La sécheresse devient un enjeu en France et en Europe.
Des solutions existent pour aider à contrer ce phénomène. Israël et la Californie utilisent des stations de dessalement afin d’employer l’eau de mer pour irriguer leurs terres. Plutôt que de miser sur des restrictions comme à chaque crise, la France devrait s’en inspirer. Les humains ont survécu aux défis grâce à l’innovation et l’adaptation, il est temps de retrouver cette force.
Si les Israéliens sont mieux protégés que les Malgaches face au risque de sécheresse, c'est en raison d'une approche confiante dans la haute technologie : dessalement de l'eau, irrigation, sélection de plantes résistantes au stress hydrique, etc. Etc.
— Ferghane Azihari 🌐 (@FerghaneA) May 12, 2022
Les exemples israélien et californien
Le problème de l’eau présente un aspect ironique : un certain nombre de régions du monde manquent d’eau potable sur une planète dont la majorité de la surface est composée d’eau non potable.
Néanmoins, la technologie a aidé à contourner le problème.
Israël est un pays désertique, à l’origine d’une situation délicate en termes d’approvisionnement d’eau. Pourtant, le pays a su s’adapter : en 1997, il inaugure sa première station de dessalement à Eilat permettant ainsi d’utiliser l’eau de mer. Vingt ans plus tard, plus de 70 % de l’eau potable consommée en Israël provient d’usines de dessalement. L’eau utilisée est en outre recyclée afin d’éviter le maximum de gaspillage.
Bien sûr le système n’est pas encore parfait, et la qualité de l’eau est parfois critiquée.
Israël n’est pas le seul endroit à utiliser les usines de dessalement. La Californie qui possède un climat méditerranéen sur sa côte utilise cette technologie. L’usine de dessalement de Carlsbad, au nord de San Diego, est ainsi entrée en fonction en 2015. Le projet de dessalement de Carlsbad a été développé dans le cadre d’un partenariat public-privé entre les services publics locaux et les municipalités du comté de San Diego et Poseidon Resources.
D’autres projets sont en cours de discussion en Californie, mais rencontrent l’opposition des écologistes du fait de risques d’impacts des usines sur la faune sous-marine.
L’importance de l’innovation dans nos sociétés
Si nos pays veulent vraiment être capables de surmonter les problèmes liés à l’environnement, il conviendra de miser sur l’innovation. Il n’est guère surprenant que la technologie de dessalement soit autant mise en avant en Californie et en Israël, deux lieux connus pour être des centres d’innovation technologique.
Reste maintenant à savoir si les pays européens vont suivre cette voie ou persister dans l’immobilisme.
Douteux dans un contexte où on souhaite limiter la consommation d’énergie..quoiqu’ avec des panneau photovoltaïque pour remplir un réservoir.
Par ailleurs la sècheresse est une formidable occasion d’accuser son voisin de « gaspiller. ».on ne va pas laisser timber cette occasion en France!!
L’image d’Epinal de la ferme de pionnier comporte une petite éolienne pour monter l’eau dans le réservoir. Alors sans même investir dans l’innovation, reprenons ce qui marche depuis plus d’un siècle et ne tombons pas dans le panneau du photovoltaïque.
De simples retenues d’eau auraient aussi l’avantage de réduire les crues catastrophiques, mais l’UE les interdit.
Vous avez raison, les règles édictées par les écolos sont nocives : voir l’article « L’écologisme, plus dangereux que le réchauffement ? »
Article ébouriffant. Dans un contexte de pénurie énergétique envisager de dessaliniser l’eau de mer est inepte: avec le procédé degremont il faut passer à 50 bars dans les filtres ,reminéraliser l’eau et la chlorer. Dans un pays qui laisse partir à la mer 80% de la pluie parler d’un tel procédé est hallucinant
ça ne vaut pas un moins un!!!
en effet difficile ‘imaginer désaliniser de l’eau de mer sans énergie.. commet fait israel???
il ya un manque sans doute.. pour rappeler que on se tire une balle dans le pied en imitant notre consommation d’energie..
Ca vaut un moins un parce que ça suppose qu’il n’y a pas d’autre innovation que celle donnée en exemple dans l’article. Innover, c’est apporter des solutions technologiques aux problèmes sans oublier les aspects financiers, et surtout c’est imaginer jusqu’à ce qu’une solution apparaisse.
Il n’y a pas de pénurie énergétique. Il y a 50 ans de réserves.
Il y a une politique délirante de l’Europe qui se fâche avec les producteurs d’énergie. Macron a dit qu’il fallait s’habituer.
Laissons le mécanisme des prix fonctionner, si les prix augmentent le marché découvrira d’autres solutions (qui existent).
En ce qui nous concerne, nous n’avons pas besoin de dessaler l’eau de mer.
La pluie fournit à la France 500 Mrds de m3 d’eau chaque année.
300 Mrds sont évaporés, 80 Mrds retournent à la mer et 120 Mrds alimentent les nappes phréatiques.
La consommation d’eau potable est de 5 Mrds, idem pour l’irrigation.
Il est scandaleux que nous manquions d’eau chaque année et nos restrictions ne règlent en rien le problème des régions arides.
euh…localement peut etre..
1000 fois d’accord. C’est l’incurie de nos politiques qui depuis des années qui ne se préoccupent pas de récupérer et de répartir les eaux pluviales sur l’ensemble du territoire. Tous les ans la France reçoit sur son sol 50 % d’eau en plus que ce qu’elle utilise.
Le problème c’est que l’argent des impôts sert à saupoudrer l’électorat pour se faire réélire et pas pour développer les infrastructures dont les Français ont besoin.
En France l’eau est consommée à 50 % par les agriculteurs, 35 % l’usage domestique et les 15 % qui restent dans l’industrie.
En France il est INTERDIT de mélanger les eaux pluviales aux eaux usées. Il paraît que ça donnerait trop de travail aux stations de retraitement…
Et pourtant ce ne sont pas les taxes qui manquent sur votre facture d’eau. 😤
En Israël on se plaint car le niveau de la Mer Morte baisse dangereusement. Or la Mer Morte est à plusieurs centaines de mètres en dessous du niveau de la Méditerranée ou de la Mer Rouge. Il suffirait donc d’installer un pipe-line à l’endroit le plus commode et d’amorcer le siphon pour qu’ensuite on puisse remplir « sans coût férir » la Mer Morte au niveau que l’on souhaiterait et le réguler à la demande.
il me semble qu’il y a un tel projet en cours depuis Eilat… mais la salinité de la mer Morte et de la mer Rouge ne sont pas les mêmes.
Voyons voir. L’évaporation de la mer Morte est d’environ 1.4 m sur 600 km2, donc un milliard de m3 par an, soit 30 m3 par seconde. Ca fait quand même un gros projet, qui est dans les tuyaux depuis des années (des siècles, même), mais rencontre pas mal de difficultés qui n’ont rien de technique…
Les risques et critiques du projet sont sur la page wikipedia « Canal de la mer Morte ».
Ils ne veulent pas, les sels minéraux ne seraient pas les mêmes.
Néanmoins, certains producteurs de sel le font à titre privé dans la partie sud.
Installer un siphon est une bonne idée, attention toutefois que ce n’est faisable qu’avec un dénivelé de moins de bien moins de 10 m qui est la limite théorique (la personne de la colonne d’eau doit être moindre que la pression atmosphérique. Or les territoires entre la mer et la mer morte sont assez élevés, Hébron est à plus de 900 m au-dessus de la mer. Et même en creusant un pipe horizontal, il faudrait probablement des pilotes auxiliaires pour obtenir un bon débit.
Jean-Paul a tout à fait raison : la quantité d’eau disponible globalement en France est très supérieure aux besoins. Les problèmes locaux se règleront au moyen de tuyaux et de retenues artificielles. Mais il faudra dépenser beaucoup d’argent et plus encore de salive pour convaincre les opposants aux nombreux projets…