Nucléaire : de 220 000 vers 300 000 emplois !

Plus de 10 000 recrutements par an sont prévus dans la filière nucléaire jusqu’à l’horizon 2035.

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Nucléaire : de 220 000 vers 300 000 emplois !

Publié le 9 mars 2023
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En ce jeudi 9 mars 2023 se déroule à Blois une « journée d’affaires du nucléaire » dans le cadre de la semaine des métiers du nucléaire (du 6 au 10 mars) organisée sur l’ensemble du territoire national.

 

Recrutements !

Pour faire face aux futurs besoins de recrutements massifs, EDF et la Chambre de commerce et d’industrie France (CCI France) ont signé en 2018 un accord de coopération concernant la production d’énergies décarbonées (nucléaire et renouvelable) au profit du développement économique des territoires.

Cette journée d’affaires du nucléaire permettra la rencontre entre les entreprises sous-traitantes potentielles de la filière nucléaire et les donneurs d’ordres en partenariat avec Pôle Emploi.

Selon un représentant d’EDF (Jean-Paul Combémorel) : « Nous entrons dans une période qui, sur environ cinq années, va constituer un pic d’activité dans le cadre des travaux du grand carénage. C’est dire si nos besoins sont importants dans tous les métiers de l’industrie ».

Les profils recherchés s’étalent de poste d’exécutant à celui d’ingénieur :

« Ce sont tous les métiers traditionnels de l’industrie : électromécanique, électricité, soudure, chaudronnerie, nettoyage industriel […] Les perspectives sont nombreuses si l’on considère que la filière représente actuellement en France 220 000 emplois, et qu’il en faudra 300 000 à l’horizon 2035, soit 10 à 15 000 recrutements chaque année ».

 

Une filière accessible aux entreprises locales

Une idée reçue demeure sur le nucléaire dans la tête des patrons de petites et moyennes entreprises : cette filière exigeante serait difficile à intégrer.

Or, le nucléaire est tout à fait accessible aux entreprises locales.

Contrairement aux fausses promesses faites pour les énergies renouvelables, notamment éoliennes et solaires, les emplois dans le domaine du nucléaire sont durables et non délocalisables… en Chine.

 

Une source d’énergie durable

La richesse de la France et de l’Europe est amputée depuis plus de 20 ans par les choix énergétiques désastreux des gouvernements successifs et des élus irresponsables influencés par des écologistes antinucléaires.

Des décisions délirantes ont conduit à limiter ou à vouloir supprimer la production électronucléaire pour développer les énergies renouvelables intermittentes (EnRI), surtout l’éolien et le photovoltaïque (PV) qui sont ruineux et fatals.

Selon le nouveau PDG d’EDF Luc Rémond lors de son audition à l’Assemblée nationale le 28 février 2023, il est donc grand temps que la « collectivité » (citoyens, gouvernement et élus) soutienne le nucléaire sur le long terme.

La filière représente aujourd’hui 220 000 emplois qualifiés non délocalisables et elle en représentera près de 300 000 à l’horizon 2035.

Les bonnes volontés et les talents sont recherchés partout en France… dans le nucléaire !

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  • Ca va être compliqué : où trouver le personnel qualifié ? nous faisons venir des soudeurs d’outre atlantique….
    Que fait l’éducation nationale pour les métiers dits « manuels » que beaucoup fuient pour se réfugier dans l’administration ? Des secteurs qui nécessitent des profils moins pointus ont déjà du mal à recruter…. Avec l’inertie étatique, nous en avons pour une génération à condition d’agir dès maintenant.

  • Le problème, c’est que les filières d’éducation en France sont conçues pour fournir à l’industrie des cadres et des élites, pas des chaudronniers ou des soudeurs. Créer 15000 emplois par an, ça nous fait une belle jambe s’il n’y a personne de compétent ou de motivé pour les prendre !

    • Vous êtes même optimistes en disant que l’EDNAT est conçue pour fournir des cadres à l’industrie. Si l’on regarde les filières qui ont le plus de succès chez les bacheliers (peut-être parce que considérées plus faciles) c’est le tertiaire, communication, sciences humaines, sciences sociales, sciences politiques, droit… Avec ça on n’est pas près de reconstituer notre force industrielle d’antan.

      • Peut être parce que ce sont de filières universitaires auxquelles tout le monde peut s’inscrire après le bac, faute de mieux, et que les filières exigeantes sont au de la du niveau de nos bacheliers moyens?

    • La filière apprentissage est considérée comme un aveu d’échec scolaire par toute l’EN. En Allemagne ce n’est pas le cas. Et pourtant que d’excellence dans des filières dites manuelles, de la chaudronnerie à la cuisine! Avec quoi restaure t on Notre Dame de Paris?

      • Avec les contributions des donateurs et des contribuables, puisque le bâtiment était propriété de l’Etat et donc pas assuré 🙂
        Ceci dit, il est normal de ne pas trouver de tailleurs de pierre pour le job, les tailleurs de pierre compétents sont tous à la retraite depuis 20 ans après avoir reconstruit les monuments détruits par la guerre. Et il vaut mieux attirer les jeunes par des métiers moins artistiques et plus prosaïques, où ceux qui ont le goût du manuel se réaliseront tout autant.

  • Il y a 40 ans, il y a avait pas mal de recherches en cours sur la fatigue/corrosion sous tension à l’IRSID, au CETIM et au CTICM. Aujourd’hui, les sites web de ces organismes parlent dans un vocabulaire convenu de CO2, d’industrie 4.0, de défis technologiques associés à la transition écologique, de lieux d’expertise pour répondre au défis sociétaux, de résultats relayés dans la modification triennale des Eurocodes, etc. Personne ne sait comment se prémunir contre la fatigue corrosion (ni même à quoi elle correspond) autrement qu’en appliquant aveuglément les Eurocodes. La mentalité « Ca peut fissurer autant que ça veut, du moment que je peux échapper à la responsabilité ». Plein de nouveaux emplois, mais pas beaucoup de réponses aux besoins…

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