Par Adnan Valibhay.
Invité sur France Info le 10 mai dernier Bruno Le Maire a clairement laissé entendre qu’il n’y aurait pas de second plan de relance. Il a cependant évoqué la possibilité de lancer un plan d’investissement « sur le long terme ».
Cette réserve émise par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance n’est pas dénuée de rapports avec une étude récente de l’OCDE, qui s’intéressant aux chiffres de 2018, constate que la France est le pays où la pression fiscale est la plus forte et où la dépense publique, notamment la dépense publique sociale, est également colossale, si bien qu’elle est la plus élevée des quarante pays de l’organisation.
Toujours plus de dépenses publiques
Cette politique dépensière à outrance se traduit par la formule du « quoi qu’il en coûte ». Le réel rattrapant bien souvent la démagogie, la vérité est tout autre. La France est à sec et les Français vivent à crédit. Le pays a emprunté 380 milliards d’euros en 2020 soit un peu plus de un millard d’euros chaque jour. Ce qui est proprement inouï est que cette tendance n’est pas près de prendre fin. En 2021, plus de 280 millards ont déjà été empruntés par l’État sur les marchés de sorte que ce quinquennat laissera en toute vraisemblance au moins 700 milliards de dette publique supplémentaire.
Le fameux « quoi qu’il en coûte » n’est donc pas un Abracadabra. L’argent ne tombe pas du ciel. Tôt ou tard, il faudra payer et c’est à la jeunesse pourtant si fragilisée par la crise sanitaire qu’il incombera la lourde tâche de s’acquitter des dettes de ses aînés.
D’aucuns argueraient que les aides étatiques ont permis à pléthore d’entreprises de tenir. Là encore, les faits sont têtus. L’État français n’a pas été héroïque, loin s’en faut. Lorsqu’on le compare à l’État allemand, il a même fait moins : 160 milliards de mesures d’urgence et de relance en France contre 200 milliards en Allemagne. Si bien que la France en est réduite à attendre sa part du plan de relance européen tant les caisses de l’État sont vides.
Si ce n’était que cela, si le pays était encore souverain économiquement, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, car la dette en question ne serait alors qu’un produit d’épargne des Français vis-à-vis de l’État. Malheureusement, il apparaît de plus en plus plausible qu’en dépit des efforts de la Banque centrale européenne, la dette soit détenue par des étrangers, au moins à hauteur de 50 %, dont une grande partie par la Banque centrale chinoise.
Certains répondraient cyniquement que l’endettement n’est pas préjudiciable tant qu’il existe un actif. Ils feraient mieux de revoir leurs arguments car la situation actuelle est dramatique. L’actif et le passif s’annulant, la France n’est, en toute hypothèse, pas suffisamment solvable pour pouvoir rembourser ses dettes à courte et moyenne échéance. Le risque étant, qu’à l’image du port du Pirée vendu à un armateur chinois en 2016 par la Grèce, la France se voit contrainte de céder des parcelles de sa souveraineté territoriale à ses créanciers.
Cette incurie du point de vue des dépenses publiques se traduit par un matraquage fiscal tel que les petites et moyennes entreprises (PME), qui sont au fondement de l’économie française, connaissent de grandes difficultés de croissance ce qui tend à faire perdre à la France nombre de talents au profit d’autres pays européens où l’État est moins asphyxiant.
Partant de ce constat, la solution qui s’impose est l’atténuation de la pression fiscale subie par les entreprises françaises qui paient plus de 400 milliards d’impôts contre seulement 300 milliards dans les autres pays de l’Union européenne. Cette nécessité est d’autant plus impérative moralement que le gouvernement français s’est lourdement fourvoyé en décidant de les mettre à l’arrêt lors des confinements successifs selon que l’activité soit jugée essentielle ou non essentielle.
Diminuer les dépenses publiques pour alléger la pression fiscale des entreprises
Pour parvenir à cet allégement des prélèvements obligatoires, la baisse des dépenses publiques s’impose. Le pouvoir exécutif doit s’engager à respecter un calendrier qui préconisera différentes mesures permettant d’aboutir à un assainissement des finances publiques, lequel engagerait la responsabilité de l’État s’il n’était pas exécuté. L’avantage d’un tel engagement est qu’il permettrait d’enfin stabiliser la dette de la France de sorte que la croissance économique puisse s’envisager le plus sereinement possible.
Pour ce faire, un effort collectif du peuple français, dans son ensemble, est requis. Face à l’urgence de la situation, force est de constater l’échec du président de la République qui n’a pas su prendre les devants en engageant des politiques structurelles visant à rendre la France plus résiliente.
Des réformes majeures doivent être prises et les Français doivent s’unir en travaillant au bien commun de la nation car là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve, comme l’écrivait le poète allemand Friedrich Hölderlin.
Un article publié initialement dans Les Échos.
« cette tendance n’est pas prête de prendre fin »
En français vous avez le choix entre:
« cette tendance n’est pas près de prendre fin »
et
« cette tendance n’est pas prête à prendre fin ».
Vous pouvez corriger et effacer ma remarque.
Vous m’enlevez les mots de la plume.
C’est une faute, comme tant d’autres, que je rencontre presque quotidiennement au fil de mes lectures.
« Ne fusse » au lieu de « ne fût-ce » et « ce fût » au lieu de « ce fut », en sont deux autres qui illustrent la mauvaise compréhension de leur propre langue qui afflige désormais beaucoup de francophones.
la baisse de niveau finit par se voir !
Ne rêvons pas nous sommes entré en pleine campagne présidentielle et l’hélicoptère monnaie va être en surchauffe , cela a commencé avec le pass culture pour les jeunes et n’est pas prêt de s’arrêter, Macron est près à tout pour se faire réélire et les Français tellement accros aux aides diverses et variées que l’on évitera pas le FMI à Paris
C’est contagieux!
Répétez après moi:
Qui donne aux pauvres prête à rire. ?
Nous étions près du gouffre et depuis nous avons fait un grand pas en avant.
Heureusement nous ne nous écraserons pas, car depuis des lustres c’est un gouffre sans fond.
ça va être long, surtout vers la fin! Einstein, au secours!!!!
Malheureusement, il se passera rien sur cette année car année pré élections…
Ça va même être totalement l’inverse, la politique du « en même temps » ayant pour effet d’essayer de contenter tout le monde à la fois ( personne au final), il va pleuvoir des aides, subventions, allocations, etc.
J’ai l’impression que la France se comporte comme les anciennes familles d’aristocrates fauchées, on garde le château qui prend l’eau, que l’on entretient pas faute d’argent, mais au moins on fait bonne figure.
Le plus désolant sans tout ça, c’est qu’une grande partie de l’opinion a constaté à quel point la gestion étatique était pourrie, mais ils demandent plus d’état mais mieux gérer.
C’est totalement incompréhensible!!
Rien que cette semaine, j’ai pu constater que l’argent publique était entre de bonnes mains: j’ai reçu un prospectus de 30 pages glacées du département, 10 pages de la commune et le meilleur: un courrier de l’ANFR me signifiant l’arrivée de la 4G alors que cela fait des années qu’elle est disponible.
Tous ces courriers / prospectus financés par l’argent publique ne sont qu’un exemple du gaspillage à grande échelle qui peut exister.
« l’argent publique » (2x)
L’argent n’étant pas encore, quoi qu’on en pense, tout à fait féminin, il est préférable d’écrire « l’argent public« .
J’ai hésité en l’écrivant ?
Très juste! Il faut à tout prix le souligner, les imbéciles n’ayant toujours pas compris qu’ils sont toujours les dindons qui payent les inepties de nos politiciens!
Mais si, l’argent public existe bel et mal, il est même envahissant, c’est celui qui a été pillé au privé.
Et un bon moyen pour pour filer du fric aux copains qui se chargent d’imprimer les dit prospectus! C’est un des moyens légaux pour détourner de l’argent public. Personne ne lit ces imprimés qui vont directement à la poubelle!
c est bien de dire qu il y a trop de depenses. C est mieux de dire lesquelles il faut reduire !
Parce que c est pas en ne changeant pas la moquette de l elysee ou la vaiselle qu on va s en sortir 😉
Pour infor le premier poste de depense c est le paiment des pensions de retraite. Le second c est la securite sociale. A eux 2 ont a 50 % des depenses.
Mais tailler la dedans est suicidaire electoralement (tout comme confiner uniquement les vieux a cause de covid). Les retraités c est 15 millions d electeurs, qui en plus s abstiennent peu et ne votent ni FN ni EELV (contrairement aux jeunes)
dans les deux postes que vous citez, il ne sera possible de tailler dedans qu’à partir du moment où il y aura une alternative : fonds de pensions et concurrence à la sécu.
La liste est longue:
1. commençons par ne plus verser de retraites aux plus que centenaires algériens. La fraude sociale est estimée par Pratts à 50 milliards par an (près de 2 points de PIB)
2. revenir aux anciennes régions (à l’exception de la Normandie) et supprimer les départements et toutes les DD (Directions Dépatementales de …): quelques milliards d’économie
3. supprimer tous les comités Théodule: un bon milliard
4. supprimer le monopoles de la sécu et de l’éducation
5. remettre l’âge de départ à la retaite à 65 ans, comme avant 1981 et plafonner le montant de toute reraite versée à 5000€ par exemple: au moins 10 milliards déconomie
6. etc.
Supprimer toutes les subventions aux associations: 65 milliards.
Quand j’ai commencé à cotiser, les « pensions de retraite » s’appelaient assurance vieillesse, appellation bien mensongère car la retraite n’a jamais fonctionné comme une assurance ( pas de cotisations en fonction du risque, pas de montant d’indemnisation défini au préalable et surtout pas de contrat clairement établi).
Définir ces « pensions » comme une « dépense » témoigne bien de la mauvaise gestion de l’Etat qui, cramponné au système par répartition n’a jamais été capable de le gérer comme il aurait du (et conformément aux promesses implicites du système?). Et comme au vu de l’évolution, l’Etat aurait du adapter le système ( donc passer à la capitalisation) pour sécuriser les retraites. ( Il ne l’a fait qu’avec le Préfon destiné aux fonctionnaires prudents et réalistes!)
Il reste tout de même 50%, ç’est pas rien; Et , dans les 50% pour la secu et les retraites,il y a certainement de grosses économies a réaliser,mais sans toucher aux petites retraites des vrais travailleurs :les centenaires algériens toujours payés par la france alors qu’ils sont pourris dans les cimetières algeriens,les retraités qui ne sont venu en france que pour la beckée étatique ( la pluspart des pays africains)
Dans les autres 50 %, il y a gros a économiser en supprimant tous les « zorganismes » divers et variés, crées uniquement pour caser les déchuts de la politique: il y en aurait plus de 300(il va sans dire que ces derniers sont bien sûr logés dans des immeubles de standing a Paris,avec directeur secrétariat,limousine avec chauffeur etc et) <il est evident également que 1000 personnes a l'élysées pour servir le roi, "ça coute rien , c'est l'état qui paye"comme disait je ne sais quel abrutis passé par la case président. Toutes ces gabegies de l'état sont peut pas grand chose par rapport aux incommensurables gaspillages publics mais ils frappent les esprits de tous ceux qui ont trimé toute une vie pour devoir se contenter de miettes une fois a la retraite
On taille dans les dépenses des « projets de société » (Simone Wapler), c-à-d le non régalien. Le nombre de fonctionnaires à l’agriculture a doublé pendant que celui des paysans baissait de 50 %.
on ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés !
Moi aussi, chaque mois je me dis que je dépense trop mais rien y fait, tout augmente surtout l’incontournable. Alors je dépense moins ailleurs. Et si je ne construisait pas 10 000 éoliennes inutiles, un porte avions, arrêtait de faire des cadeaux à tout le monde comme 700 000 euros pour les profs etc etc.
Cela fait des dizaines d’années qu’on le dit, mais cela ne sera jamais fait, pas par nos politiciens!
Leur pouvoir dépend de la distribution de pognon des autres. Un type qui promet de ne pas faire payer les riches n’a aucune chance d’être élu.
Des élections dans un mois ? Du pognon de dingue pour acheter des voix.
Chouette alors : encore plus d’impôts ! zut je me suis trompé moins d’impôts bien sûr !
« Le risque étant, qu’à l’image du port du Pirée vendu à un armateur chinois en 2016 par la Grèce, la France se voit contrainte de céder des parcelles de sa souveraineté territoriale à ses créanciers. »
Je me fais cette réflexion à chaque fois que je cours dans ma belle forêt domaniale, en redoutant qu’elle ne soit vendue aux Chinois qui ont un énorme besoin de bois.
Il faut être lucide, il faudra bien payer la facture largement alourdie par un pouvoir réputé libéral.
Toucher aux retraites est impossible; ils sont le corps électoral le plus important et votent traditionnellement à droite, parti qui pourrait faire des réformes
Idem pour la sécurité sociale, on l’a bien vu avec le covid; le problème est le « manque de moyens » donc on va embaucher plus, c’est garanti.
Les seules choses que l’on peut espérer est un alignement des systèmes publiques sur le privé en jouant la carte de la jalousie
Le RN/LR pourrait réformer la politique migratoire vers de l’immigration choisie qui aurait un impact direct sur la délinquance et le montant des aides sociales versées. Une majorité de personnes serait d’accord avec cette réforme.