Lors de sa campagne de réélection, le président faisait la promesse d’une planification écologique de l’économie.
Selon La Tribune, le président candidat a expliqué lors d’un meeting à Marseille :
« Cela concerne tous les domaines, tous les secteurs, toutes les dépenses, tous les équipements, tous les investissements. »
Il a remplacé son Premier ministre par une écologiste, ex-ministre de la Transition écologique !
Le président maintient le cap. Mais pourquoi pas ? Personne ne s’oppose.
Dans une tribune publiée cette semaine, le Medef appelle même à accroître la quantité d’argent dépensée pour convertir la France aux renouvelables et contrôler les émissions de carbone :
« La décarbonation de l’économie nécessite d’augmenter les investissements dès que possible. »
Selon eux, les ménages devraient fournir jusqu’à 37 milliards d’euros par an jusqu’en 2050 pour isoler leurs logements ou passer à des véhicules électriques, soit jusqu’à 24 % de plus que prévu actuellement.
Les sociétés devront dépenser jusqu’à 43 milliards par an. L’objectif serait d’atteindre d’ici 2030 entre 2,1 % et 2,9 % du PIB en dépenses sur les renouvelables et le climat.
Le Medef assure que « le coût de l’inaction climatique se situe en centaines de milliards d’euros. »
Selon ses projections, d’ici 2050, les émissions baisseront environ de moitié, mais cela ne va pas assez loin.
Champ de mines pour les propriétaires
Avec les véhicules, les logements font partie des cibles les plus importantes. Selon les chiffres que présente le Medef, la vaste majorité des bâtiments va se retrouver en contravention des normes d’énergie au cours des prochaines années.
Aujourd’hui, environ un logement sur 10 est dans les catégories A ou B en termes de dépenses d’énergie.
D’après les objectifs des élus présentés par le Medef, la totalité des logements devra faire partie de ces deux catégories avant 2050. Et déjà, d’ici 2030, environ la moitié d’entre eux devront se conformer.
Des millions de propriétaires devront retirer leurs biens du marché de la location, voire les laisser à l’abandon.
Ce type de projets n’étonne personne. Les medias ont rapporté les faits, mais n’ont pas fait de commentaires. Il est pourtant question d’interdire de location environ 90 % des logements actuels.
Mais ces coûts paraissent peu de choses aux dirigeants, ou au Medef, qui soutient le programme.
L’accès à la dette, par un gouvernement ou une entreprise, donne une impression de richesse. Les gens ne voient pas les limites de leur champ d’action alors que cela entraîne des ennuis sur la durée.
Complications de la dette
Lorsque la contraction de l’accès au crédit a lieu, le problème de la dette refait surface.
Voyez en ce moment l’acquisition de Twitter par le milliardaire Elon Musk. Il s’est engagé pour cet achat, et les marchés d’actions de la technologie, dont les actions comme Twitter, ont entamé une chute de 30 %. Tant que la cible montait en valeur, il pouvait considérer la dette comme une arrière-pensée.
Le rachat l’obligera à s’endetter à titre personnel de 6,25 milliards dollars. Une fois qu’il aura pris le contrôle de Twitter, la société devra couvrir des frais d’intérêts s’élevant entre 750 millions dollars et un milliard de dollars par an, selon l’estimation de Bloomberg. À son sommet de rentabilité, en 2019, Twitter a fait en dessous de 1,5 milliard de bénéfice. Mais il a fait une perte sur les 12 derniers mois.
Le milliardaire a compris. Avec une chute des marchés, un désastre est possible.
La confiance avant la chute
En France, un consortium d’entrepreneurs et milliardaires – dont Stéphane Courbit, créateur de Loft Story, Bernard Arnault, Vincent Bolloré, et la famille Agnelli – sont en train de financer une série d’acquisitions dans les médias, payée par la dette.
Ils se sont rassemblés pour soutenir la formation d’un nouveau groupe, FL Entertainment.
Combien de leur propre argent les financiers mettent-ils en jeu ? Seulement 620 millions d’euros, rapporte Bloomberg, pour une acquisition qui pèsera 7,2 milliards d’euros… 11 fois plus que le bénéfice annuel de l’ensemble.
Le reste proviendra de la dette.
Cela ne gêne personne en temps de hausse des marchés.
Tout comme l’endettement pour payer les renouvelables, cela paraît léger à porter aujourd’hui. Les taux ont à peine commencé à grimper. À l’avenir, le poids de cette dette pourrait être mortel.
Monde d’incertitudes : en Ukraine, on ne sait pas jusqu’où ira le tsar, en France, on ne sait pas où ira bébé Manu.
Les couches à bébé Manu risquent de sentir mauvais très bientôt!
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