Ukraine/Russie : un réel risque de guerre

Ceux qui croient que le Kremlin n’osera jamais envahir l’Ukraine car il y perdrait trop sur le plan économique et diplomatique prennent peut-être leurs désirs pour des réalités.

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Poutine (Crédits : Platon, CC-BY-NC-SA 2.0)

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Ukraine/Russie : un réel risque de guerre

Publié le 9 décembre 2021
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Par Yves Bourdillon.

La principale erreur qu’on puisse commettre en géopolitique est de prêter à l’adversaire son propre mode de fonctionnement.

C’est sans doute celle que commettent nombre d’analystes en estimant que Vladimir Poutine n’oserait jamais envahir l’Ukraine. La dernière fois que certains ont cru que le président russe bluffait, il a annexé la Crimée.

Certes, on peut estimer rationnellement que la Russie aurait beaucoup trop à perdre. Réprobation internationale, chute inflationniste du rouble, de la Bourse de Moscou, sanctions économiques occidentales pouvant aller, selon Washington, jusqu’à l’exclusion des firmes russes du système swift de paiement international (au risque que Moscou n’ait recours à une alternative), isolement diplomatique, suspension du projet cher au Kremlin de gazoduc alimentant l’Allemagne, etc.

Une posture russe ?

Il est donc possible que l’actuel déploiement russe ne constitue que ce que les spécialistes en affaires militaires appellent une posture, une manœuvre juste destinée à intimider l’adversaire. Le but serait d’imposer un nouvel arrangement sécuritaire par la seule menace d’une guerre catastrophique au cœur de l’Europe entre une puissance nucléaire et un pays quatre fois plus petit. Cela passerait par la finlandisation de l’Ukraine.

Le Kremlin a détaillé récemment sa lettre au père Noël : un engagement « juridiquement contraignant », en clair un traité avec Washington, reconnaissant que Kiev n’entrerait jamais dans l’OTAN ; l’interdiction de tout déploiement de soldats de l’Alliance (une centaine forme actuellement leurs collègues ukrainiens sur place), ou de fourniture d’armes de haute technologie.

Mais si c’est un bluff il est mené avec beaucoup de convictions. Le Kremlin a déployé une centaine de bataillons tactiques, des missiles Iskander, des avions et 110 000 soldats, en passe de monter à 195 000 selon les services de renseignement ukrainiens et américains. La Russie pourrait attaquer, en janvier à en croire, lundi, un haut responsable américain, sur trois fronts, la Crimée, au sud, le Donbass, à l’est et, au nord, le Belarus.

Le logiciel de Poutine

Pourquoi Poutine prendrait-il ce risque gigantesque ? Tout simplement parce que son logiciel est civilisationnel et géopolitique là où celui des Occidentaux serait plus mercantiliste. L’Ukraine vaut bien un pipeline.

Poutine, qui qualifiait la dissolution de l’URSS de pire catastrophe géopolitique du XXe siècle, ne veut à aucun prix entrer dans l’Histoire comme le dirigeant ayant perdu l’Ukraine. Cette dernière sort en effet progressivement de la sphère d’influence russe, commercialement, politiquement et diplomatiquement : le soutien à l’adhésion à l’OTAN a triplé, à 58 % des sondés, depuis l’annexion de la Crimée.

Poutine peut aussi estimer que son pays, autarcique sur bien des points grâce à ses immenses ressources, surmonterait de nouvelles sanctions économiques occidentales. Quant à un engagement militaire direct de l’OTAN aux côtés de l’Ukraine, hormis la fourniture d’images satellites, il est exclu (et l’a d’ailleurs été dans les déclarations des responsables de l’Alliance) en raison du « tabou nucléaire » respecté durant toute la guerre froide, qui veut que jamais, un soldat russe ne puisse se trouver dans la ligne de mire d’un soldat américain et vice versa.

L’administration de Joe Biden, qui s’est entretenu mardi soir avec Vladimir Poutine et a marqué, par de légères inflexions de son discours, une volonté de désescalade, est-elle pour autant prête à valider une vassalisation de Kiev ?

Peut-être pas, tant règne encore à Washington la doxa résumée dès 1976 par Zbigniew Brzezinski, conseiller diplomatique du président Jimmy Carter, « sans l’Ukraine la Russie cesse d’être un empire ».

Un compromis permettant de tenir compte des exigences et lignes rouges du Kremlin sans pour autant accepter la finlandisation de l’Ukraine est possible mais difficile. Poutine va-t-il envahir l’Ukraine au risque de ressembler à un mari qui menace ou bat sa femme et s’étonne ensuite qu’elle demande le divorce ? Réponse d’ici février.

 

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  • euh nous aussi nous bluffons…

    attention je vais faire un malheur..

    ce sont des calculs… qui à quoi à perdre…

    le problèmes est que les politiques gagnent à jouer à ces jeux… leur fonds de commerce est la peur et la protection face à l’étranger .. nous autres par contre…

    la défiance c’est comme le crédit..sujet à l’amplification…

    les russes sont souvent de très braves gens..ils ont un sentiment patriotique et nationaliste fort mais en partie reposant sur une vision fausse des autres pays..ils sont souvent aussi très pro européens…
    et on joue aussi à la guerre économique avec les usa de temps à autre…

    c’est complètement con…

    mais on a bien fait la guerre à l’allemagne …

    mais ce qui me fait avant tout réagir est « risque réel »…

    le risque zéro est toujours être qualifié de réel… mais bon…

  • L’UE va t-elle laisser faire des Americains totalement obsédés, venir nous installer la guerre en plein mileu de notre continent ?

    • On envoie nos militaires au Mali, en Afghanistan, et dans tout un tas de pays qui nous semblent trop faibles pour se prendre en main et se défendre eux-mêmes.
      Les Américains font la même chose, ils aident les petits pays à se défendre. 🙂
      C’est soit ça, soit on décide de tenir tête à Poutine avec notre superbe porte-avions et nos sous-marins nucléaires que personne ne veut acheter.

      • La bande sahélienne a un grave conflit séculaire entre ethnies nomades et paysannes qui devient critique avec la natalité. La religion est une surcouche mais l’explosion à moyen terme est inévitable. Il y a zéro chance que 2000 militaires payés par les smicards français protègent ces pays et ces immenses territoires de quoi que ce soit, d’autant plus que nos dirigeants ne comprennent strictement rien à ces conflits.
        .
        Poutine est aussi intelligent et malin que les politburo de Paris et de l’UE sont médiocres. Il n’a aucun intérêt à un expansionnisme militaire classique totalement intenable, par contre il avance des pions socio-économiques qui sont très efficaces : il fait d’énormes investissements en Crimée qui contentent la population et tient nos Khmers verts par les c… via le gaz.
        .
        Pour l’instant il n’y a pas d’autres menaces pour les peuples d’occident que nos « élites » aussi médiocres que corrompues d’autant plus qu’elles ont l’air d’avoir envie de jouer au petits soldats sans avoir le début d’une once de commencement de compétence et de matériel.

    • Pour le moment, les 150000 hommes armés au coeur de l’Europe sont russes.

    • Mais oui! N’oublions pas que l’UE est une création américaine qui prend ses ordres à Washington, après relai de Berlin.

    • @Esprit critique
      Bonjour,
      Avec quelle Armée l’U.E pourrait ne pas laisser faire les américains ?
      Je vous rappelle que l’U.E n’a rien fait pendant qu’une guerre civile faisait rage en plein milieu de l’Europe, pendant 10 ans. L’Ex-Yougoslavie, ça vous parle ?
      L’annexion de la Crimée, elle a fait quoi l’U.E ?
      Je rappelle, que l’U.E n’a pas fait grand-chose quand la Turquie a envoyé des prisonniers fondre sur la frontière commune avec la Grèce, et que des véhicules de police turcs étaient utilisés pour fragiliser les poteaux et les grillages de la dite frontière. La Hongrie, elle, a envoyé des hommes.
      Il paraît qu’entre 1918 et 1940, il y avait un truc qui devait permettre la paix entre les pays, la Ligue des Nations était son nom. « Plus jamais ça ! » qu’on disait. Bon, on connaît l’Histoire.

  • Après l’Ukraine c’est la Pologne… Cas sent le roussi…

    • @Mitch
      Bonjour,
      Dans l’enclave russe de Kaliningrad à la frontière avec la Pologne justement, en septembre 2017, la Russie avait déjà montré ses muscles et fait des manoeuvres avec plus de 100 000 hommes d’après les lituaniens et les estoniens plutôt inquiets.
      Je me souviens d’un reportage fait en Finlande, où des habitants proche de la frontière avec l’Ours, se disaient très inquiets de ce qu’ils entendaient aux différentes radios. La frontière toute proche n’était pconstituée que d’une barrière et, toujours d’après un habitant, des chars pourraient être dans leur village en moins d’une heure.

  • Sans vouloir tomber dans la science-fiction, je lis de plus en plus d’analyses laissant entendre qu’une invasion synchronisée de l’Ukraine par la Russie, et de Taiwan par la Chine, serait imminente.

    Un tel scénario bouleverserait significativement l’ordre du monde. En effet, comment réagir face à deux puissances nucléaires sans déclencher un cataclysme ? Quid de l’économie mondiale si Taiwan redevient chinoise ? Quid de l’économie européenne si la Russie nous coupe l’accès au gaz ?

    Soyons honnêtes, Poutine et Xi ont bien compris l’impasse dans laquelle se trouvent l’Amérique et l’Europe : affaiblissement de nos démocraties, instabilité sociale grandissante, impopularité croissante de l’Occident dans le monde, incapacité à réellement gagner nos guerres, appauvrissement économique durable et dépendance pathétique aux bulles financières et immobilières, etc, etc, etc.

    • Ce serait aussi gros que l’invasion de la Pologne en 1939. Et la Russie aurait tout a y gagner. De toute façon Poutine tient l’Allemagne par le pipeline.

      Il y a une différence fondamentale aussi entre la Russie et les occidentaux. Le peuple russe est incroyablement résilient et accepte les épreuves de la vie, tandis qu’ en Europe on se sent agressé par des statues.

      Bien qu’au final, Poutine cherche a contraindre l’occident par voie diplomatique, en dernier recours il n’hésitera pas à annexer le dombass. Si Biden voulait vraiment l’en empêcher, il aurait déjà montré les dents par un évènement quelconque.

      Par contre autant Poutine ne veut pas être celui qui perd Ukraine, autant mettons nous a la place de Biden…En 4 ans, il aura perdu l’Afghanistan, Bachar est toujours en Syrie, la Turquie joué avec lui et la Russie revient en Afrique et au moyen Orient. Il peut aussi voir l’expansion de l’OTAN définitivement stoppée après ce qui va se passer en Ukraine, et la Chine envahir Taiwan et contrôler la fabrication des puces électroniques… j’aimerais pas être à sa place !!

  • Difficile de faire un article sur ce sujet sans une fois mentionner les accords de Minsk II…

  • Pendant qu’on fait une fixation sur l’Ukraine, la Russie pénétre en afrique avec ses potes chinois. C’est bien plus inquiétant que le sort de l’Ukraine. L’ue n’a aucune ressource, un peu de gaz, un peu de charbon un peu de pétrole , ne jamais l’oublier, notre avenir en depends il va falloir bientot être très gentil avec nos nouveaux maitres.

    • Oui, mais ce ne sont pas eux qui sont fort mais nous qui somme en plein suicide.
      La guerre est contre nos élites qui veulent nous faire crever, pas contre d’autres pays qui ne font que combler les vides.

  • Je ne sais pas si on sait tout dans cette affaire. Le déploiement russe fait probablement réponse à quelque manœuvre « intelligente » des occidentaux.

    De toute façon, vu les déclarations de Biden et les réactions européennes, même si poutine n’avait ni l’intention, ni prévu d’envahir, il va finir par le faire , juste pour leur clouer le bec…

    Si ça se fait, les sanctions feront sur le long terme plus de mal à l’Europe qu’a la Russie qui s’alliera économiquement avec la chine contre l’Europe, conduisant cette dernière à sa perte…

    L’avenir c’est les matières premières, et les principaux gisements en Europe sont en russie… Il ne faut pas oublier ça.

  • La faiblesse de l’Occident est dramatique car elle conduit à la guerre. Et l’élection de Biden le somnolent n’est pas rassurante. Avec Obama déjà, Poutine s’était octroyée la Crimée, le Donbass et la Syrie (sans parler de Clinton qui avait laissé tomber Hong Kong). L’Ukraine est donc menacée par la Russie et Taiwan par la Chine. La menace de sanctions économiques n’est rien d’autre qu’une permission de capturer son butin par Poutine. Lequel devrait surtout ne pas attendre 2024 avec une élection éventuelle de Trump, et même novembre 2022, le mid-terme américain. Sans oublier l’état chancelant du président américain qui pourrait accélérer le calendrier.

  • C’est le moment de mettre en pratique la théorie du grand remplacement

  • Je suggère la lecture de l’article d’Alastair Crooke dans le Saker:
    https://lesakerfrancophone.fr/perdre-militairement-et-strategiquement-pour-gagner-politiquement-mais-de-facon-ephemere
    Sa vision est intéressante quant à l’utilité d’un conflit en Ukraine.

  • La faiblesse de l’Europe est dûe à son attachement aux USA qui ne veulent pas d’une Europe forte. Pour cela, la maintenir en tension avec la Russie est le meilleur moyen de vendre leurs armements à prix d’or et de limiter l’industrie européenne de l’armement. L’OTAN a été créé pour contrer le communisme de l’URSS. Ce dernier n’existe plus. Mais il permet aux USA de contrôler l’Europe. L’Europe a plus d’intérêts avec la Russie qu’avec les USA ; comme le prouve la façon dont les USA traitent l’Europe. Et Poutine est plus en position de défense vis à vis de l’OTAN.
    Si l’Europe s’allie à la Russie, de facto, il n’y a plus de tension en Ukraine. Mais si l’Europe s’allie avec Poutine, il n’y a plus d’achat d’armes américaines en Europe.
    À qui profite le crime de la diabolisation de Poutine ?

    • @JR
      Bonjour,
      « et de limiter l’industrie européenne de l’armement. »
      Je ne suis pas d’accord.
      Ce n’est pas le fait de l’OTAN, mais de l’ONU. C’est l’ONU qui ne veut pas de citoyens armés et qui de ce fait annihile le marché civil des armes. Pour l’ONU, aucun citoyen, peu importe le pays, MEME aux U.S.A, ne doit plus avoir accès à des armes.
      Pour la seule France, pourtant forte de manufactures d’armes séculaires, ce sont des politiciens qui ont tué ce secteur précis, tout comme ils ont fait couler le secteur de l’industrie lourde, des fonderies et autres, juste en pondant des lois, ce qu’ils sont encore en train de faire avec les lois sur la production d’énergie, la fin des moteurs thermiques, les lois sanitaires qui tuent tout un tas de secteurs économiques, etc…

      J’ajoute que l’U.E n’a besoin de personne pour se mettre en tension et se mettre en position de faiblesse. La structure même de l’entité supra-nationale, avec beaucoup d »élus », mal élus de surcroît, peu représentatifs, des fonctionnaires, une administration pléthorique, des missions loufoques, un « président » même pas élu par l’ensemble des européens… bref, elle a tous les défauts ds pays qui se décrètent démocratiques et qui ne le sont pas, et elle n’a pas d’Armée.

      Dans l’Entre deux guerres, les pays se sont montrés faibles, la France en premier.

      « si l’Europe s’allie avec Poutine, il n’y a plus d’achat d’armes américaines en Europe. »
      Quels pays européens achètent des armes aux USA ? Même la République Tchèque fabrique des armes qu’elle peut vendre aux USA, à leurs citoyens. (avec Česká Zbrojovka). Des millions de citoyens américains ont acheté la version civile du M4 : l’AR15. Combien de millions de citoyens français ont acheté la version civile du FAMAS (chambré en .222 Rem., pas celle en .22LR) ?

  • Pas preneur du tout de cette propagande guerrière américaine.
    Évacuons tout de suite l’humanisme: on meurt par dizaine de milliers dans d’autres conflits, la géopolitique n’a que très rarement été une question d’humanisme et ni la Chine ni la Russie ne sont expansionnistes, c’est un mensonge et un fantasme: ils ont déjà trop de problèmes internes et aucun intérêt (La Taïwan libérale est par exemple une source d’investissement et de richesse pour les apparatchiks communistes qui auraient trop à perdre et l’Ukraine serait intenable contrairement à la Crimée et sa population russophone qui a choisi quoi qu’en disent des bureaucrates occidentaux de plus en plus corrompus et liberticides).
    .
    Les USA en plein déclin parce que minés par la gauche et le crony state ont un discours guerrier parce que ça leur permet d’affaiblir des concurrents qui sont commercialement tentants pour des pays lassés par leur impérialisme juridique, fiscal et monétaire et ça leur permet en plus de refourguer un matériel aussi inefficace que hors de prix à leurs « alliés ».
    .
    Les destroyers Zumwalt et le F35 sont de graves erreurs militaires qui révèlent toute la corruption et la perte de compétence de l’appareil militaro-industriel américain. Ces armes sont efficaces contre des kalachnikovs rouillées, mais face à des armées conventionnelle bien équipées, chaque perte inévitable serait extrêmement douloureuse à cause du coût prohibitif de production.
    Les Américains de 42 avaient fait le pari de l’industrialisation, ils n’avaient pas le meilleur matériel, mais ils pouvaient produire 5 navires et tanks pour chaque perte, c’est comme ça qu’on gagne une guerre contre des ennemis puissants.
    La « supériorité technologique » de ces matériels reste en plus à démontrer dans un environnement saturé de missiles qui valent une fraction de leur coût.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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