J’imagine que comme tous les libéraux français, je suis très intéressé par David Lisnard, membre du parti Les Républicains. Non seulement il défend de nombreuses idées libérales, mais il en a mis certaines en action en tant que maire de la ville de Cannes depuis 2014. On peut lire sur le site de son mouvement, Nouvelle Énergie, qu’il est parvenu à réduire la dette de la municipalité de 60 millions d’euros en six ans, que 43,2 millions d’euros d’économies ont été réalisées sur le fonctionnement de la mairie tout en maintenant une haute qualité du service public.
J’apprécie cette cohérence entre les paroles et les actes, et ce que dit Lisnard sur le poids de la bureaucratie, sur la liberté, qu’il estime être « une valeur émancipatrice, une force créatrice et la source de la prospérité ». Il évoque aussi la responsabilité individuelle comme, « corollaire de la liberté, et source d’efficacité et de confiance ».
J’aime ce que dit Lisnard, donc, mais je m’interroge sur ce qu’il ne dit pas.
Peut-être que d’autres le savent, mais moi je ne sais pas ce que pense cet éventuel candidat de la droite en 2027 sur les relations internationales et sur l’Europe. Ce sont pourtant en ce moment des sujets essentiels, alors que l’Union européenne a pris une importance et une cohésion nouvelles avec, notamment, la gestion de la pandémie du covid, puis sa solidarité avec l’Ukraine agressée par la Russie.
L’ordre mondial vire au désordre, Poutine ignore le droit, Trump a fragilisé la démocratie américaine, la Chine inquiète tous ses voisins et tourmente les Ouïghours, l’Amérique latine a élu récemment plusieurs candidats marxistes. Bref, rien ne tourne rond autour de nous.
Si David Lisnard a des ambitions présidentielles, il doit dire aux Français comment il considère le monde et ce qu’il fera de sa diplomatie et de ses armées.
La lecture de son site laisse penser que ce libéral est un souverainiste. C’est sans doute compatible, mais un peu étriqué.
Les militants de Nouvelle Énergie se disent « promoteurs de la souveraineté et de l’indépendance de la France par une ambition industrielle, scientifique et numérique, au sein d’une Europe à réformer pour l’utiliser comme un levier de puissance dans le monde », ce qui me semble un peu court comme « usage de l’Europe ». Sans parler de cette absence de « l’usage du monde » chère à l’écrivain voyageur Nicolas Bouvier.
J’espère me tromper, mais j’ai peur que s’il devenait notre président, ce libéral nous enferme dans notre petit pré carré national. Alors, l’Europe avancerait et se construirait sans nous pour devenir la grande nation de nos voisins. Peut-être juge-t-il gaulliste cette position souverainiste. Mais ne l’oublions pas, de Gaulle s’est longtemps coltiné le reste du monde avec succès afin que la France existe dans le nouvel ordre mondial que fut la Guerre froide.
Espérons qu’avec le temps David Lisnard regarde au-delà de nos frontières et comprenne que sans l’Europe, et sans le reste du monde, la France ne sera plus, face à l’histoire, qu’une anecdote géopolitique.
M Lisnard a redressé les comptes de Cannes c est indéniable.
Mais certaines de ses positions me laisse perplexe.
Sur la liberté individuelle( interdiction du burkini)
Sur la crise COVID stratégie zéro COVID
Sur l éducation nationale un renforcement delà tutelle de l état.
Et j en passe donc son comportement est plutôt nébuleux.
Bonjour,
Non, il n’y avait pas de stratégie 0 Covid à Cannes. La Mairie n’a clairement pas embêté la population, la PM ne prêtant pas ou peu sa force aux contrôles tyranniques de l’Etat, par exemple (et c’est un non vacciné qui vous le dit). Il y a eu, en revanche, une communication agressive sur le fait que la Mairie répondait plus efficacement que l’Etat (ce qui est un fait sur l’organisation en ce qui concerne la distribution des masques par exemple) mais également des choses plus discutables, comme la désinfection des plages ou encore les chiens renifleurs COVID… Mais encore une fois, cela n’a pas participé à la tyrannie sanitaire, simplement de la comm’.
L’Europe se construirait sans nous… Vu la direction prise par la construction européenne, ses règles autoritaires et ses connivences entre incompétents, ce serait un grand bien. La seule Europe qui vaille est celle du libre-échange, qu’elle s’y limite d’abord et il suffira de confirmer qu’on y adhère.
Entièrement d accord pour changer ce système il faudra du temps de la persévérance,de l abnégation .
Tout vient à qui sait attendre.
Patience et longueur de temps font bien les choses
Le même candidat qui a appelé à voter Macron… Non merci donc. Encore un simple opportuniste sans conviction…