Avec Jean Castex, c’est l’État d’exception permanent

L’État d’exception, parce qu’il est désormais permanent, est en train de normaliser des pratiques de gouvernement qui sont aux antipodes de la liberté.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Screenshot de Jean Castex ovationné à l'Assemblée pour sa première prise de parole - AFP Images

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Avec Jean Castex, c’est l’État d’exception permanent

Publié le 25 septembre 2020
- A +

Par Frédéric Mas.

C’est devenu maintenant un rituel. Pour comprendre les consignes gouvernementales qui changent d’une semaine sur l’autre, les Français attendent la bonne parole du gouvernement.

L’état d’exception permanent

Olivier Véran mercredi, Jean Castex jeudi, tous sont mobilisés devant tous les micros pour tenter d’éclaircir les nouvelles règles, les nouveaux indicateurs, les nouvelles interdictions et les nouvelles restrictions qui s’appliquent sur le territoire en fonction de la progression et de la régression de la covid-19.

En soi, il s’agit déjà d’une régression : l’arbitraire de l’administration, c’est-à-dire stricto sensu ce qui dépend de sa seule volonté, a remplacé la règle de droit, qui demande de la constance, de la prévisibilité et de la clarté pour satisfaire les conditions premières de sécurité juridique.

Jean Castex annonce ainsi la fermeture des salles de sport et des piscines dans les zones rouges, mais pas les théâtres, les cinémas ou le RER D à Paris.

Vous n’avez pas vraiment le choix

Il transforme Marseille et Aix en villes mortes mais épargne Paris, Lille ou Strasbourg. Mais que les commerçants ne s’inquiètent pas, ils seront dédommagés. On va les exonérer de charges sociales et le fonds de solidarité pour les entreprises va être relevé.

Vous aviez choisi d’être indépendant, vous serez désormais assisté, comme tout le monde. Vous n’avez pas vraiment le choix, là non plus.

Pour les libéraux, le respect des procédures de justice, et donc de l’autorité de la loi, est une condition essentielle de l’ordre social le plus propice à la défense des libertés.

Quand le gouvernement remplace les règles abstraites du droit par les décisions ponctuelles et circonstancielles de l’exécutif, on sort du cadre de l’État de droit protecteur des libertés individuelles.

C’est la leçon de Droit, Législation et liberté de FA Hayek. L’étape d’après, si l’introduction de l’arbitraire de l’administration persiste pour « corriger » les règles de la justice, c’est la route de la servitude, toujours de Hayek.

L’état d’exception, parce qu’il est désormais permanent, est en train de normaliser des pratiques de gouvernement qui sont aux antipodes de la liberté.

Les Français ne doivent pas s’accoutumer aux privations de liberté. Médias, collectivités locales, parlement, entreprises il est temps pour les corps intermédiaires et pour les contre-pouvoirs de se réveiller et d’organiser le recul de l’expansion bureaucratique.

Voir les commentaires (21)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (21)
  • Notre président était en guerre ses généraux ne sont pas près de la gagner et même ils l’ont déjà perdu.. Faut dire qu’il semble y avoir beaucoup de traîtres dans leurs rangs.

  • Il est évident que gouverner par la peur permet de promouvoir un état d’urgence permanent qui écrase les libertés les plus fondamentales et qui transforme, pas à pas, la démocratie en une démocrature à la turque ou à la russe. Est-ce un hasard si ce gouvernement va proposer une loi prolongeant cet état d’exception jusqu’en… avril 2021? Juste APRES les élections régionales et départementales! Et puis, après, pourquoi pas?, jusqu’en mai 2022, après les élections présidentielles? Quand on est sûrs de perdre, tout n’est il pas bon pour tenter de survivre politiquement « quoi qu’il en coûte »?

    • Pour ceux qui ont goûté aux délices du pouvoir sans partage, difficile de s’en passer. L’accoutumance vient vite.
      Et même la plupart semblent n’y voir aucun inconvénient. Il n’y a donc aucune raison que cela s’arrête.

    • La Russie est largement mieux gouvernée que la France…

  • Une ministre de la Défense qui commence son intervention en avouant un mensonge et en en disant 2 autres pour tenter de se justifier, une ancienne porte-parole qui insulte les Français en déplorant leur « acculturation scientifique », elle-même, son intelligence étant le seul exemple visible et compréhensible par tous d’un ensemble non mesurable au sens de Vitali, ne devant son poste qu’à la couleur de sa peau, son état de femme, le fait que la France lui a imprudemment accordé la nationalité récemment et son adulation de Macron confinant au culte vaudou, un premier ministre sorti de la poussière des bureaux ministériels pour se naufrager sur un plateau de télévision, un président à pensée aussi claire qu’une flaque d’eau boueuse, et on pourrait continuer longtemps en égrenant la triste liste de ce gouvernement et cette majorité qui balance entre boutonneux immatures pré-pubères et vieilles gloires n’arrivant pas à quitter la scène…
    Qu’avons-nous fait, qu’est-ce notre pays a fait pour mériter un tel naufrage ?

    • C’est trop bon… Ce qu’a fait la France, une bombe atomique, faute impardonnable, être toujours convaincu d’être une puissance, faute mortelle.

    • Parmi ce qu’a fait la France, il y a sans aucun doute l’absence de reconnaissance des mérites de ceux qui en ont. Le Français préfère se montrer jaloux qu’admiratif et condescendant plutôt qu’ouvert et sympathique. Qu’il commence par réformer ses relations quotidiennes, ça ne suffira sans doute pas à redresser la situation, mais c’est un préalable indispensable !

      • Oui, jaloux au point de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui réussissent, oubliant que pour réussir il faut d’abord avoir osé tenter, jaloux au point de réclamer une part toujours plus grosse des richesses produites par d’autres. Tirez sur les riches et les entrepreneurs (souvent les mêmes mais les jaloux croient que les riches sont des rentiers feignants).
        Flagellez-vous parce que vous avez été un empire colonial et acceptez de toujours baisser la tête.
        Plaignez toujours les mêmes pov’victimes du système.
        Au bout de 40 ans de ce traitement, c’est bon, la France est mûre pour l’arrivée d’un gouvernement inepte et inapte.

      • Salvanus Massiliensis, qui vécut à l’époque de l’empereur Valentinien, a écrit: «Avec les Français, le mensonge et le parjure ne sont pas un vice, mais une façon de parler».
        Et quiconque veut ajouter à ce témoignage peut dire qu’aujourd’hui, ce sont des vertus…

        Montaigne

    • Qu’avons-nous fait

      Voter socialiste pendant quarante ans en attendant des résultats différents de ce que les Polynésiens appellent le culte du cargo.

  • Le point de vue « libertaire » est parfaitement pertinent. Le point de vue sanitaire pourrait l’être s’il était cohérent.

    Mais pensent-ils aller loin en coulant l’économie après avoir endetté la population pour 20 ans (ou à vie) sous prétexte de la renflouer ?

  • La révolte viendra de Marseille…

  • En 2015, Attali annonçait déjà l’état d’urgence permanent…

    • Attali cette raclure qui aurait du être jugé et condamné pour ses abus à la BERD,abus qui auraient conduits n’importe quel chef d’entreprise du privé en tôle!!et qui n’a du son salut qu’au talent de Mitterrand pour le sortir de là,c’est bien dommage on en n’aurait plus entendu parler.

  • L’avantage apparent du « management by crisis » est qu’il donne au bon public l’impression que le gestionnaire prend à bras le corps le ou les problèmes rencontrés. Les désavantages sont que les problèmes courants ne sont plus gérés et deviennent à terme des crises, qu’il convient de prendre à bras le corps, à tout prix, et qu’il n’y a plus aucune vision d’ensemble de la situation, ni prospective, l’immédiat, l’émotion et l’improvisation l’emportant toujours

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le gouvernement a été cette semaine confronté à un nouveau psychodrame : la fin programmée au 1er janvier 2024 de la dérogation permettant d’acheter n’importe quel produit alimentaire avec un titre-restaurant.

En effet, Bercy n’avait pas prévu de reconduire cette dérogation, adoptée durant la crise liée au Covid-19 alors que les restaurants étaient fermés : bronca immédiate parmi l’ensemble des partis d’opposition et des salariés maintenant habitués à faire leurs achats alimentaires quotidiens avec ces chèques subventionnés. Le gouvern... Poursuivre la lecture

Initiée par un économiste danois qui voulait vérifier si, oui ou non, le confinement à la chinoise avait sauvé beaucoup de vies, une étude vient de paraître à Londres. Exploitant un large corpus de données internationales, ses conclusions sont tranchées :

nulle part, le confinement du printemps 2020 n'a eu d'influence majeure sur la mortalité induite par la Covid-19 ; en revanche, les confinements ont eu un effet désastreux sur l'économie, et perturbent durablement les populations concernées.

 

Les auteurs en déduisent ... Poursuivre la lecture

La dégradation de la note de la dette publique française par l’agence Fitch illustre des décennies d’irresponsabilité budgétaire. L’État français supporte ainsi la troisième dette la plus élevée en proportion du revenu national parmi les grandes économies. Et n’a pas équilibré ses comptes une seule fois en 48 ans, un record historique.

« C’est quand la marée se retire qu’on voit qui se baignait sans maillot ».

L’expression prêtée à l’investisseur Warren Buffet s’applique aussi aux États endettés en période de remontée des taux d... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles