Énergie : une nouvelle loi d’exception inacceptable

Loin d’être d’intérêt général, la loi d’exception pour l’énergie permettrait d’aller encore plus loin dans l’absurde.

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Centrale nucléaire Vogtle USA-Blatant World(CC BY 2.0)

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Énergie : une nouvelle loi d’exception inacceptable

Publié le 31 août 2022
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D’après le journal Le Figaro et le JDD, la Première ministre aurait adressé un projet de loi « aux industriels du secteur » pour « accélérer le développement des énergies renouvelables ».

Ce projet serait porté par « une loi d’exception » pour « simplifier à grands traits les démarches administratives en faveur des développeurs de renouvelables. Des mesures visent également à réduire les capacités de recours contre ces projets qui suscitent de fortes oppositions locales. »

On est d’abord surpris de savoir que pour l’instant, seuls les professionnels du secteur connaissent le texte, ce qui leur permet, avant tout processus démocratique, de proposer des « améliorations ». S’il est normal qu’ils soient consultés, comme les autres parties prenantes, leur situation de professions vivant largement de subventions devrait inciter le gouvernement à maintenir une certaine distance vis-à-vis d’eux.

Et il s’agit d’une loi d’exception. C’est-à-dire qu’au nom d’un intérêt supérieur, elle va diminuer les règles démocratiques en vigueur. Il s’agit donc bien, avant toute chose, d’évaluer cet intérêt supérieur. Pour mémoire, des mesures d’exception ont été prises pour le terrorisme et pour l’épidémie de covid. En sommes-nous là au sujet de l’énergie ?

 

Pourquoi en sommes-nous là ?

Tout d’abord, à lire les informations, on comprend que l’exception concerne surtout l’énergie éolienne et solaire, c’est-à-dire la production électrique. Or, quels sont les éléments nouveaux sur le sujet qui expliqueraient la crise ? Tout le monde (du moins ceux qui comprennent quelque chose au domaine de l’énergie) sait depuis longtemps que la stratégie française est insensée, tout comme la stratégie allemande, de laquelle elle s’inspire.

Tous les experts, toutes les institutions savantes, et même France Stratégie, dépendante du Premier ministre, ont depuis 2013 tiré la sonnette d’alarme. Il suffit de lire les commentaires de la consultation publique sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie, en 2018, pour le constater. D’abord, à quelques pour cents, la presque totalité des sommes allouées à la transition énergétique est destinée à la production (le solaire et l’éolien) : c’est la Cour des comptes qui l’affirme.

On sait à quoi ça mène : l’Allemagne a installé plus de 120 GW de solaire et d’éolien, pour des centaines de milliards, (alors que sa consommation maximale est de l’ordre de 80 GW) qui n’ont produit que 28 % de son électricité en 2021, et encore, pas forcément quand elle en avait besoin. (ses 4GW de nucléaire ont fait 11 %). Pas folle, elle a gardé quand même 94 GW de centrales classiques (biomasse, nucléaire, hydraulique, charbon, lignite, fuel et gaz). Elle a un peu de marge pour les nuits d’hiver sans vent.

 

La France est dans la gêne

Nous avons fait pire en installant 12 GW de solaire et 18 GW d’éolien. Il ne reste plus que 97 GW de mobilisable en centrales classiques ; or notre pointe historique est à 100 GW et le parc nucléaire français est vieillissant. Si le pays est moins dépendant du gaz, par contre, il est dans une situation plus précaire que l’Allemagne pour l’électricité.

On se réveille maintenant, soi-disant à cause de la guerre en Ukraine. Celle-ci a bon dos. Le gaz n’est qu’un paramètre dans la production d’électricité. Même en Allemagne, il ne représente que 10 %. Non vraiment, depuis des décennies notre problème dépend de l’ignorance, ou du cynisme ou du mépris envers les vrais experts de la part des décideurs.

Inlassablement, à la question : « Pourquoi baisser le nucléaire et augmenter les énergies renouvelables ? » l’administration française a toujours répondu : « Pour avoir une deuxième filière en cas de risque systémique sur le nucléaire ».

Faut-il en rire ou en pleurer ? une filière aléatoire en secours…

En réalité, si nous en sommes là, c’est que nous avons négligé le maintien de la sécurité de notre réseau, et au lieu de consacrer nos ressources à des mirages, nous aurions dû conforter notre compétence dans la production classique. Alors, maintenant, oui c’est trop tard. Et que fait-on pour réagir ? On veut intensifier le renouvelable, alors que ce n’est pas la solution, c’est le problème !

 

Ci-dessus le diagramme des puissances du réseau français en janvier 2022. (Site eCO2 mix de RTE). La pointe est à 85 GW, ce qui est faible pour un hiver. L’éolien est bleu clair, le soleil en jaune foncé. On voit bien que multiplier ça par 5 ne change quasiment rien au sujet !

 

Conclusion

Loin d’être d’intérêt général, la loi d’exception permettrait d’aller encore plus loin dans l’absurde.

Une loi d’exception pour contourner l’opposition des citoyens, des projets de mesures contraignantes de sobriété, des compteurs linky préparant une gestion centralisée de la demande (ils ont un moyen de coupure intégré, peu de personnes le savent…). Il est aussi question de planification écologique. Et le ministre de l’Intérieur de prévoir une « police de l’environnement ! » Évidemment, il pensait aux pyromanes, mais d’autres pourraient bien les utiliser sur d’autres sujets.

La dérive est inquiétante, et dépasse même le cadre de l’énergie. Elle n’est pas étonnante. Les philosophes de l’écologie, comme Hans Jonas, ont amplement théorisé sur l’impossibilité de conduire une transition écologique dans un cadre démocratique.

 

 

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  • Le gaz représente peu mais est en fait la partie vitale de la production, l’énergie de pointe et de substitution aux renouvelables quand elle ne produisent plus (le nucléaire est pilotable mais pas suffisamment finement pour pallier le manque de vent et de soleil en instantané). Et lorsque la production est inférieure à la demande, c’est tout le réseau qui peut s’effondrer

  • Il ne sert à rien d’essayer de comprendre ce qu’il se passe en Europe tous les gvts semblent devenus fous depuis plusieurs années déjà. A priori ces gens ne décident plus rien, ils suivent les ordres de…. Crise du gaz… Pas sérieux mais très enrichissant pour certains et ruineux pour d’autres…. Et ils veulent nous refiler des voitures electriques…..

  • Totalement d’accord. Les gens qui nous gouvernent sont dangereux. Espérons que l’assemblée nationale saura les contrer.

  • Avatar
    jacques lemiere
    31 août 2022 at 7 h 15 min

    30 ans qu’on le dit maintenant, donc expliquer rationnellement ne sert à rien..

    Le problème est qu’il y a toujours des gens qui pensent que l’etat doit intervenir, parce qu’ils veulent ne pas laisser le marché faire pour différentes raisons.
    Or si l’argumentation se place dans le champ politique le moyen de gagner est la rhétorique..
    ça conduit d’ailleurs écolo ou pronucleaire à preferer un état .pas vraiment démocratique..

    Nous avons toujours des articles pour réformer l’hopital public, ou changer les programmes de l’ed nat..

    l’ed nat n’ets pas necessaire, et l’hopital public non plus..
    Le point à discuter est la mission de service public.

    si c’est géré par le secteur public , on a de l’idéologie..

    tout ce qu’onpeut faire c’est apporter du rationnel dans le débat et dire on vous l’avait bien dit.. ce qui ne sert à rien.. quand le système « plantera » , la faute en sera mise sur le consommateur qui ne consomme pas de façon idéologiquement correcte et aux entreprises conniventes.. décrites comme le libéralisme économique!!!!!!!

    quand on pense électricité le réseau à l’instar des routes est donné comme argument pour le controle par le secteur public.. c’est à discuter..

    et l’egalité tarifaire sur le territoire est aussi à discuter.. sinon le droit à l’accés au réseau…

    vous vous souvenez quand la bretagne s’est battue pour refuser l’implantation de centrales? est ce que ça gène les bretons le moins du monde pour exiger d’etre desservi « comme les autres »?…

    le réseau électrique et sa « rationalisation ».. en fait le baisser le cout collectif..est d’ailleurs un ARGUMENT qui entrave la liberté de construire sa maison où on le souhaite!!!

    imaginez que le réseau soit payé autrement que par la collectivité!!! et que le prix de l’electricté ne soit pas nécessairement le même..si il ya bien une mesure de rationalisation énergétique et économique c’est de faire payer au consommateur le prix de ce qu’il consomme..

    • Avatar
      jacques lemiere
      31 août 2022 at 7 h 31 min

      vous imaginez la maison isolée payer son raccordement et l’entretien de la ligne voire une location des terrains que le surplombe?

      ce serait LIBERAL… et oui ça couterait plus cher pour l’habitat isolé ..mais c’est un choix libre..
      avec e des communautés de solaristes..sans doute des villes nucléaires..

      si vous sortez l’argument du cout collectif.. vous avez AUSSI la fin instantanée de la liberté de choix individuelle..
      la liberté a un cout!!!!
      mais actuellement nous subventionnons l’irresponsabilité… gérons des rentes. de situations et corrompons le marché…

      • C’est maintenant un peu le cas le cas, le cout de raccordement des maisons isolées c’est facturé 100€ le mètre.

        D’autre part il n’a jamais été interdit de ne pas se raccorder au réseau commun, même du temps du monopole EDF. Vous avez toujours eu la liberté de le faire, mais sauf cas particulier (en général microcentrale hydraulique) , le monopole était toujours beaucoup moins cher que les solutions alternatives!

    • La Bretagne ? Vous voilà vous aussi à collectiviser les responsabilités, alors que leur individualisation est la seule issue possible.

    • @ Jaques Concernant votre 1er post de 7h15

      Je partage une bonne partie de votre point de vue, cependant sur le plan technico économique avoir un système centralisé et les moyens financiers permettant la construction de barrages ou centrales nucléaires (projets de long terme) permets d’une part d’avoir un ensemble performant et d’autre part a une consonance stratégique qui relève de la politique d’état: nucléaire & hydrau générent peu de déficit commercial!

      L’énergie c’est le moteur de l’économie, sujet important qui se gère a long terme, donc demande tout de même que l’état y mette un peu son nez. On peut certes discuter de la forme et du fond mais c’est le cas. Notre problème actuel, c’est que l’état agit à l’envers du bon sens!

      • C’est justement parce que l’énergie est un sujet important que l’état ne doit PAS s’en occuper. On voit le résultat; catastrophique.
        Laissons le marché faire et le résultat sera plus satisfaisant pour tout le monde. Comme tjs les collectiviste promettent le paradis (économie d’échelle, projet à long terme) et on obtient pénurie, mauvaise qualité et explosion des coûts.

        -3
        • Aux USA le système électrique est privé, et a des performances à peine mieux que certains pays africains…

          Le privé c’est très bien mais gère à court terme. Pour les sujets ou le long terme a une importance capitale, il est du rôle de l’état est d’y mettre son nez. ça veut pas dire que ce soit nationalisé, mais au moins établir un schéma cohérent.

          Encore une fois, le problème ici n’est pas que l’état s’en occupe, mais le fait qu’il le fait complétement à l’envers du bon sens.

          • S’en occuper, non, s’en préoccuper, oui. L’Etat doit mettre en place les règles qui garantissent 1. que les investissements à long-terme se font dans un contexte stable et 2. que la concurrence joue librement. Il doit également fournir la facilitation réglementaire afin que les ouvrages aient des chances de se faire. Imaginez un opérateur privé souhaitant construire un barrage comme Tignes ou Serre-Ponçon aujourd’hui…

        • Il faut arrêter de dire que l’Etat ne fait que des conneries en matière d’industrie. Justement en matière d’énergie, le programme nucléaire décidé par l’Etat dans les années 70 et mis en oeuvre par EDF – entreprise publique – a été une réussite remarquable (les chinois qui ne sont pas des imbéciles en matière industrielle ne s’y sont pas trompés en faisant appel au savoir faire français pour lancer leur programme nucléaire). Si le programme a été initié par la droite, la gauche mitterandienne ne l’a jamais remis en cause. Jusqu’à la fin du 20e siècle, la politique énergétique française n’était pas un sujet opposant la droite et la gauche, d’une part parce-qu’elle était pertinente, d’autre part, parce-que le PS (et le PCF) n’étaient pas encore contaminés par l’écologisme.
          Mais à partir des années 1990, les écologistes ont réussi à se rendre électoralement incontournables à gauche (la gauche « plurielle » de Jospin après la dissolution ratée de Chirac, et ultérieurement la droite s’est aussi laissée contaminer) et à obliger celle-ci à accepter une réduction du nucléaire au profit d’énergies intermittentes et aléatoires…
          Ce n’est pas l’incapacité de l’Etat à gérer une politique industrielle pertinente qui est en cause, c’est le fait que l’idéologie écologiste se soit largement infiltrée dans les cerveaux des électeurs et des représentants politiques.

      • L’alimentation, l’éducation, l’enseignement, la culture, le sport, l’information, les tenues des miss France, les yaourts à la myrtille sont également importants, l’Etat devrait s’en occuper…oh wait…

  • Comme toujours pour masquer les décisions incohérentes prises par les gouvernements successifs.
    L état nous ressort une loi d exception., coercitive bien sur.
    C est la faute du consommateur bien entendu
    Nous jamais celle des dirigeants.
    Prenons le cas du compteur linky .
    Première phase ce n’est pas obligatoire, deuxième phase nous passons à une coercition, amandes voir même coupure .
    Malgré les avertissements de nombreuses personnes sur le côté néfaste de ce compteur, coupure quant cela plaît,voir baisse de la puissance ect
    Nous sommes bien tenus, surveillé.

    -2
    • Les opposants à Linky sont les premiers à défendre le monopole, ils veulent juste pouvoir imposer leur solution non-Linky, et seront même souvent prêts à la violence contre ceux qui auraient choisi Linky.

    •  » Il ne reste plus que 97 GW de mobilisable en centrales classiques  »
      En fait moins car il y a toujours des centrales en maintenance (Visite décennale, pannes…) . De plus, une partie de cette puissance n’est pas mobilisable longtemps car lié aux réserves hydrauliques qui sont limitées.
      Le 8 02 2012 19h00 (record de conso @ 102GW), la production culminait à 94GW

      Depuis on a fermé des centrales de pointe au charbon, et Fessenheim… le maximum mobilisable doit être maintenant en de l’ordre de 85GW en temps normal, sans compter les effets du cumul de mauvaises gestions: covid et ukraine qui sont catastrophiques, parc nucléaire vieillissant dont la maintenance a été négligée… et les lacs qui sont bas à l’approche de l’hiver… ça promet un hiver compliqué…

      • @ Tiberle: Le message s’est mal rangé, ce post est destiné à l’auteur! (bug?)
        Mais je suis d’accord avec vous: Pour masquer une succession de mauvaises décisions qui conduisent à une pénurie, on fait porter la patate chaude au consommateur!

        • Mais je croyais c’était à l’Etat de s’occuper de s’occuper de votre énergie.
          Il s’en occupe en vous expliquant que c’est de votre faute si tout va mal.
          Vous vous attendiez à quoi ?

          • Bon, la crise énergétique ce n’est pas uniquement de la faute des consommateurs qui consomment, mais aussi celle des turbo capitalistes apatrides qui dérègulent les marchés et s’en mettent plein les poches.
            J’ai bon ?

      • Hervé 2, vous avez raison, il s’agit de 85 GW et non 97, et encore moins actuellement car nous avons environ 35 GW de nucléaire d’immobilisé, avec l’espoir que 25 GW seront à nouveau disponibles avant l’hiver. Je pense que Monsieur Negynas a compté nos 25 GW d’hydraulique comme pilotables, c’est ce qu’on fait souvent, mais seule la moitié l’est en réalité en tous temps.
        Nos gouvernants semblent incapables de comprendre qu’il faut toujours avoir en état de marche une puissance de pilotable égale à la puissance de la pointe de consommation maximale de l’année, qui a lieu en hiver, plus une bonne marge de sécurité pour faire face aux pannes éventuelles . Si l’on se réfère à la puissance maximale de consommation la plus élevée jamais constatée, soit 102,7 GW en février 2012, il nous faudrait avoir à peu près 120 GW de pilotable. Il nous en manque donc 35 . Merci qui ? Les écologistes certifiés et leurs alliés qui démolissent systématiquement notre système électrique depuis 5 mandatures présidentielles. Et plus ils le font , plus ils ont d’électeurs. Quant on pense que l’on nous sommes encore assujettis à la Loi sur la Transition Energétique et la Croissance Verte et à une PPE qui prévoit la fermeture de 12 réacteurs nucléaires en plus de Fessenheim, on se demande ce que nous avons fait pour mériter cette punition.
        Même les écologistes allemands n’ont pas fait cette erreur. L’Allemagne a conservé en bonne état de marche toute sa puissance en charbon et gaz et l’a même augmenté !

  • La première ministre est contre le nucléaire.
    Macron ne sait pas trop ce qu’il en pense, ça dépend de qui il veut séduire.
    La Ministre Panier Runacher déclare « la Russie se sert du gaz comme arme de guerre » !
    Je croyais que c’était l’UE qui ne voulait plus du gaz russe.
    S’il n’y a pas de vent cet hiver, ce sera certainement une conséquence de la guerre en Ukraine : les missiles russes détraquent la météo, c’est bien connu…
    Il est temps que l’opposition fasse son travail et dépose une motion de censure contre ce gouvernement qui ne respecte ni la France ni les Français, qui a déjà coulé notre économie, est incapable de prévoir qu’il manquera des enseignants et qui, pour essayer de cacher sa nullité, prend toutes ses décisions en conseil de défense.
    Il fallait être fou pour reconduire Macron !

  • Ce gouvernement est-il payé par Poutine?

  • Avatar
    Laurent Lenormand
    31 août 2022 at 10 h 32 min

    L’effondrement occidental ne peut plus passer pour accidentel ou simplement dû à l’incompétence. Il résulte d’une stratégie, initiée à l’occasion du Covid et qui se poursuit sur le terrain de l’énergie. Effondrer ce qui existe pour imposer une société du contrôle absolu, par le biais des technologies numériques. C’est ce qui est en train de se passer, et qui ira jusqu’au bout s’il n’y a pas un sursaut des populations.

  • Vous avez raison, cette loi d’exception est inacceptable !

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