Guerre en Ukraine : la solution viendra des individus

Les États ne sont pas les individus, ni même les peuples. Ni de près, ni de loin. Ayons confiance, rien ne pourra arrêter ce mouvement d’émancipation de l’individu partout dans le monde.

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Guerre en Ukraine : la solution viendra des individus

Publié le 14 mars 2022
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Comme il y a deux ans, le monde est aujourd’hui sidéré devant un évènement. Il y a deux ans, c’était le virus. Aujourd’hui, c’est le conflit en Ukraine.

Comme il y a deux ans, les théories, analyses et prédictions fusent dans tous les sens, créant un climat grandement anxiogène amplifié par les moyens modernes qui permettent à n’importe quel prédicateur ou analyste auto-proclamé de trouver immédiatement un auditoire.

D’épidémiologiste, le Français est soudainement devenu expert en stratégie militaire et en géopolitique.

S’ajoute à cela l’emballement dû au foisonnement d’informations et à l’agenda médiatique. La crise n’a que deux semaines, mais on voudrait déjà connaitre son épilogue.

La sidération crée la peur et il ne faut pas compter sur le président russe pour nous rassurer, bien au contraire, il n’en a simplement aucun intérêt, il sait pertinemment que son action l’a classé immédiatement dans le camp du mal et il a tout intérêt à donner aux Occidentaux ce qu’ils ont envie d’entendre : qu’il est très puissant et totalement imprévisible.

Que cela soit vrai ou pas n’a d’ailleurs aucune importance. La peur se nourrit de choses pour lesquelles nous sommes totalement impuissants et il est clair qu’aucun d’entre nous n’a dans les mains une petite télécommande qui permette d’influencer les décisions du dirigeant russe.

La frustration d’impuissance surgit instantanément devant ces événement qui nous dépassent. C’est exactement le même sentiment de frustration que nous avons ressenti il y a deux ans quand on nous a annoncé qu’un virus tueur arrivait pour tous nous exterminer.

Dans la panique, il est si facile de faire des amalgames, si simple de se rattacher à des similitudes à des événements anciens, à interpréter le passé pour essayer de maitriser le futur et comprendre le présent. Mais le monde est devenu trop complexe pour être si simplement déterministe.

Blitzkrieg et Seconde Guerre mondiale

Le premier réflexe est de se réfugier dans les manuels d’histoire. Le parcours est très facile : un pays méchant et puissant (champion du camp du mal) attaque sans prévenir un pays slave (tranquille et ami) avec ses énormes divisions blindées et dévaste tout en quelques jours, menant le monde entier dans le chaos.

Aussitôt, l’imaginaire se plonge pour se rassurer dans les connaissances acquises sur les bancs du collège : invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie en 1939, déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Nous voilà rassurés, changeons un peu les noms et les couleurs des drapeaux et nous sommes de nouveau en terrain connu, même si celui-ci n’est pas très réjouissant.

Qu’importe que les opérations militaires menées en Ukraine n’aient rien à voir avec l’invasion de la Pologne par l’Allemagne en 1939 : il est si rassurant de croire le contraire ! Qu’importe que le peuple russe ne soit pas l’Allemagne nazie de 1939 : il est tellement de bon ton de prétendre le contraire !

Regardons juste les faits : aucune guerre n’a duré une ou deux semaines ou même n’a vu son issue décidée en une ou deux semaines, exceptées les opérations militaires hautement planifiées et parfaitement exécutées qui sont, bien que très frappantes, beaucoup plus l’exception que la règle : l’invasion de la Pologne et de la France par l’armée allemande en 1939 et 1940 ou les guerres israélo-arabes en 1967 et 1973.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, quasiment tous les conflits sont asymétriques, opposant une armée régulière à des forces irrégulières : moudjahidin afghans, Vietcong vietnamien, guérillas sud-américaines, diverses factions du Moyen Orient. La spécificités du conflit ukrainien est qu’il s’agit du premier conflit asymétrique où l’asymétrie est utilisée à grande échelle par une armée régulière en tant que doctrine militaire, supportée par l’utilisation de moyens technologiques individuels puissants.

Militairement, ce qui se passe en Ukraine ressemble beaucoup à une révolution du même ordre que l’usage de l’aviation et des opérations combinées lors des deux guerres mondiales ou de l’usage de l’artillerie à la fin du Moyen Âge.

Clairement, les Russes n’étaient pas prêts à combattre une armée insaisissable ou le moindre petit groupe de combattants, équipés de missiles portables, de fusils de précision, de téléphones GPS, de messageries cryptées et de drones commerciaux pouvant avoir la capacité logistique et militaire pour repérer, isoler et réduire une unité de combat blindée ou n’importe quelle colonne de ravitaillement.

La technologie moderne donne au moindre combattant, même peu entrainé, la puissance de feu d’un char ou d’un avion, le pouvoir suppressif et démoralisant d’un sniper ou d’une frappe aérienne et les moyens de coordination et d’intelligence d’un état major complet.

Deux semaines après le début des opérations militaires, il est clair que cette affaire ne sera pas réglée demain, les Russes étant tombés dans le chaudron brûlant de la guerre asymétrique généralisée. Tout comme le virus était destiné à rester, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, quelqu’en soit sa durée militaire mettra du temps à se résorber.

Chute de l’Empire ou des empires ?

Le conformisme qui a frappé les sociétés occidentales au printemps 2020 frappe à nouveau, à peine a-t-il été légèrement écorné en rencontrant le mur de la réalité. Nous ne sommes ni à l’aube d’une troisième guerre mondiale, ni à celle du retour de la guerre froide. Les événements qui se produisent aujourd’hui aux frontières de l’Europe sont différents, uniques, nouveaux, tant à la fois dans leur déroulé que dans leur contexte.

Ce n’est que facilité d’esprit de nommer les événements d’aujourd’hui avec les maux d’hier. Mais cette échappatoire nous indique sans aucun doute possible que les choses ont énormément changé.

Les Russes ont attendu l’Occident pendant toute la période de la guerre froide. Une fois le mur tombé, il se sont précipités sur lui, l’accueillant à bras ouverts. Personne ne peut nier l’occidentalisation de la Russie qui a eu lieu ces 30 dernières années.

Mais en accueillant l’Occident, la Russie a également accueilli l’État occidental et ses corollaires indissociables : le socialisme étatique et le capitalisme de connivence. La reconversion des anciennes structures décrépies du soviétisme en socialisme corrompu a été rapide et grandement facilitée par de nombreuses passerelles : apparatchiks devenant oligarques, création d’un roman historique nationaliste camouflant le désastre soviétique, recyclage des anciens cadres dans la nouvelle administration providence…

La Russie n’a pas été le seul pays à s’écraser contre le mur de la modernité. Nos vieux pays européens, eux aussi ont à affronter cette grave crise d’inadaptation des structures politiques anciennes et obsolètes qui cherchent par tous les moyens à définir leur rôle et leur utilité.

Notre pays aussi a pu être charmé du son de ces nostalgies qui nous font croire qu’un nouveau Napoléon ou De Gaulle puisse venir apporter son génie providentiel. Notre pays aussi est frappé par la crise d’obésité d’un État qui saute sur tout ce qui bouge, taxe, réglemente, oriente à tout va… juste pour tenter de prouver son utilité.

Le monde de 2022 n’a que faire des rêves de grandeur et des histoires d’empires, de princes et de gloire. Les émissions de télé-réalité, les radio-crochets et les matchs de foot galvanisent bien plus les populations que les fantasmes de grandeur politique. On peut le regretter. On peut même s’en offusquer. C’est juste un fait.

Démocratie et individualisme

Cette crise aura au moins eu un avantage immédiat : montrer de façon flagrante que les États providences omnipotents sont un risque majeur pour l’humanité, montrer combien il est dangereux de concentrer des pouvoirs entre les mains d’une personne ou d’une poignée d’hommes et de femmes : montrer combien il est urgent de faire disparaitre ces fossiles vivants totalement inadaptés et nuisibles que sont les État providence bâtis sur le deal sécuritaire : donnez-nous le pouvoir, nous vous assurons votre sécurité et fournirons à tous vos besoins.

On s’en doutait déjà : la démocratie n’est pas une condition suffisante pour assurer le paix. Les démocrates ont contourné la réalité en déclarant que l’on ne pouvait pas imposer la démocratie et que la démocratie était la moins pire des solutions.

Mais cette démocratie reste politique et comme telle, omniprésente et toute-puissante. C’est cette toute-puissance et cette omniprésence qui en font une bombe à retardement. Les États, les armées, les diplomaties sont faites pour ne jamais être utilisées. Il est temps de comprendre que la dissuasion a depuis le 6 aout 1945 poussé de facto les États à opérer une nécessaire redéfinition.

La démocratie de la propriété est bien plus efficace que la démocratie politique. L’individualisme n’est pas une plaie, une calamité ou un délitement moral qu’il faudrait combattre à tout prix : c’est une incroyable avancée pour l’espèce humaine. Mais il faudra du temps pour se rendre compte que l’État doit être remis à sa place.

La guerre asymétrique que livrent les Ukrainiens est une version militaire de cette démocratisation par la propriété. Elle est dans la droite ligne de ce que nous vivons depuis des années dans notre vie quotidienne : l’incroyable responsabilisation et autonomisation des individus par les moyens technologiques et autres qu’un individu peut acquérir et qui rendent obsolètes bon nombre de structures collectives.

Pourquoi payer une fortune un char ou un avion de combat dernier cri, qui nécessitent une logistique énorme (un lance-roquettes antichar coûte mille fois moins qu’un char de combat, un smartphone cent fois moins qu’un terminal de communication militaire), quand celui-ci est totalement vulnérable face à des miliciens insaisissables et à peine organisés ? Pourquoi vouloir imposer par la force ce deal nationaliste : pouvoir contre sécurité, à des individus qui, ayant goûté autre chose, sont prêts à tout pour le refuser ?

Alors pourquoi tenir pour responsables les individus vivant en Russie ? De toute évidence, c’est l’État russe, ces dirigeants et ses membres qui mènent une guerre d’un autre temps pour des principes tout autant dépassés et en suivant des raisonnements tout autant aussi ridicules qu’obsolètes.

Les États ne sont pas les individus, ni même les peuples. Ni de près, ni de loin. Ayons confiance, rien ne pourra arrêter ce mouvement d’émancipation de l’individu partout dans le monde. Ni ici, ni même en Russie.

Voir les commentaires (19)

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  • Avatar
    jacques lemiere
    14 mars 2022 at 6 h 52 min

    ce qui’ m’ennuie est que poutine ne vue pas tant la victoire que conserver le pouvoir.. il affirmer protège le peuple russe et à donc besoin d’un ennemi menaçant.

    en face l’ue et l’otan.. en mal de sens.. ont trouvé aussi un ennemi et une raison d’être..une aubaine idéologique…

    si on peut parler directement aux russes..
    tandis que les peuples eux, ne voulaient pas la guerre..

    • Avatar
      LasciatemiCantare
      14 mars 2022 at 11 h 33 min

      Il n’y a qu’à voir le nombre de russes se retrouvant en prison pour avoir manifesté contre la guerre… les autres subissant une désinformation/propagande de la part de l’Etat russe ou ayant trop peur (à juste titre) de l’ouvrir.

      Même concernant les oligarques, il n’est pas sûr qu’ils soient vraiment ravis d’être empêchés de faire des affaires avec l’Occident…

      -1
      • Avatar
        LasciatemiCantare
        14 mars 2022 at 13 h 04 min

        Les « -1 » sont attribués par les trolls pro-Poutine je présume ?

        -2
        • Peut-être par des trolls anti-Zelensky, ou anti-Macron, ces dirigeants qui ont royalement une approbation populaire à largement moins de 30% en l’absence de guerre ?

          • Mais un troll pro-Poutine c’est pas même chose qu’un troll anti-zelinski ou anti-macron ? Je suis largué.
            On devrait peut être préciser de qui on est le troll avant de commenter ?

  • Ceux qui ont peur d’une troisième guerre mondiale ou d’une invasion de grande ampleur sont les mêmes qui avaient peur du virus.

    Simple coïncidence ou c est une concordance d’intérêts pour maintenir le pays et l’Europe sous tension et justement montrer que les politiciens sont utiles ?
    Pourquoi ce conflit là plus que les autres ? Quand l’Azerbaïdjan s’attaque à l’Arménie ça ne fait pas la une de la presse.

    • Ceux que je connais qui ont peur d’une 3e guerre mondiale estiment justement que ce sont les politiciens qui nous y mènent et qu’il serait urgent de pouvoir s’en débarrasser. Mais ils sont en infime minorité par rapport à ceux qui ont peur d’une crise économique qui ferait paraître 1929 comme une rigolade…
      L’utilité d’une crise guerrière ou économique pour un politicien est évidente : il gagne 1 point de popularité par action belliqueuse entreprise, il en perd 3 par action pacifiste.

    • @Chris57
      Bonjour,
      Je vous trouve bien confiant. Rien, absolument rien ne garantit qu’il n’y aura pas de 3ème Guerre Mondiale. Et surtout pas les clowns qui sont en poste.

      • Avatar
        LasciatemiCantare
        14 mars 2022 at 13 h 09 min

        On a connu des situations bien pires pendant la Guerre Froide, comme la crise des missiles de Cuba. La « 3ème Guerre Mondiale » relève, jusqu’à preuve du contraire, d’un scénario de techno-thriller qui n’a aujourd’hui aucun fondement sérieux.

  • En fait il faut des citoyens armés. L’armée française s’est effondrée en 1940 en 15 j, les afghans sont tjs là.

  • « quelqu’en soit sa durée militaire mettra du temps à se résorber. »

    quel qu’en soit, svp.
    ‘Quelque’ n’a rien à faire ici, ça signifie ‘un peu’, ‘environ’…
    « C’est à quelque vingt lieues d’ici, mais quelle que soit la distance, quel que soit le temps nécessaire, il faut y aller. »
    Alexandre Dumas, « La reine Margot ».

  • La solution pourrait venir entre autres des individus qui entourent un Vladimir devenu complètement psychotique, qui les humilie, ignore leurs avis et les terrorise alors qu’il ne peut rien faire sans eux. Il finira bien par y avoir une révolte de sa garde rapprochée qui n’a plus rien à gagner à ce délire.

    -1
    • J’aimerai tellement croire la propagande moi aussi. Ça serait rassurant… Un peu.
      Hélas je pense que les raisons de ce conflit ont au moins autant à voire avec l’impérialisme russe « de toujours » et l’aventurisme guerrier tendance extrême droite et les viols des traités par l’Ukraine et « l’Occident » qu’avec la personnalité de Poutine, et que s’il venait à mourir bientôt (le COVID serait une cause hautement comique) il serait remplacé par d’autres qui resteraient sur la même ligne.
      De même que je ne crois pas une seconde que « le peuple ukrainien » comme un seul homme soutienne les dirigeants actuels (la popularité de Zelensky avant conflit donnait fière allure à celle de Biden) d’ailleurs le nombre d’ukrainiens qui cherchent à fuir plutôt qu’à lutter pour la mère patrie après une conscription forcée, le « non soutien à Poutine » de la majorité des russes me semble assez douteuse.
      Tout ça me rappelle férocement la guerre en Irak et les communiqués aussi faux et mensongers des « alliés » que ceux des gugus du Rais…

      Dans la logique de base, les Ukrainiens « du peuple » sont contre la guerre (ils la subissent de près) et les Russes « du peuple » plutôt pour (la guerre c’est plus loin, la propagande et la réalité de nos actions et de celles des Ukrainiens, plus près).

      La seule vraie solution c’est une négociation entre les dirigeants ukrainiens et les dirigeants russes qui prendraient en compte la réalité actuelle et le bien de leurs populations… Pas franchement probable, en fait. Vladimir et Volodomir sont en fait comme deux faces du même délire, le dirigeant qui « joue à l’histoire sur le dos de son peuple »… mais est supporté par une part importante du dit peuple.

    • Oui
      Poutine est fou.
      Poutine est malade
      Les médicaments rendent Poutine fou
      Poutine est isolé
      L’armée russe manque de logistique après 10 jours dans un pays limitrophe
      Les Russes manifestent en masse contre Poutine.
      Sérieux, faut arrêter avec tout ça. Poutine a déjà gagné la guerre. Il vient de faire comprendre au bloc Ouest qu’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN/UE aura un coût sécuritaire titanesque, quasi impossible. Même Zelensky l’a compris.
      Le reste n’est que détail. La guerre continue tactiquement pour que chacun se place en position de force pour les négociations qui commencent, probablement sur la démilitarisation de l’Ukraine et l’annexion de certains territoires du Sud et de l’Est.
      Le bloc Ouest ne fait que gesticuler.

  • avant toute critique , voir objectivent la situation : de tête : lors de l’ effondrement de l’ URSS , en 1990, bush père avait promis, lors des accord de minsk , qu’ en contrepartie de leur indépendance , les pays limitrophes accéderaient à leur indépendance à la condition qu’ ils ne rejoindraient ni l’ europe , ni l’ OTAN : : on voit ce qu’ il en est advenu : la france et l’ allemagne , en leur temps , se sont assis sur ce traité : l’ OTAN n’ a eu de cesse de déployer des missiles balistiques à proximité de la russie : ce n’ est ni plus ni moins qu’ un remake des années 60 , où la russie avait installé des missiles à CUBA , à 60 KM des côtes américaines …REMEMBER …

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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