ZFE : des sanctions automatiques et un objectif crapuleux

Avec l’implantation de ces Zones à Faibles Émissions, les voitures dites polluantes seront interdites, ce qui garantira enfin des villes propres à l’atmosphère respirable. C’est du moins ce qui est annoncé.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 10
Photo by CHUTTERSNAP on Unsplash

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

ZFE : des sanctions automatiques et un objectif crapuleux

Publié le 1 novembre 2022
- A +

Comme je le mentionnais dans un précédent billet écrit il y a seulement quelques mois, tout se met en place pour (enfin !) ostraciser un peu plus les pauvres hors des villes.

Oui, vous avez bien lu : avec l’implantation de ces Zones à Faibles Émissions, les voitures dites polluantes seront interdites ♩ ce qui garantira ♪ enfin des villes propres ♫ à l’atmosphère respirable ♬ puisque c’est, du reste, le but affiché très officiellement.

Bien évidemment, par faible émission, on n’entend pas faible émission d’âneries ce qui garantirait la disparition d’un paquet d’écologistes boboïdes de ces mêmes centres-villes, mais bien faible émission de dioxyde de carbone qui, comme chacun le sait, est un abominable polluant sans lequel le climat serait hypothétiquement plus froid et la Terre certainement sans vie.

Et pour s’assurer que ces zones seront bien respectées, on apprend – par le truchement d’un de ces comités ministériels froufroutant – la mise en place d’un système de contrôle sanction automatisé contre les véhicules ne répondant pas aux normes ubuesques des agglomérations concernées par le dispositif, d’ici au second semestre 2024.

Autrement dit, si votre véhicule n’a pas sa petite vignette truc-bidule et son petit contrôle machin-chouette à jour, si son constructeur ne peut pas garantir que son moteur n’est pas finement syntonisé avec Gaïa pour une parfaite harmonie de déplacement éco-conscient, alors vous allez vous prendre prune sur prune – ce qui, à 750 euros pièce, risque de vite calmer les ardeurs des artisans, professions libérales, livreurs et autres taxis un peu foufous qui se risqueraient encore à venir travailler dans ces Zones devenues de Faible Intérêt Économique.

Bien évidemment, pour « accompagner » cette pluie drue de coups de massue écolo-punitifs, le gouvernement fait mine d’aider les particuliers à transitionner, ce nouveau mot à la mode qui permet indistinctement de changer d’opinion politique, de sexe ou maintenant de moteur de voiture : des aides de plusieurs milliers d’euros d’argent gratuit en provenance directe de la poche des autres sont donc prévues pour aider à l’acquisition rapide de voitures électriques afin d’inciter même les gueux pauvres à se tourner vers ces engins.

Tout ceci se déroule gentiment alors que le pays, on le rappelle, est actuellement au milieu d’une crise énergétique notable dans laquelle tout semble avoir été fait pour que nos centrales nucléaires ne soient pas remises rapidement en fonction. Nous comptons actuellement un nombre record de réacteurs à l’arrêt, c’est aussi ballot que fortuit – puisqu’on vous le dit – et quoi qu’il en soit, cela n’aide certainement pas à améliorer les perspectives du passage à un tout-électrique de plus en plus grotesque et chimérique.

Grotesque parce que la voiture électrique n’est absolument pas adaptée à la plupart des usages qui sont actuellement faits de ce moyen de transport économique, pratique et efficace lorsqu’il est équipé d’un moteur thermique. Muni de batteries, c’est en réalité rapidement l’enfer comme en témoignent des douzaines d’expériences de terrain et des reportages réalistes.

Concrètement, ces voitures électriques sont une version vitaminée des voiturettes de golf, c’est-à-dire pratiques pour des petites distances, des terrains adaptés et des petites courses, et à peu près rien au-delà sans débourser à la fois des sommes folles et disposer d’un temps de rentier pour les recharges à rallonge à chaque déplacement un peu conséquent.

Chimérique aussi puisque les lois de la physique étant ce qu’elles sont, ni les densités des batteries actuelles, ni les réseaux électriques couramment déployés, ni les puissances de production à disposition ne permettent, en rien, la montée en charge à de millions de véhicules tétant goulûment à la grille à chaque occasion possible.

Ces ZFE sont en réalité l’illustration parfaite de l’aberration complète de cette transition à marche forcée vers le tout-électrique.

Ces véhicules sont en réalité deux à trois fois plus polluants à la production et au recyclage (quand il existe) de leur équivalent thermique tant l’extraction, la transformation et l’utilisation des terres rares nécessaires aux batteries impactent négativement l’environnement (pour rappel, il faut faire évaporer environ un million de litres d’eau pour récupérer une tonne de lithium). Et là, on parle d’une pollution des sols et de l’air autrement plus corrosive et gênante que ce CO2 sans lequel nous serions tous très concrètement morts.

Pire, la vente forcenée de ces véhicules, poussée artificiellement et à grands frais, va provoquer une casse sociale sans précédent : non seulement le nombre d’opérateurs à la construction sur une voiture électrique est bien plus faible que pour une voiture thermique ce qui signifie, à terme, d’énormes licenciements chez les constructeurs automobiles, mais en plus l’essentiel de la valeur ajoutée d’un véhicule électrique est maintenant situé en Chine, ce qui accroît encore notre dépendance à ce pays et ajoute à la désindustrialisation française.

Avec la mise en place de ces ZFE et des sanctions qui vont les entourer, on est dans l’application d’une décision dogmatique et dénuée de toute nuance, de tout rapport avec la réalité et qui ne va provoquer aucun des effets souhaitables attendus, et tous les effets indésirables prévisibles.

Or, quand on observe ce qui s’est passé depuis le premier mandat de Macron, aucun doute n’est permis : l’objectif réel n’est pas celui annoncé.

La lutte contre une hypothétique pollution n’est qu’un prétexte : la transition énergétique, dans l’un des pays les plus vertueux au monde en matière de pollution, est une fadaise que seuls peuvent gober des post-adolescents catastrophistes et paralysés par des peurs millénaristes artificielles, suffisamment endoctrinés et débiles pour se coller des membres à des toiles de maître ou venir s’étaler mollement au milieu d’autoroutes fréquentées.

Le fait que ce moyen de transport soit à ce point si peu pratique, si décalé face aux attentes réelles des consommateurs et des capacités fonctionnelles auxquelles nous pouvons prétendre avec les technologies modernes n’est pas un hasard : c’est précisément pour bien marquer socialement les gueux, ces foules puantes et vrombissantes qui roulent en diesel, de l’élite éclairée qui se déplace parcimonieusement dans des véhicules silencieux qui n’émettent aucune fumée.

Oui, le fait d’opposer riches aux pauvres n’est pas un effet pervers malencontreux de ces mesures, c’est un effet primaire recherché, c’est un diviser pour mieux régner basé sur le mépris le plus pur.

Le pouvoir actuel a perdu tout pied avec la réalité et avec le peuple qu’il prétend représenter tout en lui crachant à la figure. Et pour le moment, trop nombreux sont ceux qui prennent ceci pour de la pluie.

Ce pays est foutu.

Sur le web

Voir les commentaires (26)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (26)
  • Quand est-ce que les métros vont être supprimés ? La pollution aux particules fines y est nettement supérieure aux rues de Paris aux heures de pointe ! Ha, mais on s’en fout, seuls les gueux prennent le métro.
    Heureusement, E. Borne a la solution : le vélo pour les gueux comme dans l’URSS Stalinienne.

  • Entre ça et les zones pietonnes, le 30km/h, les voies pour bus et pour vélo, reste plus que les trottoirs pour se déplacer mais surtout pas à pieds sinon c’est la cata. Et puis, a quoi bon, il n’y a plus de commerces, des clodos partout, des piquouses, des pickpockets etc… Vive l’air pur des zones rurales fréquentées uniquement par les gros bouseux aux mains caleuses, en diesel ou huile de friture….. Dans mon village, 2 places handicapés ont ette remplacées par des places pour recharge de ve.. Une autre sorte d’handicapé.. Évidement vides, a part 2 tesla de nos riches locaux…. Et 3 Zoe d’administratif… Le touriste électrifié est rare…

  • Bravo pour cet article !
    Il est évident que la voiture électrique est une impasse, quels que soient les progrès qu’on pourra encore réaliser.
    Le principal problème est la charge rapide qui ne doit pas prendre plus de temps que de faire son plein de carburant.
    Sachant qu’un véhicule électrique moyen consomme 20 kWh/100 km, il nous faudra donc recharger 100 kWh pour faire 500 km, ce qui est une autonomie très médiocre par rapport aux véhicules thermiques actuels.
    Si l’on veut recharger 100 kWh en 5 minutes, la puissance nécessaire est de 60/5*100 = 1200 kW.
    1.2 MW pour un seul véhicule, c’est tout simplement impossible et ceux qui nous font croire le contraire sont des menteurs !
    Donc, la voiture électrique sera réservée aux petits trajets et ne sera jamais adaptée à la France entière, en particulier aux zones montagneuses.
    Toute les politiques énergétiques, industrielles, agricoles… sont décidées par des citadins qui ne connaissent strictement rien à la vie des Français et qui n’ont pour eux que du mépris.
    Avec la macronie, des sommets ont été atteints !

    • « 1.2 MW pour un seul véhicule »
      Et pour faire simple, la puissance électrique étant le produit d’une tension par une intensité (P=UI), soit on travaille à tension basse ou modérée et l’intensité doit être énorme ( les câbles fondent instantanément), soit on on limite l’intensité à une valeur supportable par les câbles et on doit donc élever la tension à des valeurs extrêmement dangereuses. Pourquoi transporte -t-on le courant sur de grandes distances par des lignes à haute tension ( 400 000 volts voire plus?) si ce n’est pour que l’intensité du courant ne fonde pas les lignes par effet joule ( et donc aussi pour limiter les pertes occasionnées par ce phénomène).

    • Corrigez-moi, je ne suis pas spécialiste en thermodynamique.
      J’ai lu qu’un litre d’essence libérait 3kWh (~10kWh x ~30% de rendement du moteur).
      Donc 100kWh correspondent à 33 litres (100/3) soit ~200km à raison de 6 litres/100km (200=33×6). Il y a un rapport 2 pour l’efficacité énergétique ?

      • pardon et zut… 100kWh c’est pour 500km. Donc l’électrique est plus efficace ?

        • Qu’appelez-vous efficace ?
          Le rendement d’un moteur électrique est bien meilleur.
          La densité énergétique de son « réservoir » est bien plus faible.
          L’hybride rechargeable associe le meilleur des deux mondes.
          Hélas le technocrate européen estime qu’il est nécessaire de passer direct du pédiluve au grand bain même quand on ne sait pas nager.

          • Le rendement moteur, on s’en fout. Ce qui compte, c’est quelles autonomies respectives et à quels coûts respectifs ? Et éventuellement aussi quels durées respectives pour faire le plein (d’électricité ou de carburant). L’électrique s’avère intéressant pour la plupart des trajets quotidiens (on peut se contenter de recharger chez à coût attractif la batterie en dormant dans son lit), mais assez désastreux pour les grands trajets.
            L’hybride rechargeable cumule le coût et le poids des deux mondes, ce qui grève sérieusement le prix d’achat du véhicule et sa sobriété, surtout en mode ancien monde sur de longs parcours. Il vaut mieux pouvoir choisir l’ancien ou le nouveau monde selon l’utilisation majoritaire que l’on fait de son véhicule.

            • Aujourd’hui, le client ne choisit pas, il prend les deux, s’il a les moyens. Sinon, il garde son véhicule thermique.
              L’acheteur type du VE ? Un foyer aisé, d’un certain âge, et déjà propriétaire d’un autre véhicule.

        • Il est incontestable que le rendement d’un moteur électrique est sans équivalent.
          Si ce moteur est alimenté par des caténaires, c’est de loin le mode de propulsion le plus efficace.
          Par contre, s’il est alimenté par des batteries qu’il doit transporter, c’est déjà nettement moins intéressant.
          Mon propos n’était pas de critiquer le moteur électrique mais de souligner le problème de la charge rapide des batteries, qui ne sera jamais résolu à cause des lois de la physique qui restent insensibles aux incantations de nos politiques…

  • Objection votre honneur !
    Les ZFE ne visent pas le CO2 mais les polluants (PF, oxydes d’azote et cie).
    Elles sont censées répondre à une problématique de santé publique – assez farfelue vu que le gros des émissions provient d’ailleurs que la bagnole – pas à celle du réchauffement climatique.
    C’est ainsi que le gros 4×4 V12 tout neuf – dont les pneus n’auront pas été dégonflés par ces larves de Rebellion Extinction, ou l’inverse – pourra circuler au sein de nos mégapoles, mais pas la citadine des années 90.
    A qui doit-on ce petit aparthe.d social ? A notre bureaucratie européenne, qui juge régulièrement que notre air urbain est trop pollué. Pour se consoler, on se dira que tous nos voisins ont été mangés à la même sauce…

  • De toute façon le tout électrique ne sera pas possible car il n’existe pas sur terre suffisamment de métaux nécessaires à la production de toute cette mobilité électrique et production renouvelable.
    Il faut aussi pointer que l’objectif est de réduire la consommation énergétique et qu’en conséquence rien n’est prévu pour augmenter la capacité des réseaux électriques qui risquent de s’effondrer les heures de pointe (notamment les départs et retours de vacances)

  • Le véritable but est de fixer les français géographiquement pour en fire des serf serviles. S’ils ne peuvent pas se rassembler comme en 1984, c’est quand même plus simple de les asservir.
    Les politiciens actuels ne vous voient pas comme des gueux. H16 se trompe. Ils voient les français plutôt comme du bétail.

  • Sauf à supprimer toutes les places de stationnement en ville, je ne vois pas comment les citadins habitant des immeubles collectifs pourront recharger leur véhicules tous en même temps, sans parler des besoins colossaux en énergie et câbles hautes puissance à faire circuler sous les trottoirs. Donc, c’est quasiment l’interdiction de la voiture en ville , y compris pour les habitants, qui ne pourront plus se garer une fois leur voiture rechargée.

    • C’est exactement ça puisque les places de stationnement disparaissent de l’espace public et les seules qui restent deviennent payantes.

      Le but final est la disparition des voitures même électriques. Il n’y a aucun avantage pratique à faire la conversion.

      C’est ça la nouveau monde promis.

  • Quand on fait des enquétes statistiques, il est facile de savoir combien de temp un couple : Lui smicard, elle temps partiel, 2 enfants, met pour se payer une bagnole presque neuve. combien de temps il doit la garder, l’age moyen de la caisse…..
    Quand on voit que des bobos ecolos Parigots certains, qui n’ont méme pas le permis, decident d’obliger un tiers des français a acheter une bagnole neuve en 5 ans, On commence a voir le centiéme de la partie emmergée de la Conneritude Gocho-Ecolo …..

  • Bonjour,

    Arrêtons ces vieux clichés du genre, je cite : « ces voitures électriques sont une version vitaminée des voiturettes de golf, c’est-à-dire pratiques pour des petites distances, des terrains adaptés et des petites courses, etc. »
    Allons plutôt sur https://www.automobile-propre.com/temoignage-6-000-km-en-3-jours-en-voiture-electrique-qui-pourra-battre-guillaume-et-romain/
    Du fond du Portugal à la pointe Nord de la Norvège, 6000 km en 70 heures en voiture 100 % électrique.

    -3
    • Vous pensez vraiment qu’il y a beaucoup de gens qui ont les moyens de s’acheter une voiture à 50.000 € ?

    • Et pour aller non pas au cap Nord, mais de chez un membre de la famille à un autre ? En déjeunant chez eux, et non dans des stations Tesla, et en empruntant les routes départementales à virages et villages, avec de belles côtes à 15% et de joyeux bouchons les jours de marché…

    • Une voiture, peut-être, mais seulement cent en même temps sur le même parcours, pensez-vous vraiment que les résultats seront égaux aux vôtres? Permettez-moi d’en douter.

  • « dioxyde de carbone qui, comme chacun le sait, est un abominable polluant sans lequel le climat serait hypothétiquement plus froid et la Terre certainement sans vie. » En réalité, le CO2 est un fertilisant et n’a rien à voir avec la température atmosphérique qui ne dépend que de la loi de Gay Lussac :
    – La Terre : 0.04 % de CO2. Pression : 1 bar. Température : +17°. – Vénus : 100% de CO2. Pression : 93 bars. Température : + 467°. Mars : 100 % de CO2. Pression : 0.006 Bars. Température : – 63 °. CQFD.

  • En soi, le temps de recharge n’est pas problématique. En effet, sur les 168 heures que comptent une semaine, l’automobiliste -hors chauffeurs de taxi- se déplacera en auto entre disons 4 et 10 heures par semaine. Cela laisse suffisamment de temps pour brancher un véhicule plusieurs heures, même en admettant une autonomie sensiblement plus grande dans quelques années. Le problème est lié au fait que 1- la capacité des réseaux électriques n’est pas infinie et 2-la variabilité des besoins des automobilistes peut être assez grande.
    Du premier problème, on tire que l’on doit lisser la demande sur le plus grand nombre d’heures possibles dans une semaine. Le calcul que j’avais fait pour le Québec il y a quelques années assumait que 7 jours/7 de 18 heures à 6 heures le lendemain matin et 8 heures le jour entre 8 et 17 heures, l’essentiel des véhicules se brancheraient. (Ce choix vient du fait qu’en hiver, ce sont des heures plus creuses au Canada.) Cela implique que chaque véhicule devra obligatoirement se brancher dans un ou 2 créneau horaire précis chaque semaine, sans faillir. (Ce qui fait que l’absence à un branchement reporte celui-ci d’une semaine.) Il y aurait par contre peut-être la possibilité de créer une sorte de bourse d’échange de créneau horaire, à vérifier. L’autre implication est que le réseau (les fils … ) n’est pas prévu pour cette augmentation de capacité. Comme l’appel de courant est probablement de l’ordre de 2-3 fois la valeur de l’appel maximal de courant pour la résidence, il faudra faire attention à ce qu’il n’y ait pas trop de recharges en même temps fait sur le même conducteur. Du deuxième problème, on tire que les ennuis surviendront quand les gens auront besoin d’une autonomie plus grande que ce qu’ils ont contracté. Ainsi, si les gens ont en moyenne besoins de 300 km par semaine, mais que cela varie de 200 à 500km disons, le 200 km supplémentaire pourrait poser problème. Les petits malins pouvant contracter pour disons 600 km/semaine en ne pensant qu’en payer 300. (C’est le cas au Canada ou les gens font globalement sensiblement moins de route en hiver qu’en été, sans compter les vacances sur la route.) La seule solution que je connaisse est que si quelqu’un contracte pour tant d’énergie, il devra la payer, consommée ou non. Un autre problème est le choix des jours et heures de branchement, certains étant plus populaires que d’autres. Bon nombre de gens aiment à sortir le soir après le travail. Alors les heures entre 18h et 22 heures seront peu populaires, mais après cela pas de problème. Ceux qui aiment à partir sur les routes lors du week-end voudront se brancher préférablement dans la nuit de de jeudi à vendredi. Cela risque de poser des problèmes, dans presque toutes les configurations, même si je change les heures de charge que j’ai mentionnées plus haut. C’est aussi possiblement une source de corruption.
    Anecdote savoureuse, pour prouver que ce problème existe déjà, même si pas pour la même raison: au Brésil, le calendrier d’entretien du réseau électrique dépend du calendrier de la saison de foot. En effet, la consommation électrique est à son maximum pendant les matchs. Pour éviter des coupures de courant inopportuns, les inspections et entretiens réguliers sont donc planifiés hors heures de pointe.

    • Oui, le réseau est un problème, mais la durée de charge n’en est pas moins un aussi. Tout simplement parce que la loi de Murphy fait que même si votre véhicule est disponible un grand nombre d’heures dans la semaine pour le rechargement, la situation va forcément se présenter qu’il soit presque déchargé et que vous en ayez un besoin impératif dans un délai de quelques dizaines de minutes.
      Tout notre monde est bâti sur l’idée qu’il suffit de passer à une pompe faire de l’essence, que ça représente quelques minutes de retard, et que le monde ne va pas s’écrouler pour ces quelques minutes. On ne peut pas le rebâtir pour transformer cette tolérance à quelques heures plutôt que quelques minutes. La voiture à essence ne pose aucun problème, ceux qui veulent s’imposer les mortifications de la voiture électrique sont libres de le faire, mais ne nions pas le fait qu’il s’agit de mortifications et de pénitences considérables.

  • Tout le monde a la voiture électrique, à la transition écologique mais alors tout le monde pas d expetion même la grande muette, véhicules légers,poids lourds, tank ect…hou Il y a boulot
    Nous constatons que rien n est réfléchi et pour le moment cela nous amène dans une impasse.

    -1
  • C’est tellement vrai que c’est à pleurer de rage et d’impuissance face à ces décisions et ces dictats débiles !

  • Autant je partage l’option de l’auteur sur les absurdes ZFE et le non moins absurde et autoritaire arrêt du thermique en 2035, autant je ne suis pas d’accord du tout sur ses critiques du véhicule électrique. J’y ai goûté, je ne reviendrai pas au thermique. Les critiques évoquées ici ne sont certainement pas celles d’un propriétaire de VE.
    La crédibilité de l’auteur en prend un coup. C’est comme Cash Investigation ou Envoyé Spécial, on trouve ces émissions excellentes mais dès qu’elles abordent un domaine que l’on connaît on s’aperçoit de la supercherie.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Un article de l'IREF.

L’article 15 du projet de loi de finances pour 2024 prévoit l’instauration d’une nouvelle taxe sur l’exploitation des infrastructures de transport de longue distance affectée à l’Agence de financement des infrastructures de transport (AFIT) de France.

Cette taxe vise les exploitants qui affichent une rentabilité supérieure à 10 %, et son montant est déterminé par l’application d’un taux de 4,6 % aux revenus d’exploitation qui excèdent 120 millions d’euros. Le produit annuel prévisionnel de la taxe serait d... Poursuivre la lecture

Un article de Philbert Carbon.

Le 5 juin 2023, par la voix du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, le gouvernement se gargarisait d’apporter une aide de 2,9 milliards d’euros à STMicroelectronics pour sa nouvelle usine de puces électroniques à Crolles, près de Grenoble. Une des plus importantes aides pour une usine depuis 2017 a précisé le ministre, financée par le plan France 2030 qui prévoit au total 5,5 milliards d’euros pour le secteur des semi-conducteurs.

La crise liée au covid a montré à l’Union européenne combien elle ... Poursuivre la lecture

Un article de Dorothée Charlier, Maîtresse de conférences en économie de l'énergie et de l'environnement, IAE Savoie Mont Blanc

Avec une hausse des prix de l’électricité de 26 % et du gaz de 50,6 % entre janvier 2018 et décembre 2022 en France, nous aurions pu nous attendre à une progression significative de la rénovation dans le résidentiel.

En France, ce dernier compte pourtant encore 36 % de chaudières au gaz et 26 % au fioul. Seuls 5 % des résidences principales sont classées en étiquette A ou B en 2022, et le nombre de loge... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles