Conquête de Mars : le développement économique de demain

Ce qui était anecdotique va devenir de plus en plus important avec le temps, le développement de nos technologies et l’amélioration de notre connaissance des lieux.

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Conquête de Mars : le développement économique de demain

Publié le 20 février 2021
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Par Pierre Brisson.

Il est 21 heures 57 sur Terre, en Europe occidentale. Le rover Perseverance de la NASA s’est posé sans dommage à la surface de Mars. Une nouvelle page de l’exploration humaine est ouverte. Elle est blanche. Nous allons l’écrire et il y en aura beaucoup d’autres !

On parle beaucoup de Mars ces temps-ci. En effet tous les 26 mois nous sommes en position de pouvoir y envoyer quelque chose et demain d’y partir. Ce qui était anecdotique va devenir de plus en plus important avec le temps, le développement de nos technologies et l’amélioration de notre connaissance des lieux. Il y aura en effet de plus en plus de vols transportant de plus en plus de valeur, avant qu’une économie locale se développe, créatrice de richesses aussi bien pour les futurs Martiens que pour les Terriens.

Pour le moment un dollar ou un euro dépensé pour Mars est dépensé sur Terre. C’est un agent économique terrien qui rémunère un autre agent économique terrien. Il n’y a pas de perte d’argent dans l’espace comme peuvent penser certains. Aujourd’hui c’est le plus souvent un agent économique public, une agence spatiale nationale (NASA, ESA, RosCosmos -les Russes – ou United Emirate Space Agency) qui achète un service ou un bien à une personne employée par son agence ou à un fournisseur extérieur.

Il y a de tout dans ces achats mais il y a surtout de la recherche et de l’innovation, de la matière grise.

De la recherche car on doit embarquer des instruments qui n’existent pas encore mais dont on a besoin, ou des robots auxquels on confie des missions de plus en plus complexes. Le rover Perseverance est un progrès par rapport au rover Curiosity, tout comme son spectrographe laser Supercam est un progrès par rapport au spectrographe laser Chemcam de Curiosity, et maintenant il capte des sons aussi bien qu’il prend des photos ; en robotique le rover est devenu autonomous reverse c’est-à-dire qu’il a beaucoup plus d’autonomie en fonction d’un objectif et se déplace donc plus vite.

D’une manière générale, on privilégie l’efficacité, la fiabilité, la robustesse et les prix se discutent.

On a souvent l’impression que la NASA est une entreprise américaine qui envoie sur Mars des machines américaines mais ce n’est pas si simple. La NASA recherche dans le monde entier le meilleur fournisseur pour l’objet correspondant à ses besoins. Ce meilleur fournisseur peut être aussi bien français (Chemcam et Supercam déjà cités) que suisse (microscope à force atomique, AFM embarqué sur la sonde PHOENIX) ou allemand (HP3, sonde thermique embarquée par InSight).

Par ailleurs la NASA est en compétition avec les autres agences spatiales et elle ne peut pas se permettre de dormir sur ses lauriers car les Chinois sont encore loin derrière mais ils progressent. C’est pour cela que SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk qui développe le vaisseau spatial Starship, a toutes les chances de remporter sa confrontation avec la NASA elle-même, porteuse de la fusée SLS (ULA avec un consortium de grandes entreprises traditionnelles du secteur) car son travail avance mieux et que ses perspectives d’utilisation sont plus intéressantes.

Alors, certains critiquent l’utilité de cette recherche.

Mais peut-on vraiment critiquer ce qui sert à accroître nos connaissances ? Les Hommes devraient-ils se limiter à une fonction alimentaire et reproductive pour laquelle seules compteraient les dépenses sanitaires ? Le seul but de l’humanité est-il de faire des enfants et d’éviter qu’ils meurent pour qu’à leur tour ils fassent des enfants pour éviter qu’ils meurent, comme n’importe quelle bactérie ?

Par ailleurs, il y aura des retombées terrestres aux innovations réalisées pour l’exploration de Mars. Les rovers du type de Perseverance sont agiles et relativement autonomes. Ont été développées pour eux des technologies qui peuvent permettre d’accéder à des endroits interdits à l’Homme, comme les zones irradiées ou les sites ayant subi des tremblements de terre, là où tout bouge et peut s’écrouler.

Bien entendu la recherche sur Terre se fait aussi en parallèle avec des vues exclusivement terrestres, mais la recherche spatiale apporte sa contribution. Elon Musk développe son Starship pour aller sur Mars mais il compte bien rentabiliser son innovation par des vols planétaires terrestres ultra-rapides (Londres-Sydney en une heure par exemple) pour abaisser le coût unitaire de ses lancements vers Mars. C’est ce qu’on appelle l’économie d’échelle. Tout le monde rêve d’y parvenir et tout le monde va en profiter.

Plus tard, disons dans une trentaine d’années ou si nous commençons demain, disons à la fin de cette décennie, des Hommes vivront sur Mars.

C’est-à-dire qu’ils travailleront sur Mars. Ils y travailleront pour continuer la recherche initiée par les robots commandés par des Hommes sur Terre, pour subvenir à leurs propres besoins locaux et pour créer quelque chose de nouveau. Mais ils travailleront aussi pour assurer un retour sur investissement à ceux qui les auront financés, les personnes privées, telles qu’Elon Musk ou Jeff Bezos, aussi bien que les États car il ne faut pas penser que des gens pourraient vivre sur subventions ou à fonds perdus pendant des dizaines d’années.

C’est d’ailleurs la possibilité de ce retour sur investissement qui pourra inciter les capitalistes terriens ordinaires à investir dans cette aventure au côté des grands Tycoons américains. Tout un système financier peut être imaginé : une société d’exploitation de Mars qui concentre le capital et qui structure le développement de l’implantation avec l’espoir de récolter les fruits de sa prise de risque. Cette société sera une société privée, par actions, une Société des Nouvelles Indes, car la bourse est le meilleur moyen de recueillir des fonds, partout dans le monde. Elle pourra être assistée d’une Compagnie d’assurance de l’Espace, pour organiser les financements et faire venir d’autres fonds, et d’une société d’assurance elle aussi dédiée, pour garantir les risques de ceux qui voudront prêter ou emprunter.

Mais que pourra-t-on faire sur Mars ? Toujours développer des technologies en étant sur le terrain où on peut les tester. La Terre devra être de plus en plus économe de ses ressources et pratiquer au maximum le recyclage. C’est exactement ce que devront faire les Martiens dans un environnement particulièrement exigeant puisque toute molécule organique y sera précieuse.

Il y aura donc des centres de recherche sur Mars. Mais il y aura aussi des observatoires astrophysiques. Pensez aux nuits sans Lune, à une atmosphère très peu dense ne faisant obstacle à aucun rayonnement, à une pesanteur réduite permettant des télescopes ou des capteurs trois fois plus massifs que sur Terre. En fait il y aura toutes les activités que l’on peut imaginer et que l’on peut aussi bien mener sur Terre mais qui seront menées sur Mars parce que leur porteur aura décider de s’y installer.

L’environnement physique sera certes rigoureux mais certains préféreront peut-être un environnement humain plus calme que celui de la Terre et plus porteur intellectuellement car les Martiens auront été durement sélectionnés en fonction de leur compétence et du prix à payer pour exercer une fonction sur Mars.

Ce seront les meilleurs, aussi bien des géologues que des boulangers ou des plombiers. Vivre sur Mars sera continuer à profiter de l’enseignement de la meilleure université (pas d’étude de genre ni des races, mais de la physique et de toutes les variétés d’ingénierie, sans oublier l’agriculture ou la pisciculture), tout en pratiquant son métier en étant forcément mieux rémunéré qu’ailleurs. La seule limitation sera la masse. Pas question, sinon très marginalement, d’exporter des objets pondéreux à partir de Mars car le coût du transport les rendrait prohibitifs, c’est-à-dire non concurrentiels par rapport aux objets terrestres. Les martiens n’exporteront donc que des biens immatériels mais on échangera de plus en plus de tels biens. Pensez à l’impression 3D qui certainement va connaître un développement extraordinaire et pensez aussi que l’on va être de plus en plus réticents à utiliser des matières premières vierges.

Ce sont ces échanges, comme tous les échanges qui vont enrichir aussi bien les Martiens que les Terriens, chacun développant ses avantages comparatifs, compte tenu d’une barrière à l’entrée très élevée pour les biens physiques et les seuls biens que les Martiens importeront de la Terre seront ceux qu’ils ne pourront pas produire sur Mars. Mais il y aura aussi du tourisme sur Mars car ce sera une exportation  intéressante dont le consommateur payera le prix sur place.

Sans attendre et déjà sur Terre, on voit bien l’avantage qu’une population comme celle des Émirats Arabes Unis tire de sa participation à l’exploration spatiale. Sa jeunesse la plus brillante s’intègre à l’élite scientifique internationale. Elle va voyager, prendre des postes dans les grandes agences spatiales, gagner de l’argent qui ne sera plus seulement le fruit du commerce, ouvrir encore plus son esprit. L’économie de son pays va se diversifier et le pays étant situé près de l’Équateur, site idéal, ils pourront développer sur place un astroport, avec communications et télécommunications mondiales, qui deviendra un hub pour tous les pays qui n’auront pas eu leur avance dans ce domaine. Alors qu’est-ce que 200 millions de dollars pour obtenir cet upgrading national ?!

Aller aujourd’hui sur Mars avec nos robots, c’est non seulement rechercher la vie ailleurs, c’est miser sur la vie demain, sur notre Terre aussi bien que sur Mars. Il n’y a pas d’or à rapporter de Mars mais on y fera fructifier notre intelligence et notre travail comme La Fontaine nous a conseillé de le faire dans sa fable « Le laboureur et ses enfants ».

 

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  • Avant de conquérir Mars il vaut mieux que nous nous intéressions à la Lune pour 1000 et une raisons.

    • C’est quoi les « 1000 et une raisons »? Ce qui est évident pour vous ne l’est pas forcément pour les autres. Sur Mars vous avez des jours de presque 24 heures et sur la Lune des jours de 14 de nos jours terrestres…pas très pratique pour faire pousser des légumes sous serre…et ce n’est qu’une seule des « 1000 et une raisons » de préférer Mars à la Lune.

      • Regardez la vidéo sur Youtube concernant ce sujet: https://www.youtube.com/watch?v=0zREwL_IRbg

        • Non, c’est faux (les partisans de la Lune exagèrent toujours!). Il ne faudra que 4 refueling pour remplir les réservoirs du lanceur SuperHeavy. Je serais également très étonné (euphémisme) que l’on lance 1000 Starships vers Mars. Ce serait même de la pure folie car il n’y aurait pas suffisamment de ressources pour permettre aux arrivants de survivre. Parlons plutôt de deux vaisseaux tous les 26 mois puis de 4 et, beaucoup plus tard, d’une dizaine. De toute façon Mars ne résoudra jamais les problèmes démographiques de la Terre. Je serais très étonné (euphémisme) qu’on dépasse même un jour la population de l’Islande.

          • Certes il est hors de raison d’envoyer 1000 Starships mais tout autant d’envoyer 1 million de personne directement de la terre sur Mars. Car les quatre refueling quadruplent le coût obligeant à lancer 4 Starships pour remplir les réservoirs d’un seul. Il est bien plus économique de passer par la Lune, ravitailler et voler de ce point jusqu’à Mars!

            • Non car si vous descendez sur la Lune, il faudra en repartir, c’est à dire vous extraire de son puits de gravité après vous être extrait du puits de gravité terrestre. On a calculé qu’il faudrait de ce fait plus d’énergie pour faire le voyage vers Mars (mais c’est évident même sans calcul).
              Par ailleurs il faudrait créer toute une infrastructure sur la Lune en particulier des facilités de stockage (pour ne pas parler des usines de productions des carburants et comburants…à partir d’éléments comme l’oxygène ou l’hydrogène qu’on ne trouve pas sur la Lune). Tout cela est contre productif.

              • @Pierre Brisson

                Certes la lune et proche, mais sa conquête totale est loin d’être une évidence !

                La durée des jours lunaires et surtout la poussière omniprésente que l’on semble oublier, représentent bien des défis majeurs.
                Pour le voyage vers MARS l’exposition d’êtres humains aux rayons cosmiques galactiques et aux particules énergétiques solaires représentera un défi supplémentaire.
                L’avènement de l’espèce humaine sur notre planète a impliqué une évolution de plusieurs millions d’années.
                S’affranchir de ce principe universel restera probablement une fiction.
                Sauf à espérer la découverte majeure d’une AUTRE physique avec d’autres lois,il y a fort à parier que nous restions pour quelques temps encore « confinés »(!) dans la banlieue terrestre, avec le projet d’une base Martienne habitée pour les années 50, non pas de la taille de l’Inde,mais plutôt de celle de Concordia en Antarctique ce qui serait déjà une expérience extraordinaire !

                https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-face-poussiereuse-conquete-lunaire-16851/

                • Il ne faut pas exagérer le risque des radiations. Les « GCR » (Galactic Cosmic rays) sont constants et on ne peut pas se protéger contre les 2% de « HZE » (particules lourdes) qu’ils contiennent. Ce qu’il faut, c’est ne pas y rester exposé trop longtemps. La durée du voyage vers Mars, 6 mois, est acceptable (et c’est pour cela qu’on ne peut pas envisager aller sur Cérès ou sur les lunes de Jupiter)
                  Les « SeP » (Solar energetic Particles) sont plus dangereuses lorsqu’elles sont intenses, c’est à dire lors des tempêtes solaire de type « SPE » (pour Solar Particle Events) ou encore plus, lors des « CME » (Coronal Mass Ejections) qui sont de grosses SPE). Mais on peut se protéger de ces SeP car ils sont constitués de protons, moins énergétiques que les HZE (notamment ils ne génèrent pas de rayons secondaires gamma). Lors des SPE ou CME qui peuvent durer quelques heures, surtout lorsqu’on approche du pic d’activité solaire (cycle de 11 ans), il faudra se réfugier dans des caissons entourés d’eau et de nourriture (qui contient beaucoup d’eau) car l’eau est très riche en protons et ces protons vont freiner / bloquer ceux du Soleil, sans éclater.
                  On peut ainsi très bien faire un voyage vers Mars, aller et retour sans excéder les normes ALARA définies pour les séjours dans l’ISS.

                  • @Pierre Brisson

                    Merci pour ces précisions qui montrent que l’envoi d’un équipage humain vers MARS et techniquement réalisable.
                    Pour la conquête de cette planète il faudra cependant attendre,mais il est permis de rêver que la fiction devienne un jour réalité.

    • Non mais même la Lune, si personne n’y est retourné c’est pas un hasard…

  • Espérons que les futurs pionniers martiens aient le câble, les jours doivent être longs tristes et monotones sur mars….
    Sinon, je ne vois qu’un interet à aller sur mars y découvrir de nouveaux matériaux avec des performances étonnantes.. La vie serait une découverte pas vraiment surprenante… Et pour le tourisme…. 7 mois dans une boîte de conserve puis encore 7 mois dans une autre boîte de conserve, y a plus paradisiaque comme destination…. Sans compter les radiations reçues durant le voyage, peut être que nos astronautes martiens deviendront verts ?

    • Et puis, il faudra programmer les crises d’appendicite dans les bons créneaux…

      • C’est vrai qu’il y aura des crises d’appendicite mais il y aura aussi un ou deux médecins à bord des vaisseaux spatiaux et il y en aura aussi sur Mars. Il suffit de prévoir et de s’organiser.

    • Il y a des gens qui s’ennuient partout! Moi, on me donne un ordinateur avec une bonne connexion et je suis heureux. Par ailleurs si Elon Musk réussi le développement de son Starship, le voyage se déroullera dans de très bonnes conditions de confort (40 cabines et un vaste espace commun, le tout dans un volume habitable de 1000 m3).
      Quant aux radiations, apparement vous ne connaissez pas bien le sujet mais je peux vous dire que le risque est grossièrement exagéré par les adversaires de notre projet. On le fera avec des doses très inférieures à celle qui pourraient induire un risque de cancer accru de 3% (critère retenu pour les séjours dans l’ISS).

      • Mais vous minimisez le risque des radiations, car Mars étant dépourvu de champ magnétique les gens seront exposés dès qu’ils quitteront les habitats souterrains! Et le risque de cancer n’est pas le plus grave, les rayons cosmiques détruisent l’ADN.

        • Non, les doses de radiations ont été mesurées par l’instrument RAD à bord du rover Curiosity. Sur Mars elles ne dépassent pas les doses reçues sur l’orbite où évolue l’ISS, c’est à dire qu’elles sont deux fois moins importantes que celles que l’on reçoit dans l’espace profond (le sol de la planète fait écran pour près de 50% et l’atmosphère ajoute une petite couverture, comme une colonne d’eau de 20 cm de hauteur). Par ailleurs sur Mars on pourra se protéger par des toits en régolithe ou en glace d’eau (40 cm de glace d’eau arrêtent toutes les radiations solaires et une bonne partie des radiations galactiques).

          • Vous exagérez, car les astronautes ne restent que 6 mois sur l’ISS, les martiens y seront à vie!

            • Oui ils pourront peut-être y rester à vie (on n’en est pas encore certain) mais de toute façon, ils pourront se protéger des radiations beaucoup plus facilement dans leur base sur Mars que dans leur vaisseau. Comme je l’ai écrit il y a des moyens matériels de se protéger à l’intérieur de la base et quand on sort on pourra porter des vêtements protecteurs qui ne pèseront pas grand chose puisque la gravité sur Mars est de 0,38g. Par ailleurs on reste rarement plus de 2 heures par jour en dehors de chez soi. Pourquoi y resterait-on davantage sur Mars où les travaux répétitifs seront exécutés par des robots?

        • @Virgile

          Le taux d’exposition aux radiations pourra être connu avec exactitude, ce qui a déjà été réalisé avec la mission Curiosity.

          Les expéditions vers MARS, en l’état des connaissances actuelles,représentent surtout un défi majeur pour la « simple » raison que les astronautes devront envisager un voyage de plusieurs mois, sans possibilité d’un retour à court terme et dans un environnement hostile ,en rien comparable à celui plus acceptable des conquistadors du 15ème siècle auxquels il est souvent fait référence.

          https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-mars-radiations-ne-sont-pas-frein-voyages-habites-50918/

          • Certes l’environnement martien est plus hostile que celui des Amériques à la fin du 15ème siècle. Cependant la technologie a changé et c’est là l’essentiel. La traversée de l’Atlantique était inimaginable avant les caravelles.
            Par ailleurs, oui le voyage suivi d’un séjour incompressible de 18 mois (au total 6+18+6) sera long mais les premiers colons qui partaient pour l’Amérique n’avaient pratiquement aucun espoir de retour. Ils n’avaient tout simplement pas les moyens de l’envisager et, sauf les militaires et quelques « seigneurs », ils ne revenaient effectivement pas. Au moins, à notre époque, on n’imposera à personne de partir « pour toujours ».

  • Si ce qui serait développé pour Mars a son utilité sur Terre, alors il est inutile d’aller sur Mars. Il suffit de vouloir.

    • On ne va pas aller sur Mars spécialement pour développer des technologies utilisables sur Terre mais ce que je veux dire c’est que si on va sur Mars on développera des technologies qui seront utiles sur Terre.

    • Si ce qui a son utilité sur Terre est développé pour et sur Mars, la récompense pour ceux qui le développeront sera sans commune mesure avec ce qui leur resterait après la punition fiscale et la confiscation du succès par les chefs d’un développement à visée purement terrestre.

      • @MichelO

        La conquête de notre galaxie, dans un futur pour l’instant hypothétique et dystopique, devrait nous permettre de transcender les jeux d’écritures terrestres que nous subissons et leur force d’attraction dont il est bien difficile de se soustraire !

  • J’ai quelques doutes sur la possibilité de développer un astroport aux UAE, situés exactement au tropique du cancer, mais aussi célèbres pour leurs variation thermiques journalières importantes, la salinité de leur atmosphère et les tempêtes de sable

    • Une fusée qui sera capable de repartir de Mars où règnent des différences de températures de 80+C journalières et une aridité certaine avec des sels de perchlorates au sol (qui volent si on souffle dessus!), ne soufrira pas vraiment des conditions prévalant aux Emirats…qui par ailleurs ne sont pas vraiment meilleures que celles que l’ESA supporte à Kourou sous le « doux » soleil de Guyane.

  • Article plein d’enthousiasme. Une approche plus terre à terre pourrait le rééquilibrer. Le milieu naturel marsien est aussi attirant qu’un coin de désert comme la death Valley. Les adeptes de solitude spirituelle trouveront mieux dans un cloître. La rentabilité économique est encore moins probable que celle des colonies du siècle dernier. Ces conquêtes sont cependant pertinentes pour la recherche scientifique et l’excellence technique. Aucun acteur privé n’y retrouverait un retour sur investissement. C’est plutôt comme un sport, subventionné par les Etats pour se montrer champion et offrir un spectacle magnifique.

    • « Il y en a des qui » préféreront aller réflechir et se ressourcer sur Mars que dans un cloître, l’horizon est plus lointain.
      Quant à la rentabilité économique, Voltaire déjà parlait des « quelques arpents de neige au Canada ». Ce que je veux dire c’est que beaucoup de gens ont du mal a imaginer ce qui n’existe pas encore.
      Quant aux subventions, ne vous inquiétez pas, ce seront des personnes privées qui fourniront l’essentiel des financements (l’initiative viendra de certains particuliers résidant aux Etats Unis et non pas de la « République populaire, démocratique ET sociale française »)

    • BonneQuestion

      Les applications de la physique quantique ouvrent des perspectives illimitées avec des retombées potentiellement positives pour l’humanité.

      Le message que vous venez de transmettre par le biais de votre smartphone ou PC était encore inimaginable il y a quelques décennies,et pourtant il vous parait naturel !

      Pour simple exemple,notre époque moderne permet grâce à l’IA et aux applications de la 3D la fabrications de prothèses ultra précises sauvant des vies, et des interventions chirurgicales à distance.

      Les retombées de ce que vous appelez hâtivement : « sport subventionné par les états pour offrir un spectacle magnifique »,doivent être analysées dans un cadre plus large.
      La volonté d’accéder à la connaissance ne fait-elle pas partie intégrante de l’ADN humain?
      L’extraordinaire exploit technique de la mission « Persévérance »devra être transformé et permettre l’espérance aux progrès de la science dont nous avons actuellement plus que jamais besoin.

      • certain vous diront que les études de genre ouvrent des prospectives inimaginables pour l’humanité..

        si c’etait planifiable les avancées techniques, le plan marcherait…

  • « Il n’y a pas de perte d’argent dans l’espace » Les contribuables ne sont pas tout à fait d’accord avec vous…

    • Pas de pertes, échange, aller sur mars ou aller à un spectacle de variétés …. Aller sur Mars est plus palpitant, sûr que coca cola sera heureux d’offrir les boissons aux martiens, lu les petits gâteaux etc.. Sinon, y a aussi les jeux du cirque.

      • Sauf que c’est le même problème, on utilise l’argent des autres. Que ceux qui veulent aller sur Mars le fasse avec leur argent

    • Vous pensez « français ». Le financement sera essentiellement privé. Elon Musk a des contrats avec la NASA et donc il est payé dans le cadre de ces contrats, par exemple pour ravitailler l’ISS. Il a toujours été en compétition avec d’autres fournisseurs. Il a aussi d’autres sources de revenu, comme Tesla, société privée et première capitalisation mondiale.

      • Et la Nasa est financée par…

        • La NASA est financée par les impôts mais elle n’est pas obligée de contracter avec SpaceX qui est une entreprise privée comme les autres…et qui a bien d’autres sources de revenu que ceux qui proviennent de la NASA. SpaceX a aussi des clients privés. Dites moi si l’ESA a d’autres fournisseurs qu’Ariane Espace! La réponse est NON. C’est là où le bas blesse, l’absence de concurrence. Le jour où l’ESA confiera un lancement après appel d’offres, on en reparlera.
          Par ailleurs, savez vous quel pourcentage la totalité du budget de la NASA représente par rapport au total de la dépense de l’Etat fédéral américain? Ne vous dérangez pas, je connais la réponse: un peu moins de 0,5%. Donc je ne pense pas que les contribuables américains aient à se plaindre de cette dépense. Il y en a d’autres à regarder sans doute d’un peu plus près.

    • Vous avez du mal à comprendre. Relisez l’article attentivement au lieu de débiter des lieux communs. Non seulement cela donne du travail à tous les employés du secteur, mais fait avancer notre science et technique! C’est inestimable!

  • Vous voulez en quelque sorte justifier les dépenses spatiales. Je pense que ces dépenses sont tout à fiat négligeables comparées aux gaspillages des éoliennes et autres délires climatiques. S’il y a quelque chose qui va nous ruiner c’est la transition énergétique. Les dépenses spatiales sont un millième de cette gabegie. Voyez le Texas.

    • Vous avez tout a fait raison. La gabegie vient des décisions de l’Etat qui est le plus mauvais investisseur possible car lorsqu’il investit, il ne pense pas à la rentabilité économique mais se perd en justifications « sociétales » plus fumeuses les unes que les autres.

      • Le calcul de la rentabilité économique est probablement hors de portée du politique, tant il va introduire de biais dans son calcul. Mais peut-être faudrait-il parler de rentabilité technologique ?

        Cette rentabilité technologique passe par l’exploration de domaines qui ne sont pas à priori « utiles », ne présentent pas de débouchés commerciaux immédiats ou remettent en cause les pratiques en cours. Donc se donner des défis – même les plus farfelus ou les plus vains – est une bonne façon de booster le développement technologique en le libérant du pragmatisme (qui est lui même orienté par le conservatisme ou l’utopie).

        En outre, la recherche technologique peut se faire à budget limité et contraint même si c’est de l’argent publique : la ressource principale est de la matière grise bon marché car on sait bien mal l’utiliser dans un monde purement capitaliste ou un monde dirigiste. Alors que le retour sur investissement est toujours énorme, même s’il est incalculable.

        Je suis plus que réservé sur un type comme Musk et pour plusieurs raisons. Mais au moins il donne un grand coup de pied dans la fourmilière.

    • ben voyons n gros vol excuse un petit..

  • Merci à Pierre Brisson et à Contrepoints pour cet article qui contribue à élever le débat sur notre devenir de terriens.
    En quelque sorte une invitation à objectiver et à relativiser nos problèmes civilisationnels et nos problèmes de gestion du quotidien qui sont au centre de nos préoccupations…
    Il y a beaucoup à attendre de l’analyse scientifique de l’évolution de la planète Mars dont la structure semble comparable à notre terre.
    Il est important de pouvoir en tirer des enseignements sur les causes d’une évolution désertique et inhospitalière qui pourrait concerner notre propre environnement.
    Au fond une invitation à faire preuve de sagesse et d’humilité face à une évolution de la nature qui pourrait par exemple nous priver de nos océans!…

    • Arrêter de délirer, nos océans ne risquent rien d’autre qu’être vidés de leurs poissons à cause du plastique et de la surpêche, pas plus que notre climat qui n’a jamais été stable. On remarque d’ailleurs que le problème écologique véritable est complètement ignoré au profit d’un fantasmé. Les océans étant le facteur primordial du climat terrestre. Mars a été perdu une partie importante de son atmosphère car elle est trop petite, son champ magnétique disparu elle fut balayée par le vent solaire et privée d’une partie de son eau, le reste a gelé en profondeur sous sa surface. Ce sont des causes purement physiques, rien à voir avec notre planète!

      • Merci pour votre expertise.
        Et dire que j’imaginais déjà mes descendants en train de relier Brest à New York à dos de chameau!…

        • L’expertise n’apporte pas de solutions. Elle juge simplement de la faisabilité. Elle fournit une boîte à outils.

          La solution tout comme la définition du problème appartient aux personnes concernées et aux décideurs.

          La science ne nous enseigne rien sur la façon dont nous devons agir. Au mieux, elle nous avertit de ce qui pourrait arriver et nous conseille sur ce qui est possible.

          Et ne confondez pas la « nature » cosmologique et la « nature » fantasmée dérivée de sciences peu abouties car complexes liées à notre environnement.

          Quant à nos descendants qui parleront mandarin et auront des aspirations que je ne peut comprendre ni imaginer, ils peuvent très bien se déplacer à dos de ver comme dans Dune sans que cela ne me fasse ni chaud ni froid.

          • alan,
            « DUNE »le film de science fiction de David Lynch date de 1984.
            L’on pourrait rajouter à votre propos que l’expertise n’apporte pas plus de solutions que la prospective.
            En 1984 n’envisageait-on pas la banalisation des voyages intersidéraux pour un avenir proche ?
            En dépit des missions Martiennes réussies,de l’extraordinaire atterrissage le 12 Novembre 2014 du robot Philae sur la comète Tchouri montrant une parfaite maîtrise des concepts mathématiques régissant les corps célestes,il semble bien que l’humanité doive relever d’immenses défis pour accéder à un niveau de connaissances lui permettant de s’affranchir de sa planète natale dont elle est tributaire.
            Même si le chemin sera long, »Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. »

  • Le sujet est intéressant, et dans le champs des possibles, mais comment expliquer la déferlante de -1 sur les posts émettant des doutes;

    Y aurait il un intervenant n’aimant pas la contradiction ?

    • Il y a toujours des intervenants qui ignorent tout du sujet et n’ont pas lu attentivement l’article!

    • Si vous voulez être confirmé dans votre intuition, sachez que oui, j’ai distribué des -1 en fonction de ce que je pensais des commentaires. Mais je n’en ai pas attribué à tout le monde (j’ai même donné plusieurs +1) car j’ai exercé mes facultés de discernement et d’appréciation. Participez à un débat et faire vivre une page de commentaires, c’est exprimer ses opinions. N’est-ce pas?

  • Mars a une utilité encore plus importante puisqu’elle servira d’étape et de base pour accéder à la ceinture d’astéroïdes miniers et ses innombrables richesses! Elle se situe entre cette planète et Jupiter. Si loin, entre 2,06 et 3,27 UA (une UA égale 150 millions de kilomètres), qu’une étape est indispensable pour y parvenir. Mars offre toutes les conditions pour le devenir. Seuls les astéroïdes de type M, culminant à 2,7 UA, donc les plus proches, regorgent de métaux, y compris précieux comme l’or, le platine, le nickel, etc…

  • C’est cette technologie dont nous avons besoin!

    car nous allons au devant de problèmes plus terrestre.
    http://www.aspo.be/wp-content/uploads/2020/07/Declin_approvisionnement_UE_petrole_2030_TSP.pdf

    • Éléments documentaires très instructifs, Merci

    • Je demande à voir la preuve que votre petite vidéo sur les ovnis n’est pas trafiquée. C’est si facile! En tout cas j’attendrai un peu plus avant d’y croire.
      Par ailleurs quand nous n’aurons plus de pétrole, nous aurons encore de l’hydrogène. Il ne faut pas sous-estimer les capacités inventives et adaptatives de l’homme, surtout si on lui laisse la liberté créatrice et la liberté de se procurer du capital pour exercer cette liberté.

      • Le problème des ovnis est encore une marque de l’ignorance scientifique et du mal qu’ont les gens à imaginer les distances entre les étoiles. Il est impossible de voler à la vitesse de la lumière et encore davantage à dépasser cette vitesse. Le plus proche soleil est à 4,2 années lumières et avec nos fusées actuelles il faut compter 50.000 années. C’est pourquoi les auteurs de SF ont inventé le voyage supra-luminique, mais c’est de la fiction. En attendant de trouver une planète semblable à la Terre, on ne sait d’où les ovnis pourraient provenir. Il est donc exclu que des engins puissent voyager jusqu’à nous dans un laps de temps raisonnable. De plus il est illogique qu’ils ne prennent pas contact avec nous après un aussi long voyage puisque c’est son but. C’est comme si Christophe Colomb avait refusé de débarquer et rencontrer les indigènes. Impensable! Sans oublier le décalage temporel inévitable s’ils voyagent à une vitesse proche de la lumière.

        • Je vous invite à allez voir ce site sur la cosmologie (Janus) :
          https://www.youtube.com/user/JPPETITofficiel
          Nous aurions donc 2 univers parallèles avec des caractéristiques différentes et en passant dans l’autre, la vitesse de la lumière est de 10 fois la notre et les distances 100 fois plus courtes. En arrivant à passer de l’un à l’autre et vice versa, vous pouvez diviser le temps par 1000. Reste à trouver la technologie, car les vérifications expérimentales s’accumulent.

          • @Roberton

            Vous abordez bien le problème puisque les astrophysiciens émettant l’hypothèse d’univers parallèles sont toujours plus nombreux face au mystère de l’ère de PLANCK.
            D’après les vérifications expérimentales notre univers « connu » ouvre bien le champ de tous les possibles.
            Une question vient dès lors à l’esprit puisque dans le cadre de cet univers et pour chaque problème une solution semble exister :
            Comment imaginer en effet que des distances titanesques qui défient notre entendement puissent à jamais rester infranchissables?
            Le défi majeur qui se profile reste bien la découverte d’une autre physique avec d’autres lois.
            Faut-il rappeler que les applications de la physique quantique qui nous sont devenues si familières,relevaient il y a peu de temps encore du domaine de la pure fiction ?

    • On peut se passer de pétrole, plus difficilement d’autres choses qui arriveront à échéances bientôt.

  • Grande réussite de la Nasa. Quand on sélectionne le meilleur de l’esprit humain sans nationalisme étroit, on surpasse les autres….

    • euh…la technologie des satellites est un clair progrès.. et depuis…qu’appelez vous réussite? réussir à faire des trucs?

      comme si réussir signifiait que c’est « bien »..

      bon je vois ce que vous voulez dire , regarde tous les progrès dont tu bénéficies du fait de la conquête spatiale..
      sauf que ..je bénéficie de trucs..et des tas de gens ont payé une quantité d’argent mal définie.. c’est exactement le « quoi qu’ilencoute » ou yaka investir dans la recherche pour avoir de la croissance économique..

      je ne veux pas payer pour JUSTE pour mettre un humain sur la lune ou sur mars un drapeau…

  • mouais…

    le seul marché que je vois , que je constate maintenant, est un marché de prestige ..

    je n’ai aucun problème avec cela lorsque ça se fait avec de l’argent privé..

    investissement judicieux pour MOI ? je ne vois ici aucune trace..

    on me dit que la conquête de la lune a entrainé des innovations, fort bien.. sauf que ce n’est pas le sujet.. quand je vois la muraille de chine ou Versailles, je vois que c’est de la bel ouvrage..mais je vois aussi le sang versé et l’oppression… d’aucun diront ça en valait la peine, eh bien vous le direz à ceux qui ont payé..

    Tu veux, tu payes..tu payes, tu décides.

    D’ailleurs monsieur brisson de quoi voulez vous me convaincre sinon de dire amen « politiquement et fiscalement »..?

    organisez une souscription nationale vous avez mon entière benediction.. PEU importe les motivations si c’est sur la base du volontariat.

    • Mais Monsieur Lemière, on ne vous demande rien. Si vous n’avez pas envie de contribuer, libre à vous. Il y a certes un peu d’argent public dépensé par la France au sein de l’ESA (budget total pour tous les pays membres, environ 6 milliards d’euros). Mais si l’ESA arrêtait de dépenser quoi que ce soit pour l’exploration planétaire (elle ne dépense absolument rien pour les – futurs – voyages habités vers Mars), cela ne changerait rien. Les dépenses continueraient ailleurs dans le monde et comme je l’ai déjà écrit, les contributeurs privés, en utilisant leurs fonds privés, pourraient fort bien mener à bien le projet d’une implantation humaine sur Mars sur une trentaine d’années. Si par la suite, ça ne « prenait » pas, tant pis, on aura essayé et la Terre ne s’en portera pas plus mal, ni votre porte-monnaie.
      Je ne demande ni subvention ni taxation. Je ne demande que le fonctionnement de la libre entreprise et de la libre dépense.

      • mouais ,en effet vous ne me demandez rien, sauf qu’ua dernière nouvelle monsieur Brisson n’ a pas construit sa fusée pour aller sur mars… si je regarde l’histoire de de la conquête spatiale… prends moi pour un con..

        • Mais bien sûr que je n’ai pas construit ma fusée pour aller sur Mars! Je ne prétends pas la construire. Je n’en ai absolument pas les moyens et je ne cherche pas à les avoir. Je suis réaliste; je fais ce que je peux faire; je propose simplement des idées et j’essaie de stimuler l’intérêt. Elon Musk se charge très bien de concrétiser, cette fusée, sa fusée (« Starship », on ne peut pas faire mieux aujourd’hui) et il le fait avec son argent, qu’il a gagné loyalement, selon les règles les plus libérales qui soient.
          Pour l’instant cette fusée est « en développement », autrement dit « elle n’existe pas encore » mais on a de bonnes idées pour la réaliser. Comme tout projet « qui tient la route » avant qu’il soit terminé.
          Ne vous inquiétez pas, Monsieur Lemière, on ne vous demandera rien et surtout pas l’Etat français qui n’a pas du tout le projet d’envoyer des hommes sur Mars.

    • @jacques lemiere

      N’oubliez pas que nos ancêtres en grande majorité agriculteurs, subissant d’écrasantes contraintes quotidiennes, étaient loin de disposer du temps permettant ce moment privilégié de disposer librement des retombées de l’IA, pour participer simplement à ce passionnant débat…….

      • oh… ce n’est pas DU TOUT le point que je lève…. c’est l’utilisation de l’argent public… et je milite AUSSI pour la non intervention de l’etat dans la recherche scientifique..

        • Bonjour Mr lemiere,

          « investissement judicieux pour MOI ? je ne vois ici aucune trace..

          on me dit que la conquête de la lune a entrainé des innovations, fort bien.. sauf que ce n’est pas le sujet.. »

          Sauf erreur d’interprétation de ma part,il semble bien Mr jacques lemiere,que vous n’ayez pas conscience des retombées très positives de la conquête spatiale.

          Vous a-t-il échappé que les raisons et les résultats de la recherche scientifique doivent être abordés au sens large ?
          L’étude de l’infiniment grand et de l’infiniment petit sont ainsi étroitement corrélés.
          Pour simples exemple, les victoires obtenues contre les maladies les plus redoutables,la faculté de communiquer de façon instantanée,les applications saisissantes de la 3D,etc…,sont l’expression indirecte des retombées de la recherche spatiale qui implique la pluridisciplinarité.

          Faut-il rappeler les retombées des expériences scientifiques de premier plan menées activement à bord de l’ISS ?

          Les éléments objectifs actuels les plus favorables permettent de se projeter en faveur d’un scientisme raisonné, seule possibilité qui nous est offerte en ce début de siècle pour une transformation et évolution incontournables du devenir de nos sociétés humaines.

  • Tous ces arguments pour la colonisation de Mars peuvent aussi s appliquer à la colonisation de l’Antarctique ou des grands fonds océaniques. L’Antarctique est bien plus accessible et c’est un paradis comparé à Mars. Or personne n’a colonisé l’Antarctique, hormis quelques chercheurs de passage. Idem pour les abysses ou l Himalaya.
    Le seul argument que je vois est de se prémunir d un cataclysme sur terre, comme la chute d un astéroïde géant.

    • Je ne crois pas qu’on puisse comparer l’absence de colonisation en Antarctique avec l’improbabilité de la colonisation de Mars.
      Les deux présentent un environnement très dur mais on n’est pas obligé de vivre en Antarctique plus de quelques mois d’affilés. Au contraire si on va sur Mars, on doit y rester 18 mois (compte tenu de l’évolution des planètes sur leur orbite). Autant y vivre confortablement et si on y vit confortablement avec une activité professionnelle, autant y rester. Par ailleurs, une mission « n+1 » n’arrivera sur Mars que 32 mois après « n » et alors que « n » devra être repartie depuis deux mois (créneau inextensible). Il faudra donc pendant deux mois une présence pour maintenir les équipements fonctionnels. Compte tenu des doses de radiations on ne pourra raisonnablement pas faire plus de trois voyages dans sa vie sur Mars. Compte tenu d’une gravité nettement plus faible (0,38g) il sera assez difficile de se réhabituer à la gravité terrestre. Enfin, compte tenu de ce que les absences de la Terre devront être au moins de 30 mois (18 + 2 fois 6 de voyages), cela m’étonnerait que l’on fasse le voyage souvent.
      Donc une partie des gens qui iront sur Mars y resteront, ce sera la pente naturelle de le faire pour éviter les longs voyages, l’acclimatation, changer les habitudes et les amis, etc… C’est l’éloignement qui fera essentiellement la différence et forcera une certaine population (celle qui a à y faire « quelque chose »). Par ailleurs il reste ceux qui voudront tenter l’aventure et ceux qui tout simplement auront envie d’y vivre pour le caractère extraordinaire de l’environnement naturel et humain.

  • Tout d’abord, merci pour le temps que vous passez à répondre à nos commentaires. Ce n’est pas le cas de tous les auteurs de Contrepoints ?
    Toutes ces bonnes raisons de rester sur Mars une fois arrivé (fenêtre de tir, gravité, radiations, maintenance des équipements) sont aussi de bonnes raisons de ne pas y aller.
    Quant aux raisons d’y aller, vous en citez trois : « y faire « quelque chose », tenter l’aventure et y vivre pour le caractère extraordinaire de l’environnement naturel et humain. » Ce sont aussi les motivations des quelques chercheurs, aventuriers et touristes qui se rendent en Antarctique et ils ne sont qu’une poignée.
    Attention, je ne suis pas hostile à la colonisation de Mars, celle-ci sera pour moi nécessaire tôt ou tard pour éviter la fin de l’humanité à la suite d’un cataclysme naturel ou humain. Je dis juste qu’il sera très difficile de trouver des volontaires.

    • Merci de votre amabilité. Je crois que lorsqu’on exprime une opinion, il faut la défendre.
      Je pense aussi qu’il sera difficile de trouver des volontaires. Mais sur une population de 8 milliards d’habitants, on en trouvera, d’autant que ce sera valorisant car la sélection sera très sévère (on ne pourra, surtout au début d’avoir parmi les rares résidents, quelqu’un d’incompétent).
      Une fois que cet embryon de société de haute qualité aura été créée, Mars deviendra un centre attractif. Passer 18 mois sur Mars deviendra une référence pour exercer n’importe quel métier sur Terre.
      Par ailleurs

    • Je ne pense pas du tout qu’il sera difficile de trouver des volontaires compétents, la tête sur les épaules, y compris pour un aller simple : il faut bien mourir quelque part, pourquoi pas là-bas en y accomplissant un projet passionnant au lieu de végéter dans une société d’abrutis?

      • @mc2
        Rêvons un peu,puisque ce n’est pas interdit,nous en avons tant besoin :
        Si seulement nous pouvions découvrir une Super intelligence extraterrestre bienveillante et salvatrice avec laquelle nous pourrions établir des contacts privilégiés !
        Cela changerait un peu des inquiétants Aliens-Covid-19 (et autres), auxquels nous sommes actuellement confrontés…

  • Les commentaires sont fermés.

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