L’élection présidentielle risque d’accélérer le désastre énergétique en cours

Les prises de positions extrêmes liées à la campagne électorale de 2022 pourraient contribuer à accélérer les colossales dépenses contre-productives conduisant ainsi à un désastre humain.

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L’élection présidentielle risque d’accélérer le désastre énergétique en cours

Publié le 8 juillet 2021
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Par Michel Gay et Christian Bailleux.

L’incohérence de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) du gouvernement suite à la Loi de transition énergétique pour la croissance verte votée en 2015 et les inévitables prises de positions extrêmes liées à la campagne électorale de 2022 pourraient contribuer à accélérer les colossales dépenses contre-productives conduisant ainsi à un désastre humain.

Arrêt programmé de la production de véhicules thermiques

Les principaux constructeurs automobiles ont annoncé l’arrêt de la construction de véhicules à moteurs thermiques en 2035 sous la pression des gouvernements allemands et français, ne gardant comme voie de développement que les seuls véhicules électriques.

Or, les constructeurs français possèdent une partie de leurs usines à l’étranger.

Dacia appartient au groupe Renault et fabrique en Roumanie ainsi qu’au Maroc (Tanger et Casablanca) les voitures à faible coût.

L’importante usine Renault de Bursa, en Turquie, créée en 1969 en association avec le fonds de pension de l’armée turque, est le deuxième centre de production automobile turc.

Renault contrôle Jeep aux États-Unis et a aussi un pied en Chine.

Et que deviendra l’association Renault-Nissan ? Les usines Nissan en France pourront-elles poursuivre leur production de voitures thermiques ?

Est-il possible qu’une décision gouvernementale française aboutisse à la fermeture (et à la ruine) des usines françaises à l’étranger ?

Les voitures produites en Afrique, en Turquie et en Russie (Lada) continueront-elles à être vendues en France au-delà de 2035 ? Et quid des voitures d’occasion ?

Maintenir cette décision d’arrêt de production de voitures thermiques à compter de 2035 contribuerait à désindustrialiser la France, et il serait utile d’évaluer la quantité d’emplois en jeu qui disparaîtra au profit de l’étranger (Asie, Afrique, Turquie…).

Désastres annoncés

Le gouvernement a-t-il des solutions pour éviter ces désastres annoncés ?

Les divers ministères concernés (Écologie, Transport, Industrie) n’ont même pas pris la peine de chiffrer leur délirant programme d’arrêt des véhicules thermiques pour 2035 et de neutralité carbone pour 2050.

Et l’opprobre de cette mascarade désastreuse ne retombera ni sur les ministres, ni sur les députés ayant voté ces lois et décrets car aucun d’eux ne sera plus en poste en 2050…

En 1992, il y a presque 30 ans, le Premier ministre était Pierre Bérégovoy : qui se souvient de ses promesses (les plus jeunes ne connaissent même pas son nom), et qui s’en soucie ?

De plus, la production d’électricité nécessaire pour remplacer la consommation française actuelle de carburant pétrolier (environ 50 milliards de litres) équivaudrait à plus de 300 térawattheures (TWH), soit la production de 30 réacteurs nucléaires EPR dédiés à la mobilité automobile uniquement.

Si seulement un tiers des véhicules électriques recharge en même temps, la puissance appelée sera d’environ 60 gigawatts (GW), soit autant que toute la puissance installée du parc nucléaire actuel…

Pour ceux qui penseraient à une hypothétique solution hybride avec l’hydrogène, la consommation d’électricité atteindrait des niveaux encore supérieurs.

Alors que fin 2020, circulaient en France environ 110 000 véhicules électriques, l’objectif visé pour 2028 est que 10 % du parc automobile soit électrique, soit trois millions de véhicules nécessitant donc trois EPR qui ne seront pas encore construits.

Par ailleurs, à compter de 2022, l’interdiction des chauffages dégageant du CO2 dans les constructions particulières neuves augmentera la consommation d’électricité (chauffage électrique et pompe à chaleur).

Le projet d’arrêt de la production de voitures à moteurs thermiques en France pour 2035, et de neutralité carbone pour 2050 en diminuant le nucléaire, n’est pas crédible ! Les ministres concernés ne sont-ils pas capables de faire des additions ?

Concernant les véhicules électriques, le PDG de Peugeot (Carlos Tavares) avait déclaré 12 septembre 2017 à l’occasion du Mondial de l’Automobile :

Toute cette agitation, tout ce chaos vont se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions dans des contextes émotionnels, pas suffisamment réfléchies et pas avec suffisamment de recul.

Les carburants synthétiques « carbo-neutres »

Les compagnies pétrolières mettent en avant les carburants synthétiques carbo-neutres comme solution alternative (Plan B ?…), soit en utilisant du gaz naturel (méthane), soit du bio-méthane.

Cette voie apparue aux États-Unis en 2019 se concrétise en Europe par la construction de la première usine de fabrication à grande échelle de bio-kérosène à Delfzijl, dans le nord des Pays-Bas.

BP (British Petroleum) vient de mettre au point un carburant diesel de synthèse dit BtL (Biomass to Liquid), et le 23 février 2021, Porsche a annoncé avoir testé un carburant de synthèse qu’il assure « aussi vertueux que l’électrique ».

Cette solution aurait l’énorme avantage de pouvoir utiliser les véhicules classiques et hybrides actuels.

L’objectif des groupes pétroliers vise donc à faire abandonner cette décision irréaliste d’arrêt de fabrication des voitures à moteurs thermiques, ce qui pourrait intervenir après les prochaines élections allemandes à l’automne 2021 et françaises au printemps 2022

Gaz en augmentation

La construction du nouveau gazoduc russe sous la mer Baltique, pour approvisionner l’Allemagne en gaz, et de là toute l’Europe occidentale ne préfigure pas une diminution de sa consommation.

L’énergie distribuée en France par le réseau national gaz naturel est actuellement d’environ 430 TWh.

Selon le gouvernement, en 2050 le réseau national ne distribuerait que du bio-méthane.

Mais qui croit vraiment à cette annonce loufoque du remplacement total du gaz naturel d’origine fossile, par le bio-méthane à l’horizon 2050 ? Personne (« les promesses n’engagent que… »)

Alors que le gaz naturel vaut actuellement autour de 8 euros par mégawattheure (MWh) sur le marché de gros, les discussions en cours sur le prix d’achat du bio-méthane prévoit 75 euros/MWh en 2023 et 60 euros/MWh en 2028.

Les particuliers alimentés par le réseau national du biogaz seraient donc prêts à accepter une multiplication des prix par huit ?

Les esprits vont s’échauffer dans les chaumières devant une telle ineptie et les Gilets jaunes vont refleurir aux carrefours…

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  • le programme de certains est ,non pas un désastre (subjectif )mais un appauvrissement assumé, certes caché ou enjolivé…

    on peut bien entendu penser qu’il ya pas mal d’hypocrites qu’il ne souhaitent pas un appauvrissement pour eux, mais pour d’autres..

    est ce que cela importe tant?

    avant tout , ce qui est juste est que les hypocrite soient « sanctionnés pas le réel »..

    donc que les choix d’un groupe ne s’imposent pas à tous.

    il faut dénoncer tous les mensonges contre vérités et mythes « justifiant  » l’interventionnisme étatique dans le domaine de l’énergie..

    on a en fait le « climat » mais c’est en fait pour le moment de la redistribution des ressources fossiles à l’echelle mondiale..le pétrole non consommé ( d’ailleursplus tard) par les français sera consommé ailleurs..

    on a l’indépendance énergétique qui tient tant d’un vain objectif sinon objectif souhaitable puisqu’il conduit à l’appauvrissement. car c’est une entrave au libre échange..

    on a une nébuleuse d’argument environnementaux.. pollution, biodiversité, santé… nébuleux!!!!

    on a un argument de prix ( de revient) le plus bas…qui n’est pas acceptable malgré son apparence « technique ».. les gens ne choisissent pas toujours le prix le plus bas.. le prix le plus bas c’est la Trabant, ce n’est jamais « technique  » elle implique toujours des restrictions de liberté de choix ou des « incitations » … une politique de prix bas est une incitation à la consommation d’électricité… et c’est en partie la cause de problème d’approvisionnement..il ye na franchement marre qu’on nous incite comment se chauffer et comment se véhiculer comment traiter les déchets ou autre…

    • je sais je répète…mais la pauvreté d’ailleurs relative n’est s pas un problème our moi si elle est choisie librement ou la conséquence des choix inadaptés des gens.

      si vous voulez parler de l’electricité pourquoi ne pas parler du réseau « collectivisé »? et la main politique sur les tarifs.. il faut le retour d’un signal prix vrai!!!!

  • Tout ça est bien sûr absurde et irréaliste mais cela fait sans doute parti d’un plan plus vaste dans lequel ce virus miraculeux tient une place importante. Je n’ai pas l’imagination assez tordue pour entreapercevoir la suite, nous deviendrions dans le monde d’apres des esclaves ne m’étonnerait pas. Je crois que les gvt prennent pour argent comptant et sans réfléchir tous les délires du giec et des ecolos ou, ils les utilisent pour le grand plan, reset, faudra des coupables lorsque le monde entier sera à feu et à sang.

  • Toutes ces décisions stupides pour de minables calculs électoraux (exemple Hollande et la fermeture de Fessenheim). N’y en a t il pas un seul qui ait pour objectif l’interet de la France? Les autres industrialisés ne s’y trompent pas. Je n’ai pas entendu dire que l’Allemagne allait sacrifier son industrie automobile, je me trompe?

    • La « fin des moteurs thermiques » concerne toute l’Europe, donc a priori l’Allemagne est non seulement incluse dedans, mais est un des éléments moteurs de cette réglementation.

  • le socialisme (rouge ou vert) reste le le socialisme et ne mène qu’à la ruine, plus ou moins rapidement !

  • Beaucoup sont de pauvres imbéciles manipulés par des écolos qui ne savent pas de quoi ils parlent, qui font tout pour arrêter le temps mais qui malgré tout profitent bien de tout ce que notre monde peut leur apporter de positif pour leur améliorer la vie.
    La plus belle escroquerie actuelle est l’obligation dans quelques années de rouler en électrique sans aucune possibilité de choix, le plus visionnaire actuellement est le patron de Peugeot mais il est obligé d’aller dans l’air du temps, pourtant il a tiré la sonnette d’alarme il y a longtemps.
    Pourquoi ne pas laisser le choix aux gens de rouler en thermique ou en électrique, pourquoi ne pas leur laisser le choix de rouler en essence ou diesel ?
    Actuellement, si je veux changer de plaque de cuisson j’ai encore le choix entre le gaz, la vitrocéramique, l’induction, pourquoi pas dans l’automobile ?
    Pourquoi des greta viendraient chambouler notre mode de vie ?
    Les choix seraient sûrement surprenants et iraient à l’encontre de ce qui est décidé par nos gouvernants.

  • les biocarburants c’est la fin de la biodiversité; les espaces encore un peu sauvage , que ce soit dans la forêt tropicale ou dans la campagne chez nous seront plantés de palmier à huile ou de maïs

    • Fritz parle bien des BIOcarburants.

      Et pour les carburants synthétiques, le EROI des carburants synthétiques pourraient être pire que le VE.

      • VU le rendement pitoyable des moteurs thermiques, c’est déjà mal engagé, même si la synthèse était performante.

        Si les moyens ne coutent pas cher, on peut a la limite envisager de l’utiliser pour absorber les pointes de consommation qui seraient de toute façon perdues.

        La piste qu’il semble intéressante a regarder est celle de la photosynthèse en apport solaire directe. https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/energie-renouvelable-soleil-bacteries-fabriquer-carburant-57127/
        A voir…

        • Pour l’hydrogénè, en l’état de la technique 100% d’accord! Aprés les choses peuvent évoluer…

          Concernant la photosynthèse, c’était mis en avant par les escrolos comme solution miracle (donc a prendre avec pincettes), c’est vrai qu’ils en parlent moins, peut être pas si fabuleux… A suivre… Vu que l’énergie brute est gratuite le rendement est peu important, ce qui compte c’est combien ça coute à construire et à entretenir et combien ça produit (accessoirement aussi est ce que les matériaux nécessaires seront dispos dans les proportions …).

          Pour la synthèse, avec un rendement moyen <20% pour les moteurs thermiques, si le rendement de la synthese est faible ça va pétéer bas . Mais l’éthanol peut être utilisé dans une PAC, peut être un bout de soluce… On verra

  • Vivement la campagne électorale pour l’élection présidentielle la surenchère écologique ne sera même pas contrée dans les meetings car il n’est plus possible d’avoir un débat contradictoire/démocratique, celui-ci étant réservé aux zèlites.

  • J’ai un peu de mal avec les chiffres de consommation électrique liés au passage à la voiture électrique énoncés dans cet article.
    Sur la base d’une consommation de 20 kWh aux 100km et d’un kilométrage annuel de 15000km, ça fait une consommation annuelle de 3000 kWh par voiture.
    Pour un parc de 3 millions de VE, ça fait 9 milliards de kWh, soit 9 TWh. Arrondissons à 10 TWh. Ce n’est pas colossal comparé aux 500 TWh produits annuellement dont environ 50 sont exportés.
    Par contre en hiver, dès qu’il fait un peu froid, on est un peu « short » en puissance électrique délivrée en milieu de journée et en soirée. Pour s’en sortir avec le parc de production actuel, il faudrait que les recharges des batteries se fassent essentiellement de nuit (ce qui est loin d’être inconcevable même si ce ne sera évidemment pas le cas).
    A condition de renforcer un peu notre parc de production électrique pilotable (notamment nucléaire), on doit pouvoir éviter la catastrophe avec 10% de VE.
    Par contre, je suis bien d’accord que l’objectif à horizon 2035 de 100% de VE (y compris poids lourds ?) combiné à une réduction de 10 à 15 GW de la puissance installée de notre parc nucléaire, c’est même plus de la bêtise, mais de la folie furieuse.

    • Je crois que vous confondez puissance et énergie…

    • 4 l au cent km, ça n’existe pas surtout avec d’aussi faibles kilometrages. Et je parle de diesel , lourd mais encore moins lourd qu’un véhicule electrique. Et puis, si cette consommation est aussi faible, y a pas de quoi s’inquiéter du co2, le chauffage domestique est bien plus gourmand, à mon avis

    • Le problème n’est pas la consommation des voitures, le problème est à quel moment les kW en question sont transféré du réseau à la voiture…

      Ce qui compte pour EDF, c’est combien vous tirez du réseau en une fois, et combien d’autres en même temps que vous.

      Comme les 50l de gasoil que vous consommez en une semaine mais tirez de la pompe en 3 minutes…

    • Démarrer une voiture électrique par -5° va être le spectacle le plus marrant des prochaines décennies !

    • Non, il faut arrêter de raisonner « station service » avec les vehicules électriques. Ce type de charge doit rester exceptionelle (vu le cout du KWh aux bornes c’est pas du tout rentable! Les seuls qui le font sont soit crétins, soit ils ont une vielle tesla qui bénéficie de la charge gratuite)

      Un VE se charge à la maison ou sur le parking du travail. La puissance de charge devra être pilotée par le compteur / réseau pour l’emmener au taquet de ses possibilitées.

      • Perso, je n’ai pas de prise dans le garage de ma résidence et très certainement pas la possibilité d’en installer une moi-même (demande à faire au syndic avec accord en assemblée générale)…

      • 15 millions de bagnoles qui chargent 300bornes d’autonomie en même temps chaque jour, c’est une situation qui n’existe pas aujourdhui pour le thermique. (Sachant que le réseau actuel est quasi capable de supporter ça si c’est pas couplé à une vague de froid, il faut surtout ajouter des centrales)

        Je veux bien que la charge puisse parfois poser souci (départ en vacances ou grands froids) mais c’est des contraintes trés occasionnelles qui pourront se gérer en grande partie par la smartgrid, et un peu par des contraintes exceptionelles.

        De plus, la migration 100% électrique en 2035 est une utopie, et si elle est effective en 2050, on aura eu le temps de renforcer les réseaux et ajouter ici et la qq batteries tampon. Le réseau sera emmené a grossir pour supprimer l’ensemble des fossiles, ce qui dégage 70milliards par an pour investir. C’est parfaitement jouable à cout identique si bien mené…

        • Bonjour, concernant la charge rapide nous somme d’accord.
          Concernant les 300 bornes par jour, faut comprendre que pour les consommer il faut avant les avoir utilisés. Donc ça impliquerait que la moitié des vehicules fassent 300 bornes le même jour. Peu probable…

          Le vrai problème est la conjonction entre un usage de pointe des véhicules et une vague de froid. Dans ce cas de figure, il y aura des restrictions.

  • Bonjour,
    Vous faites une petite erreur dans le calcul du nombre de réacteurs éventuellement dédiés au passage au VE.
    Car si en énergie 1 l d’essence équivaut à environ 10 kWh, le VE a un rendement 3 fois meilleur que le véhicule thermique, ce qui fait qu’en énergie à la roue, 1 l d’essence dans un VT rend le même service que 3 kWh (facteur 3 entre carburant fossile et électricité) dans un VE.
    Donc 50 Mds de litres n’équivalent plus qu’à 150 TWh soit un parc dédié de 10 à 12 EPR. Et probablement un peu moins si on gère « intelligemment » les recharges.
    Ce n’est quand même pas rien.

    • C’est sans doute vrai mais 50 kw batterie égale 200 km à tout casser.. Ce qui correspond 10 l de diesel dans une vraie voiture un peu plus en essence, déjà ça fait une différence de rendement de 50% si l’électrique est à 100%, sans clim et sans chauffage n’est-ce pas.

      • 50Kwh, c’est entre 200 et 350 Kms selon la vitesse taille de la voiture….
        Concernant le chauffage, c’est effectivement un problème. S’il pèse peu en moyenne annuelle, il pourrit pas mal l’autonomie si -20°C (plus mauvais moment pour consommer…)

  • « La Loi de transition énergétique pour la croissance verte votée en 2015 » est une mise en conformité exigée par les bureaucrates bruxellois, fans de « Green Deal ». Il n’y a qu’à voir la nouvelle PAC 2023. C’est pour ça qu’il faut faire le frexit pour pouvoir se débarrasser de toutes ces balivernes de « transition écologique » qui nous ont coûté 197 milliards d’€ depuis 2012. On n’a pas assez de lits de réanimation, mais on a du pognon à gaspiller pour ces bêtises !

  • « Renault contrôle Jeep ».
    Scoop: Renault a racheté Stellantis.

  • @Auteur

    Sans nécessairement retourner dans les discours écologistes.

    Considérant :
    -que le fameux oil peak est considéré passé en Europe dans pas mal de milieux.
    -que sauf découverte de gisements faramineux quelque part dans le monde, à un prix d’extraction décent, la production pétrolière va fatalement décroitre (on a à ce jour des effets de levier, mais il n’y a pas eu de grosses découvertes).
    -que la concurrence mondiale d’accès au pétrole (restant) sera exacerbée
    Fatalement, les carburants sont/seront sous tension. Seule l’échéance réelle est inconnue.

    Dans cette optique, je ne vois pas en quoi l’arrêt programmée des véhicules thermiques est un problème. Au contraire, autant l’organiser maintenant et tenter de développer des voies alternatives, plutôt que de subir un carburant à 10€/L dans le futur (et les conséquences sociales et économiques).
    En l’organisant par anticipation, il y a plus de chance de reconvertir les moyens de production au lieu d’attendre les faillites (et donc subir).

    Pour les biocarburants ou carburant de synthèse ; la population mondiale dépassera les 8 milliards d’individus à nourrir.
    On va arriver au dilemme de réserver des terres fertiles pour produire du biocarburant, afin que le citadin puisse exercer « son envie de vivre », ou pour nourrir des populations, qui ne veulent que vivre à minima. Si les besoins de base (se nourrir) n’est pas assurés, les zones en insécurité alimentaires se multiplieront. L’insécurité alimentaire est toujours suivie de troubles sécuritaire, de troubles migratoires..

    Le gaz étant majoritairement d’origine fossile, du pareil au même, que ce soit durant le 21ème siècle ou le 22ème siècle, il faudra anticiper sa raréfaction.

    In fine, je ne comprends pas votre position dans l’article. Pronez-vous le status quo, et pensez qu’en 2040, 2060, 2080, on aura toujours du gazole ou de l’essence au prix d’aujourd’hui ? ou du gaz au prix d’aujourd’hui? Ou de l’électricité au prix d’aujourd’hui? Dans les quantités pour que chacun soit servi?

    • Le problème c’est surtout de lancer cet arrêt du thermique sans avoir le moindre semblant de plan pour espérer permettre son remplacement de manière efficace… Et c’est clairement pas en fermant des centrales nucléaire et en rasant des forêts pour mettre des éoliennes ou du solaire que ça va changer quelque chose… En gros, ne laissons pas les écolos pour nous dicter a manière de gérer la dépendance terrestre à l’énergie…

  • Le plus simple ne serait il pas de marquer le gaz de schiste comme étant bio?
    On rejette ces hydrocarbures que l’on importe en masse (car ils ne sont pas bios), puis on produit plein de carburant en France, et rapidement, plus de CO2 produit en France (sauf le CO2 bio bien évidemment).
    Ca parait débile ce que je dis, mais d’un autre coté, les carburants carbo neutres ou bio méthane, ça pue toujours autant quand ça brûle, c’est juste que c’est marqué « neutre bio » dessus. Il ne faut pas oublier qu’en un claquement de doigt, tout produit peut devenir bio, ce n’est pas comme si c’était une propriété intrinsèque du produit…..
    Exemple, on mélange de l’essence avec 10% d’éthanol « bio sourcé », et voilà du bon carburant bio et des voitures qui peuvent rouler avec.

    • C’est quoi votre définition de bio?
      Dans l’agriculture, une définition du bio est l’absence d’utilisation de produits phytosanitaire ni de pesticide, sur un terrain dénué de pollution de ces produits. Ainsi, le consommateur a « une confiance » sur l’absence de tels résidus dans ce qu’il mange.

      Le « bio » de biocarburant, veut juste dire qu’une partie du carburant , contient de l’éthanol produit à partir de végétaux issu de l’agriculture. Rien à voir avec le bio (au sens agriculture) et aucun intérêt pour l’éthanol à mélanger avec de l’essence d’être « bio ».

      Les biocarburants ne sont pas « carbo neutre », ça reste du carburant que l’on brûle. Combustion qui libère du CO2. Avec l’éthanol, le biocarburant en produit moins que l’essence seul, oui. Mais vous avez toute l’énergie consommée en amont pour produire l’éthanol (dont le diesel des tracteurs pour cultiver les végétaux produisant l’éthanol).

  • La transition énergétique est une impossibilité technique, vu que nous arrivons au pic pétrolier. Toutes les activités ont besoin de produits pétroliers donc, moins de transport, moins d’agriculture (100l/hectare de diesel), moins de plastiques hospitalier pour les pandémies, moins convertisseurs énergétiques (barrages, éoliennes, usines thermoélectriques…….) etc. Donc retour à une vie plus frugale, les années 1800 en modernité et moins de gens au milieu du siècle.
    http://www.aspo.be/lunion-europeenne-risque-de-subir-des-contraintes-fortes-sur-les-approvisionnements-petroliers-dici-a-2030-une-analyse-de-the-shift-project-juin-2020/

  • Peut-on espérer que les gens vont enfin réagir et arrêter ce délire et le désastre en cours? Franchement, je me pose la question non sans angoisse.

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