Communiquer sur le nombre de décès de la Covid-19 est-il pertinent ?

Le nombre de décès lié à la Covid ne doit pas être un tabou, faut-il pour autant l’ériger en totem ?

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Communiquer sur le nombre de décès de la Covid-19 est-il pertinent ?

Publié le 5 février 2021
- A +

Par Thomas Eisinger1.
Un article de The Conversation

Faire en sorte que les chiffres qui circulent soient de bonne tenue : tel semble être devenu l’alpha et l’oméga des arbitrages rendus par les décideurs du monde entier en ces temps de pandémie.

Mais l’information disponible aujourd’hui doit-elle nécessairement éclipser, dans la prise de décision, des informations plus pertinentes à rechercher demain ?

Plus qu’un débat sociétal sur la justice générationnelle ou sur notre relation à la mort, il est ici question d’une dérive bien connue des contrôleurs de gestion dans le secteur public.

Le nombre de décès lié à la Covid ne doit pas être un tabou, faut-il pour autant l’ériger en totem ? Communiquer précisément et quotidiennement sur ce chiffre, comme le fait Santé publique France dans son tableau de bord répond certes à des exigences d’information et de transparence. Mais en mettant en avant cette morbide comptabilité, nos gouvernants ne se contraignent-ils pas à prendre de mauvaises décisions ?

Les contrôleurs de gestion connaissent bien la loi de Goodhart, du nom de l’économiste britannique. On peut la résumer ainsi : lorsque la mesure devient la cible, elle cesse d’être une bonne mesure.

Bien sûr, apprécier la qualité de la réponse gouvernementale à la pandémie sur la base de l’évolution des décès qui y sont immédiatement imputables a du sens : la donnée est disponible grâce à des circuits de remontée d’informations éprouvés, elle est a priori objective et peu contestable. Mais ce choix présente deux écueils majeurs.

Ne pas privilégier les seuls indicateurs immédiatement disponibles

Le premier écueil, c’est de privilégier l’information disponible aux dépens de l’information pertinente.

Prenons un exemple. Le succès d’une politique publique de formation professionnelle s’apprécie-t-il au nombre d’heures de cours dispensés (l’output de la politique publique, pour reprendre la terminologie anglo-saxonne, ce qui est produit à court terme) ou bien au nombre de personnes formées ayant trouvé un travail dans les trois mois qui suivent la formation (son outcome, les résultats obtenus à moyen-long terme) ?

La seconde information est certes plus longue et difficile à obtenir (nécessité d’un suivi dans le temps des personnes formées), et elle est surtout en (plus ou moins) grande partie déconnectée de la qualité du travail fourni par la seule institution.

Il n’en reste pas moins qu’elle doit, a minima, être intégrée dans l’appréciation de ce qui a été fait. Pour paraphraser Maitre Yoda, incontestablement expert du temps long, la donnée disponible est certes plus facile, plus rapide, plus séduisante, mais au final elle nous éloigne parfois de la lumière.

Ainsi, pour le sujet qui est le nôtre, il faut naturellement prendre en compte les décès attribués au jour le jour à la pandémie, mais pas seulement.

À moyen terme, il convient de prendre en compte les périodes de sous-mortalité dite compensatrice (harvesting effect en anglais, pour une image plus agricole), qu’elles soient concomitantes ou postérieures : elles nous invitent à réexaminer les chiffres bruts des décès liés au virus, qui dans certains cas n’aura fait que précipiter de quelques jours ou semaines des décès médicalement inéluctables.

À long terme, il faut aussi prendre en compte les pertes d’espérance de vie liées, en partie, aux mesures prises pour lutter à court terme contre ladite pandémie : des outils existent pour cela, comme les bilans démographiques de l’Insee. L’espérance de vie à la naissance l’an dernier a ainsi diminué de 0,5 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes. Et cette chute trouve son origine dans la crise sanitaire bien sûr mais aussi dans la crise économique résultant des confinements successifs.

Ne nous méprenons pas : il est évident que nos gouvernants intègrent dans leur processus de décision ces informations pertinentes dans le temps long mais parfois indisponibles ou partiellement disponibles dans le temps court. Mais communiquent-ils suffisamment sur ces données ?

Ne pas privilégier un seul indicateur

Car le second écueil lié à l’identification d’une cible quasi exclusive, c’est d’aboutir à des décisions que les acteurs eux-mêmes savent parfois, au fond d’eux-mêmes, peu opportunes.

Lorsqu’on se pense, à tort ou à raison, être jugé sur une donnée, alors elle peut devenir l’unique moteur de votre action. C’est pourquoi l’utilisation du chiffre comme base de l’évaluation dans les organisations publiques doit toujours être instaurée d’une main tremblante.

Données concernant la pandémie de Covid-19 en France du 1/2/2021.Santé publique France

 

L’ouvrage collectif Statactivisme publié en 2014 nous alertait déjà sur les dérives constatées en la matière. Décréter que vous appréciez le travail d’un policier sur le nombre d’infractions qu’il aura constatées et vous verrez rapidement se multiplier les situations multi-infractionnelles (un acte, plusieurs infractions).

Ériger la réduction des délais de traitement d’une tâche administrative en priorité absolue et vous verrez d’une part d’autres missions moins surveillées s’effondrer dans le silence et d’autre part ces délais s’améliorer sans que parfois les services ne soient dans la réalité plus réactifs. Car au final aucune mesure ne peut parfaitement et totalement incarner l’action d’une personne, et encore moins d’une institution. Vouloir le faire reste le meilleur moyen d’améliorer la mesure… et de dégrader l’action.

La critique est facile mais l’art est difficile, nous le savons tous. Nous pouvons néanmoins nous accorder sur un point : que plusieurs données éclairent la décision est une bonne chose, qu’une seule donnée dicte la décision n’en est pas une.

L’inversion de la courbe (saison 2)

Après avoir vu son prédécesseur lutter pendant des années contre une seule promesse chiffrée (l’inversion de la courbe du chômage) dont la quête mobilisa parfois actions court-termistes et, selon certains de ses contempteurs, artifices statistiques, il est étonnant de voir le président de la République s’astreindre à un tel exercice.

De façon informelle certes, car il n’est nulle part dit que le seul objectif est de limiter le nombre de décès. Remarquons cependant que la communication est bien moindre sur les autres indicateurs qui alimentent pourtant la prise de décision.

Est-il pertinent d’appliquer le « quoi qu’il en coûte » à la seule maîtrise du nombre de décès ? La bonne tenue de cet indicateur n’est pas gage de qualité de l’action gouvernementale.

D’autres pays ont fait le choix de protéger par le vaccin des publics moins susceptibles de décéder à court terme, s’exposant ainsi à une mauvaise note en la matière. Sont-ils nécessairement dans le faux ?

Finalement, ce n’est pas chez son prédécesseur mais chez un autre ancien président de la République que l’actuel locataire de l’Élysée aurait pu chercher l’inspiration en ces temps troubles. Jacques Chirac, en bon japonophile, lui aurait certainement glissé ce proverbe zen : celui qui atteint sa cible rate tout le reste.

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  1. Professeur associé en droit, gestion financière et management des collectivités, Aix-Marseille Université (AMU).
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  • ouaip… juste pas « simple » ..

    je vais condenser pour justifier l’etat d’exception sinon d’urgence ils n’ont pas le paramètre magique unique..

    donc on est dans le continuum..entre grippe et covid.. on ne passe pas la frontière marquée « grave »..
    les reste en découle…

    on entre dans l’illégalité en roulant à 52 quand c’est limité à 50. pas dans l’immoral ou le scandaleux.

  • Constater l’efficacité d’une politique de confinement par la réduction du nombre de morts est, effectivement, une absurdité alors que l’évolution des traitements appliqués aux personnes avant hospitalisation, hospitalisées ou hospitalisées en soins intensifs évolue rapidement en fonction des connaissances – et des soins et médicaments disponibles.

    Le seul avantage que je vois à cette méthode, c’est qu’elle paraît simple et correcte, alors qu’elle n’est que simpliste et inexacte

    • Possiblement mais au final, comme le notait un médecin hier, c’est un Airbus qui s’écrase tous les jours en France…Et chacun s’extasie à juste titre quant à Taiwan il y a eu un décès lié au COVID depuis mars 2020…!!

      • en nombre absolu..on peut dire cela.. sauf que la mortalité normale tourne à 2000 par jour la variance simple va vous donner de l’ordre de 50 et les variations tout à fait normale du fait des virus saisonniers monte aussi à de l’airbus par jour…

        cette épidémie s’apprecie avec tous les chiffres précisant la mortalité. et la population touchée ..et la mortalité étant une certitude seule le moment est inconnu , donc on a une espérance de vie perdue. 6 mois en gros mais rapporté à la population touchée ça doit faire des gens qui meurent 1 à deux ans avant « leur  » heure..je n’ai pas fait le e calcul..

        ce n’est pas pas « rien » de perde ses parents deux ans plus tot même si ceux ci s’en foutent;.

        mais ce qui change avec la grippe c’est juste la grandeur numérique..on est au multiple pas à l’ordre de grandeur..

        vous cherchez donc les images pour frapper..

        la vérité reste dans les chiffres..

  • Les chiffres sont d autant moins intéressants qu ils sont faux.
    Le taux d occupation des lits de réa était honteusement gonflé (cf Check news Libé et le Monde il y a quelques mois) et C est pourtant cet indicateur qui a servi de justification à la politique non sanitaire et liberticide.
    Autre indicateur: le nombre de cas. Jamais rapporté au nombre de tests effectués…Que rajouter ?
    Quant au nombre de décès rapporté, quel crédit peut on lui accorder depuis L article de Nice matin ?
    Le chiffre serait à diviser tout simplement par 2!!!
    PS: le collectif des médecins pour la liberté de prescrire (plus de 30.000 médecins inscrits en France) à créé une cellule « chiffres ». Les premiers résultats de leur travaux sont édifiants.

  • Se baser sur le nombre de morts est dans tous les cas meilleur que le nombre de nouveaux cas pour prendre des décisions !
    D’ailleurs TOUTES les épidémies à ce jour ont été gérée de cette manière, pourquoi avoir voulu changer de méthode pour le Covid ? Sans compter les comorbidités prises en compte sans honte ou prendre un cumul depuis le début de la crise au lieu de prendre à chaque « saisons » (vagues)…

  • Personne dans la presse mainstream n’a fait remarquer que le timing particulier de cette épidémie a eu une influence significative sur le nombre des décès pris en compte pour les mesures de protection: En effet, comme pour le problème des retraites, nous sommes à une époque où la génération du baby-boom arrive à un âge où la mortalité devient significative, soit à cause du vieillissement naturel, soit à cause des pathologies associées à l’âge et à la moindre résistance du système immunitaire (Sans parler des comorbidités chez les individus âgés contaminés Covid).
    On devrait voir dans les années à venir une évolution de la mortalité liée à la démographie, surtout quand l’INSEE constate que la mortalité globale en France augmente de 6000 cas annuellement parce que la population augmente naturellement ( Natalité, immigration etc….)

  • « La statistique est un bikini. Ce qu’elle révèle est suggestif. Ce qu’elle cache est vital. »
    (Arthur Koestler, « Le Cri d’Archimède »

    • Il me semble que la citation est d’Aaron Levenstein dont elle a fait la célébrité, “Statistics are like bikinis. What they reveal is suggestive, but what they conceal is vital.”
      Donc soyons optimistes, la citation aura au moins eu du succès !

      • elle est élégante mais fallacieuse..

        On peut rarement ramener quelque réalité complexe que ce soit à quelques chiffres sinon un….

        pas la faute de la statistique mais de ce qu’on en déduit.

        parce que en général le quidam en conclura que « ça ne vaut rien »…non..utile mais on doit se gratter un peu les cheveux..

        • La première fois où je l’ai entendue, j’avais traduit par « ce qu’elles révèlent est suggestif, mais l’essentiel reste dissimulé ». Et j’en avais tiré une grande motivation pour découvrir cet « essentiel » 🙂

          • Et… ? Mmmh ?

            🙂

            • et? ne jamais oublier que correlation n’est pas causation, ou dès lors que tu as affaire à ce que tu penses être assimilable à une proba tu as beaucoup de travail à faire.. ou « le monde est gris » ou c’est jamais « simple »… et quand en face tu as des gens qui reçoivent ces infos sans en maitriser tout à fait les limites tu peux obtenir le résultat inverse à ce que tu souhaites dans ta recherche de révélation de la vérité..

              Par exemple rien n’a fait plus de mal à l’image de la science que l’usage du mot « significatif » …
              les domaines complexes tolèrent mal l’ambiguité du langage.

          • Vous auriez pu finir élu ! « tirer les ficelles » semble le plus simple.

        • la faute à l’humanité des statisticiens donc, pas des stat..

  • « Bien sûr, apprécier la qualité de la réponse gouvernementale à la pandémie sur la base de l’évolution des décès qui y sont immédiatement imputables a du sens ». Justement non, cela n’a aucun sens. Le récent papier de John Iaonnidis, l’un des plus grands épidémiologistes sur terre (à Stanford) a montré qu’il n’y avait aucune corrélation et encore moins de causation entre les décisions gouvernementales et les décès dûs au Covid. Pire, le confinement a plutôt un effet aggravant sur la mortalité!
    Si les gouvernements français, italiens ou anglais n’avaient rien fait (« Sire, surtout ne faites rien! »), la situation aurait été meilleure et d’autant meilleure que si les précédents gouvernemnts n’avaient pas été des saboteurs (destruction des masques, réduction du nombre de lits, supression de l’OPRUS, absence complète d’investissements dans le matériel de recherche comme les séquenceurs, etc.)

  • Je connais quelqu’un qui en début d’été dernier est mort dans un accident de moto ; il a été classifié comme mort du covid ! Du coup, les chiffres officielles pour moi…..

    • Nul ne peut commenter un fait divers sans sources, mais un mort d’accident de voiture ne doit nullement être classé comme mort du COVID, ce sont les recommandations officielles.

      Les personnes infectées par la COVID-19 peuvent décéder des suites d’autres maladies ou d’accidents. De tels cas de décès ne sont pas dus à la COVID-19 et ne devront pas être certifiés
      comme tels.

      Source

      Il est compliqué dans tous les cas de définir quelle est la cause finale d’une mort et il y a une dose de subjectivité et d’arbitraire, mais soyons un minimum honnêtes, merci. Les atteintes aux libertés au nom de l’épidémie sont suffisamment caricaturales pour que nous n’ayons pas besoin d’être caricaturaux nous.

      • Exact, soyons un minimum honnête.
        Il est quand même classique en France que les recommandations officielles soient une chose et la réalité une autre.

        Fréquentant certains hôpitaux publiques et ayant des contacts indirects avec d’autres (via des médecins), j’ai pu discuter avec un réanimateur. Il m’a confirmé que tout patient entrant en réanimation a un test covid quelque soit la cause de son hospitalisation. Ce qui est logique.
        S’il est covid+, il entre donc dans le groupe des patients covid+ (qu’il soit symptomatique ou pas de cette maladie). Jusqu’ici rien à dire.
        Mais si ce même patient décède, il est automatiquement enregistré comme patient covid+ décédé et donc dans le groupe de mortalité « lié au covid ». Même s’il meure d’autre chose! En particulier de la maladie (décompensation de diabète ou d’insuffisance rénal, infection diverses, complications de cancer ou de ses traitement…etc) qui l’a conduit en Réanimation.

        C’est d’ailleurs un peu typique de cette « finesse » administrative de la gestion du réel qu’on connait bien dans le domaine sanitaire comme dans tous les autres domaines où notre bonne administration étatique exerce son art. 🙂

        Donc non seulement le nombre de cas positifs est surévalué, la France persistant à utiliser une PCR avec un taux d’amplification à 30 ou 35 (20 en Allemagne) à l’encontre des recommandations de l’OMS elle-même, mais le nombre de morts déclarés causés par le covid l’est également.
        On peut attribuer cela à l’impéritie et l’incompétence habituelles de nos gouvernants et de leur administration. D’autres, plus suspicieux, feront remarquer qu’in fine, ces surévaluations permettent à l’Etat de renforcer son contrôle sur la population… Mais bon, j’ai tendance à voir le mal partout sans doute.

        • Comme le commentateur précédent, vous nous donnez un cas particulier sans aucune contradiction possible reposant uniquement sur du bouche à oreille. Soit mais ça ne prouve rien. Tant mieux si vous échangez avec un réanimateur en « hôpitaux publiques » (sic), mais à nouveau ce n’est pas la règle officielle, disponible facilement et que j’ai citée plus haut.

          Nul besoin d’avoir recours à l’excès pour montrer toutes les lacunes de la politique actuelle sur le COVID, qui est suffisamment nulle en elle-même pour ne pas avoir à être caricaturée. Elle doit être dénoncée mais faisons le bien au lieu de prêter un flanc facile à la critique en diffusant des informations fausses, comme le fait que les accidentés de la route seraient systématiquement classés comme mort du COVID, ce qui était le sujet de ma réponse…

          • Désolé, mais vous déformez les propos de Charles-Antoine S. Pourquoi donc?
            Il n’a jamais dit que TOUS les accidentés de la route était transformés en mort « lié au covid ». Il citait juste Un cas de sa connaissance.

            Dans le même domaine, votre transformation de mes propos pour vous en moquer est plutôt… étonnante 🙂 : je n’ai jamais dit un réanimateur en hôpitaux publiques »! J’ai parlé avec UN réanimateur et je fréquentais (professionnellement) DES hôpitaux publiques. Une erreur due à une lecture rapide?

            Pour vous, décrire ce type de fonctionnement administratif typique (déjà vu ailleurs bien souvent) est un « recours à l’excès »?
            Que vous ne soyez pas d’accord et que vous mettiez en doute mes propos, est tout à fait de votre droit. Les qualifier de faux sans plus d’argument que de rappeler la règle officielle est un peu mince.
            De plus, vous savez vous-même très bien qu’entre la « règle officielle » et la réalité, il y a un monde différence. CP diffuse d’ailleurs régulièrement des articles nous le rappelant sans ambiguïté.

            N’oubliez pas que tout le monde étatique a « intérêt » à avoir des chiffres de covid élevés (cas positif et mortalité): les services de Réa pour justifier leur activité et demander plus de budget ou de postes, les directions des hôpitaux pour demander des rallonges budgétaires ou simplement pour ne pas subir de plan de restriction, l’Etat pour justifier son action, maintenir son emprise et ne pas laisser libre cour à la contestation. Sans faire dans le complotisme, cela fait bcp d’éléments pour qu’un simple « flou » administratif perdure.
            Vous avez quand même suffisamment de connaissances du fonctionnement administratif pour que cela ne puisse vous étonner.

      • tout à fait…la malice dans les chiffres me semble marginale, je trouve que les chiffres se tiennent « pas trop mal »..mais le fait est qu’on doive les prendre avec des pincettes..

      • Je suis bien d’accord. Et comme beaucoup de gens dans mon entourage, j’ai cru halluciner lorsque j’ai entendu qu’il avait été déclaré mort du covid. C’est peut-être, et j’ose l’espérer, une erreur! Mais dans ce cas, celle-ci est vraiment grotesque! Car même s’il avait été diagnostiqué positif avant l’accident, ou même de manière post-mortem (si possible?), la cause de la mort est l’accident et non le virus.

        Et combien d’autres « erreurs » de la sorte? Impossible de savoir…

        • on a des moyens de le cerner via l’anormalité de la mortalité mais individuellement …c’est TOUJOURS incertain.

          • même pour les personnes morte en réa sous assistance respiratoire savoir si le covid a prématuré leur mort implique d »imaginer une vie scenario alternatif..

        • « la cause de la mort est l’accident et non le virus »

          Qu’est-ce qui vous prouve que sa moto n’a pas dérapé sur un virus ?

    • Oui, les statistiques de morts de motards sont toujours sous-estimées, il doit y en avoir que ça arrange…

    • ON SAIT que ce n’est pas facile à compter..

      pire un accident peut parfaitement être provoqué par la fatigue liée à un virus,, un simple rhume peut être un facteur causal..

      • Bien sûr. Mais si on va dans ce sens, le travail fatigue aussi…
        Donc, il est la cause des accidents de la route? Luttons contre le travail! 🙂

        • oui…. si on va dans ce chemin on se retrouve avec 600 000 morts par ans et 10 000 milliards de causes de la mort..

          ce sont des facteurs causal.. ça ne veut pas dire qu’ils « causent » la mort.. et encore souvent de simple constats de corrélation..

          on SAIT que la question n’est pas là…à titre personnel , je n’ai jamias rappelé que l’inéxactitude des chiffres n’etaient pas une preuve de malice. que c’est JUSTE pas simple du tout d’attibuer une causalité …

  • L’État étant « parfaitement » incapable de contrôler quoique ce soit y compris le nombre exact de décès imputables exclusivement au covid . . . . (comme dans d’innombrables autres secteurs y compris le sien)

    • personne ne peut le faire..compter exactement les nombre de décès covid…

      est ce que c’est le verglas qui a causé l’accident? la vitesse? le conducteur? le fait d’avoir renoncé à partir une heure avant? la faute du gars en face?

      mamy serait elle morte à ce moment là sans le covid? IMPOSSIBLE…quand bien même prouveriez vous que le covid a agi sur la fin de sa vie, en causant une défaillance physiologique fatale , que vous ne seriez pas capable de dire si dans le cas où elle n’avait pas eu le covid elle serait morte plus tard.. sens du mot prématurée…on compare nécessairement à ce qui aurait du être , objet de spéculations…

      Donc le comptage des cas covid relève TOUJOURS d’une forme ou une autre de choix arbitraires.. ce qui empêche d’ailleurs de comparer des chiffres entre pays si les choix sont différents..

      tiens..compter les chômeurs, ça devrait être simple non? même pas…

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