Covid : la mystérieuse recette marseillaise

L’étude des mortalités sur différents départements comparables est sans ambiguïté : la méthode marseillaise de soins marche.

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Covid : la mystérieuse recette marseillaise

Publié le 10 septembre 2021
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Par Nasier Ockham et h16.

Pour Ariane Chemin, grande reporter au journal Le Monde, c’est évident : ce qui se passe à Marseille en matière de gestion sanitaire est la représentation fidèle des errances du Pr. Raoult. Paf, c’est dit.

Pourtant un intéressant billet de blog paru en avril 2020 établissait avec quelques chiffres des statistiques sur ce qui se passait justement du côté marseillais, et ce avant même que les polémiques aient pris des proportions démesurées, et manifestement, ça cadrait mal avec les saillies enflammées de la journaliste.

À l’époque déjà, le billet en concluait que sur le plan des données recueillies il semblait y avoir un net avantage pour la méthode pratiquée par l’IHU, à savoir un traitement des patients et ce sans même préjuger de la validité du traitement en question : un malade marseillais avait statistiquement plus de chance de s’en sortir qu’un malade parisien.

Plus d’un an s’est écoulé depuis ce billet. Les polémiques n’ont pas diminué, loin s’en faut, et les questions sur la pertinence des méthodes et traitements proposés par le Pr. Raoult n’ont cessé d’enfler depuis. Quelle leçon tirer du parcours marseillais depuis avril 2020 ?

Une seule façon d’en avoir le cœur net : retournons aux données.

Et pour cela, épluchons grâce à l’OpenData les données concernant justement la ville de Marseille et tentons de les comparer à, par exemple, celles de Lyon et Paris qui ont le mérite de s’occuper de métropoles d’environ deux millions d’individus à chaque fois. Pour faire bonne mesure, on y inclura le département du Haut-Rhin, moins urbain, mais qui s’est distingué lors du début de l’épidémie de coronavirus en France par un nombre élevé de morts.

Les petites illustrations seront retrouvables aux liens suivants : Haut-Rhin, Bouches- du-Rhône, Paris, Rhône. Les chiffres officiels ont été repris directement, calculés ici en décès par million d’habitants.

Les données statistiques sont fournies ici et montrent de façon assez claire que dans le département où exerce le Dr Raoult, où une majorité de gens ont été testés et pris en charge (et dont certains ont bénéficié du traitement maintenant si controversé à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine), on observe qu’il n’y avait que 39 décès par million d’habitants pendant les semaines où a sévi le confinement alors que sur la même période, on déplorait 137 décès par million d’habitants dans les trois autres départements choisis.

Apparemment, la différence entre le traitement (quel qu’il soit) effectué dans les Bouches-du-Rhône et le non-traitement tel qu’appliqué (avec componction ?) partout ailleurs semble donc coûter la bagatelle de près de 100 décès supplémentaires par million d’habitants, ou plus précisément, entre 40 et 185 selon les départements urbains à forte mortalité.

Ici, il faut bien sûr comparer ce qui est comparable, et il ne servirait à rien de rappeler les faibles décès d’autres départements ruraux, beaucoup moins denses, puisqu’on comprend bien que le virus y a bien moins circulé avant le confinement.

Cette différence entre les Bouches-du-Rhône et les autres départements est en réalité très significative et à ce niveau là, insister sur un test randomisé pour bien s’assurer que traiter et suivre des patients permettent de meilleurs résultats confinerait à l’obstination compulsive. Du reste, les mois qui ont suivi ont amplement démontré que renvoyer les malades avec un doliprane et un arrêt de travail ne suffisait pas alors que les tester, traiter et accompagner accroissaient notablement leur espérance de meilleur résultat médical.

Par ailleurs, les mêmes données montrent que malgré les différences de décès causés par le COVID, les départements ont sensiblement la même mortalité totale (toutes causes confondues, il n’y a pas de différence significative entre les départements). Dans le même temps, plus les départements ont de décès causés par le COVID, moins ils ont de décès par d’autres causes…

Ceci indique que si les départements ayant davantage de décès de COVID n’ont pas plus de mortalité totale, alors inévitablement, une proportion de décès de toute cause a été affichée comme décédée du COVID.

Cependant, si dans les Bouches-du-Rhône, il y a eu de façon très significative moins de morts du Covid, et davantage de morts d’autres causes négatifs au COVID au moment de leurs décès (alors que les taux d’infection ou d’entrées en soins critiques ne sont pas pas du tout corrélés à cette mortalité), la seule variable d’explication ne peut être qu’une différence de traitement.

Cette différence de traitement comprend de nombreux facteurs et ne peut être restreinte aux seuls propositions médicales du Pr. Raoult puisque jouent aussi la densité des hôpitaux, les nombres de lits disponibles à tout instant, la densité de la population… bref, tous facteurs confondus qui concourent à soigner les gens (et hors vaccin qui n’existait pas encore lors du premier confinement) : si on applique les bons traitements, les meilleurs protocoles, sans doute dans des hôpitaux suffisamment équipés, on diminue par un facteur 5 ou 6 la mortalité par rapport aux pires départements, ce qui revient à dire que le traitement offre une efficacité plusieurs fois supérieure à celle des vaccins

Les semaines avant et après confinement, on ne trouve pas de différences significatives entre les départements, que ce soit pour les décès COVID, les autres types de décès ou tous décès confondus. Par contraste, cela implique ou bien que les traitements et protocoles appliqués dans les Bouches-du-Rhône font une énorme différence, ou bien que les services hospitaliers du Haut-Rhin, de Paris et de Lyon sont sous-développés ou disons fort dégradés par rapport à ceux du département marseillais.

On sait donc désormais que juste avant et juste après le confinement, les mortalités « autres causes » n’ont que peu changé dans chaque département. On constate que le confinement n’a pas eu de répercussion significative sur le total des décès (et donc le tri des malades), contrairement à ce qu’ont dit les médias, sauf peut-être à Paris en éparpillant des centaines de milliers de Parisiens… en dehors de Paris. On pourrait sans trop pousser conclure à une véritable entreprise de dramatisation, ou tout aussi charitablement, à un travail peu professionnel de journalistes parisiens.

En outre, bien qu’à chaque période, on n’observe pas de différence significative de mortalité totale entre les départements, celle-ci a augmenté pendant le confinement pour chacun d’eux. Malgré la plus grande proportion de personnes âgées dans les Bouches-du-Rhône, il n’y a eu qu’une augmentation de 14 % des décès totaux pendant le confinement par rapport aux semaines le précédant. Dans le même temps, le Haut-Rhin voit ses décès grimper de 94 %, de 58 % à Paris et de 46 % dans le Rhône. Sur cette simple statistique, on comprend le ressenti de certains Marseillais qui font des santons à l’effigie de Raoult : pendant le confinement, on mourait 3 à 7 fois moins dans son département qu’ailleurs…

Enfin, on ne peut s’empêcher de remarquer que les décès du covid dans le Rhône sont moindres qu’à Paris : peut-être que les docteurs lyonnais ont silencieusement appliqué, au moins en partie, les méthodes marseillaises ?

Si l’on peut conclure quelque chose de ces statistiques, c’est que les choix opérés, depuis le renvoi dans leurs pénates des patients dolipranés, jusqu’à la volonté farouche de prendre en charge exclusivement par le public (le privé ayant été consciencieusement boudé depuis le début de la crise), en passant par le refus de toute latitude de prescription pour les médecins de terrain rejetés aux rangs de subalternes, ont tous participé à faire de cette crise une affaire d’État et à ruiner les processus et habitudes en place pourtant efficaces.

Si Marseille démontre quelque chose, c’est que sans les manipulations, mensonges et hystéries politiques, cette crise n’aurait jamais eu lieu. Cette maladie, silencieuse pour un nombre écrasant de personnes, tue peu, et des personnes déjà très affaiblies, et moins encore lorsqu’elles sont correctement hospitalisées et suivies.

Comme l’étude des surmortalités européennes le montre sur Euromomo, la politique de santé suivie dans chaque pays est la seule variable vraiment explicative des différentiels observés. C’est d’ailleurs confirmé lorsqu’on regarde le classement mondial (OCDE) des décès du COVID, qui ne montre guère d’affinité entre richesse et meilleure performance : les politiques suivies sont plus pertinentes pour expliquer les résultats obtenus…

Par contraste, dans de nombreux pays en développement, peu mentionnent le fait COVID et il n’y est pas observé de surmortalité : peu détecté, peu testé, la société ne s’arrête pas. Les dirigeants de ces pays ne sont évidemment pas meilleurs qu’en France mais ont d’autres chats à fouetter, ce qui remet le virus à sa place.

En somme, si – comme le prétend telle journaliste du quotidien Le Monde – Marseille devient le symbole de quelque chose, c’est plutôt de l’éloignement de certains politiciens, certains médecins de plateau télé de certaines régions, Paris en tête, à la médecine traditionnelle, celle qui consiste à tester, traiter et accompagner les malades.
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  • Sur HCQ, je me souviens des chiffres de l’étude clinique (double aveugle, HCQ vs placebo) conduite au CHU d’Angers en avril-mai 2020.
    250 patients atteints de Covid répartis en 2 groupes donc…
    Décès à 28 jours : 11 sous placebo, 6 sous HCQ.
    Alors, je veux bien qu’on m’explique que le panel était trop faible pour conclure avec certitude – ce qui a été dit et qui justifie en partie que ces résultats soient restés si discrets – mais a minima, on aurait du poursuivre les recherches et ne pas se contenter de l’article frauduleux du Lancet pour mettre fin prématurément à ce médoc…

    • Oui, on aurait du poursuivre et même surtout avoir commencé plus tôt et plus fort. Or quand on veut, on peut, alors pourquoi cela n’a-t-il pas été fait ? L’interdiction est venu commodément ensuite offrir une position de martyrs à ceux qui avaient omis de le faire, on se demande bien pourquoi.

      • Le classement de l’HCQ dans le tableau des substances toxiques, avant même que l’épidémie ne s’étende vraiment, montrait clairement la volonté de l’État de recourir au vaccins, même si ceux-ci n’existaient pas encore. Il y a eu une volonté délibérée de financer les grands labos pharmaceutiques.

    • essais sérieux ou biaisés qu’importe ; dans un pays aussi administré que le notre il est aisé de regarder si la population pratiquant HCQ a été moins touchée et dans quelle proportion que celle ne bénéficiant pas de ce traitement sans aucune tricherie par appel aux données de remboursement de la sécu !!! Accessoirement cela pourrait même faire apparaitre un traitement qui provoquerait une protection imprévue !!! il faut utiliser les statistique avec intelligence pas uniquement pour faire des sondages bidonnés !!!!

      • Oui, mais en France, et c’est particulièrement vrai chez les médecins et les politiciens, les statistiques ne sont comprises que comme un moyen de mentir avec élégance, et de faire de la propagande.
        N’ayant jamais vraiment étudié la matière avec l’intérêt et le sérieux qu’elle demande, nos « élites » ne réalisent pas qu’elle peut leur apporter beaucoup sans même la « torturer » pour qu’elle dise ce qu’ils veulent. Et même en fait plus encore s’ils ne la torturent pas !

    • au de la des querelles statistiques plus ou moins biaisées en fonction des buts poursuivis il y a les faits : canicule 2003 , 15 à 20 000 morts ont créé un embouteillage des morgues et une pénurie de cercueil ; covid 2020 un peu plus de 100 000 morts pas de problème à la morgue ni de pénurie de cercueil !!!,à quel moment nous a-t-on menti ??? y a-t-il eu une réelle surmortalité ??? est-ce que le  » quoi qu’il en coûte  » n’a pas favorisé des transferts de causes de décès ???? Autrement dit est-ce que les discussions sur la validité de tel ou tel traitement n’est pas un faux problème ????

  • J’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre la hargne envers DR, accusé de charlatan par nombre de commentateurs (pourtant parfois très compétents dans leurs domaines respectifs).
    Alors que factuellement, ce que lui et son équipe ont initié (détecter, isoler, soigner) , a été suivi avec du retard par l’ensemble de la profession (avec parfois beaucoup de réticences à l’admettre).
    Son tort, aurait été celui d’être antivax, ce qui est totalement faux, mais quand on veut tuer son chien…

    • Je pense que son problème est qu’il est grande gueule et anticonformiste. Et qu’il refuse de lécher les babouches des ministres et autres politocards.

    • Personnellement, je lui reproche d’avoir été anti-double-aveugle.

      • En pleine épidémie?
        Si vous observez des résultats très positifs avec un traitement dans un groupe par rapport à l’autre groupe sans traitement, ça ne vous dérange pas d’avoir laisser des patients sur le carreau?
        C’est bien la limite de l’EBM: intellectuellement parfaite, mais très limite d’un point de vue éthique.

        • Si les caractéristiques des deux groupes ne sont pas identiques, ce que le double-aveugle vise à assurer, non ça ne me dérange pas. Votre argumentation est exactement celle des politiciens, arguant de l’urgence et de l’apparente évidence pour court-circuiter les procédures rigoureuses.
          Le « moi je sais que ma méthode va sauver des vies, donc si vous me faites obstacle, vous aurez ces morts sur la conscience » a trop servi en politique. Le double-aveugle permet de s’affranchir des charlatans. Attention, ça ne veut pas dire qu’on traite de charlatan ceux qui ne l’utilisent pas, mais trouver de « bonnes raisons » pour le refuser est pour moi suspect.
          Donc, je persiste et signe, le double-aveugle est une bonne chose et s’y opposer n’expose pas à ma hargne, mais à ma suspicion légitime.

          • Il me semble que la systématisation des études en DA en pharmaceutique est un phénomène relativement récent. Probablement contemporain de médicaments à l’efficacité relative. Car nous n’avons plus aujourd’hui découvert de médicaments majeurs aussi efficaces que les antibiotiques ou les psychotropes.
            Quand un médoc est à peine plus utile qu’un placebo, il est nécessaire de procéder à une comparaison en DA, sur des cohortes d’autant plus importantes que l’écart est faible. Sinon aucun effet visible ne peut être dégagé.
            Pendant la seconde guerre mondiale, on a rapidement distribué aux soldats blessés de la pénicilline. Seulement testée quelques années plus tôt par Fleming sur des souris… Le produit était si efficace pour contrer les infections mortelles, et l’urgence était telle qu’il n’y a jamais eu de DA sur des cobayes humains…

          • « le double-aveugle est une bonne chose  »
            Vous avez raison en théorie mais pas pour tout!

            Le double-aveugle est une technique qui est effectivement utilisée pour valider bcp de médicaments en évaluation (nouveaux médicaments ou nouvelles indications de médicaments connus) sauf dans certains domaines dont l’infectiologie!
            Dans ce domaine, les études en double aveugle sont minoritaires et ne concernent que des infections peu graves et/ou lentement évolutives, sans séquelles à craindre en cas de retard de traitement et pour lesquelles l’administration du médicament de référence sera possible sans conséquences en cas de lever du double aveugle si le malade ne répond pas au traitement testé.

            Une maladie infectieuse potentiellement et rapidement mortelle ne peut faire l’objet d’un double aveugle que ce soit d’un point de vue éthique et juridique.
            Devant une infection grave, seriez-vous d’accord pour avaler un médicament qui sera peut-être moins (voire pas du tout) efficace avec le risque de mourir/séquelles? Que ce soit un placebo si on n’a pas de médicament de référence ou un nouveau médicament face à un médicament de référence partiellement efficace?
            Vous risquez un procès si vous avez administré un mdt moins efficace que l’autre et que le patient en ait subi des conséquences néfastes… Sans parler du problème éthique de soigner qqu’un d’une maladie grave alors qu’on sait le produit inefficace alors que l’autre l’est peut-être!

            L’infectiologique quand cela concerne des maladies graves et/ou rapidement évolutives, est un domaine où les études simplement observationnelles sont très utilisées. Il n’y a rien de choquant dans ce qu’à fait Raoult puisque 1/il n’y avait aucun traitement connu du Covid-19, 2/les traitements proposés n’étant absolument pas nocifs en soi moyennant qq précautions d’usage tout à fait gérables et connues (médicaments utilisés depuis plus de 20 ans!!).

            Je vous rappelle que ces études observationnelles sont utilisées dans d’autres domaines.
            En particulier en cancérologie quand il n’y a pas de traitement efficace pour certains cancers ou quand les patients échappent aux traitements habituels. Et si, dans le 2è cas, le nouveau traitement apparait bcp plus efficace, on passe très rapidement à l’application en 1ère intention sans double aveugle sur une petite série de volontaires. Le double aveugle ne servira que pour valider des nouveaux médicaments (ou protocoles thérapeutiques) dont le gain d’efficacité semble plus modéré.

            Accepteriez-vous de participer à une étude en double aveugle contre placebo pour soigner votre tumeur/infection potentielement mortelle dont vous savez qu’il n’y a aucun traitement efficace jusqu’à présent où vous préféreriez prendre le nouveau médicament testé qui a semblé être efficace sur qq cas avant vous?

            • Vous évoquez les cas de cancers pour lesquels on n’a rien du tout, ou rien d’efficace, mais quand-même un nouveau traitement dont on ne connaît pas l’efficacité.
              Dans le meilleur des cas, je dis bien « dans le meilleur des cas », ce nouveau médicament fera mieux que rien. S’il est administré hors double-aveugle randomisé, on ne pourra rien dire de plus.
              De même pour le protocole Raoult.

            • Tout est dans le « qui a semblé » sur quelques cas. Si ces quelques cas n’ont guère de caractéristiques communes, sexe, âge, co-morbidités, etc., avec moi, oui je participerai à une étude en double aveugle. Et si le médecin se refuse à distinguer dans les cas de guérison qu’il me donne en justification les patients qui me ressemblent de ceux qui sont manifestement différents, non je n’accepte pas son traitement et je cherche un médecin en lequel je puisse avoir confiance.
              Enfin, je l’ai dit, le double aveugle n’est pas un but, mais un moyen de faire des comparaisons valables. Aujourd’hui, on sait créer à posteriori des cohortes témoin qui pourraient faire office de placebo plutôt que faire du double aveugle. Ca n’est pas simple, mais pourquoi cela n’a-t-il pas été essayé ?

              • C’est l’argument pro « méthodes des quotas par stratification », adorée en France mais honnie par les statisticiens du reste du monde : votre échantillon de référence s’il n’est pas parfaitement symétrique sur tout avec votre échantillon de test, conduit a des biais bien plus importants et potentiellement dangereux que le simple test. Le vrai bénéfice est dans la taille, qui permet elle de réellement contrôler les effets d’interaction dans leur quasi totalité.

          • La méthode en double-aveugle c’est du flanc. Pour les infections, elle n’apporte strictement rien de plus que des études observationelles simples et posent des problèmes éthiques pour le moins épineux.
            La vérité est que 50% des études publiées dans des revues médicales à comité de lecture ne sont pas reproductibles…pourtant la plupart de ces études utilisent la méthode en double-aveugle. Cette méthode qui est présentée comme l’alpha et l’oméga pour conduire études médicales en général est tellement complexe qu’elle est:
            1-Facilement manipulable,
            2-Source potentielle innombrable d’erreur ou d’utilisation erronée.

          • Le double aveugle n’a pas pour but d’avoir deux groupes identiques, mais d’éviter le biais de confirmation (soignant) et l’effet placebo (malade).
            Toute étude vérifie que les deux populations sont comparables (âge, sexe, gravité etc..). Un biais de sélection peut persister malgré le tirage au sort.

      • Le double-aveugle n’a pas de sens dans le cas qui nous occupe. Quand on pare au plus pressé, on prend ce qui semble marcher sans chercher à comprendre.
        Quand des snipers tire sur les passants dans la rue, on ne fait pas deux groupes pour savoir si ceux qui courent ont plus de chance de s’en tirer que ceux qui marchent.

      • Reproche en partie infondé.
        Quand il annonce que HCQ+AZT réduit la charge virale plus vite que la normale (6 j au lieu de 10, de mémoire) qu’est-ce donc sinon une comparaison ?
        Certes pas en DA. Mais quand le résultat est à ce point si marqué, et que le temps manque, est-ce judicieux de se lancer dans un protocole lourd ?
        Pour rappel, cela a été fait au CHU d’Angers. Le temps de réunir les patients, de procéder aux examens et de sortir le rapport, il s’est passé 2 mois de plus. Et plus de 30000 morts !

        • Désolé, mais quand la moyenne d’âge de la normale utilisée en comparaison est de 60 ans et celle du groupe testé de 50, la question qui doit immédiatement se poser est « pourquoi la moyenne d’âge du groupe à tester n’a-t-elle pas été choisie à 60, ou une sélection faite via des méthodes aléatoires dans la normale devant servir de référence pour avoir un échantillon de même moyenne d’âge que celui testé ? ».
          Ca paraissait faisable, ça aurait éliminé la critique, alors pourquoi avoir préféré dénigrer le double aveugle ?

          • « mais quand la moyenne d’âge de la normale utilisée en comparaison est de 60 ans et celle du groupe testé de 50 »

            D’où vient cette info, si c’en est une ?
            Je rappelle qd même qu’on a reproché, à tort, à Raoult n’avait pas pris de groupe témoin
            Puis quand on comprend que cela a été forcément le cas, sinon on n’aurait pas cette moyenne de 10j, on sort du chapeau l’argument de l’inhomogénéité des groupes !
            Vous me rappelez la fable Le loup et l’agneau, avec, une fois n’est pas coutume, Raoult dans le rôle de l’agneau…

            • C’est ce que j’avais constaté sur une des premières publications de l’IHU. Je l’avais souligné ici à l’époque. Ma question était depuis lors de savoir si les patients guéris ne présentaient pas toutes les caractéristiques leur ayant permis de guérir avec le traitement commun classique, et si celui qui se présente avec un traitement miraculeux ne cherche pas à bénéficier de la gloire pour ces guérisons qui auraient eu lieu de toute façon. Dans les 18 mois depuis, cela n’a pas reçu la réfutation qui aurait pourtant été facile à construire.
              Vous aussi, vous préférez attaquer les personnes plutôt qu’apporter des arguments adverses ?

              • Je vais me répéter…
                La seule réfutation qui a jamais été faite des premiers travaux de Raoult était la suivante :
                – vous n’avez pas eu recours à un groupe témoin et encore moins en DA.
                Ceci explique peut-être pourquoi ses contempteurs n’ont pas pu ensuite utiliser votre argumentation ; ils auraient de fait reconnu qu’ils avaient initialement menti…
                Par ailleurs, si comme l’exigeaient ces mêmes contempteurs, la preuve de l’efficacité de HCQ ne devait venir que d’une étude clinique en DA, il ne pouvait en être différemment pour la preuve de son inefficacité.
                Pas plus l’une que l’autre n’a franchement été étalée sur la place publique.
                A ce stade on peut difficilement passer sous silence l’étude Recovery qui est en réalité une arnaque conceptuelle :
                – des malades hospitalisés déjà en phase critique (donc trop tard pour tirer bénéfice de HCQ)
                – pas de placebo mais un panier de soins courants (par éthique ?)
                – pas de double aveugle
                – des doses 4 fois superieures aux doses marseillaises.
                La seule chose que l’étude ait montrée, c’est que même avec ce dosage HCQ n’est pas dangereuse.
                C’est pourtant cette étude qui a servi de référence pour démonter les bienfaits de HCQ…
                La paille et la poutre…
                En espérant que l’Evangile vous convienne plus que La Fontaine !

      • Le double aveugle est toujours au mieux éthiquement problématique en médecine, et statistiquement pas forcément idéal (morcellement d’échantillon, interactions non maitrisées, etc.).
        C’est devenu l’étendard « anti-Raoult » et l’étalon de la « science » médiatique (mais pas pour tout, hein, le double aveugle réel réalisé par des gens non payés par les labos, on l’attend encore pour les vaccins sur le fameux « protège des cas graves » qu’on entend partout)…

    • Le défaut du Pr Raoult, c’est d’avoir une grande gueule. Il est capable au milieu d’un séminaire de se lever pour dire à son collègue sur l’estrade qu’il raconte n’importe quoi, et souvent à juste titre.
      Dans le milieu médical, une humiliation devant ses pairs ça ne s’oublie jamais et ça finit par se payer. Il dit trop ce qu’il pense cet homme, et l’APHP l’a cloué.

      • Là encore, aucun des grands scientifiques que je connais n’aurait procédé ainsi à une humiliation publique. Ceux-là, quand ils relevaient des erreurs dans la présentation d’un collègue, s’arrangeaient pour le faire savoir au collègue concerné au dîner, en l’invitant si besoin au restaurant, et pour convenir ensemble d’une rédaction à paraître dans les actes du colloque. La science progresse mieux sans engueulades, soient-elles justifiées, et sans querelles d’egos.

        • Les grands scientifiques dont je parle manageaient en effet les progrès de la science, dans des domaines de fiabilité où bien des vies sont en jeu, mais où on ne connaît pas personnellement ces « patients ».

        • Repensez à un des plus grand d’entre eux, Feynman, un « génie magicien » d’après Kac qui s’y connaissait pourtant en génies… Ben lui non plus ça ne le gênait pas de dézinguer publiquement ses collègues pratiquant la « science de cultes du cargo » et autres « illuminés n’y comprenant rien »…
          Les engueulades ça se pratique souvent, dans les conférences, séminaires et autres congrès internationnaux…Et ça progresse bien comme ça. Avant mes premières présentations on m’a bien averti « les doctorants c’est open bar, tu vas te faire démonter, mais c’est normal, c’est comme ça qu’on progresse… et si tu réponds, évite l’insulte mais ne retient pas tes coups ! »

    • Le Pr Raoult a, dès le début, proposé un discours alternatif à celui du pouvoir. Discours argumenté, solide, appuyé sur une structure de recherche et de traitement de niveau mondial. Discours porté par une personnalité très reconnue dans son domaine.
      Le pouvoir, de son côté, a accumulé les mensonges et les échecs, pour ne rien dire de certaines décisions qui pourraient mener leurs auteurs devant un tribunal. Il ne peut pas tolérer de discours déviant à la doxa. D’où le dézingage systématique de tout ce qui vient de Marseille et l’envoi en mission de Crémieux, éminence grise de l’APHP, pour faire le ménage.

      • Pour une fois, je suis d’accord sur le fait que si Raoult n’apparaissait pas comme un concurrent candidat plausible pour faire chuter Macron à la présidentielle, les choses seraient différentes.
        Cela dit, le directeur d’une structure de recherche en France et un grand scientifique, la même personne ? Rappelez-moi comment on progresse dans la hiérarchie, en France…

    • Il n’est pas convaincu non plus par le rechaufftruc anthropique, ce qui ne le place pas favorablement dans les médias.

    • Le pouvoir des médias, immense même si on se pense insensible. Le seul moyen de ne pas le subir, arrêter totalement la télé, arrêter totalement la presse écrite « mainstream » et aller chercher l’info sur le net, et pour chaque truc qu’on voit passer, aller chercher l’angle opposé aussi.
      Ca demande des efforts et du temps : très peu de gens le font. Donc après les avis sur les gens et leurs positions viennent quasi exclusivement de ce que d’autres (les journalistes) nous en ont dit : combien de gens pour dire « Trump est un excité, raciste, mal élevé, sexiste » qui n’ont jamais rencontré le bonhomme, ou eu des informations neutres, directes sur lui et son comportement ? En gros on ne sait pas qui il est, mais ce qu’on nous dit qu’il est, on ne devrait pas juger. Les seuls choses « jugeables » sont celles qu’on peut observer factuellement.

      Mais c’est difficile, alors quand on vous dit à longueur de colonne « Raoult est un clown, un mauvais, etc. » on finit par le croire (alors que les personnes qui disent ça ont vaguement eu un bac littéraire et que Raoult est un des virologues les plus et mieux publiés au monde…

  • j aime bien la conclusion « dans de nombreux pays en développement, peu mentionnent le fait COVID et il n’y est pas observé de surmortalité : peu détecté, peu testé, la société ne s’arrête pas. Les dirigeants de ces pays ne sont évidemment pas meilleurs qu’en France mais ont d’autres chats à fouetter, ce qui remet le virus à sa place »

    Quand on voit les infrastructures de santé en afrique on se dit qu ils auraient du etre decimé par le covid. et pourtant non
    On a decidé de planter la france pour sauver des gens de plus de 70 ans …

    • Macron était le président de la startup nation, il a fini président des vieux…

    • Raoult a dit il y a quelques jours que revenant d’un voyage au Gabon, il a été surpris du très bon niveau des médecins et de la prise en charge des malades – et il rappelait au passage que bien des scientifiques occidentaux devraient arrêter de parler avec condescendance des PVD et de la façon dont ils ont pris en charge le Covid…

    • Ne pas oublier que l’Afrique et beaucoup de pays pauvres ont une population jeune avec peu de +70 ans et aussi moins de personnes obèses. Donc en proportion de leur population, beaucoup moins de personnes à risque. Ça joue quand même beaucoup.

    • Ne pas oublier qu’à part quelques pays, le développement territorial fait qu’il y a peu d’échanges ou de déplacements, comparé à l’occident.
      De facto, la circulation du virus est limitée comparé à l’occident/

    • Il n’y a pas que l’Afrique. Il y a quelque temps Singapour (développé et riche, avec pas mal de vieux) a décidé que « bon, ça suffit ces blagues, désormais le COVID est considéré comme une maladie normale, vous gérez ça avec votre médecin si besoin, l’Etat s’occupe de choses plus importantes (et moins privées) ».

  • Il ne faut pas quil y ait de traitement du covid autrement impossible d obtenir l AMM provisoire pour les pseudosvaccins,celle çi ne pouvant etre delivrée que si il n existe pas de traitement contre une maladie donc le gouvernement a décrété qu il n existerait pas de traitement et s acharne sur ceux qui veulent monter le contraire!Si un traitement existe il faut une procedure classique d AMM et cela prend 10 ans!Cest connu de tout pharmacien qui se souvient de ses cours…

  • … et à une aide de deux millions aimablement versée par la fondation B&M Gates (pour son supplément Afrique, mais c’est pareil).
    Bill Gates, si engagé dans la vaccination… et quand on sait qu’il fallait qu’il n’existe pas de traitement reconnu contre le Covid pour délivrer l’AMM conditionnelle aux vaccins anti-Covid, hum.
    La plupart des médias français, gavés d’aides de toutes sortes (publiques, privées) et pour beaucoup incapables de survivre grâce à la seule qualité du service fourni, sont tout sauf indépendants.

  • J’attends avec impatience l’article sur la mystérieuse recette brestoise, la ville de Brest bénéficiant d’une grande réputation en médecine et pouvant montrer d’excellents résultats en mortalité covid sans avoir à ma connaissance suivi les instructions de l’IHU..

    • Ah oui, Brest et ses 2 millions d’habitants ! Bien sûr ! Évidemment !

      • « Rappelle toi Barbara
        Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour là »

        Pardon, c’est une digression totale. Mais il est vendredi et j’avais besoin de me détendre

        Sur ce bon week-end à tous !

      • et ce complot serait bien sur international tous pays confondus , des ultras libéraux aux dictatures rouges brunes ou vertes ???? Possible mais assez peu probable donc vraisemblablement faux !!!!!

      • Donc votre hypothèse serait que la mortalité est liée à l’intensité de population. Pourquoi pas, et alors, pourquoi ne pas la tester sérieusement ?

        • OK, ça ne marche pas :
          Finistère, 900 000 habitants, 283 décès
          Polynésie, 270 000 habitants, 538 décès

          • @MichelO
            Non du coup.
            « Et pour cela, épluchons grâce à l’OpenData les données concernant justement la ville de Marseille et tentons de les comparer à, par exemple, celles de Lyon et Paris qui ont le mérite de s’occuper de métropoles d’environ deux millions d’individus à chaque fois. Pour faire bonne mesure, on y inclura le département du Haut-Rhin, moins urbain, mais qui s’est distingué lors du début de l’épidémie de coronavirus en France par un nombre élevé de morts. »

            • Oui, j’ai bien lu, et je me demande en quoi s’occuper de métropoles démographiquement comparables serait un « mérite » si l’on n’a pas reconnu que la population était un facteur influent.

    • L’essentiel du message du Pr Raoult ce n’est pas son protocole à base d’hydroxy chloroquine, c’est la défense du droit des médecins à soigner au mieux de leur connaissances médicales et de leurs patients pour les soigner.

      • Et qui décide que les connaissances médicales d’un médecin, dont il est seul juge de l’actualisation et dont on ne sait quelle est la part de par coeur et celle d’intelligence, lui donnent un droit à soigner suivant sa seule décision ?

        • Il me semble que c’est dans l’Ecume des jours (ou dans l’Automne à Pékin) que le professeur Mangemanche montre son petit carnet avec d’un côté la liste des patients guéris et de l’autre de ceux qui n’ont pas survécu. Une solution de concurrence libérale pour pouvoir choisir de bons médecins ?

        • Les patients, s’ils ont le choix de leur médecin. Libre à eux de choisir le Dr. Trucmuche qui suit les recommandations des médias ou le Dr. Macheprau qui suit celles du Pr. Raoult. Rapidement on (les autres patients) verront qui s’en sort mieux (et s’il faut des outils statistiques sophistiqués pour détecter la différence c’est qu’il n’y en a pas au niveau de l’individu).

          Le marché, bon sang, le marché ! (c’est fou d’avoir à rappeler ça sur Contrepoints, quand même).

          • Disons que le docteur Trucmuche est un médecin un peu plus actif que la moyenne avec 1000 patients. En plein pic de covid il aura vu 100 malades. En l’absence de traitement il aura 30% de chance d’avoir eu 0 décès, 50% de malchance 1 décès 20% 2 décès et si ses patients sont vraiment poissard 3.
            Son traitement préventif original proposé de façon précose est peut-être génial, mais vu sa très faible visibilité sur la maladie il n’a aucune preuve, vu que son collègue qui utilisait un traitement différent a eu le même résultat.

            D’où l’intérêt de faire une étude convenable avec un nombre de patients suffisant.

            Le libéralisme s’applique sur le choix d’un traitement quand celui-ci a été étudié correctement.
            Le patient peut alors choisir entre hydroxycharlatanerie (risque de décès augmenté de 3% ou homéopathie (effet 0) ou vaccin (risque de décès divisé par 10).
            Sauf que le patient, même très bien informé n’y comprends pas grand chose d’où l’obligation du médecin soit de lui expliquer toutes les options (ce qui coûte cher en temps donc en pépète) soit de lui fournir la meilleure solution faisant consensus si le patient n’a pas les moyens de se payer une formation.

  • J’ai du mal à comprendre la comparaison qui porte sur une période où l’incidence de la Covid dans la population était particulièrement hétérogène entre département.
    Pour être crédible, la comparaison apportée ici devrait tenir compte de ce paramètre essentiel, de ce fait, on n’a que l’indice de ce que la logique conduit à penser, mais on ne peut pas se contenter d’appliquer la simple logique…

  • J’avais souvenir que le covid 19 était influencé par le climat, par exemple qu’il était 2 fois plus contagieux à Pekin qu’à Hong Kong. La météo en mars est bien plus clémente à Marseille qu’à Paris. Alors que les hivers sont très froids à Strasbourg.

    • Certes mais il n’y a pas un tel degré de précision…
      Il a été montré que :
      – dans les pays tempérés, les vagues étaient saisonnières (automne et printemps)
      – la zone de « confort » du virus était comprise entre 3 et 13 C et entre 65 et 85 % d’hygrometrie (ceci expliquant cela) ; ca laisse une bonne marge…
      A part ça, si vous côtoyez longtemps un covidé, même dans un appart à 20 C, vous sera quand même contaminé.

      • Zone de confort ?
        Finistère, 900 000 habitants, 283 décès
        Polynésie, 270 000 habitants, 538 décès

        • Vous le lisez pas ?…
          J’ai commencé par « dans les pays tempérés » et fini par « à part ça ».
          Le climat (température et hygrométrie) explique la survenue des vagues, toutes choses égales par ailleurs.

          • Ce que j’en dis, c’est pour stimuler la réflexion. Parce que j’aimerais bien qu’on m’explique si la vague actuelle est une vague de printemps en retard ou une vague d’automne en avance, par exemple. Et qu’on puisse trouver sur la manière dont se fait la contamination des recommandations et leurs justifications, plutôt que des spots télévisés et des slogans…

    • Février, Mars et Avril ont été très clément et doux à Paris, on pouvait sortir très facilement et aérer les domiciles.

  • Intéressant mais avec un oubli ( volontaire ???) : qui affirme la cause du décès ??? qui contrôle ??? et quels sont les encouragements politiques à favoriser telle cause plutôt que telle autre ??? Les données n’étant pas soumises à analyse contradictoire peuvent être manipulées ou au moins biaisées !!! le meilleur exemple : le décès de Giscard attribué à la covid alors que de toute façon son état cardiaque le condamnait à nous quitter !!!!

  • Désolé, mais je suis apparement le seul scientifique qui passe par là et cet article ne prouve rien du tout. En effet un taux d’infection moindre à Marseille pourrait conduire au même résultat.

  • Beaucoup a été dit sur les aspects statistiques et scientifiques de l’affaire, autant que sur le volet médiatique et la personnalité du Pr Raoult.
    Quant à moi, j’aimerais rebondir aussi sur l’étonnant delta entre public et privé dans cette histoire, d’ailleurs évoqué dans l’article.
    L’exemple (je ne sais si c’est généralisé mais réel car vu de l’intérieur) : un grand établissement privé avait déprogrammé de nombreuses interventions chirurgicales pour offrir des lits de réanimation lors de la première vague avec les conséquences qu’on imagine pour nombre de patients). Quasiment pas une admission, les lits sont restés vides pendant que des covidés étaient transportés d’un bout à l’autre de la France en train ou en avion militaire pour débarquer dans des hopitaux publics bondés.
    Au point que lors de la deuxième vague l’établissement n’a juste pas mis en place les lits de réa demandés par l’ARS et maintenu les interventions programmées.
    Le rôle des ARS et des directions de la santé et de l’hopital public me semble lourd dans ce qui ressemble saturation organisée, dont beaucoup soupçonnent à présent que le but était de capitaliser sur la crise pour attirer encore plus de moyens sur l’hopital public et les administrations concernées, qui n’en ont jamais assez à gaspiller.
    Ce serait un scandale sans commune mesure avec le sang contaminé, en termes de responsabilité de l’administration notamment et peut être plus encore que des élus et ministres guignols qui passent à la télé.
    Je ne suis pas certain d’y croire mais j’ai comme un doute au regard des faits rapportés qui s’accumulent.
    Et vous ?

    • Petit rappel: dans Public Sénat du 10 juin 2020

      « Auditionné le 26 mai 2010 par la commission d’enquête sénatoriale sur la grippe A, Didier Raoult avait développé un argumentaire qu’il ne renierait probablement pas aujourd’hui sur la gestion des risques épidémiques. Retour sur les préconisations du professeur Raoult au-delà des polémiques actuelles sur la chloroquine.
      Dix ans avant la commission d’enquête sur la gestion de la crise du Covid-19, qui débutera bientôt ses travaux au Sénat, la haute assemblée avait déjà voulu enquêter sur la gestion d’une crise sanitaire en créant une commission d’enquête sur « la première pandémie du XXIè siècle », à savoir la grippe H1N1. Selon le communiqué de presse paru à l’époque, cette commission devait statuer sur « le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe A » et a auditionné une soixantaine de personnalités, au sein desquelles un nom retient aujourd’hui l’attention : Didier Raoult.

      « La culture sur les maladies infectieuses en France est sous-développée. »
      Le professeur Raoult était alors directeur de l’Unité mixte de recherche des Rickettsies à la faculté de médecine de Marseille et occupait déjà cette place paradoxale dans l’écosystème de la recherche médicale française. Auditionné au Sénat, il apparaît comme un recours institutionnel d’une part, notamment comme rédacteur d’un rapport remis au ministre de la Santé, Jean-François Mattei, sur le bioterrorisme en 2003. Il affiche pourtant une liberté de ton qui détonne dans le paysage institutionnel français, comme en témoigne sa démarche dans la rédaction de ce même rapport, qu’il a « transformé en rapport sur les crises sanitaires liées aux maladies infectieuses », comme il le précise d’emblée à la commission d’enquête.

      Nous sommes, rappelons-le, en 2010 et d’après Didier Raoult, le diagnostic depuis 2003 n’a pas changé : « La culture sur les maladies infectieuses en France, le pays qui a réussi à faire accepter la théorie du germe, est devenue sous-développée. On a confié cette réflexion à l’Institut Pasteur qui était un institut de recherche, un hôpital, un institut de vaccination et de diagnostic international. L’Institut Pasteur était un modèle mondial, mais ce modèle a entièrement disparu quand il est devenu un institut de recherche fondamental : il n’y a plus l’hôpital, le diagnostic ou les vaccins. » En somme, le professeur Raoult regrette une forme de spécialisation et de cloisonnement des savoirs et pratiques médicaux : « Nous avons mis trop longtemps à nous rendre compte qu’il n’y avait plus d’endroit dans lequel il y avait à la fois des hommes de terrain et de connaissance qui entretenaient des relations avec l’industrie assez raisonnables pour permettre des transferts de connaissances. »

      Ergoter aujourd’hui sur les méthodes optimales de gestion de la pandémie semble bien dérisoire quand on a refusé de voir et d’entendre les avertissements répétés d’un chercheur compétent et mondialement respecté!

  • Il faut peut-être discuter le consensus scientifique international aussi :

    https://www.nature.com/articles/s41467-021-22446-z

    « Le taux de mortalité des patients covid augmente en cas de traitement à l’hydroxychloroquine. »

    Pas besoin d’avoir un bagage scientifique très solide pour remettre en question les premières études a ce sujet dans des journaux à faibles impacts. Déjà de base, un résultat intéressant et fiable sur le sujet chaud du moment va dans un bon journal…

    Les chiffres avancés dans cet article peuvent s’expliquer par une moindre contamination par exemple. Ah oui, ça doit être que le virus a eu peur du traitement et qu’il a migré a paris.

    • For HCQ, evidence is dominated by the RECOVERY trial13, which indicated no mortality benefit for treated COVID-19 patients, together with longer hospitalization and higher risk of progression to invasive mechanical ventilation and/or death.

      • L’essai Discovery qui prétendait tester la validité du protocole Raoult a été conduit à l’hôpital, sur des patients déjà gravement atteints et bons pour la réa, alors que Raoult préconisait de traite avec HCQ dès les premiers symptômes ( et même d’appliquer le traitement en préventif chez les patients asymptomatiques mais testés positifs). Le protocole de Discovery n’était en rien comparable au protocole Raoult. Et effectivement, les résultats du test ont été catastrophiques. Etait-ce voulu? Nous n’aurons sans doute jamais la réponse!

        • C’est en effet ce que j’avais compris, mais j’avais aussi compris que ces tests en curatif avaient été initiés faute de résultats probants en préventif, alors que des indices in-vitro laissaient penser qu’il devrait pourtant y avoir une manière d’utiliser l’HCQ.

        • Je pense que c’était voulu. Bcp de traitements anti viraux (Zona) fonctionnent avant 72h.

        • Bien sûr que c’était voulu il fallait absolument disqualifier l’hydroxychloroquine pour promouvoir le Resemdivir. En plus c’est l’association HCQ/Azithromycine qui marche, donc ça ne sert à rien de tester HCQ tout seul et trop tard.

  • Vous oubliez de préciser que le Haut Ruhen est un Cluster et que l’épidémie s’est répondue bien plus vite.
    Comparer les mêmes semaines calendaire rendent cette étude caduque

  • Ces comparaisons ignorent la dynamique géographique du virus. Une comparaison avec la Gironde aurait donné de meilleurs résultats pour la Gironde.

  • Le problème du double aveugle c’est qu’il faut trouver des candidats pour faire partie de l’étude. Des candidats à qui on va dire : on a un traitement dont on pense qu’il marche, mais il faut le prouver donc on va vous inclure dans l’étude mais vous avez une chance sur deux de recevoir un placebo : est-ce que vous êtes d’accord…

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