Macron garde le cap, grâce à la dette

L’accès à la dette, par des gouvernants comme Macron ou une entreprise, donne une impression de richesse. Les gens ne voient pas les limites de leur champ d’action. Mais cela entraîne des ennuis sur la durée.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 1
Screenshot_2020-11-25 REPLAY - Macron le détail du plan de déconfinement - YouTube

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Macron garde le cap, grâce à la dette

Publié le 24 mai 2022
- A +

Lors de sa campagne de réélection, le président faisait la promesse d’une planification écologique de l’économie.

Selon La Tribune, le président candidat a expliqué lors d’un meeting à Marseille :

« Cela concerne tous les domaines, tous les secteurs, toutes les dépenses, tous les équipements, tous les investissements. »

Il a remplacé son Premier ministre par une écologiste, ex-ministre de la Transition écologique !

Le président maintient le cap. Mais pourquoi pas ? Personne ne s’oppose.

Dans une tribune publiée cette semaine, le Medef appelle même à accroître la quantité d’argent dépensée pour convertir la France aux renouvelables et contrôler les émissions de carbone :

« La décarbonation de l’économie nécessite d’augmenter les investissements dès que possible. »

Selon eux, les ménages devraient fournir jusqu’à 37 milliards d’euros par an jusqu’en 2050 pour isoler leurs logements ou passer à des véhicules électriques, soit jusqu’à 24 % de plus que prévu actuellement.

Les sociétés devront dépenser jusqu’à 43 milliards par an. L’objectif serait d’atteindre d’ici 2030 entre 2,1 % et 2,9 % du PIB en dépenses sur les renouvelables et le climat.

Le Medef assure que « le coût de l’inaction climatique se situe en centaines de milliards d’euros. »

Selon ses projections, d’ici 2050, les émissions baisseront environ de moitié, mais cela ne va pas assez loin.

 

Champ de mines pour les propriétaires

Avec les véhicules, les logements font partie des cibles les plus importantes. Selon les chiffres que présente le Medef, la vaste majorité des bâtiments va se retrouver en contravention des normes d’énergie au cours des prochaines années.

Aujourd’hui, environ un logement sur 10 est dans les catégories A ou B en termes de dépenses d’énergie.

D’après les objectifs des élus présentés par le Medef, la totalité des logements devra faire partie de ces deux catégories avant 2050. Et déjà, d’ici 2030, environ la moitié d’entre eux devront se conformer.

Des millions de propriétaires devront retirer leurs biens du marché de la location, voire les laisser à l’abandon.

Ce type de projets n’étonne personne. Les medias ont rapporté les faits, mais n’ont pas fait de commentaires. Il est pourtant question d’interdire de location environ 90 % des logements actuels.

Mais ces coûts paraissent peu de choses aux dirigeants, ou au Medef, qui soutient le programme.

L’accès à la dette, par un gouvernement ou une entreprise, donne une impression de richesse. Les gens ne voient pas les limites de leur champ d’action alors que cela entraîne des ennuis sur la durée.

 

Complications de la dette

Lorsque la contraction de l’accès au crédit a lieu, le problème de la dette refait surface.

Voyez en ce moment l’acquisition de Twitter par le milliardaire Elon Musk. Il s’est engagé pour cet achat, et les marchés d’actions de la technologie, dont les actions comme Twitter, ont entamé une chute de 30 %. Tant que la cible montait en valeur, il pouvait considérer la dette comme une arrière-pensée.

Le rachat l’obligera à s’endetter à titre personnel de 6,25 milliards dollars. Une fois qu’il aura pris le contrôle de Twitter, la société devra couvrir des frais d’intérêts s’élevant entre 750 millions dollars et un milliard de dollars par an, selon l’estimation de Bloomberg. À son sommet de rentabilité, en 2019, Twitter a fait en dessous de 1,5 milliard de bénéfice. Mais il a fait une perte sur les 12 derniers mois.

Le milliardaire a compris. Avec une chute des marchés, un désastre est possible.

 

La confiance avant la chute

En France, un consortium d’entrepreneurs et milliardaires – dont Stéphane Courbit, créateur de Loft Story, Bernard Arnault, Vincent Bolloré, et la famille Agnelli – sont en train de financer une série d’acquisitions dans les médias, payée par la dette.

Ils se sont rassemblés pour soutenir la formation d’un nouveau groupe, FL Entertainment.

Combien de leur propre argent les financiers mettent-ils en jeu ? Seulement 620 millions d’euros, rapporte Bloomberg, pour une acquisition qui pèsera 7,2 milliards d’euros… 11 fois plus que le bénéfice annuel de l’ensemble.

Le reste proviendra de la dette.

Cela ne gêne personne en temps de hausse des marchés.

Tout comme l’endettement pour payer les renouvelables, cela paraît léger à porter aujourd’hui. Les taux ont à peine commencé à grimper. À l’avenir, le poids de cette dette pourrait être mortel.

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • Monde d’incertitudes : en Ukraine, on ne sait pas jusqu’où ira le tsar, en France, on ne sait pas où ira bébé Manu.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les libéraux ont dû se régaler lundi en voyant les députés NUPES acclamer debout le discours de Charles de Courson au pupitre de l’Assemblée nationale alors que le député LIOT présentait la motion de censure de son groupe.

https://twitter.com/LCI/status/1637834526037626881

 

Que ceux qui ne l’on pas vu et entendu se procurent ce moment d’anthologie où les ennemis jurés du libéralisme, certes après quelques secondes de flottement, se mettent à applaudir celui que l’on a, dit-on, surnommé le moine-soldat de l'Assemblée... Poursuivre la lecture

Pour le président Emmanuel Macron, seuls les élus du peuple sont légitimes : lui-même - charité bien ordonnée commence par soi-même -, les parlementaires, les syndicats. Mais le peuple en soi, qu'il réduit avec mépris à une « foule », ne l'est pas.

🔴 ALERTE INFO Retraites: Macron affirme que "la foule" n'a "pas de légitimité" face "au peuple qui s'exprime à travers ses élus"https://t.co/cOcfRCctr8 pic.twitter.com/FqiIZmtqcR

— BFMTV (@BFMTV) March 21, 2023

Quand il dit aimer ses compatriotes, i... Poursuivre la lecture

Interrogé par Marie-Sophie Lacarrau pour TF1 et Julian Bugier pour France 2, Emmanuel Macron a tenté d’éteindre sur le petit écran l’incendie provoqué par le passage de sa réforme des retraites via l’article 49-3 de la Constitution.

Si le constat qu’il dresse sur la nécessité de réformer malgré la pression de la rue est indéniable, les solutions et pistes qu’il propose demeurent dans la droite ligne de ses prédécesseurs : social-démocrates et cosmétiques.

Pire, il ne semble pas conscient de son rôle de pompier pyromane dans une ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles