au point avec 30 ans d’avance. Et même si nous sous-traitons certaines opérations, nous avons le potentiel technique pour les rapatrier.

On ne voit donc pas en quoi les éoliennes et le solaire nous sont utiles.

 

Les énergies intermittentes nuisent gravement à la conduite du réseau

Elles varient, à long, moyen et court terme. La variation à l’échelle du jour, voire de l’heure, est très pénalisante. Il faut des centrales pilotables prêtes à intervenir en urgence. L’hydraulique peut jouer ce rôle en deçà de 10GW environ en France. Mais elle n’est pas suffisante au-delà d’une proportion d’intermittents dans le réseau. Et il faut déjà assurer ce suivi rapide pour les fluctuations de consommation. Tout se passe comme si ces fluctuations rendaient encore plus variable la consommation.

La situation est particulièrement critique en été : même si la pointe de midi coïncide avec le maximum solaire, elle est loin de gommer la variabilité. Imaginons (comme c’est prévu) que nous ayons 60 GW de solaire, ça démarre à zéro à 6 heures du matin, culmine à 60 GW à midi, et redescend à zéro à 21 heures… Il faut un réseau pilotable qui fasse ce yoyo en sens inverse…

Le nucléaire n’en n’est pas capable, du moins sans risques, sans surcoûts et sans raccourcir la durée de vie des réacteurs. Les grosses centrales à charbon et même les grosses centrales à gaz (à combustion combinée) ont le même problème, lié aux changements de température et de dilatations lors des changements de régime.

On ne peut donc utiliser que des centrales très flexibles. Ce sont généralement des centrales à gaz alimentées en gaz naturel, voire des turbines de type aéronautique. Leur rendement est moins bon et surtout elles ne fonctionnent pas en régime nominal, ce qui dégrade considérablement leur rendement.

En outre, que fait-on si le soleil d’août donne 60 GW avec une charge de consommation de 50 GW ?

Pour l’éolien, c’est un peu la même chose, avec des fluctuations différentes, aléatoires : le vent souffle par rafale, les variations en local peuvent être très rapides… Le réseau peu les encaisser dans une certaine mesure… si on a des grosses centrales pilotable dessus, comme on le verra ci-dessous. Mais il y a des limites.

C’est ce qui explique l’engouement des fournisseurs de gaz pour les énergies intermittentes…

 

D’autres contraintes peu connues car plus techniques

La source finale de l’électricité produite par les éoliennes et les panneaux solaires est constituée de convertisseurs électroniques. Ils n’ont pas d’inertie, comme les gros groupes turbo-alternateurs. Or, cette inertie est indispensable pour absorber, justement, les fluctuations rapides du réseau. Pour pallier ce défaut, il faut ajouter des dispositifs coûteux : batteries, condensateurs, le tout piloté (encore) par de l’électronique. Notons d’ailleurs que ces coûts ne sont pas supportés par les ENR !

Les équipements utilisateurs de l’électricité ont besoin d’une énergie productive mais aussi d’une composante non-productive (appelée énergie réactive). Seules les centrales à turbo-alternateurs peuvent la fournir. Là encore, on peut la fabriquer électroniquement mais au prix de gros investissements.

Ces deux problèmes sont cruciaux. À tel point que certains opérateurs d’ENR intermittentes suggèrent de faire tourner les grosses centrales à vide juste pour pallier ces défauts !

 

Et la suite ?

On pourrait résumer tout ceci en renversant la problématique : les ENR ne viendront pas au secours des centrales classiques, ce sont les centrales classiques qui viennent au secours des ENR.

Mais comme la réalité de la guerre en Ukraine s’impose pour redorer le blason du nucléaire, les réalités technico-économiques s’imposeront un jour pour valider les réflexions ci-dessus. D’ici là, beaucoup de dégâts auront été faits. On aura sans doute aussi construit de nouvelles centrales à gaz pour attendre le nouveau nucléaire.

L’Allemagne a déjà ces problèmes, avec 130 GW d’ENR intermittentes. Elle les « dilue » sur l’ensemble de ses voisins pour l’instant. Mais si tout le monde fait comme elle ?

 

 

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  • Avatar
    jacques lemiere
    13 mars 2023 at 8 h 15 min

    SI on pense réseau. si on pense consommation telle qu’elle existe .en effet on voit très mal l’interet.. mais ensuite c’est une question de prix de revient, de prix de stockage et de marché..
    personne avec un vie moderne, ne lavera son linge en attendant le vent;.enfin j’en doute..

    mais..on peut pomper pour remplir un réservoir..par exemple.. d’ailleurs ce fut un usage normal de l’éolein , sans passer par la case électricité..
    pareillement on peu imaginer des usage pour le solaire.. corrélé à un besoin en cas d’ensolleillement..

    MAIS SURTOUT…. on peut imaginer que des gens qui choisissent le hors réseau utilise le vent et le soleil..plus stockage car un réseau en isolé « loin des autres » ça peut couter cher.. donc si le prix de l’ecgtrcité était « vrai »..
    doit on rappeler que un des conséquence du « droit  » à l’electricté sur réseau est de ne pas pouvoir construire ou on veut sur son terrain!!!! mis à zéro..par les étatistes ..

    mais certes pour un réseau répondant à une demande fluctuante telle qu’elle existe une production non pilotable .. ne fait pas sens ..

    SAUF QUE…quand on admet qu’un politique doit choisir, il se donne la possibilité de vous forcer à des choix de consommation.. il ne s’n prive pas avec les fossiles!!!! avec le PRETEXTE du climat.

    le choix du nucleaire a « causé » le chauffage électrique;.

    (au grand dam des gens qui aiment à penser qu’il faut éviter le gaspillage d’nergie au lieu de gaspillage d’argent;.. mieux vaudrait avoir la réaction nucléaire à la maison pour chauffer..en gros que de perdre une partie dans la machine thermique et pas effet joule sur les lignes…)
    Si un gouvernement rousseau ,et je ne vois pas qui pourrait l empêcher dans le futur sauf changement de constitution sanctuarisant le nuclearize , force aux intermittents, ça causerait des mutations des consommations énormes frigo? chauffage? ..sauf que si en meme temps on interdit les fossiles..ça force en gros les gens à avoir des capacités de stockage;.des alternatives…

    ça couterait bonbon…amis avec le PRETXTE de nous sauver du nucléaire..

    un libéral souhaite un prix vrai..le faussement du prix de l’énergie qui crée de gagnants et perdants arbitrairement. engendre une réaction en chaine dans l’economie de demande de réparations jusqu’en europe;.et légitimes..

    les promoteurs du vent et de l’éolien veulent l’etat pour:
    emprunter moins cher que le marché.. voire imprimer des sous pour payer..
    acheter des terrains moins cher que le marché. passage de lignes, construction de sites.. de routes..
    faire payer aux contribuables l’indmenisation des « accidents »
    et forcer aux usages. . à acheter donc…

    -3
    • l’éolein ensolleillement ecgtrcité electricté d’nergie nuclearize PRETXTE ;.et etat indmenisation
      C’est peut-être bien mais il faut s’accrocher.
      Relire avant de cliquer svp.
      Merci

    • Hélas, les textes de Jacques Lemiere deviennent de plus en plus abscons et difficiles à lire. Le manque de relecture s’ajoute à l’éparpillement des idées.

  • Pour ceux qui ne seraient pas convaincus par les arguments de cet article, et pour ceux qui voudraient en savoir davantage sur ce sujet :

    https://www.contrepoints.org/2019/03/20/339697-a-quoi-servent-donc-les-energies-renouvelables
    https://www.contrepoints.org/2021/12/17/417016-les-energies-renouvelables-inefficaces-et-ruineuses

  • Merci pour ces précisions techniques toujours bonnes à connaître.
    Rappelons que les énergies intermittentes, pas plus renouvelables sans travail que d’autres, ont d’autres défauts (défiguration des paysages, utilisation extensive d’espace) et qu’elles adressent un problème inexistant (les émissions de CO2), qu’elles ne sont par ailleurs même pas capable de traiter (leur chaîne d’installation, production, acheminement, distribution, entretien, sans compter leurs substituts en émettent). Mauvaise réponse à un problèmes inexistant, elle sont l’archétype de l’absurdité socialiste.

    15
  • La pertinence de vos arguments techniques est impuissante au regard de l’immense bêtise dogmatique de nos dirigeants. Macron est persuadé que de sa politique audacieuse, jailliront des « innovations de rupture » (terme soufflé par un barbouillé de chez McKinsey) et Jadot est contre le nucléaire pour des raisons morales.
    Les autres veulent tous ajouter un peu de vert à leur nuancier, éoliennes et solaire pour LR, hydrogène pour RN, etc…
    Quand on en est là, il n’y a plus qu’à attendre la chute finale !

    14
    • Le PR ne fait que suivre le courant mainstream actuel ou n importe quel projet doit être vert…..
      Il sait pertinemment que les innovations de rupture viennent très souvent de chez nos amis américains
      L esprit français voit la nouveauté comme une menace…..😁😁😁😁😁

      • Ah ben tiens justement.
        Les States, c’est plus de 20 % de la production éolienne mondiale. Et chez eux, plus de 9 % de la production électrique. Et c’est pas fini.
        Et je vous parle pas des Chinois.
        Comme quoi, que les Negynas, Gay et leurs fans critiquent les éoliennes ou p.ssent dans un violon, c’est du pareil au même.

        -1
  • Il y en a, médias en tête, qui -pensent que l’avenir est la:
    https://www.usinenouvelle.com/article/en-belgique-une-centrale-de-stockage-d-energie-de-50mw-pour-aider-le-reseau-electrique.N2073536
    J’aimerais connaître la durée de vie de telles batteries, sans parler de l’impact écologique et dépendance de l’ étranger pour leur production

    • J’aimerais surtout avoir les données financières du projet.

    • C’est assez simple : au moment où j’écris, la consommation électrique en France est de 54TW (source: RTE / eco2mix).
      Une usine de stockage d’énergie qui emmagasine 50MW permettrait à la France de tenir pendant 1/1000e d’heure (j’ai la flemme de faire le calcul, mais ce n’est pas très long), il faudrait 1000 usines de ce type pour pouvoir stocker 1h de consommation. À quel coût environnemental pour produire les batteries ?
      Et même avec des mesures drastiques d’économie d’énergie

      • Le coût environnemental est toujours l’argument de ceux qui ne savent pas donner le coût en euros. Ne tombons pas dans le même panneau.

      • Cette ferme de batteries Tesla a une puissance de 50MW (0,2% de la puissance hydroélectrique installée en France) et elle s’épuise en 2 heures. Elle n’est capable de lisser que de minuscules variations de puissance éolienne. Un jouet bien coûteux et encombrant pour pas grand chose…

      • Quelques remarques sur vos chiffres. La consommation en France tourne actuellement en gros à un peu plus de 50 GW (50 000 MW) et non 50 TW. Une batterie de 100 MWh qui délivrerait une puissance de 50 MW pendant seulement 2 millièmes d’heures, c.à.d. quelques secondes.

        • Correction de mon précédent commentaire. J’ai été influencé par le commentaire de Anagrys. Une telle batterie pourrait fournir 50 MW pendant deux heures. Ce qui représente en gros 1 millième de la consommation en France (pour une demande de 50 GW).

  • Les éoliennes sont non seulement très utiles, mais aussi indispensables : il ne faut pas que nos politicards gauchistes perdent la face. Quitte à creuser encore plus notre dette publique.

    • Les éoliennes, par le principe d’action-réaction, augmentent considérablement le rotationnel latent des champs de vent puisqu’elles tournent toutes dans le même sens. J’aimerais qu’on me démontre qu’elles ne contribuent pas ainsi à la multiplication des tornades. Mais l’indispensable cheval de Zorro ne s’appelle-t-il pas Tornado ?

  • jailliront des « innovations de rupture » (terme soufflé par un barbouillé de chez McKinsey) et Jadot est contre le nucléaire pour des raisons morales. !!!!
    Gabggie au profit des amis de ceux qui imposent leur idéologie
    Que les citoyens se réveillent et élisent des personnes compétentes au lieu de rester dans leur fauteuil

  • Les énergies renouvelables ne peuvent répondre qu’à des situations locales, et non nationales… Mais allez expliquer cela aux escrolos et vous vous faites traiter de climatosceptique…

  • Rien de tel qu’une bonne tranche de rigolade pour ensoleiller ma journée.
    Parts dans la production électrique en 1990 :
    – fossiles 11,2 %
    – nucléaire 74,6 %
    – ENR 0 + 0 = la tête à Toto !
    2020 :
    – fossiles 8,6 %
    – nucléaire 66,5 %
    – ENR 9,4 %
    Negynas devrait postuler pour le GIEC. Il est très doué pour annoncer des catastrophes qu’on attend toujours.

    -5
    • Avec un cout de l’électricité multiplié par dix, des risques de coupures en cas d’hiver froid, bon calcul en effet!

  • Non seulement les EnRI (Énergies Renouvelables Intermittentes) sont inutiles, elles sont nuisibles.
    Ne serait-ce que parce qu’elles propagent l’idée qu’elles sont  »propres », ce qui n’est pas le cas dès qu’elles sont intermittentes et que, faute d’un stockage payable suffisant, elles nécessitent un complément de gaz qui émet 490 g de C2/kWh.
    Sur le site de la Fédération Belge de l’Électricité et du Gaz, https://www.febeg.be/fr/statistiques-electricite#:~:text=Consommation%20en%202021,pertes%20r%C3%A9seaux%20%2B%20importation%20%2D%20exportation , on voit qu’à cause de son intermittence, l’éolien en mer n’est utilisé en moyenne à sa puissance nominale que pendant 34,4 % du temps ; c’est mieux que l’éolien terrestre (17,9 %), mais beaucoup moins que le nucléaire (96,7 %) :

    Cette infographie montre que le nucléaire produit pratiquement tout le temps, qu’on prend l’éolien quand il y a assez de vent pour faire produire les éoliennes (pas seulement les faire tourner) et le reste du temps, on prend du gaz.

    Pour se passer du gaz et du nucléaire, il faudrait beaucoup d’éolien et du stockage, mais le stockage est extrêmement coûteux. Le stockage le moins cher est celui des ‘’Stations de Transfert d’Énergie par Pompage’’ (STEP).
    Alors, sans stockage et sans nucléaire, on fait tourner des centrales à gaz, qui émettent 490 g de CO2/kWh (données du GIEC).
    Mais alors on ne peut plus dire que l’éolien est une énergie propre, qui n’émet que 12 g de CO2/kWh.
    Il faut faire le total de l’ensemble ‘’éolien+gaz’’ sur 100 % du temps.
    Pour de l’éolien en mer, c’est 12 g de CO2/kWh pendant 34,4 % du temps et 490 g de CO2/kWh pendant 65,6 % du temps, ce qui est équivalent à (12×0,344) + (490×0,656) = 325 g de CO2/kWh pendant 100 % du temps.
    Pour de l’éolien terrestre, c’est 12 g de CO2/kWh pendant 17,9 % du temps et 490 g de CO2/kWh pendant 82,1 % du temps, ce qui est équivalent à (12×0,179) + (490×0,821) = 404 g de CO2/kWh pendant 100 % du temps.
    On est loin des Accords de Paris et des objectifs de réduction de CO2 !

    • @Ampere
      Un peu simpliste et carricatural, votre commentaire. Le facteur de charge de chaque source est une moyenne annuelle. Le complément de chaque source doit être évalué en temps réel et ne s’effectue pas uniquement avec du gaz. Dans la réalité, ce n’est pas comme vous le décrivez que ça se passe. Vous ne parlez pas non plus des imports/exports qui sont aussi une façon d’équilibrer le réseau. Allez voir sur le site de RTE eco2mix.

  • Cet article est trés éclairant merci!
    Faudra rester en bon terme avec Mr Poutine qui fourni 40% des besoins Français en Uranium à ce qu’on peut lire. C’est pas trés confortable d’être dépendant de la Russie aujourd’hui. Surtout qu’ils récupèrent nos dechets nucléaires puisque La Hague est proche de la saturation.
    Enfin, c’est pas quelques tuyaux percés qui vont arréter nos bonnes vielles mamies Nucléaires!
    Fichu Ecolo, qu’ils aillent prendre une retraite avec les chiens mutants de Chernobyl ou sur les plages de Fukushima, ca va bronzer dure quand ils vont vider les reservoirs contaminés !

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