Voici que la Chine, le pays le plus peuplé du monde s’inquiète de la baisse de sa population et de ses répercussions sur son économie et plus généralement de sa puissance.
Sans être aussi dramatique, la situation française est néanmoins préoccupante.
Vue d’ensemble sur la Chine et la France
Pour la Chine, c’était pourtant prévisible depuis le lancement de la politique de l’enfant unique en 1979.
Trente-deux ans plus tard les générations correspondantes sont rétrécies, notamment celle des jeunes actifs et chaque année c’est une génération de plus qui maigrit.
C’était une évidence pour les démographes. Mais, pour reprendre Alfred Sauvy : « la démographie, c’est dire qu’un enfant de 9 ans en aura 10 l’année prochaine. C’est trop simple pour être intéressant, et donc ça n’intéresse personne ». J’ajouterai que quand cela intéresse les responsables, il est trop tard.
En l’occurrence le président Xi ne semble en avoir pris vraiment conscience que lors du recensement publié en 2022, confirmé par la constatation que la population avait diminué cette année-là de 850 000 personnes.
Quant à la France, c’est encore Alfred Sauvy qui s’en inquiétait dans les années 1930, reprenant le flambeau de lanceurs d’alarmes apparus à la fin du XIXe siècle lors des premières années où la population française a diminué. Ces derniers furent à l’origine de l’association « Alliance nationale population et avenir », créé en 1911 dont je suis administrateur et qui édite une revue et des articles à renommée internationale.
Avant de donner plus de détails sur la Chine et la France, donnons quelques précisions sur des mécanismes en cours.
Rappel des mécanismes démographiques
Prenons un pays imaginaire où, depuis un siècle, le nombre d’enfants par femme est stable à 2,1 et où les générations se remplacent donc parfaitement. Supposons également que tous travaillent à 20 ans, prennent leur retraite à 60 et que l’espérance de vie soit constante. La population est stable et la composition pyramide des âges ne change pas.
Maintenant, supposons que dans ce pays imaginaire, la fécondité tombe d’un seul coup de 2,1 à 1,2. Les vingt premières années, personne n’y prêtera attention car ce ne sera pas bloquant : la baisse de la natalité signifiera moins d’enfants donc une population scolaire en baisse et avec elle une baisse du nombre d’enseignants. Si l’on considère que le budget du pays est par ailleurs équilibré, les économies engendrées permettront un allègement de la rigueur budgétaire et de répondre à certaines revendications pour la satisfaction de tous. Donc personne ne voit le danger. Je l’ai personnellement constaté dans une réunion de démographes à Bruxelles où l’on disait : « les économies sur les enfants permettront de financer des retraites », ce qui est une absurdité à long terme.
Durant les 40 années qui suivent la baisse de la fécondité dans notre pays imaginaire, le nombre de personnes en âge de travailler diminuera et la population active avec lui. Si la productivité est stable, cette baisse engendrera une diminution de la production et une baisse des cotisations de retraite. Plus important, certains produits et services n’étant plus produits en quantité suffisante, les retraités seront obligés d’y renoncer.
Pour corriger la situation, le gouvernement de notre pays imaginaire pourra être tenté de relancer la production en distribuant de l’argent aux particuliers. Mais cela ne fera que générer de l’inflation. La pénurie de main-d’œuvre se faisant de plus en plus sentir au fil des ans, dans tous les domaines, 60 ans après le début de la baisse de la natalité, le pays se retrouverait dans une situation critique dont il pourrait ne pas se relever.
Sauf immigration massive bien sûr, mais on aborde alors d’autres sujets. Bornons-nous seulement à dire qu’une population ayant peu de jeunes adultes et beaucoup de vieux, dont une partie sont dépendants, aurait du mal à encadrer et assimiler une population immigrée.
Le vieillissement des comportements
En plus de cet impact économique déjà dramatique, y a-t-il d’autres conséquences pour un pays du vieillissement de sa population ?
Certains évoquent un problème psychologique : « Les États refusent toujours de voir leur population diminuer », souligne l’économiste Hippolyte d’Albis, économiste et directeur de recherches au CNRS cité par La Croix. « Quelque part, dans la psychologie collective, cela renvoie à un constat d’échec ».
De leur côté, les recherches américaines en psychologie génétique montrent que la capacité créatrice des individus tend d’abord à croître avec l’âge, et passé un certain seuil, à décliner. Empiriquement, nous pouvons constater que la jeunesse est plus encline à l’ouverture d’esprit, à de nouvelles expériences et à différents chemins de pensées que leurs aînés. Elle sera aussi plus encline à innover, à remettre en cause les systèmes existants et à casser les codes. C’est bien dans leurs jeunes années que Steve Jobs, Bill Gates, Mark Zuckerberg ou Jeff Bezos ont imaginé les produits et services qui allaient leur permettre de bâtir leurs empires.
Politiquement, le vieillissement pousse à la stabilité. Par exemple, en 2007, les électeurs âgés ont très majoritairement voté pour Nicolas Sarkozy à l’opposé de la majorité des plus jeunes qui a choisi son adversaire socialiste censé être plus réformateur, voire révolutionnaire, fantasme bien français malgré les exemples catastrophiques donnés par l’histoire.
Le contraste entre ces deux groupes d’âge se retrouve à toutes les élections présidentielles depuis 1965. Sur l’ensemble de la période, les seniors forment un groupe politiquement assez homogène, caractérisé par son conservatisme politique, ce qui n’est pas forcément un défaut à mon avis.
Le pire me semble être la prise de pouvoir par les jeunes à une époque où ils sont nombreux, puis se cramponner ensuite au pouvoir avec le vieillissement de la population, faisant durer « la révolution » pendant des dizaines d’années, dans la dictature et la répression générale. Le cas extrême et celui de Cuba, mais l’URSS, l’Iran et bien d’autres en sont une bonne illustration. Les régimes vieillissent aussi !
Plus de données sur vieillissement en France
En France, entre 2006 et 2014, le nombre d’enfants par femme était environ de deux, donc proche du seuil de renouvellement des générations. Depuis, il a baissé et s’établissait à 1,8 en 2022. (Source Insee). Voici la conséquence sur le nombre d’actifs :
Impact des hypothèses de fécondité sur l’évolution projetée de la population active.
Source : Les conséquences macroéconomiques du vieillissement démographique
Selon l’Insee, la population active devrait commencer à diminuer à partir de 2040 après avoir crû légèrement jusque-là, pour arriver à 29,2 millions en 2070. D’ici 2070, si la population totale augmentait légèrement, avec une augmentation du nombre de vieux compensant la diminution du nombre de jeunes.
Il n’y aurait pas pour autant d’allégement à court terme.
Si l’éducation nationale s’attend à perdre 500 000 élèves (sur 12 millions aujourd’hui) entre 2022 et 2027, son budget devrait néanmoins augmenter du fait des revalorisations salariales demandées et partiellement acceptées les salaires d’une partie des enseignants se rapprochant du SMIC !
Une autre conséquence de la baisse de la natalité concerne le financement des retraites et l’équilibre des comptes sociaux. Selon l’Insee, le nombre d’actifs cotisants pour chaque retraité était de 2,6 en 1990, de 2,02 en 2004 et s’établit à 1,67 aujourd’hui, malgré les réformes qui ont freiné cette baisse. La réforme en débat aujourd’hui vise à retarder l’âge de départ : des cotisants en plus, des bénéficiaires en moins, soit quatre ans de gagnés si l’on passe de 60 de 64 ans (je passe sur les différentes atténuations projetées, qui diminueront ce « gain »).
Personnellement, j’estime le problème mal posé : ce n’est pas une question de cotisations et de pensions, mais de maintien de la population active pour pouvoir alimenter l’ensemble des Français, retraités ou non, en biens et services, comme démontré dans l’article signalé plus haut.
Le problème bien plus aigu dans le reste de l’Europe qu’en France, comme indiqué par le CERMF.
Plus de données sur la situation chinoise
La population chinoise a diminué de 850 000 personnes en 2022, du jamais vu depuis les grandes famines résultant de la folie révolutionnaire maoïste. Selon les projections les plus pessimistes, elle pourrait n’avoir que 587 millions d’habitants en 2100, soit moins de la moitié qu’aujourd’hui.
Source Ined : https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/278/version.imprimable.chine.fr.pdf
Cette baisse intervient malgré l’assouplissement de la politique de limitation des naissances ces dernières années, qui a relevé la limite de un à trois enfants par famille.. Les raisons principales de la baisse semblent être le coût du logement et celui de l’éducation privée qu’il faut donner aux enfants en plus de l’éducation publique.
En 2019, l’ONU pensait encore que la Chine n’atteindrait son pic de population qu’en 2031-2032. Mais depuis, le taux de fécondité s’est écroulé à 1,15 enfant par femme en 2021.
« Le déclin et le vieillissement de la population auront un impact profond sur l’économie chinoise, d’aujourd’hui à 2100 », prévient Xiujian Peng, chercheuse spécialiste de la démographie chinoise à l’Université du Victoria (Australie) citée par La Tribune.
Selon les projections de son équipe, sans réforme du système de retraite, le paiement des pensions pourrait représenter 20 % du PIB en 2100 – contre 4 % en 2020 et 14 % en France, chiffre élevé en Occident. De toute façon la production chinoise va baisser à productivité constante (voir plus bas la question de la productivité), et sera de plus en plus tournée vers la consommation des personnes âgées ce qui va peser directement sur la puissance économique du pays ; à très long terme sur sa puissance militaire aussi, mais en attendant, nous allons traverser une passe dangereuse d’autant qu’il faudra distraire la population des difficultés économiques.
Avec un taux de fécondité aussi bas, le vieillissement est rapide : en 2010, les séniors ne représentaient que 8,9 % de la population, mais pourraient être 27,5 % de la population en 2050, d’après l’ONU. On n’ose pas faire de prévision pour 2100 !
Sur un plan purement mathématique, on pourrait dire que les retournements de la politique sanitaire chinoise depuis que le président Xi a pris connaissance du recensement avaient un but caché. Tout se passe comme si avoir choisi des vaccins locaux moins efficaces que les vaccins occidentaux, puis un brusque déconfinement, avait comme objectif une forte mortalité des plus âgés afin d’alléger ce fardeau démographique !
Quelles solutions ?
On pense bien sûr tout d’abord à une politique nataliste et je renvoie pour cela à un débat récent qui expose notamment les mesures chinoises, après avoir bien sûr rappelé qu’aucun pays n’y est arrivé et que l’effet ne s’en ressent que progressivement de 20 à 60 ans après.
L’immigration constitue une autre solution. C’est le choix fait par l’Allemagne qui s’apprête à adopter la politique d’immigration la plus accueillante d’Europe.
Si en France, la question de l’immigration reste source de polémiques, notre pays accueille chaque année un flux régulier de populations immigrées, le plus souvent jeunes, qui viennent augmenter la population active du pays, donc les cotisations et surtout la production. Des chantiers aux banques en passant par l’hôpital, leur absence serait catastrophique.
Pour la Chine, l’immigration n’est pas une solution car il faudrait des centaines de millions de personnes pour rétablir la pyramide des âges. Une telle réserve n’existe qu’en Afrique subsaharienne, et je ne vois pas le président Xi décidé de la déverser massivement en Chine !
La productivité
C’est mathématiquement une solution mais son augmentation ne se décrète pas. La Chine a d’énormes ambitions en la matière, mais elle va à mon avis subir au contraire une dégradation ou une moindre croissance de la sienne du fait de la « maoïsation » du régime.
En France, la productivité augmente moins vite que dans le reste de l’Occident, notamment du fait de la dégradation de l’enseignement public.
Enfin la productivité est en partie liée à la jeunesse de la population : revoir le passage sur ce sujet du débat déjà signalé.
En conclusion
À part quelques exceptions comme le général De Gaulle qui a brillamment redressé la France lors de son second règne de 69 à 79 ans, le tonus d’un pays est largement lié à sa jeunesse.
On pourrait dire que la jeunesse dure jusqu’à 62 ans dans notre législation actuelle, et jusqu’à 64 ou 67 ans dans de nombreux pays européens. Mais le temps ne coule que dans un sens, et s’il manque des jeunes aujourd’hui, il manquera des adultes d’âge mûr demain, et on se trouvera avec une forte proportion de personnes âgées à soigner et servir, au détriment de l’ensemble de la population.
Et à celui de la puissance économique et militaire, nécessaire non pas par orgueil national, mais du fait de la situation géopolitique !
Un article publié initialement le 18 février 2023.
D’abord une définition. Qu’est-ce qu’un vieux ? C’est quelqu’un qui est plus âgé que moi.
Quelle conséquence ? Chaque année, il y a de moins en moins de vieux.
Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter : la France rajeunit !
Les pays à 5 enfants par femme crèvent de faim, ceux à moins de 2 ont une prospérité jamais atteinte dans l’histoire. Les faits invalident les supputations de l’article, laissons les couples décider seuls et sans considération pour le reste de la nation de faire ou non des enfants.
voila…on aune question est ce que les politiques faussement natalistes , l’état papa maman, ne CAUSENT pas en partie le renoncement de tas de gens à faire des gosses..
à la base de tout il ya une forme de collectivisme ..les enfants des autres nous appartiennent;.
.
Et oui Jacques Lemiere vous avez tout à fait raison. Les politiques natalistes ne marchent pas. Ce qui marche c’est d’arrêter de s’entêter avec cette idée bizarre de salarier les femmes, qui occupent 80% du temps des emplois fictifs payés par les hommes, et les lancer dans des “hotzétudes” qui terminent quand elles ont 24 ans, l’âge où elles devraient être mariés. Les calculs d’apothicaire à con du style “on va recevoir 5000 euros avec un enfant, 4000 pour le deuxième, moins 5% d’impôt par enfants” etc… c’est vraiment de la connerie. Mais qui croit ces âneries ? Visiblement c’est à la mode chez les souverainistes mais bon…
Mauvais raisonnement : une femme intelligente et compétente est bien plus utile dans une entreprise qu’à torcher le cul des enfants à la maison, tâche qu’elle peut sous-traiter à une autre femme beaucoup moins intelligente et beaucoup moins compétente et qui elle sera à sa place c’est ça la logique de l’histoire….
Faire plus d’enfants ne multipliera pas le nombre des génies. Des génies potentiels, on n’en manque pas. Ce qui manque, ce sont les canaux qui les feront émerger. Un génie est un anormal, notre société accepte de moins en moins les anormaux. Steve Jobs ou Jeff Bezos ont eu des parcours enfantins peu orthodoxes, aujourd’hui en France ils seraient ballottés de juge des tutelles en psychologue avec le besoin de 6 signatures pour la moindre visite chez l’orthodontiste. C’est d’avoir eu une famille d’accueil dévouée qui en a fait ce qu’ils sont. Va-t-on en conclure qu’il faut multiplier les enfants en famille d’accueil pour faire émerger des génies ? En France, sans doute…
Personnellement, j’ai rencontré un génie manqué. Originaire d’un des plus pauvres pays du monde à plus de 4 enfants par femme, orphelin de père, et détecté bien trop tard par la fondation d’un grand groupe pétrolier qui lui a payé ses études secondaires et a convaincu sans peine quelques personnes de lui en offrir des supérieures en France. Donc arrêtons de vouloir la maternité aux mille millions de bébés parce que les statistiques prédisent qu’il y aura 3 génies dans le lot. Faisons au contraire ce qu’il faut pour que ceux que nous avons avec notre minable natalité cessent de s’écraser sur les obstacles que nous mettons chaque jour à ce qu’ils sortent du rang.
Ces enfants qui ne naissent seront peut-être remplacés par des robots améliorants la vie des humains. Nous en voyons déjà assistants les personnes âgés, les serveurs de restaurants et bien entendu dans les usines. Tout devient robotique, ce n’est de la fiction, c’est notre vie actuelle et cela s’accélère. Évidemment nous n’en voyons toutes les conséquences bonnes et fatales. Ne comptez pas sur nos politiques, ce ne sont des robots, tous ne sont que d’autoritaires prétentieux. L’actuel ne prétend-il emm… les citoyens ?
@parcoureur Et ces robots , qui va les fabriquer , programmer ,dépanner et avec quel argent va t on les acheter ? Parce que si vous êtes une vieille nation avec une population active qui diminue en peau de chagrin il vous faudra les importer et avec quel argent ? Croyez vous que l’on pourra vivre de la dette éternellement ?
Qui va les fabriquer ? Comme ceux déjà en activité aujourd’hui, fabricants, techniciens, machines et les investisseurs, puis des robots pour fabriquer des robots comme les robots actuels fabriquent nos automobiles, tout cela au fil du temps.
Toujours passionnant cet éclairage démographique. La démographie ne résume pas tout mais elle est certainement un courant majeur qui façonne en profondeur le paysage d’un pays (et du monde). Je suis aussi frappée par la vitesse relative des retournements de tendance. C’est à la fois effrayant et plein d’espoir. Merci à l’auteur pour ses analyses . Une question : quand l Europe sortira t elle des lubies du club de Rome ?
L’auteur (de l’article) a touta fait raison sur le fait démographique : c’est le seul qui importe. D’ailleurs, tous nos maires et élus le savent. Martine Aubry ne se prostituerait pas auprès des salafistes tout en faisant en même temps fermer un petit bar confidentielle si ce n’était pas le cas.
Il y a trois principes qui permettent à un conté/état/duché … d’exister : 2 enfants par femme, le droit de port d’armes, la liberté d’expression. Quand on enlève les trois, très surprenament, le conté/état/duché se fait envahir par le conté/état/duché qui n’a pas abandonné ces principes. 😡
Non, il a tort parce qu’il ne fait pas les comptes. Aujourd’hui, une personne a 40 ans de vie active et au moins 40 ans de vie inactive, à la charge d’autrui, 20 ans avant et 20 ans après. En multipliant les personnes, on augmente actifs et inactifs au mieux dans la même proportion ! Si on accroît la natalité, on a un dur cap à passer parce que pendant 20 ans, on n’accroît que les inactifs, et en fait on ne le passe jamais tant que la natalité ne se réduit pas.
La seule solution est de réduire les inefficacités dans l’activité. Avec les transitions écolo-énergétiques et autres refus idéologiques de l’efficacité, on n’en prend pas le chemin…
Il n’y a pas plus concret que la démographie et la productivité. La production à partager dans la population n’est rien d ‘autre que le produit du temps de travail fourni par la population active multiplié par sa productivité.
Toute réforme ne touchant à aucun des paramètres concrets (démographie, temps de travail sur une vie et productivité individuelle) n’a aucune chance d’avoir des effets positifs (mais elle peut en avoir des négatifs !).
Les solutions préférées de gauche sont des variations autour du thème « faire payer » les riches. Non seulement cela n’augmente pas la production mais en plus cela peut décourager les riches (émigration) et pire encore les aspirants riches qui sont ainsi dissuadés de faire des efforts dont le résultat leur sera confisqué.
Il n’y a guère de solution de droite (j’entends par là les droites étatistes habituelles qui ne valent pas mieux que la gauche et qui tremblent de ne pas avoir leur certificat de bienpensance) . Stimuler la natalité semble devenu un tabou. De même revenir à un enseignement plus exigeant tant en ce qui concerne la formation de véritables élites (l’ascension sociale méritocratique) que de travailleurs de base ayant de réelles qualifications, est également tabou. Reste le lâche laisser faire de l’immigration qui fournit les quasi esclaves permettant de tenir encore quelques années (jusqu’au jour ou ces esclaves deviendront dominants sans avoir eu le temps de se mettre au niveau des anciennes populations) et l’égoïsme absolu d’accumuler assez de rentes (de préférence à l’étranger) pour subsister dans une société en effondrement.
Certains politiciens sont une honte pour le système d’ascension au mérite par lequel ils sont passés. Mais c’est d’abord parce que ce système a perdu une partie de son côté méritocratique au profit de la correction politique et de la connivence, et vouloir supprimer l’escalier social (l’ascenseur social est une invention socialiste) est exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire.
Attention, je ne vais pas faire, mais pas faire du tout dans la bienpensance et le politiquement correct ! Allez j’attaque :
Les français ayant eu plus de deux enfants devraient être remerciés chaudement.
Le Macron, de toutes les décisions calamiteuses, n’a rien compris et de toutes façons il s’en moque… Il semble plus proche des LGBTQ+ et d’ailleurs il ne se reproduit pas.
Donc le futur il s’en tamponne. Son horizon c’est sa gloire en prenant le pouvoir sur toute l’Europe comme le lui a promis tonton Klaus Schwab.
Par contre, il y aurait une réforme des retraites qui serait certainement très bonne, efficace et populaire à faire : à zéro enfant, retraite -50% ; à 1 enfant, retraite à -25%, à 2 enfants, retraite normale ; à 3 enfants, retraite +25% ; à 4 enfants, retraite +50% ; à 5 enfants, retraite doublée. Et pour chaque enfant au-delà : +5%.
Réservé aux français de souche…
-75% par enfant chômeur. -100% par enfant délinquant.
Et remerciés chaudement, ça vous regarde, mais remerciés avec l’argent des autres, ça n’est pas très libéral.
Tu t’es trompé papy, la rubrique commentaires du Figaro c’est pas ici.
Tu dois être un petit jeunot qui dépense sans compter l’argent des autres… (et incapable de comprendre les incitations à réfléchir par l’ironie au second degré, en plus !).
La retraite par capitalisation c’est plus complexe mais c’est moins constructiviste que votre proposition.
autre chose : dans les chiffres sur la démographie ce qui est gentiment masqué c’est la démographie des Arabes vivant en France versus celle des français européens je pense qu’on aurait mal à la tête si on faisait la comparaison des deux chiffres et on verrait l’ampleur du problème que dénoncait il y a 6 mois Zemmour pendant les présidentielles qui est un problème réel et certainement pas du racisme selon les bien-pensants
Les écolo-socialistes ont une responsabilité non négligeable dans la baisse de la fécondité en Europe. En France,comme en Europe, l’éducation nationale a rabaché aux élèves que le monde devenait de plus en plus invivable. Qui va faire des enfants dans cet environnement ? En Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, aucun problème : ils se reproduisent comme des lapins dans un monde dont on leur dit qu’il va s’améliorer.
En France, depuis longtemps, le taux de fécondité de 2,1 dont nos politiciens se gargarisent ne vient que de la fécondité des immigrés. Le taux de français natifs reste très proche de l’Allemagne et des autres pays de l’Europe.
De plus, beaucoup de français préfèrent vivre de l’assistanat plutôt que travailler. Donc même avec une Immigration massive, les futurs comptes des retraites ne pourront pas être équilibrés car il n’y a pas de création de richesses nécessaire à la création d’un fonds souverain. Seul un fond souverain permettrait d’assurer une retraite aux jeunes puisque la répartition sera impossible.
La politique migratoire de l’Allemagne est fondamentalement différente de celle de la France : elle trie ses immigrés en fonction de ses besoins et, le droit du sol n’existant pas, elle peut s’en séparer à tout moment. De plus il y a une loi imposant la préférence nationale pour tous les emplois.
Depuis longtemps l’Allemagne prépare son avenir. Depuis Mitterrand la France sombre dans le chaos.
Une population nombreuse est un atout certain que dans un cas de figure: quand on a besoin de chair a canon (et encore il faudrait dans l ideal n avoir que des garcons) . Dans les autres cas c est beaucoup plus discutable. Par ex l auteur dit qu on va manquer de bras. Oublie t il qu on a 3 millions de chomeurs ? et qu on peut si penurie de main oeuvre soit supprimer certains travaux peu utile ou demander a des retraités en pleine forme de travailler encore.
Quant a l immigration, outre le fait que les francais n en veulent pas (difficile de leur donner tort vu le resultat) on pourrait peut etre commencer par se demander comment faire pour que les jeunes francais ne quittent pas leur pays pour trouver un avenir
Je suis pas un specialiste de la chine, donc je vais pas m aventurer sur les consequence la bas, mais je signale deja un point positif : taiwan ne pourra etre envahi sur la chair a canon vient a manquer
Voyons les consequences pour la france:
– baisse du chomage
– amelioration des conditions de travail et augmentation des salaires (si vous voulez conserver votre personnel, ce qu experiment actuellement les restaurateurs)
– baisse des depenses sur certains postes (allocatation familiale, education nationale …)
– chute de l immobilier (variable selon les regions mais si vous avez plus de vendeurs que d acheteurs, ca va pas monter)
Tout ne sera pas positif. parmi le negatif on aura
– augmentation des couts des pensions et des soins medicaux (compensee partiellement ou totalement par la baisse de certaines depenses cf ci dessus)
– gerontocratie. On le voit deja car l age moyen de l electeur est superieur a 50 ans. C est pas pour rien que Macron a soigneusement evité de toucher aux retraités actuels lors du rafistolage des retraites qu il propose. Ce point pourra etre mitigé en cas d exode massif des jeunes francais. Si vous voulez garder des gens pour travailler il faudra pas les taxer a mort pour payer des croisieres a vos electeurs. Mais je reconnais que c est pas gagné
il faudrait parler de l’exemple du Japon qui semble réussir très correctement malgré une population très vieillissante et quasiment aucune immigration. Il y a quelques années The Economist avait consacré un article à ce pays et à sa démographie en s’interrogeant sur la possibilité que le Japon soit un nouveau modèle pour l’occident vieillissant.
Dans les sociétés vieillissante, la pression sur les jeunes générations pour assurer le niveau de vie de tous devient très forte. Il en découle entre autres des troubles psychologiques ou des comportements non souhaitables. Il semblerait que le Japon en donne déjà quelques aperçus. Alors faire d’une société vieillissante comme le Japon un modèle simplement parce qu’il n’y a pas d’immigration c’est être borgne.
Les commentaires sont fermés.