Surpopulation : le problème n’est pas celui qu’on croit

Ce ne seront pas les ressources qui vont manquer, mais le nombre d’adultes pour les exploiter et en faire bénéficier tout le monde !

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Population by Brett(CC BY-NC-ND 2.0)

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Surpopulation : le problème n’est pas celui qu’on croit

Publié le 27 juin 2022
- A +

En Occident, l’opinion est attentive à la préservation de l’environnement, et ce souci commence à gagner le reste du monde. La surpopulation et la limitation des ressources sont souvent accusées. Et si Malthus avait raison : allons-nous épuiser les ressources de la Terre du fait d’une surpopulation galopante ?

 

Malthus est-il toujours d’actualité ?

Cette crainte de la surpopulation a seulement deux siècles.

Auparavant, et depuis toujours, chaque que roi ou empereur recherchait l’augmentation du nombre de ses sujets, censée augmenter la puissance et la richesse de son pays.

Mais, depuis Malthus, la surpopulation est devenue « une évidence » pour des personnes d’opinions politiques très variées, dépassant largement le camp écologique. Et qui dit surpopulation dit également « pas assez de ressources pour tout le monde », donc épuisement des réserves et future pénurie.

Qu’a donc dit Malthus et est-ce encore valable aujourd’hui ?

 

Malthus lance l’idée de « surpopulation »

En Angleterre, entre 1794 et 1800, les mauvaises récoltes engendrent misère et détresse. Le pasteur Thomas Malthus, chargé de l’aide aux pauvres dans sa commune, dénonce la multiplication de ces derniers.

Dans son Essai sur le principe de population publié en 1798 il affirme que la population croît de façon exponentielle ou géométrique (1, 2, 4, 8, 16, 32…), ce qui est exact, du moins tant que les comportements ne changent pas.

Il ajoute que les ressources n’augmentent que de façon arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, 6…), ce qui est plus discutable. En fait je n’ai jamais compris d’où sortait cette loi malthusienne : si les techniques et la surface cultivée sont stables, la production l’est aussi. Or les deux varient sans cesse suivant les pays et les époques.

Oublions pour l’instant ce point et constatons que Malthus concluait qu’il était nécessaire de limiter la croissance de la population. Contre les réformateurs « moraux » qui attribuent au gouvernement la responsabilité des maux de la société, Malthus veut démontrer que ceux-ci viennent de la démographie.

Cette idée est toujours répandue aujourd’hui.

 

La vision écologique de la surpopulation et de l’épuisement des ressources

Depuis les années 1970, les écologistes insistent sur le fait que la consommation des ressources naturelles est supérieure à ce que produit la planète.

D’où le fameux Overshoot day, ou jour du dépassement, créé par l’ONG Global Footprint Network, le jour de l’année où l’Homme a consommé plus que ne peut produire la Terre en un an.

Certains en déduisent que pour diminuer cette consommation, il faut diminuer le nombre des Hommes. Or, qui dit diminuer leur nombre signifie diminution des naissances, sauf à exterminer une partie de la population. J’ai d’ailleurs suppposé, à titre humoristique à la fin de mon livre de démographie, que cette idée viendrait à l’esprit d’un président chinois autoritaire : « je demande à titre patriotique aux plus de 75 ans de sauter par la fenêtre ». C’était avant la nomination du président Xi.

220 ans se sont écoulés depuis la publication de Malthus. L’accroissement de la population et celle des ressources se sont-elles passées comme il l’avait prévu ?

 

Premier démenti : la croissance de la population

Les populations ont-elles vraiment augmenté de façon géométrique ?

D’après les prévisions de l’ONU la croissance de la population mondiale est de moins en moins rapide, mais reste importante en valeur absolue puisqu’elle prévoit plus de 11 milliards en 2100.

Mais cette valeur absolue n’a pas grand sens pour deux raisons.

D’abord une prévision pour 2100 revient à imaginer une population dont la quasi totalité n’est pas encore née, et donc s’appuie sur des tendances arbitraires de fécondité et de mortalité. D’autres tendances mènent au contraire à une décroissance à partir de 2050.

Ensuite, ces prévisions intègrent la forte augmentation du nombre de vieux : en effet leur nombre reflète la forte fécondité de la fin du XXe siècle. Nous verrons plus bas que cela renverse les perspectives.

 

Si l’on reste au pays de Malthus, le Royaume-Uni, ce dernier comptait environ 10 millions d’habitants en 1800. Sa population va connaître une croissance spectaculaire au début puis au milieu du XIXe siècle, puis ralentit du fait de l’urbanisation qui rend compliqué et coûteux d’avoir un grand nombre d’enfants.

Actuellement la population britannique augmente peu et vieillit. Je passe sur les émigrations et immigrations qui ont été fortes dans ce pays et compliquent l’analyse. Retenons que la progression « géométrique » a cessé depuis 150 ans.

De même pour l’ensemble de l’Europe, Russie comprise, qui totalisait 187 millions d’habitants en 1800, 420 vers 1900, 750 aujourd’hui, mais probablement 500 millions vers la fin du siècle. Bref, une croissance initiale rapide malgré une forte émigration, notamment vers les Amériques, puis une croissance ralentie, puis un recul.

Du coup, la proportion de la population de l’Europe dans le monde diminue considérablement, passant de 21 % en 1800 à 8 % vers 2050. Une majorité de pays sont d’ores et déjà en décroissance.

Mais l’Europe a peuplé les Amériques : la seule Amérique du Nord est passée de six millions d’habitants en 1800 à 330 millions actuellement. Là aussi, après cette très forte croissance, la population plafonne.

La population asiatique a cru rapidement dans un premier temps, et régresse aujourd’hui.

Aujourd’hui, seule la population de l’Afrique subsaharienne continue d’augmenter rapidement.

Pourquoi ces démographies à vitesse variable ?

Plusieurs facteurs expliquent ces évolutions contradictoires de la population.

La hausse initiale des populations vient du progrès médical.

La norme était de huit enfants par femme, dont cinq à six mouraient, ce qui entraînait la stabilité ou légère croissance de la population, légère croissance régulièrement sabrée par des épidémies.

Dès que les enfants meurent moins, la population se met à augmenter rapidement, jusqu’à ce que jouent les facteurs de baisse dont nous parlerons plus bas.

Dans les pays du Sud, la colonisation et « la première mondialisation », autour de l’année 1900, ont transmis progressivement une partie de ce progrès médical à l’Amérique latine, à l’Asie et à l’Afrique. Et leur population s’est mise à croître rapidement grossièrement 100 ans après l’accroissement de celle de l’Europe.

Mais cette croissance connait aujourd’hui à son tour un ralentissement et se transforme en recul en Asie orientale.

En Afrique, la croissance a été également une conséquence de l’abolition de l’esclavage par la colonisation, qui a mis fin à la traite arabe et aux guerres tribales.

Quant au ralentissement démographique, voire la baisse actuelle de la population dans de nombreux pays, elle vient à mon avis de deux facteurs :

Le premier est l’urbanisation, avec l’augmentation du coût des enfants qui ne peuvent plus aider aux champs, nécessitent des logements coûteux et doivent être scolarisés.

Le second est que la survie des vieux ne dépend plus du nombre de leurs propres enfants avec l’apparition des retraites dans la plupart des pays, sauf en Afrique. Plus exactement le montant des retraites est déterminé par le nombre d’enfants des autres. On peut donc réduire le nombre des siens, même si globalement ça mène à une impasse.

Ces deux facteurs de baisse de la population sont accentués par la généralisation des moyens de contraception.

En résumé, aujourd’hui, la population ne croît pas de manière exponentielle comme le prédisait Malthus mais, à l’inverse, décroît dans de nombreux pays.

Maintenant, voyons les ressources. Il faut distinguer la production agricole qui se renouvelle en gros chaque année, et la production minière.

 

Deuxième démenti : l’essor de la production agricole

De son côté, la production agricole s’est considérablement accrue suite à la révolution technique débutée au XVIIe siècle en l’Europe de l’Ouest, avec l’adoption de nouvelles techniques et l’importation de cultures du Nouveau Monde comme la pomme de terre et le maïs.

Ces innovations permettent l’utilisation efficace de sols mal drainés et améliorent la productivité  des cultures existantes. Ainsi, à partir de 1850 et jusqu’en 1910, le rendement du blé augmente fortement du fait de la sélection des semences, du machinisme et des engrais chimiques.

Plus près de nous, après la Deuxième Guerre mondiale, a eu lieu la révolution verte.

Ce fut l’introduction de nouvelles variétés de semences à haut rendement, notamment du maïs, du blé et du riz. La production mondiale de nourriture a bondi au Nord comme au Sud et bouleversé les industries en aval.

Cette révolution verte est maintenant critiquée, notamment du fait de sa consommation d’eau et de produits chimiques. Mais les techniques peuvent changer maintenant que les populations commencent à décroître.

 

La question des ressources non renouvelables

Le malthusianisme postule que la croissance démographique déclenche la pénurie non seulement agricole, mais également énergétique et minérale.

L’histoire montre pourtant que chaque fois qu’une pénurie est survenue, les hommes ont trouvé une solution de substitution par la découverte de ressources supplémentaires ou le progrès de la science et de ses applications.

Ce point est développé dans un chapitre de mon livre Le mythe du fossé Nord-Sud, dont voici un extrait résumé :

« Dans la seconde moitié du XIXe siècle les forêts nécessaires à la métallurgie avaient pratiquement disparu, mais entre-temps on s’était mis à utiliser le charbon. Lors des guerres napoléoniennes, en raison du blocus anglais, le sucre de canne n’arrivait plus. On inventa le sucre de betterave. Dans les années 1830, la pénurie des graisses animales utilisées pour la fabrication du savon et des bougies a entraîné l’usage des huiles végétales, ainsi que l’éclairage au gaz, au pétrole puis à l’électricité.

On nous dit également que les réserves mondiales des minéraux et de certains combustibles sont limitées. Concrètement cela signifie que si un métal vaut aujourd’hui 15 euros par tonne, on a identifié 10 ans de réserves à ce prix. Si le prix passait à 30 euros, on se mettrait à rechercher des sols plus pauvres où l’extraction de ce minéral coûterait par exemple 25 € et deviendrait donc rentable. Donc on ouvrirait de nouvelles mines et il y aurait peut-être alors 40 ans de réserves. La notion de réserve est donc très élastique. »

 

Le problème actuel n’est plus la croissance de la population mais son vieillissement

Dans le monde entier, la fécondité baisse, mais le résultat ne se remarque que des décennies plus tard, lorsque les générations creuses arrivent à l’âge actif. Il n’y a alors plus assez de jeunes pour produire des biens et des services pour tous, et en particulier pour entretenir les vieux.

Et quand les générations moins nombreuses atteignent l’âge de la maternité alors que le nombre de vieux s’est multiplié, il est trop tard !

Dans la majorité du monde, la population diminue « hors immigration ». Je précise ce point, car l’immigration ne change pas le nombre total d’habitants de la planète.

Cette diminution touche notamment la Chine, le Japon et les États-Unis. Et si en Inde, la population augmente encore, c’est uniquement par le haut de la pyramide des âges.

Et n’oublions pas que ces générations creuses doivent supporter un nombre disproportionné de vieux, nés à l’époque où les générations étaient plus importantes.

Par exemple, l’Allemagne ne tient que grâce à un afflux d’immigrés (Russes d’origine allemande, Italiens, citoyens de l’Europe de l’Est et des Balkans), ce qui ne fait qu’aggraver la situation démographique déjà catastrophique de ces pays.

L’Europe est globalement dans la même situation, même si certains pays comme la France ou la Grande-Bretagne se portent moins mal.

Et l’Afrique subsaharienne ?

Certes, l’augmentation de la population y est encore très rapide : même en baisse, de 7 à 8 enfants par femme la fécondité est encore actuellement de 4 à 6, ce qui va considérablement augmenter le poids démographique de l’Afrique dans le monde.

Mais cette baisse de la fécondité combinée à l’amélioration sanitaire fait que ce sous-continent n’échappe pas au vieillissement.

Par ailleurs, énormément de terres ne sont pas cultivées en Afrique, et celles qui le sont ont des rendements très faibles, qui pourraient augmenter rapidement.

En fait le problème africain est un problème de gouvernance et non un problème de manque de terres cultivables. C’est d’ailleurs une des raisons de la ruée de la Chine et d’autres pays sur les terres africaines.

 

Pourquoi Malthus a-t-il été démenti, du moins jusqu’à présent ?

La catastrophe que voyait venir Malthus pour l’Angleterre n’a pas eu lieu. Sa population a été multipliée par plus de quatre, et la population mondiale par sept. Le monde s’est énormément peuplé, sans famines, à l’exception des famines politiques causées par des gouvernements, comme en Ukraine sous Staline ou en Chine sous Mao.

Pourquoi ? Parce que la production agricole a augmenté plus vite que la population, et que cette dernière augmente aujourd’hui moins vite ou diminue.

Finalement la surpopulation est une notion vague et imprécise. Il faut à chaque fois préciser de quoi on parle et quel est le problème à résoudre. Et ces problèmes ne manquent pas : disponibilité et qualité de l’eau, réserves minières, pollution etc.

Jusqu’à présent on a trouvé des solutions techniques pour éviter les pénuries de ressources non renouvelables. Et les nouvelles complications que l’on voit apparaître, par exemple concernant les composants des batteries, souvent rares ou polluants, donnent déjà lieu à des pistes de recherche intéressantes.

Reste à ne pas aggraver les problèmes actuels par des paniques injustifiées, par exemple celle des Allemands à propos du nucléaire, qui a multiplié les émissions de carbone et a mis ce pays dans les bras de la Russie.

La panique la plus grave serait que les peuples du Nord, affolés par la perspective de pénurie et par la croissance de la population subsaharienne, réduisent fortement leur fécondité, déjà basse. Tant mieux, diront certains écologistes, mais ont-ils pensé que c’est priver leurs parents et grands-parents de nourriture et de soins ? Ainsi qu’une grande partie des Africains, comme l’affaire de l’Ukraine l’illustre aujourd’hui.

Ce ne seront pas les ressources qui vont manquer, mais le nombre d’adultes pour les exploiter et en faire bénéficier tout le monde !

Sur le web

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  • Excellent article, merci 🙂

  • Soit, mais le faire comprendre aux écolos mortifères au cerveau rétrécis est impossible. Ils devraient être les premiers à ne pas faire d’enfant, euthanasier leurs ainés et malades et s’ils étaient logiques avec eux-même, abréger leur propre vie pour rendre gloire à la déesse Planète!

  • Le fait que l’on soit déja deux fois trop nombreux rend difficile a certains la compréhension des evidences.

    -5
    • Vous devriez préciser les termes que vous utilisez : 2 fois trop nombreux pour quoi, par rapport à quoi ?
      Si vous pensez réellement que l’humanité est trop nombreuse, vous devriez peut-être relire attentivement l’article, après tout il a été écrit par une personne qui connait un peu son sujet… et vous, quel est vôtre historique par rapport à la démographie ?

      • La division par 2 nescecite un haut niveau mathématique que vous ne semblez pas maitriser. Vous n’avez pas non plus crosé René Dumont.

        -1
        • Vous êtes deux fois trop. Allongez-vous vite sur un tas de compost et laissez les gens sains d’esprit tranquilles. On vivra très bien entre nous, merci.

        • Deux fois trop, ça me rappelle un discours de Goebbels dans un camp de concentration :
          J’ai une bonne nouvelle pour vous, la moitié des Juifs va aller en Angleterre, et la moitié aux USA. Attendez. Les moitiés du haut vont en Angleterre, et celles du bas aux USA…

  • Que dire de plus ? c’est déjà écrit : excellent article !!!

  • Mathématiquement, si l’hypothèse malthusienne de la croissance exponentielle de la population était fondée, nous devrions être entre 250 et 400 milliards de terriens.
    Plusieurs théoriciens ont embrayés et ont prophétisé des catastrophes qui n’ont jamais eu lieu : Murray East en 1923, Osborn en 1940, Paul Erlich en 1960.

  • La seule chose qui reste exponentielle, c’est l’inventivité de l’humanité. Il y a deux siècles, seuls 1% de la population occidentale produisait ces inventions. Maintenant c’est quasiment toute la planète qui dispose d’une élite scientifique et technologique. Le nombre de brevets est en croissance exponentielle (cf les archives du WIPO). A moins que 100% de la planète sombre dans une léthargie consumériste de type coach potatoe, ce qui ne risque plus d’arriver maintenant que les jeunes générations sont mobilisées sur le sujet, au moins pour une bonne part d’entre elles, la résolution des problèmes qui émergent au fur et à mesure est de mieux en mieux assurée pour l’avenir.

  • Je ne doute pas que l’on puisse être beaucoup plus nombreux si l’on accepte de vivre de manière frugale. Mais est-ce bien un objectif désirable ? Aimer la nature, c’est aussi aimer les grands espaces. Quand on est obligé de s’entasser sur les plages et de faire la queue pour gravir le Mont-Blanc (même l’Everest !) c’est bien le signe que l’on commence à être un peu trop nombreux ! Et si l’on veut se payer de vrais parcs naturels (ressemblant plus à Yellowstone qu’aux les parcs français), il faut de la place. De même si l’on veut faire plus de nucléaire et si l’on veut que les sites ne soient pas à quelques km de grosses agglomérations et qu’ils aient en plus l’accès à une rivière, alors là aussi il ne faut pas viser la densité maximale !

    • L’aspect de la qualité de vie, en effet, est souvent oublié. Par exemple, à entendre notre voisinage, nos relations, et notamment nos enfants revenant de la cantine, nous mangeons de plus en plus mal. On doit s’habituer en tout lieu et en tout domaine aux files d’attente. Je suis dans un village qui a doublé en 15 ans et continue de grossir. J’attends désormais un flux de voiture avant de sortir de mon allée… quand j’aurais pu naguère débouler à vélo sans regarder… des balades à vélo auxquelles j’ai dû renoncer par sécurité… Les moyens de production, de distribution, de transport nous envahissent. Mesurer, calculer les produits et le nombre d’habitants, c’est bien. Il y aura donc de moins de moins de liberté avec le rétrécissement de l’espace. Un minimum d’espace vital est le sine qua non de la liberté.

  • La disparition des nombreuses especes est manifestement due au manque d’espace laissé par l’homme. On peut s’en passer, certe, mais la croissance infinie dans un monde fini cela n’existe pas.

    -3
    • Einstein: « Deux choses sont infinies: l’univers et la bêtise humaine. Pour la première, je n’en ai pas acquis la certitude absolue ». Perso, je ne suis toujours pas certain que le monde soit infini, mais les mesures penchent pour…

  • Avatar
    jacques lemiere
    27 juin 2022 at 19 h 40 min

    ce qui est curieux est que la surpopulation est une problème qui se résout par lui même;..

    la peur de Malthus et des verts est ailleurs…

    ils ont une peur bleue de voir leur mode de vie changer..

  • Si la population vieillit, c’est qu’il y a un deficit de jeune par rapport aux vieux ou dit autrement une surpopulation de vieux. La surpopulation n’est rien d’autre qu’un désiquilibre, le plus souvent temporaire. Ces transitions équilibre désiquilibre sont sources de problèmes (ajustements).
    Ce que nous pouvons faire c’est faciliter les transitions en les anticipant, ce que nous faisons mal avec les retraites par exemple. C’est à dire favoriser une société agile mais..
    Maintenant affirmer que la surpopulation n’est pas un problème en raison du génie humain c’est en effet oublier l’aspect qualitatif comme certains commentateurs l’ont souligné. On peut en effet vivre à 10 dans 50m², en faisant preuve d’ingéniosité et de nombreuses concessions, mais l’espace restera ce qu’il est. C’est vivable un temps, alors qu’à trois c’est vivable tout le temps.

    • Avatar
      jacques lemiere
      28 juin 2022 at 6 h 50 min

      affirmer que la surpopulation n’est pas un problème est une position humaniste…

      c’ets nourrir la population qui estéventuellement un problème..

      la nuance change tout..

      Avec la premiere… il apparait que la population en elle même est une variable ajustable ..

      En le disant vous faites le premier pas d’un chemin qui aboutit au génocide..

      soft au départ comme la limitation des naissances.. puis l’eugénisme,

      donc il faut être très prudent quand on dit ce genre de phrase..

      ça me fait penser aux gens qui déplore la désindustrialisation.. au lieu de déplorer le dirigisme économique;.

      la problème à résoudre c’est nourrir les gens…les gens sont une donnée..

      la seule chose qui excuse de s’en prendre aux autres pour résoudre le problème… est d’être arrivé aux dernières extremités e la souffrance ..la famine…

      les gens qui mangent leur enfant pour survivre sont plus pardonnables que les gens qui objectifient des populations.

      s

      • Mais mon propos n’est pas anti-humaniste. Vous interprétez.
        Sur un ferry on limite la quantité de passagers, la population est une variable ajustable, c’est normal et l’inverse serait anti humaniste. Sinon vous obtenez les tragédies visibles dans d’autres contrées. Le contrôle de l’imigration est du même ressort.
        Le problème serait de faire de la population l’unique variable d’ajustement ou inversement ne jamais agir sur les flux également par préjugé. C’est au cas par cas qu’on agit.

  • L’article est très intéressant, néanmoins il passe sous silence un effet dévastateur de la croissance de la population qui est la décroissance de la bio-diversité et le recul de la vie sauvage. On peut penser que l’espèce humaine après tout agit sur son environnement comme tous les autres prédateurs de la planète avec les dégâts collatéraux « inévitables » liés à sa propre croissance? On peut aussi espérer que notre espèce apprendra à mieux vivre avec son environnement et saura dans l’avenir mieux préserver les espaces de vie sauvage qui me semble (pour moi en tout cas) indispensable à une vie humaine harmonieuse. Concernant plus particulièrement les projections de décroissance de la population mondiale, cela reste des conjectures. Si « surpopulation » il y a, je ne pense pas que cela puisse se régler par des organisations ou des états (on a vu récemment de quoi est capable la bureaucratie actuelle avec la pandémie..), seule l’éducation, les moyens de contraceptions et l’augmentation du niveau de vie me semble envisageable.

    -2
  • Il y a un problème sous-jacent, à celui purement du rapport entre nombre d’habitants et ressources. C’est que, même si 100 milliards de terriens mangeaient à leur faim, est-ce que la vie de tous ces gens resterait passionnante ? (ou même simplement acceptable?) Un octogénaire, comme moi, jette déjà un regard désespéré sur les villes et villages qu’il a connu de part le monde, voyant quelle évolution – partout la même – notre civilisation produit : nivellement par le bas, production de citoyens conformes à la doxa c’est-à-dire bien alignés dans la servitude!

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