Par Karl Eychenne.
Quel est donc l’indicateur mystère ? Celui seul capable de nous dire si la Covid progresse, vite, lentement, voire régresse. S’agit-il du nombre de cas positifs ? Du nombre de décès ? Du nombre de cas graves en réanimation ? À moins qu’aucun d’eux ne fasse l’affaire ? D’ordinaire, c’est la science qui décide, mais pas toujours.
Lorsque le docteur Purgon me dit que deux cachets par jour c’est le minimum car la grippe à venir va être terrible, je le crois et m’exécute. Mais lorsque le docteur Diafoirus me dit lui que deux cachets par jour c’est bien trop et que je ferais bien mieux d’acheter plutôt quelques mouchoirs, alors le doute m’habite. Suis-je malade ? Malade putatif ? Malade imaginaire ?
Qui croire ? Que croire ?
Deux attitudes semblent possibles : soit j’ère hagard, hébété par l’évènement tel l’âne de Buridan ne sachant pas quel docteur choisir ; soit le boudeur devient frondeur et se dit que le problème vient d’ailleurs, pas de lui mais des deux médecins.
Remarquons que le médecin a bon dos : l’exemple semble fonctionner aussi bien avec le pharmacien, l’infirmier, l’interne de la clinique du coin qui est passé hier à la télé, à deux pas de la boulangerie, vous ne pouvez pas la rater.
Bref, on aimerait bien les croire tous puisqu’ils ont tous une blouse blanche (argument d’autorité du soigneur sur le soigné). Mais il faut bien en choisir un, et de préférence celui qui dit vrai. Alors qui dit vrai ?
Hé bien, il semblerait que la vérité de plateau télé ne soit pas de même nature que celle du commun des mortels ou de la recherche académique. La vérité des plateaux télé se décide à l’issue de batailles opposant le plus souvent des chercheurs- chroniqueurs, d’ordinaire très occupés à soigner les malades mais qui exceptionnellement trouvent le temps de nous prévenir du danger ; ou de l’absence de danger.
Ainsi, passées quelques joutes verbales farcies de faconde, chacun brandit alors son coup fatal à l’autre b(l)ouse blanche : « tiens, voilà l’indicateur à suivre ».
Les indicateurs officiels
Commençons par la religion qui semble donner pas mal de résultats intéressants depuis quelques années, et dans bien des domaines : la science. Que dit la science ? Elle nous dit que fort des expériences épidémiques passées, les chercheurs du monde entier ont pu développer des modèles susceptibles de mesurer, d’anticiper la propagation d’un virus.
Pour vivre, ces modèles ont besoin d’hypothèses et de données. Et pour survivre, ces mêmes modèles ont besoin de débats contradictoires, d’expériences et contre-expériences, bref de science.
Bien sûr, on peut toujours faire comme si cette recherche n’existait pas, ou se dire qu’elle n’a jamais trouvé grand-chose, sinon cela se saurait.
Ou bien, on peut prendre le temps de cliquer un peu ici ou là , ou plus profond pour les initiés ou courageux, et peut-être réaliser que quelques progrès ont été réalisés depuis l’Âge de pierre.
La source officielle : Santé publique France
Passé ce préambule volontiers soporifique, on attaque alors ce qui intéresse les gens, la chair fraîche des indicateurs à suivre. Mais là encore, on peut au moins essayer de commencer dignement en dressant la liste officielle proposée par la source officielle : santé publique. Quotidiennement, on y retrouve mis à jour :
- nombre de cas confirmés
- nombre de cas grave en réanimation
- nombre de patients guéris sortis de l’hôpital
- nombre de décès
- et plus encore…
« Ces chiffres sont calculés à l’aide d’indicateurs collectés principalement dans les bases de données alimentées par les hôpitaux. Si ces chiffres sont mis à jour quotidiennement, ils sous-estiment cependant l’évolution en temps réel de l’épidémie : le nombre de cas confirmés se limite aux tests effectués sur les cas les plus graves ; ces indicateurs ne prennent en compte que les décès survenus à l’hôpital ; le suivi des décès en établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) n’est pas assuré en temps réel, mais au terme de l’épidémie au sein de ces établissements ».
Enfin, Santé publique précise qu’elle fait régulièrement évoluer sa liste d’indicateurs, ses sources, ses méthodes de calcul, afin de tracer au mieux et au plus vite la propagation et la dangerosité du virus.
Mais justement, est-ce suffisant ? Pertinent ? Convaincant ? Tous ces indicateurs officiels sont-ils crédibles ? Alarmistes ? Imparfaits ? N’y en a-t-il pas de plus efficaces que nous n’aurions pas encore décelés ?
La vérité est ailleurs
Commençons par les critiques labélisées en quelque sorte, celles qui sont reconnues par la recherche académique : le cas des tests qui vous déclarent malades alors que nous n’êtes pas malades, vous êtes alors qualifié de faux positif, c’est le nom donné aux malades pas malades, ou aux alarmes qui se déclenchent alors que c’est le chat qui n’a fait que passer, ou encore l’antivirus qui bloque votre accès à votre poste de télétravail !
En gros, les faux positifs seront d’autant plus nombreux que vos tests seront sensibles. Mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, les faux positifs sont le prix à payer du principe de précaution. En pratique, tout est une histoire de curseur, et ce curseur peut évoluer avec le temps.
Par exemple, quelques mois de confinement masqué, d’usure, de fatigue, et de crédits à payer, peuvent militer pour un déplacement du curseur.
Puis il y a les critiques qui vous font frotter les yeux ou tomber la cire des oreilles. Par exemple, vous aurez pu entendre récemment une blouse blanche A certifier que « le nombre de cas graves en réanimation à Marseille est en baisse sur une semaine », alors que sur une autre chaîne, la blouse B assénait que ce même nombre de cas graves en réanimation dans la même ville de Marseille est en baisse sur la même semaine.
Et puisque les guerres de chapelles intellectuelles sont interdites en public, les blouses A et B nous expliqueront alors qu’il est tout à fait possible d’avoir l’un et l’autre, tout dépend du type de malades dont on parle exactement, leur âge, la comorbidité, ce qu’ils ont mangé la veille, le temps qu’il fera demain…
En fait, c’est assez curieux mais il semblerait que nos chroniqueurs-chercheurs regardent la même chose, mais ne voient pas la même chose. Pas si bizarre que cela nous disent les philosophes puisqu’on a jamais su prouver que le « rouge » de Pierre était bien le « rouge » de Paul ; il est tout à fait possible que lorsque Paul voit une pomme rouge et qu’il dise « elle est rouge », le rouge qu’il visualise dans sa tête est en fait le « bleu » de Paul, sauf que les deux l’appellent rouge… On appelle cela le spectre inversé.
Bon, terminons quand même sur des pistes peut-être plus prometteuses, celles qui feraient appel aux nouvelles technologies de l’information. L’idée est que les indicateurs traditionnels utilisés pour tracer le virus soient enrichis de données fournies par les plateformes : Twitter, Google…
En effet, ces derniers produisent des indicateurs (Google mobility, Apple activity…) , déjà bien connus des économistes et de la finance de marché, capables de révéler les sujets qui préoccupent les internautes, en fonction du lieu où ils se trouvent et du moment où ils cherchent.
Et cela fonctionne tellement bien que ces indicateurs sont utilisés pour anticiper les prochaines inflexions d’indicateurs de confiance bien connus des économistes (PMI).
Si l’on revient au cas qui nous concerne, la Covid, les résultats s’enchaînent avec des publications qui pullulent, dont celle-ci récente qui fait un travail assez large sur un ensemble de pays, démontrant l’intérêt d’utiliser ce type d’indicateurs en plus des indicateurs traditionnels afin d’améliorer la lecture de la Covid.
Certes, il y aura toujours matière à critiquer, et l’on pourra toujours avancer que l’on est plus très loin d’un Panoptique de santé publique, un genre de marquage à culotte qui permet de vous suivre en quasi direct.
Le principe de tolérance
Et comme si cela ne suffisait pas, il faut parler du cas des chercheurs-chroniqueurs qui changent d’avis avec force : convaincus que cette fois ils ont raison, et qu’avant ils avaient aussi raison d’avoir tort. On ne citera pas les noms, car comme dirait l’autre « la tolérance, c’est connaître les cons, mais ne pas dire les noms ».
Et puis quand même, puisqu’un certain type de scientifique ne semble plus faire son boulot, tentons de l’aider un peu et adoptons à sa place ce principe de tolérance imprescriptible du chercheur : le droit à l’erreur.
Après tout, nos chercheurs ont aussi le droit de se tromper, mais ce qui serait bien c’est qu’ils ne le fassent pas tous en même temps, et que lorsque l’un a raison, les autres finissent par se plier à son jugement.
On appelle cela la science je crois, mais il est possible que les choses aient évolué, tout va tellement vite.
Ce n’est pas vraiment un problème d’indicateur. Un chiffre n’est jamais faux pour peu que l’on explique comment il est calculé.
Le fond du problème, ce sont les modèles mathématiques (en fait pseudo-mathématiques plutôt…) qui, à partir de ces indicateurs, proposent des scénarios pour l’avenir. Comme personne ne regarde jamais comment ils sont construits et s’ils ont un sens, « on » (les médecins, les politiques, les journalistes et le grand public) considère qu’ils sont proches de la vérité. A ce moment-là , on peut s’amuser à étendre les courbes dans tous les sens selon ses convictions et ses angoisses personnelles, le message qu’on veut faire passer, ls comportement qu’on veut induire, etc.
L’exemple le plus caricatural est cette fameuse « étude » de l’Imperial College qui a servi de justification au confinement. Elle considérait que toute l’humanité (excusez du peu) serait contaminée (à notre que de mémoire d’Homme, jamais un virus ou un microbe n’a jamais contaminé une population entière…) et en prenant le taux de létalité qui va bien, on trouvait un nombre de morts dans chaque pays « si on ne faisait rien », dont 300 000 en France. Personne n’a eu la curiosité de regarder comment ce résultat totalement lunaire était obtenu. Pourtant c’était on ne peut plus simple à comprendre… et une partie du monde a décidé à commencer à se suicider économiquement, socialement et psychologiquement…
Dites-moi quel résultat vous voulez obtenir et je me fais fort de vous bâtir le modèle qui va bien. Comme disait mon prof de Maths de Maths Sup de mes vertes années « N’importe quoi est égal à n’importe quoi pourvu qu’on y ajoute un terme correctif »…
Vous, vous avez compris ce que votre prof de Sup voulait dire. Les politiciens, eux, ont compris qu’on pouvait obtenir le n’importe quoi qu’on veut à partir de n’importe quoi pourvu qu’on puisse y ajouter le terme correctif.
Mais contraindre la réalité au modèle c’est toujours fait. Voir la loi des gaz parfait (PV=nRT), loi que les méchants gaz ne suivent pas. Ce n’est pas grave, je vais imaginer un gaz parfait qui obéit.
PS pour certain gaz c’est une bonne approximation, et puis c’est bien commode.
Quand on voit que tout le ministère de la santé, ministre en tête, médias mainstream ont précipités des annonces et décisions sur la base de la fameuse étude foireuse du Lancet, qu’ils n’avaient pas lu, étude démontée en 2mn par des gens compétents et de bons sens, que peut-on attendre d’autre de ces gens là ?
en fait non, quasiment tout le monde se rendait compte que.. on pouvait>/b> donner run nombre de morts élevé possible ..pas besoin de modèle d’ailleurs ..
tout le monde savait que la mortalité n’etait pas celle qu’on mesurait..car on savait qu’il y avait bon nombre d’asymptomatique…
mais ce genre de calcul est inattaquable car hypothétique..
mais en réalité pas mal de gens se sont dit oups..quand la chine a confiné des millions de gens…
« Et pour survivre, ces mêmes modèles ont besoin de débats contradictoires, d’expériences et contre-expériences, bref de science. »
N’auraient-ils pas plutôt besoin de RÉSULTATS mesurables par des méthodes scientifiques éprouvées et incontestables?
Et ces « RÉSULTATS mesurables par des méthodes scientifiques éprouvées et incontestables », vous comptez les obtenir comment, si ce n’est par des « expériences et contre-expériences » ?
Comme dit l’auteur, c’est exactement comme ça que fonctionne la Science : on émet une hypothèse, on construit une expérience qui devra la valider (ou non), on exécute l’expérience. Si elle ne valide pas l’hypotèse, on en déduit que dans les conditions de cette expérience elle n’est valable (c’est aussi un résultat). Si elle valide l’hypothèse on fait la déduction inverse. Et quand on est content des validations (ou invalidations) expérimentales reçues, on passe à la publication et à la discussion. Qui validera ou non le travail fait jusqu’à là …
Cela va sans dire bien évidemment, mais in fine, que cherche-t-on? Un modèle est déjà basé sur des expériences et contre expériences, sinon ce n’est qu’une prédiction au doigt mouillé. L’objectif final que l’on fixe au modèle ainsi construit, c’est bien de donner un RÉSULTAT sur lequel on pourra s’appuyer pour progresser en construisant éventuellement d’autres hypothèses et expériences que l’on tentera de valider.
A partir du moment où l’on a décidé d’écarter certaines voix de scientifiques, on n’est plus dans la science, mais dans la confirmation pseudo scientifique de décisions politiques préétablies.
On aurait surtout besoin de mettre un terme au brouhaha des personnes malhonnêtes ou incompétentes qui trust les médias afin d’y voir un peu plus clair.
La persistance dans l’erreur n’est PAS pardonnable :
En mars-avril, on comptait le nombre de personnes en réa pour le covid et le nombre de décès quotidien.
Seuls ces chiffres peuvent faire foi aujourd’hui pour affirmer où on en est de l’épidémie.
Tout autre indicateur est de la fumisterie. Y compris celui du pourcentage d’occupation des lits en réa covid quand on a décidé de ne réserver qu’une partie des lits en réa au covid, pour continuer à en avoir pour les autres opérations…
Dans cette affaire, le gvt livre un raisonnement biaisé dans la mesure où sa principale préoccupation c’est non pas le nombre de décès quotidien (10 à 20 fois inférieur à ceux de mars-avril) mais la gestion de la capacité des services de réa qui sont en réalité moins consacrés au covid qu’au plus fort de l’épidémie.
Du coup, on se retrouve avec une épidémie bien moins mortifère mais décrite comme plus problématique : « ça repart, ca va etre terrible, etc ». Paradoxal sinon délirant…
Il y a aussi le nombre d’hospitalisations pour cause de Covid… à condition que les gens soient bien hospitalisés pour cause de Covid, et non pour d’autres raisons (cancer, problèmes cardiaques…) et qu’il se trouve qu’ils sont aussi porteurs du virus. Mais c’est le même problème pour les réa et les décès. Mort du Covid, ou avec le Covid ?
On est en train de se rendre compte que la grande majorité des gens décédés du Covid étaient des gens âgés, malades, et qui de toute façon n’en avaient plus pour longtemps ; et que dans beaucoup de pays, il y a eu sous-mortalité les mois (voire l’année) précédents l’épidémie, du fait de la quasi-absence de grippe saisonnière en 2019-2020. Autrement dit, le Covid a fauché des gens qui auraient été fauchés, pour beaucoup, par la grippe saisonnière si elle avait été aussi virulente que d’habitude. La surmortalité observée en 2020 du fait de l’épidémie de Covid s’avère d’ores et déjà être de l’ordre de grandeur de la surmortalité des années précédentes.
Pour ceux qui comprennent l’anglais, une excellente synthèse : https://www.youtube.com/watch?v=8UvFhIFzaac&feature=youtu.be
Le chiffre qui compte, le seul, est le degré de proximité du système de santé français à son explosion. Il ne s’agit pas de mesurer par anticipation le degré de responsabilité de l’épidémie dans l’explosion, comme vous êtes nombreux à le faire, mais de réfléchir à comment l’empêcher, et sinon à ce qu’on pourra sauver et reconstruire.
Mais non, la préoccupation du gouvernement est politique
« Enfin, Santé publique précise qu’elle fait régulièrement évoluer sa liste d’indicateurs, ses sources, ses méthodes de calcul, afin de tracer au mieux et au plus vite la propagation et la dangerosité du virus. »
Déjà , quand on fait ça, il me semble que d’un point de vue scientifique, c’est mort !
On ne peut « inventer » les données qui n’ont pas été collectées ni les corriger si cela a été mal fait.
Quant à la pertinence des chiffres … Entre le flou sur la définition des indicateurs, l’absence de visibilité sur la façon dont ils sont collectés et remontés et la nullité crasse en matière d’analyse de données de ceux qui nous présentent les résultats, il faut avoir la Foi pour croire en quelque-chose.
Actuellement même l’Italie fait mieux que nous alors qu’on la moquait au début avec « notre meilleur système de santé que le monde entier nous envie »nous ne craignions rien.
Et pour quelle raison?parce qu’elle applique ce qui fonctionne comme en Allemagne.
Ils cassent les chaînes de contamination ,testent efficacement,isolent efficacement,tracent les contacts.
Alors que nous avec notre armée mexicaine de virologues,épidémiologistes,tous diplômés es plateaux télé ,les brigades sanitaires…on n’est incapable d’appliquer cela.
Le virus est secondaire. Comme pour le climat, il s’agit d’abord de changer la spciété, l’économie, le monde, les hommes, avec un fallacieux prétexte d’apparence scientifique pour mieux berner les gens.
On peut aussi écouter le Pr Henrion-Claude révéler les dernières recommandations de l’OMS sur les masques.
https://www.youtube.com/watch?v=6C1JuPim4cw (à 29´)
Bien que le port d’un masque en tissu au lieu d’un masque médical pour la protection des soignants ne soit pas pas jugée appropriée car ils augmentent le risque d’infection de type grippal, l’OMS le recommande au niveau du grand public.
Pourquoi?
Pour « encourager les gens à fabriquer leur propre masque en tissu comme un moyen d’initiative personnelle et d’intégration communautaire. Les masques en tissu peuvent aussi offrir un moyen d’expression culturelle, propre à favoriser l’acceptation des mesures de protection en général. »
On est en pleine ingénierie sociale…
Et les dirigeants français, depuis le début, sont particulièrement serviles devant l’OMS…
sans polémique, à force de regarder les stats, le chiffre de réa semble le plus adapté pour se comparer à la première vague.
Ce qui compte surtout c’est le phénomène et l’analogie, il est fort plausible qu’il y ait 3 vagues (comme grippe espagnole).
Enfin ce qu’on attendais d’un journaliste c’est qu’il aille à marseille vérifier si le cloclo fonctionne ou qu’il aille dans un hopital pour comparer avec les stats ou qu’il aille en Chine en Février 2020… bref il a fallu 5 mois environ pour que cela arrive.