Par Jon Miltimore.
Nous connaissons tous les inconvénients de Twitter, mais l’un de ses avantages est qu’il permet la découverte de personnes intéressantes.
L’un de mes nouveaux followers préférés est Benjamin Carlson, un gourou des relations publiques et ancien rédacteur en chef de The Atlantic. Ses tweets sont parmi les meilleurs que l’on puisse trouver sur Twitter et il a manifestement une compréhension aiguë des intersections entre les médias et le gouvernement, le pouvoir et la propagande (à la fois actuels et historiques).
L’un de ses récents tweets a attiré mon attention et j’en partage une adaptation ci-dessous.
- La dissidence est assimilée à la violence.
- Les médias sont contrôlés.
- Le système juridique est coopté par l’État.
- Le pouvoir est exercé pour étouffer la dissidence.
- La police d’État protège le régime, pas le peuple.
- Les droits – financiers, juridiques et civils – sont subordonnés à la conformité.
- La conformité massive des croyances et des comportements est exigée.
- Le pouvoir est concentré dans un cercle restreint d’institutions et d’élites.
- La violence semi-organisée est autorisée (dans certains cas).
- La propagande cible les ennemis du régime d’État.
- Des classes entières sont persécutées.
- Des actions extralégales sont tolérées contre les opposants internes au régime.
- Application stricte de la loi contre les classes défavorisées.
- Les leviers de pouvoir privés et publics sont utilisés pour imposer l’adhésion aux dogmes de l’État.
Une liste troublante sur le totalitarisme
La liste est un peu troublante. À tout le moins, certaines de ces techniques se déroulent sous nos yeux. Cependant, cela ne signifie certainement pas que les États-Unis sont un État totalitaire.
Il existe de nombreuses définitions du totalitarisme et je ne crois pas que l’on puisse sérieusement affirmer que les États-Unis en sont arrivés là. Mais l’autoritarisme est certainement dans l’air et il émane plus fortement de la capitale de notre pays.
Alors que la droite et la gauche politiques s’accusent mutuellement de nourrir des ambitions tyranniques, le philosophe Karl Popper a donné une idée du moment où un gouvernement légitime franchit la ligne et devient tyrannique.
Popper a écrit :
« Vous pouvez choisir le nom que vous voulez pour les deux types de gouvernement. Personnellement, j’appelle « démocratie » le gouvernement qui peut être supprimé sans violence et l’autre « tyrannie. »
La citation de Popper est un rappel important : le peuple a finalement le droit de choisir son gouvernement.
Dans son ouvrage fondamental Two Treatises of Government, John Locke a défini ce qui allait devenir la base de la philosophie fondatrice de l’Amérique, comme l’a récemment expliqué Dan Sanchez de FEE.
« L’égalité, au sens premier du terme, non pas l’égalité des capacités ou des richesses, mais la non-soumission ;
Les droits inaliénables, non pas aux droits du gouvernement, mais à la vie, à la liberté et à la propriété ;
La démocratie, au sens premier du terme, non pas le simple vote majoritaire, mais la souveraineté populaire : l’idée que les gouvernements ne doivent pas être des maîtres mais des serviteurs du peuple ;
Consentement des gouvernés : l’idée que les gouvernements ne peuvent légitimement gouverner que par le consentement des gouvernés, c’est-à-dire du peuple souverain ;
Gouvernement limité : l’idée que le seul but et la portée appropriée d’un gouvernement légitime est uniquement de garantir les droits du peuple ;
Droit de révolution : l’idée que tout gouvernement qui outrepasse ses limites et piétine les droits mêmes qu’il était chargé de garantir est une tyrannie, et que le peuple a le droit de résister, de modifier, voire d’abolir les gouvernements tyranniques. »
Au fur et à mesure que l’État s’éloigne de son objectif moral, il devient de plus en plus important de comprendre les droits de l’Homme et les limites du gouvernement.
Traduction Contrepoints
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Sur les 14 points mentionnés, seuls les points 11, 12 et 13 ne sont pas encore appliqués en France. La gauche est toujours fidèle à elle-même et au totalitarisme qui l’accompagne.
Il y a un signe d’autoritarisme en France que le public ne connait pas, c’est l’interdiction votée le 24 août 2021 de l’instruction en famille, qui avait toujours existé en France et était contrôlée régulièrement, de façon satisfaisante selon les dires de Blanquer (soumis au Socle commun, les jeunes étaient contrôlés par l’Education nationale). Les jeunes qui souhaitent s’instruire autrement que dans le service d’instruction obligatoire ne le peuvent quasiment plus (les demandes d’autorisation ont abouti à une moitié de refus et n’inaugurent rien de bon pour la fin de la période de transition en 2024, le Conseil d’état a récemment durci le régime).
Pour en savoir plus :
https://www.lesenfantsdabord.org/journee-noire-pour-la-liberte-dinstruction-et-pour-le-droit-francais
https://www.liberteeducation.com/refuser-la-liberte-educative-cest-preparer-le-formatage-des-esprits
ajout pour en savoir plus
https://federation-felicia.org/2022/12/18/decision-du-conseil-detat-sur-les-decrets-ief
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