La France en panne de « top sectors »

Depuis plus d’une vingtaine d’années maintenant, la balance commerciale française se solde chaque année par un déficit s’aggravant régulièrement. Pourquoi ?

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La France en panne de « top sectors »

Publié le 17 mai 2022
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La direction générale des douanes vient de publier les résultats du commerce extérieur français pour 2021, et ils sont extrêmement mauvais.

Le Figaro-Économie du 10 mai titre : « Ce déficit commercial français qui va de record en record », avec en sous-titre : « Sur douze mois le trou atteint désormais 100 milliards d’euros. La réindustrialisation est plus que jamais un enjeu pour l’Hexagone ».

De leur coté, Les Échos avaient titré en février 2022 : « Le déficit commercial : une malédiction française ».

Effectivement, depuis plus d’une vingtaine d’années maintenant, la balance commerciale française se solde chaque année par un déficit s’aggravant régulièrement. Le solde de nos échanges commerciaux s’est traduit en 2021 par un résultat négatif de 84,7 milliards d’euros, et il est prévu qu’il atteindra 100 milliards d’euros en 2022.

Pour expliquer les mauvais résultats de notre commerce extérieur, les pouvoirs publics ont longtemps mis en avant des raisons purement conjoncturelles, avec notamment des oscillations des prix de l’énergie, la France étant depuis toujours un gros importateur d’hydrocarbures.

Et encore récemment le ministre du Commerce extérieur, Frank Riester, a expliqué :

La dégradation est essentiellement due à l’alourdissement de la facture énergétique de 17,9 milliards d’euros […] Par ailleurs, des secteurs forts à l’export sont encore en deçà de leur niveau de 2019.

Mais, finalement, la véritable cause de ces résultats désastreux a fini par s’imposer : il s’agit du déclin du secteur industriel.

En effet, la France est un pays dont le secteur industriel se réduit régulièrement, en proportion du PIB, depuis la fin des Trente Glorieuses. Elle est devenue le pays le plus désindustrialisé d’Europe, Grèce mise à part.

Ainsi, Bruno Le Maire, a-t-il déclaré le 8 février dernier, sur France-Inter :

Il n’y a pas d’autre solution pour rétablir la balance commerciale extérieure de la France que de réindustrialiser massivement, rapidement, notre pays.

Aujourd’hui, tout le monde partage ce point de vue. En effet, dans les exportations des pays développés, les produits manufacturés interviennent pour 70 % à 75 % chaque année.

Le diagnostic est donc enfin posé correctement, et il était temps. Mais il en reste un autre à fournir, dont personne ne se préoccupe : pourquoi des pays qui avaient dans le passé un déficit commercial important sont-ils parvenus à redresser la situation, et pas nous ? Il serait temps de comprendre pourquoi.

Quelques exemples :

On pourrait ajouter la Suède.

Ces pays sont tous parvenus à faire passer durablement leur balance commerciale d’une position déficitaire à une position fortement bénéficiaire, sauf la France toujours déficitaire, et de plus en plus.

Nous allons voir qu’il s’agit d’un problème de top sectors, terme utilisé par le gouvernement hollandais pour désigner les secteurs jouant un rôle clé dans ses programmes d’intervention dans l’économie. Ces top sectors sont au nombre de 4 dans de grands pays comme la France ou l’Allemagne, de 2 ou 3 dans des pays plus petits, voire de un seul pour ceux de 8 à 10 millions d’habitants.

Tous ces pays qui sont parvenus à redresser leur balance commerciale ont réussi grâce à seulement quelques secteurs, et non pas tous les secteurs de l’économie qui se seraient renforcés et développés au point de devenir fortement exportateurs. Ces quelques top sectors bénéficient d’acteurs intelligents et audacieux ayant su développer des stratégies de développement efficaces.

 

Le rôle des top sectors dans le développement des exportations

Comme nous venons de l’indiquer, le redressement des balances commerciales dans les pays où ce phénomène s’est produit a toujours été principalement le fait de quelques secteurs clé d’activité.

 

L’Allemagne

Ces 4 secteurs sont les suivants :

  • la construction automobile,
  • la machine-outil,
  • l’industrie chimique,
  • le secteur de l’agro-alimentaire.

 

Ces quatre secteurs clés se sont renforcés et très fortement développés.

En matière d’agro-alimentaire, un secteur où l’on n’attendait pas l’Allemagne, la croissance a été considérable et le pays est devenu le troisième exportateur mondial, devant la France qui est passée au quatrième rang.

Dans le domaine des machines-outils, l’Allemagne a une réputation mondiale énorme. Elle a joué un rôle majeur dans l’équipement des pays en voie de développement, tout spécialement la Chine et l’Inde.

L’industrie automobile est un secteur extrêmement puissant en Allemagne, qui représente 4,5 % du PIB et exporte 60 % de sa production.

La Suisse

Il s’agit de l’industrie pharmaceutique. Ce secteur a joué un rôle essentiel dans le rétablissement de la balance commerciale du pays. Il représente maintenant 38 % des exportations, et sa participation à la formation du PIB est passée de 1 % à 4,5 % aujourd’hui. L’industrie pharmaceutique est à présent le moteur de l’économie suisse avec des firmes comme Novartis, Roche, Merck, Janse-Cilag, qui investissent beaucoup dans la recherche.

La part de l’horlogerie est plus modeste qu’on le pense, soit seulement 9 % en exportations.

Le Danemark

Il dispose de deux top sectors :

  • l’industrie pharmaceutique,
  • l’agriculture.

 

Dans l’industrie pharmaceutique, ce sont des firmes comme Novo-Nordisk, Lundbeck, et Leo-Pharma. Dans le secteur de l’agriculture, deux branches ont émergé avec un dynamisme extraordinaire : l’agriculture biologique et la production de porcs. Pour cette dernière, via la génétique, le Danemark a bâti une réputation de producteur de très grande qualité et 90 % de la production est exportée chaque année. Les porcs danois sont réputés pour la qualité de leur viande, leur vitesse de croissance et la productivité des truies. Le spécialiste de la génétique porcine Dan Bred est venu en France, dans les Côtes-du-Nord, pour apporter son expertise aux éleveurs bretons.

Les Pays-Bas

Les top sectors sont au nombre de deux :

  • l’agro-alimentaire,
  • l’agriculture.

 

Les Pays-Bas sont devenus le second exportateur mondial dans le domaine de l’agro-alimentaire, après les États-Unis, et loin devant la France.

En agriculture, le pays est particulièrement spécialisé dans le domaine floral. La Hollande est le carrefour mondial du négoce des fleurs, qui représente 60 % des échanges mondiaux. Le géant néerlandais de l’horticulture, la coopérative Royal Flora Holland, a un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros.

La France 

Elle dispose des 4 secteurs suivants :

  • l’industrie automobile,
  • l’agro-alimentaire,
  • la construction aéronautique et spatiale,
  • l’industrie du luxe.

 

Malheureusement, sur ces 4 top sectors, deux sont en difficulté et le luxe est encore de dimension limitée, ne représentant que 1 650 000 emplois dans le pays.

 

Le cas français

Nous nous bornerons à donner simplement un flash sur ces quatre top sectors de façon à caractériser leurs perspectives d’évolution.

Le secteur de la construction automobile

Il a toujours tenu une place très importante dans l’économie du pays, mais il est maintenant en difficulté, sa production déclinant depuis l’année 2000. Il est quatre fois moins puissant que le secteur allemand. En 2020, la production a été de 1,35 million véhicules, contre 3,5 millions en 2000.

Les constructeurs délocalisent de plus en plus leur production pour rester compétitifs. Par exemple, la Renault Clio est fabriquée en Turquie et en Slovénie, les Dacia Logy et Sandero à Tanger. Le site Renault de Flins qui employait 20 000 personnes en 1970 tourne aujourd’hui avec seulement un peu plus de 2000 employés. Cette ancienne usine qui était le plus beau fleuron de Renault va devenir un centre de recyclage.

En Europe, la France vient maintenant en troisième position, après l’Allemagne et l’Espagne. Le chiffre d’affaires de ce secteur est de l’ordre de 150 milliards d’euros, dont un tiers à l‘exportation.

Le domaine de l’agro-alimentaire

C’est un secteur industriel traditionnellement très important au plan national.

Dans une étude parue en janvier 2018, Alexandre Mirlicourtis du cabinet Xerfi spécialisé dans les études sectorielles révèle que la situation est mauvaise, il évoque un fiasco français. Le secteur est constitué de beaucoup trop de très petites entreprises qui manquent de compétitivité et de créativité.

Ces dernières années, la France a été battue à l’exportation à la fois par les Allemands et les Hollandais. Ce secteur a perdu un peu plus de 20 000 emplois en 10 ans, et nécessite une importante restructuration.

Le chiffre d’affaires était estimé à 176 milliards en 2018, dont 47 milliards à l’exportation.

La construction aéronautique

L’industrie française est très bien placée avec des firmes comme Airbus, Safran, Arianespace, Dassault… Airbus est devenue numéro un mondial en 2019 sur le marché de l’aviation civile.

Le chiffre d’affaires de ce secteur est de l’ordre de 65 milliards d’euros, dont 44 milliards à l’export. Mais du fait de la structure même du groupe Airbus ce secteur est fortement importateur, les pays membres intervenant chacun dans les processus de production, avec par exemple une usine de montage à Hambourg pour les moyens courriers, en sorte que le solde net du secteur s’établit à une trentaine de milliards seulement.

L’industrie du luxe

La France est leader mondial avec des firmes comme LVMH (Bernard Arnault), Kering (François Pinault), l’Oréal, Hermès…

Le chiffre d’affaires est de l’ordre de 90 milliards d’euros, dont 85 % réalisés à l’exportation.

 

Quid du redressement de la balance commerciale ?

Le ministère du Commerce extérieur se démène pour épauler les entreprises dans leurs efforts de conquête de marchés à l’étranger.

C’est ainsi qu’a été créé Team France Export (TFE), le dispositif public d’accompagnement des entreprises à l’international.

Mais les perspectives de redressement de notre balance commerciale sont bien sombres car les quatre top sectors essentiels au redressement de la balance commerciale d’un pays sont de dimension encore limitée. Par ailleurs, deux sont en difficulté et en se développant, l’activité du troisième génère automatiquement beaucoup d’importations. Le quatrième, l’industrie du luxe, est certes très florissant, mais il atteint à peine la dimension d’un top sector : une augmentation de 5 à 6 % de ses exportations, ce qui est le rythme actuel, génère seulement 5 milliards d’euros de plus. 

Il ne faut pas se cacher que la restructuration du secteur automobile va être très difficile car les Chinois sont devenus maintenant un acteur majeur dans cette industrie, avec le passage aux véhicules électriques. L’État chinois a déversé des dizaines et des dizaines de milliards de dollars pour développer une filière du véhicule électrique et y est parvenu. Ainsi, l’an dernier, la Chine a produit plus de 26 millions de véhicules. Le capitalisme d’État chinois a changé les règles de la concurrence industrielle dans ce domaine. De leur coté, les constructeurs allemands s’activent vigoureusement pour restructurer leur industrie, et l’Allemagne va rester inévitablement l’acteur principal en Europe dans ce secteur d’activité. Le milliardaire américain Elon Musk ne s’est d’ailleurs pas trompé en choisissant un site au sud de Berlin pour implanter en Europe une giga-factory qui va produire 500 000 Tesla par an. Cette nouvelle unité qui vient de démarrer représente un investissement de 5 milliards d’euros, et elle emploiera 12 000 personnes.

Dans le domaine de l’agro-alimentaire, la restructuration du secteur est indispensable.

Il reste donc à la France un très long chemin à parcourir pour recréer un tissu industriel suffisamment important qui permette de s’acheminer sur la voie d’un moindre déficit de sa balance commerciale. Par une approche économétrique très simple on constate qu’il faut en moyenne qu’un pays ait un secteur industriel représentant environ 13,5 % du PIB pour que sa balance commerciale soit en équilibre. Pour l’instant, nous en sommes seulement à 10 % du PIB.

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  • Bruno le Maire dit : « il faut réindustrialiser la France » belle découverte
    Pour cela il faudrait d’abord analyser pourquoi elle s’est désindustrialisée pour savoir sui le facteurs de cette désindustrialisation sont toujours à l’oeuvre.
    J’invite les lecteurs à consulter le document de l’Institut des Libertés sur l’euro. La désindustrialisation de la France et des pays du sud a commencé exactement au début des années 2000 en passant approximativement de 24 % du PIB à 10% aujourd’hui. Les 35 heures ont achevé le massacre.
    Conclusion: aucune chance de redressement n’est possible tant que l’euro sera en vigueur.

    • Avatar
      Hyacinthe Herve
      17 mai 2022 at 13 h 06 min

      Je ne suis pas d’accord sur l’appellation pays du Sud et même pays latin. En Normandie où je vis, je ne me considère ni du Sud ni latin. Je doute que les alsaciens pensent habiter dans un pays du Sud. Bref faisons 1000 Lichtenstein a la limite on s’entêter à moins avec ces sornettes.
      Pour le reste la désindustrialisation, je ne suis pas certain que le passage à l’euro soit responsable. C’est juste qu’on est moins bon que la concurrence ou qu’on arrive pas à convaincre. Trop de charges, trop de barrières administratives, etc.
      Les 35 heures sont effectivement un problème car la durée de travail releve selon moi du contrat de travail que de décisions etatiques.
      Vous faites une corrélation avec l’euro mais ça n’est pas forcément une causalité. Je pense qu’avec le franc le chemin aurait été plus ou moins le même. On a un problème de compétitivité. Le bordele administratif mis en place par l’Etat y est pour beaucoup à mon avis.
      Si je prend l’exemple de l’informatique, non seulement la dette technique est énorme dans plein d’entreprises mais en plus les programmeurs sont empêtrés à mettre en place des traitements lourds et tordus pour répondre à tout un tas d’obligations administratives de big brother au lieu de créer de la valeur ajoutée…

      • L’administration française a parfois très bon dos. Je suis désolé. Regardez donc ce qu’il s’est passé pour TESLA en Allemagne. Si c’était à refaire, je ne suis pas sur que MUSK irait s’installer là-bas tellement les autorités locales l’ont emmerdé.

        Pour moi, le problème de la France est triple et, surtout, il est bien plus grave qu’une simple « administration pléthorique qui met des bâtons dans les roues ».

        1/ Certains français (et ils sont de plus en plus nombreux) sont tout simplement inemployables (savoir, savoir-être et savoir-faire) dans une économie développée. La formation (générale comme professionnelle) est de plus en plus nul en moyenne. En 2022, l’éducation nationale française est globalement une usine à fabriquer des incapables. Pire, l’immigration qui arrive en France est essentiellement constitués de gens encore moins qualifiés et, donc, encore moins employables.

        2/ De là, on arrive au deuxième problème : le coût du travail par rapport à la productivité. Chaque actif français doit entretenir tout un tas d’inactifs : retraités, chômeurs, cas sociaux, nouveaux venus, etc. L’État est donc obligé de taxer à mort les productifs pour pouvoir faire « rouler les boulets » et éviter l’insurrection. Cela donne des entreprises qui ne sont plus capables d’être suffisamment rentables pour se développer et des employés qualifiés qui n’ont aucun intérêt à rester en France vu la faiblesse des rémunérations. En clair : on importe de futurs oisifs non qualifiés et on exporte des professionnels bien formés pendant que nos entreprises ne sont pas suffisamment rentables pour pouvoir s’adapter à la mondialisation.

        3/ On en arrive, donc, au troisième problème : nos PME restent des PME ou se font racheter par des fonds/entreprises étrangères qui les dépouillent. Pourquoi ? La raison est double. Premièrement, comme nous l’avons vu, la rentabilité est insuffisante. De là, soit l’entrepreneur français ira entreprendre à l’étranger ; soit, une fois installé, il sera incapable de dégager suffisamment de profits pour se développer et s’adapter à la concurrence internationale. Deuxièmement, le schéma de PONZI des retraites par répartition absorbant une énorme part du PIB : il n’y a aucun fonds de pension (qui sont, en réalité, d’excellents actionnaires qui accompagnent généralement les entreprises sur de longues périodes) pour pouvoir aider les PME à se développer.

        Le vrai problème de la France, ce n’est pas l’administration pléthorique. Celle-ci est une conséquence et non une cause : il faut bien employé des gens inemployables par ailleurs et gérer des millions de cas sociaux demande beaucoup de personnels. Le problème est bien bien bien plus grave. Objectivement ? Il est insoluble sans insurrection.

        La France est un pays en voie rapide de sous-développement. Devant ce constat, ma stratégie est la suivante :
        – profiter de toutes les niches fiscales et sociales et montages financiers légaux pour échapper autant que possible au racket généralisé ;
        – investissements minimaux en France et, surtout, « démontables » ;
        – investissements maximaux à l’étranger ;
        – envoyer mes enfants à l’étranger pour se former et, ensuite, vivre.

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