Par Justine Colinet.
Scandale des masques, confinement, déconfinement, couvre-feu, reconfinement : on mélange tout et on recommence… On pensait avoir tout vu, mais c’était sans compter la fâcheuse tendance de la Belgique à copier, sans honte mais toujours avec un peu de retard, sur ses voisins français.
Cela a été le cas pour les masques (ou le manque de masques), pour les confinements, pour les couvre-feux. Alors pourquoi ne pas continuer sur cette charmante lancée ?
Ainsi donc, la rumeur court désormais depuis une dizaine de jours : un pass sanitaire ne devrait plus tarder à être instauré pour les Belges.
L’extension du Covid Safe Ticket devrait entrer en vigueur à partir du 1er octobre dans de multiples secteurs de la capitale. Le gouvernement bruxellois a en effet donné son accord pour sa mise en place. Les restaurateurs, les discothèques et le secteur de l’événementiel ne sont donc toujours pas au bout de leurs peines, après avoir enduré presque deux années de fermetures et de réouvertures sous conditions toujours plus loufoques et arbitraires.
Pass sanitaire dès 12 ans
Comme nous le rapporte Le soir, le texte prévoit l’utilisation du Covid Safe Ticket, « dès 12 ans, pour les événements, mais aussi pour l’accès aux hôpitaux et autres établissements de soins (notamment les maisons de repos). Mais il ouvre aussi la possibilité, pour chaque région, d’imposer le CST, à partir de 16 ans, dans une série d’autres secteurs. ».
C’est flou et comme depuis le début de cette crise, quand c’est flou, c’est également inquiétant. Les établissements et lieux concernés ainsi que les jauges à respecter ne sont pas encore connus.
Bruxelles est particulièrement visée par cette énième mesure d’autoritarisme sanitaire, car le taux d’incidence y reste plus élevé que pour le reste de la Belgique. Bruxelles qui, rappelons-le, a également été la dernière à se défaire tant bien que mal d’un couvre-feu inutile. Bruxelles, où une population d’irréductibles brusseleirs semblent moins enclins à la vaccination, ce Saint-Graal qui permettra désormais de continuer à mener une vie un tant soit peu normale.
Pourtant, lorsque l’on observe les chiffres, eux-aussi Saint-Graal de la politique sanitaire, on peut se questionner sur le raisonnement derrière cette décision d’instaurer un pass sanitaire. Un pass qui dessine évidemment les contours d’une vaccination obligatoire qui ne porte pas son nom.
Pourquoi Bruxelles ?
Alors pourquoi maintenant ? Et pourquoi Bruxelles ?
Il y a bien sûr eu la peur de la rentrée. Avec cette peur, une évidente continuité du principe de précaution qui tente de se rapprocher du risque zéro. Cette peur n’est pour l’instant pas démontrée par les chiffres, en baisse tant pour le nombre d’admissions que pour le nombre de personnes hospitalisées. Ces chiffres sont en baisse pour toutes les régions belges, même à Bruxelles. On observe également qu’à Bruxelles et en Flandre, les cas détectés diminuent, alors qu’en Wallonie ce chiffre augmente.
Au final, les décisionnaires se basent-ils sur ces taux d’incidence, nombre d’hospitalisations et autres cas détectés que l’on nous répète à longueur de journée depuis des mois, ou sur leur entêtement à propos du nombre de vaccins qui doivent être administrés ?
On est encore une fois en droit de se poser la question, d’autant plus lorsque la responsable du service hygiène de la Cocom, Inge Neven, déclare que malgré la menace du pass sanitaire :
« Malheureusement, on n’arrive pas à augmenter nos chiffres […] Nous constatons que le nombre de rendez-vous dans les centres de vaccination continue de baisser même si l’annonce du Covid Safe Ticket a généré une stabilisation de la baisse du nombre de vaccins dans les centres. Cela reste néanmoins bien plus faible que ce que nous avions espéré ».
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les Régions Flamande et Wallonne se préparent elles aussi à passer le cap de l’extension du Covid Safe Ticket selon la Libre.
La population ne comprend pas, les manifestations se multiplient, mais on semble pourtant enfermé dans une boucle infernale d’aberrations. Une fracture discriminatoire se crée entre vaccinés et non-vaccinés. La défiance est de plus en plus forte envers les institutions. Les droits élémentaires et les libertés individuelles sont bafoués. La surveillance sanitaire prend le pas sur la protection des données personnelles.
C’est pour votre bien !
Chers Belges, soyez tout de même rassurés : c’est pour votre bien ! L’exécutif bruxellois a bien insisté :
« Une telle mesure, exceptionnelle, ne pourra être imposée que pour une durée limitée compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire ».
Aurions-nous déjà entendu cela quelque part ?
C’est ce vendredi 17 septembre que se tiendra la prochaine réunion du Codeco (comité de concertation) consacrée à la crise sanitaire. Le gouvernement belge doit encore terminer les textes, les envoyer, entre autres, au Conseil d’État et à l’Autorité de protection des données, puis obtenir l’approbation de tous les parlements du pays.
Les joies du régionalisme et de l’État fédéral belge ainsi que les contraintes et la difficulté pratique à mettre en place le pass sanitaire pourraient jouer en la défaveur de celui-ci. Il n’est donc pas trop tard pour espérer que la Belgique se réveille…
Pour terminer, que l’on se méprenne pas : ces lignes ne sont pas écrites par un antivax-complotiste-qui-ne-croit-pas-au-covid. Elles sont écrites par une personne qui croit en la responsabilité individuelle ainsi qu’en la vaccination libre et non sous la contrainte d’une politique sanitaire absurde, persuadée qu’une politique moins coercitive et plus pédagogique aurait permis d’atteindre de meilleurs résultats dans la campagne vaccinale.
Comme la gestion de Paris par Soeur Anne, la gestion de Bruxelles par le PS est un désastre sur toute la ligne. D’ailleurs les ulémas islamistes l’ont bien compris dans leur bastion de Molenbeek, réplique de notre 93.
Jan Jambon, président flamand, en visite au Danemark, hier, disait à quel point il appréciait de s’y trouver sans masque ni coronapass, dans un pays dont le taux de vaccination est voisin de celui de la Flandre ( en fait légèrement plus bas).
Sans aller jusqu’à dire quelle position il allait défendre au comité de concertation d’aujourd’hui, le sous-entendu était clair.
J’ai l’impression qu’il y aura une Belgique sans masque ni flicage au Nord, bâillonnée et encartée au Centre et au Sud
Le « pass sanitaire » n’est pas une invention française, ni italienne, ni belge. C’est une création de l’Union Européenne. La première personne à en avoir annoncé le lancement a été Thierry Breton, commissaire européen. Son lancement coordonné à l’échelle de l’UE correspond à la mise en place d’un système supranational de contrôle des populations. Les gouvernements d’obédience mondialiste d’autres regions du monde (New York, Canada, Australie…) reprennent l’idée. Bien entendu, le sanitaire n’est qu’un paravent…
Pendant ce temps-là , un projet de loi italien tente de repousser les limites du pire : le passe sanitaire imposé à TOUS les travailleurs, quelle que soit l’entreprise !
Un apartheid sanitaire (droit de travailler, donc de vivre, conditionné à une vaccination) qui favorisera sans aucun doute la reprise économique…
J’attends avec impatience la réaction des salariés français installés dans des bureaux, sans contact client lorsque ça arrivera chez nous… Après en avoir discuté avec ces personnes et en lisant entre es lignes, ils sont quasiment unanime : “oui, il faut la vaccination et le pass sanitaire obligatoire, mais moi je n’en ai pas besoin car je ne suis pas au contact client, faut pas pousser hein !” … Les mêmes qui vont bien évidemment en vacances en dehors, vaccinés juste pour éviter de devoir se taper des pcr…
Bref, cpef.
Un projet de loi, en Italie comme ailleurs j’imagine, n’a pas pour but de résoudre un quelconque problème mais de faire de la pub pour ses promoteurs.
Pour situer les disparités belges, plus de 90% des adultes sont vaccinés en Flandre, au mieux 60 % à Bruxelles, avec des disparités énormes entre communes prospères et communes pauvres / islamisées
A force de copier les français ils vont finir dans le même gouffre, d’ailleurs le fmi….
D’après nos “professionnels”, le taux d’incidence baisse grâce à la vaccination et surtout la mise en place du pass sanitaire (preuve qu’un pass, ça permet de faire de la croissance !).
Quand on regarde les courbes, on ne voit quasiment pas de corrélation (même en supposant un décalage), et c’est ça qui fait peur en fait…