Restaurateurs : l’ouverture de la dernière chance

Les aides proposées par le gouvernement n’empêchent pas les restaurateurs de s’appauvrir. Elles tiennent compte du chiffre d’affaires des établissements, et non de leurs charges.

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Restaurateurs : l’ouverture de la dernière chance

Publié le 25 janvier 2021
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Par Adélaïde Hecquet.
Un article de l’Iref-Europe

Un restaurateur du Doubs est à l’origine d’une vraie rébellion anti-Covid. Stéphane Turillon a lancé son restaurant le 12 octobre 2020, après deux ans de travaux, un demi-million d’euros d’investissement et 25 années de métier. Mais le second confinement a mis une fin brutale à ces efforts, et il a aujourd’hui perdu 400 000 euros.

Il risque la faillite, la perte de son restaurant, de sa maison, de sa voiture. Ce père de trois enfants estime n’avoir plus rien à perdre.

Il ouvrira donc le 1er février, et les réservations montrent que plusieurs milliers de Français sont prêts à soutenir les restaurateurs : son établissement est déjà complet pour le grand jour. D’autres sont aussi décidés à rouvrir, dans le respect du protocole sanitaire.

La fréquentation des restaurants en chute libre

La fréquentation des restaurants subit une baisse depuis plusieurs années, mais qui stagnait aux alentours de 1 % par an, une proportion sans commune mesure avec la chute liée à la pandémie. Le Covid-19 a divisé le chiffre d’affaires des restaurateurs par deux, soit une perte de 30 milliards d’euros.

Si le click and collect peut apparaître comme une solution de repli, seul un tiers des restaurateurs fait confiance aux hasards de la rue. Un choix compréhensible, quand on sait ce qui peut arriver à un plat entre la moto du livreur, le métro, la rue, la porte d’entrée, l’escalier, et finalement le micro-ondes.

Les clients eux-mêmes se montrent frileux, à cause des contacts multipliés sur le parcours. Le chiffre d’affaires généré par le click and collect et la vente à distance dans les quelques établissements concernés n’était donc pas à la hauteur des espérances.

De plus, au mois de décembre 2020, 50 % des revenus de ces ventes en click and collect étaient déduits des aides attribuées par l’État à la restauration, ce qui pouvait inciter les restaurateurs à rester fermés.

Des réponses gouvernementales déconnectées des attentes des restaurateurs

 

 

Face à cette crise, le gouvernement promet monts et merveilles, inventant toujours plus d’aides pour éviter la fermeture des établissements. Des aides soumises à conditions : durant le confinement d’octobre, pour les percevoir, les restaurateurs devaient faire moins de 50 % de leur chiffre d’affaires habituel ou rester fermés.

Une décision que certains n’ont pas comprise, car elle incite les restaurateurs à ne pas travailler.

Avec toutes ces fermetures forcées, le nombre de salariés au chômage partiel a augmenté, ce qui a coûté de l’argent à l’État. Et la consommation a baissé, ce qui lui a fait perdre des rentrées liées à la TVA.

Les aides proposées par le gouvernement n’empêchent pas les restaurateurs de s’appauvrir. D’abord, elles tiennent compte du chiffre d’affaires des établissements, et non de leurs charges. Résultat, certains grands groupes reçoivent davantage d’aides qu’ils n’ont de charges, quand de petits établissements sont dans la situation inverse.

En effet, depuis décembre, le fonds de solidarité est ouvert aux entreprises plus importantes, et plus seulement aux structures de moins de cinquante salariés. Les restaurateurs peuvent donc recevoir jusqu’à 20 % de leur chiffre d’affaires mensuel, avec une limite de 200 000 euros.

Stéphane Turillon, qui dépense 13 000 euros en charges et reçoit 10 000 euros d’aides, demande à ce que les restaurants puissent envoyer à l’État le montant de leurs charges, calculé par leur comptable afin de percevoir une aide plus adaptée à leurs besoins.

Autre point occulté : lors de leur réouverture, il n’est pas certain que les restaurants retrouveront leur clientèle et peut-être auront-ils aussi perdu en partie leur savoir-faire ou le personnel qui leur apportait ce savoir-faire. Rien n’est prévu en l’état pour aider à la reprise.

Le couvre-feu à 18 heures sur l’ensemble du territoire, annoncé jeudi 14 janvier, pourrait faire perdre 50 % de leur chiffre d’affaires aux rares restaurateurs encore ouverts en click and collect. Un scénario catastrophe, dont beaucoup ne se remettront pas, alors que les prêts garantis par l’État devront être remboursés, même si un délai d’un an supplémentaire est accordé.

De plus, sans date d’ouverture fiable, les restaurateurs ne peuvent pas prévoir le recrutement et le logement de leurs saisonniers. Une situation qui prive d’emploi de nombreux jeunes.

 

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  • On peut s’attendre à ce que Macron fasse comme Biden : augmenter le SMIC brutalement et uniformément sur tout le territoire, pour que, comme à Cuba, ne soient plus possibles que les restaurants familiaux.

    Et, pour couler ceux-ci, à les concurrencer par des cantines bio-solidaires abondamment subsidiées, rebaptisées « restos du coeur social »

    Il lui restera quand même

  • la parade  » anti désobéissance civile  » de la macronie , un éventuel 3em confinement ….histoire d’enfoncer un peu plus le pays ….c’est pas grave , l’exécutif , lui ,continuera à vivre grassement sur notre dos et touchera son salaire….pauvre France …

  • 1-on ne parle que des restaurants mais pas du tout des fournisseurs de la restauration qui pour beaucoup d’entre eux n’ont plus de chiffre d’affaires du tout!
    2-L’état allemand rembourse aux restaurateurs 70% de leur chiffre d’affaires. Voilà une vraie aide non remboursable…
    Cherchez l’erreur?

  • ça chie des bulles au pays bas ; violentes manifs contre le couvre feu instauré par le gouvernement ( 21 heure à 4 heure 30 ) ; il faut les comprendre , quand on voit l’état des pays qui imposent confinement et couvre feux , ça ne donne pas envie de prendre le même chemin …

  • La grognasse blonde me court le haricot.
    « Vous pouvez avoir une aide parce que ce n’est de votre faute »
    Quel délire, l’état étant en faillite, au moins morale, l’aide (la bouée) arrivera trop tard, et les restaurateurs auront coulé.
    Et puis son aide à 500000 EUR… pouf pouf pouf.
    Vous y croyez? Moi non. Au mieux, il encaissera 100000 EUR.

    Et puis mourir dans les chiottes, cela devient Poutinien comme discours…
    Rendre le restaurateur Poutinien, c’est malhonnête de la part de gens qui interdisent les traitements.
    Il fallait oser, elle a osé la grognasse. On l’a reconnue.

    C’est tout du blabla de polytocard.

  • Tout le monde est impacte par la politique de destruction de l’économie française, pas que les restaurateurs ou tenanciers de bar, qu’ils s’adaptent car ce n’est pas près de changer !

  • Enfin un courageux qui va ouvrir
    Bravo
    La vraie question est pourquoi ils n ouvrent pas tous
    De quoi ont ils peurs
    La plus grande peur de Macron comme tous les politiques est la colère du peuple
    Il n y a qu a voir dans la deuxième partie du premier confinement nombre de personnes sont sortis et l etat a fermé les yeux
    Donc bravo à ce restaurant
    J aime bien l expression faillite morale

  • ben …l’été ne sait pratiquement que prendre des mesures qui DIMINUENT la richesse produite..
    la seule solution pour lui est de diminuer son propre poids..

    il pourrait le faire en « virant ses fonctionnaires »…ou diminuant ses couts de fonctionnement..

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