Droit de réponse de l’Agirc-Arrco

En contrepoint de l’article de Nicolas Lecaussin sur les retraites complémentaires, un droit de réponse de l’Agirc-Arrco.

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Droit de réponse de l’Agirc-Arrco

Publié le 23 octobre 2020
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Un droit de réponse de l’Agirc-Arrco

Le site Contrepoints a publié un article de Nicolas Lecaussin retitré par la rédaction « les retraites complémentaires sont menacées par ceux qui ne sont pas concernés », mettant en cause le président de l’Agirc-Arrco et le directeur de cabinet de la fédération au motif qu’ils seraient des fonctionnaires…

M. Lecaussin semble ignorer que la présidence de l’Agirc-Arrco est paritaire – à deux – et que le président (qui n’est pas fonctionnaire) partage cette fonction avec le représentant du MEDEF, qui est accessoirement directeur général délégué d’une grande entreprise.

Ce sont en effet les organisations syndicales et patronales qui pilotent l’Agirc-Arrco, régime de retraite complémentaire de tous les salariés du privé, et elles sont d’autant plus concernées par ce régime qu’elles l’ont créé et géré depuis plus de 70 ans…

Ce régime est piloté sur un équilibre de long terme, il verse 81 milliards d’euros de retraite par an à 13 millions de retraités, sur la base des cotisations de 23 millions de salariés et des 1,6 million d’entreprises du secteur privé. L’Agirc-Arrco n’a pas un euro d’endettement et dispose de réserves qui se montaient à 65 milliards fin 2019.

Fondé sur la répartition et la solidarité entre tous les salariés du privé, le régime Agirc-Arrco est un exemple de gestion paritaire et un élément essentiel de la protection sociale en France qui permet aux salariés de ne pas être pénalisés lorsqu’ils sont notamment au chômage, ou encore au chômage partiel.

C’est grâce à cette gestion rigoureuse et prévoyante, que le régime Agirc-Arrco peut maintenir le niveau des pensions versées à ses retraités sans s’endetter, tandis que les fonds de pension, vantés par l’auteur comme « la seule solution », doivent actuellement faire face à d’importantes difficultés financières. C’est notamment le cas aux Pays-Bas, où la crise financière remet en cause le niveau des rentes versées par ces fonds…

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  • ils ont raison de se défendre, mais même très bien gérée, la répartition n’a pas d’avenir.

    • On n’a pas trop le choix, l’état a choisi la sécurité à la place du risque. On peut reprocher à ce système de ne pas comporter une petite part de risque pour booster les retraites et participer au financement des entreprises.

      • Cette part de risque peut être prise à titre individuelle, assurance vie action pea , y a du choix.

        • Je ne suis absolument pas d’accord avec ce sophisme qui veut que fond de pension = risque. Ces fonds ont des visions à très long terme et investissent généralement dans des placements à des années lumière de la spéculation. Exemple: immobilier, autoroutes, services généraux, etc. Mais bon, vous et moi savons que trop bien ce que la simple évocation du terme « fond de pension » implique dans ce pays socialiste et économiquement inculte.

          • Oui, sans doute que les risques sont limites grâce à une bonne gestion. Le problème du régime actuel en france, bah les salaires n’ont pas suivi et les cotisations non plus.
            Pour moi tout ça est équivalent fond de pension ou répartition sont similaires ils se nourrissent de croissance… Absente aujourd’hui et pour longtemps et ce pour le monde entier, il va falloir supprimer ou appauvrir du retraité, c’est en cours

            • Les fonds de pension nourrissent la croissance. La répartition se nourrit de croissance. Donc au final, il y a une corrélation entre la croissance et les retraites quel que soit le système, mais la causalité n’est pas dans le sens que certains croient.

      • « l’état a choisi la sécurité à la place du risque. »

        Avec 5500 milliards d’euros de dette hors bilan du aux retraites, ça doit être de l’ironie.

    • plus exactement vous n’etes pas garanti de toucher une pension d’un montant garanti en terme de pouvoir d’achat avec une retraite par répartition…
      ce qui est aussi vrai avec une retraite par capitalisation.. la retraite par répartition ne vous épargnent pas le risque… mais sans favoriser l’investissement réflechi…

      je ne suis pas certain que la répartition aurait autant de succès si on montrait aux gens qu’ils touchent en général moins que si ils avaient épargné individuellement la même somme..

  • Quand les entreprises du privé, et donc leurs salariés, n’ont d’autre solution que de payer des cotisations obligatoires à un organisme monopolistique, se poser en « exemple de gestion paritaire, et un élément essentiel de la protection sociale en France, dans un but de solidarité » relève tout simplement du « moquage de figure » (pour rester poli).

    • Effectivement, tout monopole garanti par la loi (aucun monopole n’existe sans cela) est une excroissance de l’Etat obèse. Dès lors, le statut officiel de façade de ses membres importe peu par rapport à leur statut réel par construction, par destination.

      Qu’ils renoncent à leurs monopoles, se soumettent à une saine concurrence, et leurs propos deviendront enfin crédibles.

  • Je regrette que le droit de réponse ne réponde pas à l’affirmation suivante qui semble confirmer que les Pays-Bas ne sont pas les seuls à être confrontés à des problèmes de pension,( la différence étant que les Pays-Bas ont déjà pris des mesures correctrices ) : « Les comptes du régime Agirc-Arrco affichent un déficit qui pourrait se creuser cette année à 6,5 milliards d’euros, après être revenus à l’équilibre l’an dernier. Les réserves baissent au regard des charges à couvrir : alors qu’elles représentaient 81 % des prestations servies en 2019 et encore 73 % en 2020, elles devraient tomber à 67% en 2021 et passer sous la barre des 50 % en 2026. »
    Pour les meusres prises par les Pays-Bas, avant même la crise du Covid : https://www.lecho.be/economie-politique/europe/general/aux-pays-bas-la-retraite-fluctuera-selon-la-conjoncture/10134548.html

    • Les pays Bas… Sympa, on comprends pourquoi ce pays marche et le notre pas. Que des decisions logiques et non dogmatiques… Y a pas de communistes ni d’ex communistes maquillés en socialiste la bas !

  • « il verse 81 milliards d’euros de retraite par an à 13 millions de retraités »…. et il prélève combien? (juste pour faire un ratio d’efficacité)

  • Les chiffres du COR nécessite une baisse héroïque du chômage pour rester dans les clous. https://economiepublique.blogspot.com/2019/04/le-cout-des-retraites-retraites-par.html

  • Sauf quand vos prestations font du yoyo ou que 2 chèques égarés ne sont jamais remboursés . . .

  • Alors comment dire sur les fonds de pension notamment ceux gérés aux Pays-Bas. Peut-être que le problème ne se poserait pas s’il n’y avait pas l’aberration économique du quantitative easing poussée à outrance faisant flirter les taux autour et en-dessous de zéro. Les retraités allemands également ne disent pas merci.

    https://theconversation.com/comment-expliquer-laggravation-des-divergences-dopinion-a-la-bce-125396

    L’Europe plonge dans le socialisme. Vous dites, les Pays-Bas ont des difficultés et le présentez comme argument-exemple que « non, nous faisons bien ». Si vous ne prenez pas suffisamment de recul, comment pourriez-vous identifier l’origine du problème?

  • Que l’Etat Français s’occupe de ses fesses car son seul objectif final c’est de faire main basse sur nos réserves.

  • 55% environ de ce qui me fait bouffer tous les mois provient de L’Agirc-Arrco. Ceci dit je pense que les gestionnaires de L’Agirc-Arrco sont honnêtes efficaces et compétant.
    Ce qui est peu fréquent chez les élus !

  • Quand l’état est le seul garant de votre existence il importe peu que vous soyez officiellement ou non fonctionnaire, vous en êtes bien un pour tout ce qui compte.
    Quand à la bonne gestion, là encore on pourrais dire la même chose pour la SNCF, EDF… puisqu’il n’existe aucune alternatives et que l’organisme en question peut ponctionner à loisir les pigeons qui le finance.

  • « Jean-Claude Barboul, le président CFDT de l’Agirc-Arrco, a fait carrière au sein des Assédic et de Pôle Emploi. » + « le président (qui n’est pas fonctionnaire) »
    ==> Effectivement, cet homme n’est pas « fonctionnaire » mais a fait toute sa carrière dans une officine parapublique qui aurait fait faillite depuis belle lurette (que cela soit sa branche « assurance » ou sa branche « cabinet de recrutement ») si elle n’était pas sous perfusion de l’argent gratuit des autres … Et, ça, c’est en considérant qu’il n’a pas sauté de décharges syndicales en décharges syndicales …

    « les fonds de pension, vantés par l’auteur comme « la seule solution », doivent actuellement faire face à d’importantes difficultés financières. »
    ==> AGIRC-ARRCO, c’est tellement bien qu’il faut que l’État te menace d’amende et de prison pour que tu aies envie d’y cotiser. Magique. 🙂

    Avec cette réponse, je ne sais pas trop qui ils croyaient réussir à convaincre ici.

  • « grâce à cette gestion rigoureuse et prévoyante, le régime Agirc-Arrco peut maintenir le niveau des pensions versées à ses retraités… »
    Et accessoirement grâce au malus de 10 % de la pension créé en 2019 pour les nouveaux retraités ! A quand le prochain ?

  • Les commentaires sont fermés.

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