Climat : l’alliance de Juliette Binoche et du goupillon

Depuis 2015 et Laudato Si’, rien n’a changé : on s’enfonce de plus belle dans les terreurs de l’urgence climatique et écologique.

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Pape François (Crédits Catholic Church (England and Wales), licence Creative Commons)

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Climat : l’alliance de Juliette Binoche et du goupillon

Publié le 10 septembre 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

En juin 2015, alors que je me livrais à une critique plutôt sévère de l’encyclique Laudato Si’ que le pape François venait de publier sur « l’écologie intégrale » qu’il appelait de ses vœux à grand renfort de décroissance anti-marché, anti-production, anti-progrès scientifique et anti-mode de vie occidental, j’écrivais la chose suivante :

L’encyclique est en préparation depuis 2013, et j’absous bien volontiers le pape du moindre opportunisme dans sa publication, mais quel cadeau extraordinaire en vue de la Conférence climat COP21 qui se déroulera à Paris en décembre prochain !

Eh bien, j’avais partiellement tort. Grâce à Juliette Binoche et quelques amis à elle qui ont rencontré le pape François au Vatican le 3 septembre dernier, on sait maintenant qu’après avoir discuté avec Ségolène Royal la ministre française de l’Écologie de l’époque, le souverain pontife a accéléré l’écriture de son encyclique afin que le texte soit disponible avant la conférence et puisse peser de toute son autorité morale sur les cruciales décisions qui devaient impérativement y être prises !

On le savait déjà et cette petite anecdote le confirme : le pape François a une fâcheuse tendance à se prendre pour un politicien de base. Il est certes complètement dans son rôle lorsqu’il nous invite à faire preuve de miséricorde et à nous décentrer afin d’être présents aux « périphéries » de la société.

Mais à peine a-t-il achevé de parler de « la centralité de la personne humaine » qu’il enchaîne sur des politiques clefs en main qui ont le don de provoquer le ravissement de tous ceux qui, surtout à gauche, sont à la pointe de la convergence des luttes « fin de mois, fin du monde » à coup de planisme imposé et de fiscalité délirante.

Et puis Binoche, Royal… Voilà un pape qui sait s’entourer ! La seconde est célèbre pour en savoir beaucoup plus sur les causes du cancer du sein qu’un professionnel comme Axel Kahn.

Quant à l’actrice, qu’on ne présente plus tant elle écume les tribunes écolos, elle a offert au pape de l’artemisia annua, une plante dont elle soutient que les feuilles séchées consommées en tisane constituent un remède redoutablement efficace contre le paludisme et qui n’est écartée des protocoles thérapeutiques autorisés que pour faire plaisir aux Big Pharmas.

L’Académie française de médecine n’est pas tout à fait de cet avis mais que vaut sa science quand on a l’appui du directeur du Collège des Bernardins Laurent Landete qui faisait aussi partie du voyage au Vatican ? Il est vrai que ce dernier a une formation d’infirmier, ce qui lui permet de porter un regard pas du tout politisé sur le sujet :

Cette plante offerte au pape constitue « un trait d’union entre le cri de la terre et le cri des pauvres » d’autant que « les laboratoires pharmaceutiques se sont emparés de cette question (du paludisme) de manière honteuse. »

Mais pour en revenir à la COP21, de quelles décisions parle-t-on ? Principalement de celle qui consiste à tout faire, absolument tout, et tant pis s’il faut un peu brusquer les populations au passage, pour limiter la hausse de la température moyenne globale depuis l’ère pré-industrielle à 1,5 °C d’ici la fin du siècle.

Un objectif qui nous vaut depuis lors un battage politico-médiatique insensé et incessant pour nous pousser à accepter sans broncher l’avenir fort peu riant que l’écologisme le plus radical et le plus bruyant, Convention citoyenne pour le Climat incluse, a concocté pour nous :

Pour bien faire, il faudrait interdire la vente de véhicules neufs pour un usage particulier, il faudrait que les constructions neuves soient exclusivement de l’habitat collectif avec une surface maximum de 30 m2 par habitant, que les vols hors Europe non justifiés soient interdits, que les vêtements neufs mis sur le marché soient limités à 1 kg par personne et par an, que la consommation de viande passe de 90 kg à 25 kg par personne et par an, que toutes les parcelles de jardin deviennent productives, etc. etc.

Il faudrait en outre assujettir nos droits fondamentaux inscrits dans la Constitution à la priorité environnementale et reconnaître un crime d’écocide malgré la difficulté d’en définir les contours de façon indiscutable. Et n’oublions surtout pas, il faudrait se débarrasser une fois pour toutes de l’énergie nucléaire qui a l’immense tort de rendre possible un avenir décarboné mais hélas beaucoup trop croissant !

Bref, des préconisations paupérisantes et liberticides à vous donner la chair de poule, mais qui représentent cependant la mesure concrète du dirigisme ultra-autoritaire que nos activistes les plus divers exigent des États dans tous les domaines de notre vie « pour sauver la planète ».

Car, oui, la planète est en danger sous les coups conjugués de l’épuisement des ressources et du réchauffement climatique. « La création gémit », comme dirait le pape François. Il y a donc urgence, une urgence mortelle qui fait qu’on ne peut plus regarder l’inaction climatique criminelle de nos États sans réagir. Juliette Binoche le dit, Fred Vargas le dit, Nicolas Hulot le dit, EELV le dit, bref, tous nos écolo-effondristes nationaux, les Aurélien Barrau, les Pablo Servigne, le disent.

Pablo Servigne… Tiens, lui aussi était du voyage au Vatican. Eh bien, figurez-vous qu’il est sorti de l’entrevue pontificale fabuleusement ragaillardi car il a pu constater en direct à quel point le pape François était lui-même sujet à une profonde déprime emprunte de collapsologie :

J’étais fâché avec l’institution catholique jusqu’à la publication de Laudato Si’. Le pape s’est vraiment rendu compte que l’on est au bord du précipice, que c’est une question de vie ou de mort.

Quelle merveilleuse communauté d’esprit ! Quelle belle réconciliation ! Très souvent critiquée lorsque le pape réaffirme les positions globalement pro-vie de l’Église contre l’avortement, l’euthanasie et la peine de mort, voilà qu’avec Laudato Si’ l’institution catholique apporte un soutien appuyé à la Sainte Chapelle progressiste qui fait de l’écologie un combat anticapitaliste. Il serait tellement dommage de ne pas prolonger l’écho de cette audience retrouvée…

C’est pourquoi l’on se tromperait beaucoup si l’on pensait que Juliette Binoche est à l’origine de cette rencontre éminemment people entre des militants écologistes français et le Pape. L’initiative en revient en réalité à Mgr de Moulins-Beaufort – qui n’est jamais que le président de la Conférence des évêques de France, c’est du sérieux ! – et qui est célèbre pour avoir déclaré lors de l’Assemblée plénière des évêques français de novembre dernier à Lourdes :

Le sujet qui marquera l’histoire, ce sera la contrainte écologique. […] Notre époque restera donc dans l’histoire certainement comme celle où l’humanité a pris conscience des limites des ressources de la planète et de la transformation nécessaire des modes de production et de consommation, de l’ensemble de nos modes de vie.

Et c’est ainsi que la semaine dernière, au terme d’un long voyage de plus de vingt heures en train et en bus (empreinte carbone oblige) et « sous un soleil de plomb », se sont retrouvés au Vatican en audience privée avec le pape François non seulement Juliette Binoche, Pablo Servigne, Laurent Landete et Mgr de Moulins-Beaufort cités plus haut, mais également (liste non exhaustive) :

· Audrey Pulvar, ancienne journaliste, adjointe d’Anne Hidalgo (PS) à la mairie de Paris, en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts ;
· Gaël Giraud, économiste et jésuite, toujours étonnamment proche des pétitions de l’extrême gauche ;
· ou encore la juriste Valérie Cabanes qui milite en faveur de la reconnaissance du crime d’écocide – un combat qu’elle partage avec le pape ; ça tombe bien.

Tous auront donc eu le plaisir d’entendre le pape François dire exactement ce qu’ils pensent déjà eux-mêmes et promettre que dans ce combat pour la planète, l’Église ne négligera pas sa mission :

Pour sa part, […] l’Église veut surtout former les consciences en vue de favoriser une profonde et durable conversion écologique. »

Ça promet.

Bref, depuis 2015 et Laudato Si’, rien n’a changé : on s’enfonce de plus belle dans les terreurs de l’urgence climatique et écologique qui poussent le pape à lancer régulièrement des appels angoissés à « réparer la Terre » et « changer nos modes de vie » face à une « demande de croissance » qui « épuise l’environnement ».

Aucune raison, donc, de changer ma conclusion :

Si l’on ne peut qu’être d’accord avec le pape pour assurer la sauvegarde de la « maison commune », je suis toutefois beaucoup plus réservée sur les moyens qu’il décrit lors ses interventions successives pour y parvenir et je crains que le soutien d’une telle notoriété morale apporté aux thèses de la décroissance anticapitaliste ne soit de nature à scléroser le nécessaire débat sur les politiques économiques à mener en vue du progrès humain et n’aboutisse finalement qu’à générer de plus en plus de pauvreté et de moins en moins de liberté.

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  • Mais, mais…l’ Eglise aime les pauvres! Elle les aime beaucoup beaucoup.

  • mais alors..je ne fais plus partie de l’humanité…

  • Ils ont bien le droit de surfer sur la vague comme les autres, ce sont des mortels comme les autres.. En pire évidement ils se croient supérieurs aux autres humains parceque l’un a œuvrer pour une fumée blanche et l’ autre, un oscar, on pète un plomb.

  • La décroissance mènera tout droit à la guerre

    • Et son théâtre d’operation sera…. Nul part, un combat économique n’est pas une guerre à coup de bombes et de balles de fusils ou on compte le morts, elle peut être éternelle. Une guerre réelle aujourd’hui ne durerait que quelques minutes et ne rapporterait rien, il n’y aura pas de gagnants que de perdants.

      • Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, il y a des conflits armés un peu partout dans le monde, dont certains durent depuis des décennies. Ce ne sont peut-être pas des guerres entre Etats avec déclaration de guerre et tout le tralala, mais ce sont des guerres quand même.

        • De guerres? Non des exercices pour entretenir la peur et la vente d’armes.

          • En Europe des « exercices » récents qui font « un peu peur »:
            Génocide au kosovo, bombardements et siège de Sarajevo, guerre du haut karabagh et nettoyage ethnique, guerre en Géorgie, sécession de la Crimée, du Donbass et terrorisme, guerre a Chypre depuis 40 ans avec la Turquie.
            La guerre entre la Turquie et Chypre est officielle, dure depuis 40 ans. Il n’y a pas de gagnants, que des perdants, mais ils continuent pour l’honneur.

    • A la révolution plutôt. Mais de mémoire l’Eglise, les Binoches et Cie ….

  • L’Eglise est infiltrée depuis longtemps par les mouvements éco-décroissants.
    En 1986, l’année où Jean-Paul 2 a organisé le sommet d’Assise, le prince Philip, duc d’Edimbourg et idéologue écolo malthusien, a organisé au autre sommet avec des religieux, à Assise également, autour de l’écologie.
    Cette rencontre a débouché sur la NACRE (North American Conference on Religion and Ecology) dont le but était de répandre le culte de la terre (Gaïa) en pointant la responsabilité des religions révélées dans la (supposée) catastrophe écologique. De cette culpabilité, un certain nombre de théologiens, principalement jésuites (Moltmann, Hans Kung… ), en ont déduit qu’il fallait se joindre au mouvement écologiste.
    A noter que Y. Cochet était présent à la première conférence NACRE.

    • Je vois dans ctte subversion un dévoiement de l’altruisme qui anime les chrétiens par une idéologie qui tend à devenir une religion de substitution.

  • L’Eglise n’a plus qu’à s’occuper (discrètement) de morale et les écologistes ne s’occupent que bruyamment d’environnement. Dans les deux cas cependant la question sociale demeure en arrière-plan puisque des humains parlent aux humains en société. C’est bien mais c’est parler dans le vide. Car le grand absent et fil conducteur de l’humanité c’est l’économie donc les échanges qui visent à satisfaire les désirs humains et qui entraînent par répercussion le progrès. Certes cela engendre des effets secondaires négatifs plus ou moins temporaires qu’on ne peut ignorer mais sans tout renier.
    La morale, l’environnement et le social doivent se penser dans un cadre générale des activités humaines sinon on dérive vers la bien pensance et la moraline.

    • Les échanges ne servent pas qu’à satisfaire nos désirs. Ils servent avant tout à nous fournir l’indispensable pour vivre: un travail, des vivres, des vêtements, un toit, etc…

      • La base des échanges c’est d’abord satisfaire le prestige de l’individu, d’un peuple ou un pays, ce qui n’empêche pas ce que vous écrivez.

  • le maire EELV de Lyon étrille le tour de France  » car c’est une épreuve sportive machiste et polluante… » oui oui , on n’en n’est là….complètement à la masse ces écolos ; ce sont des pollueurs de la liberté ;

  • Coïncidence : hier en passant par la librairie catholique La Procure, j’ai eu la surprise de tomber sur des livres violemment anti-capitalistes. En lisant la 4ème de couverture de l’un d’entre eux, j’y apprends que le capitalisme a ruiné l’hôpital public et qu’il faut que « Crève le capitalisme » (sic !).
    Un autre livre est consacré à France Telecom. La jaquette nous apprend qu’il ne faut plus discuter mais « sortir les fusils ». En vitrine dans une librairie catholique !!!
    Et on est à Versailles, hein, pas dans une ZAD.
    Pour être honnête et complet, il y avait aussi des livres de Philippe de Villiers.
    Mais ce bref échantillon rejoint ce que pointe cet article : l’Eglise est dangereusement soumise à une idéologie mortifère. Et violente !

  • Très vrai et très triste.

    La nouvelle religion est l’écologie d’état.

    L’ancienne, incarnée par ce jésuite, lui courre derrière, dans une course pathétique à l’abime et finalement au suicide.

    Il n’y a rien de moins chrétien que l’écologie d’état.

    Où est Saint François d’Assise? (Le seul vrai écolo catho…depuis 800 ans, signore Bergoglio!)

  • Le brave François va avoir un grave problème à gérer: avec la crise du Covid, nombre de fidèles restent chez eux, les finances de l’église de France, mais pas que, sont dans le rouge.
    Il va devoir mettre son idéologie en pratique: gérer la décroissance.
    Le mur de la réalité en pleine face…

  • Les François aiment bien les bordels.

  • L’Église est historiquement favorable à une certaine critique du capitalisme et de la bourgeoisie (ne remettant pas en cause la propriété privée, mais condamnant l’usure etc.)
    Ce qui est absurde, c’est que le pape semble s’allier avec des écolos mélangeant marxisme et paganisme. Mais on voit beaucoup d’absurdité de nos jours, telles les entreprises tech à la pointe du capitalisme soutenant des mouvements révolutionnaires marxistes.
    Je suppose qu’il reste possible de garder la tête sur les épaules et de considérer que les billevesées politiques du souverain pontife n’ont rien d’infaillible.
    Si quelqu’un a cette info, je serais curieux de savoir si François est aussi populaire en Amérique latine que les médias le racontent?

  • Comme quoi on peut être Pape et stupide en même temps. Il ne faut pas oublier que la majorité du clergé sud-américain adhère à la théologie de la libération d’obédience communiste! Il en fait parti.

  • A quand le remplacement du Christ en croix dans les églises par une mappemonde?
    Et vive la déesse Planète!
    Ce pape n’est pas digne de sa fonction: Il refuse les attributs du Chef d’Etat que son élection lui a attribués mais il agit en politicard démago et surtout volontairement ou non comme un casseur de ce qui fait la force du Vatican.Il n’est pas JP2 ou B16: il n’a pas le charisme et la force du premier ni la haute tenue intellectuelle du second.

  • Le monde d’aujourd’hui a absolument besoin d’artistes et de « hautes autorités » religieuses … pour savoir que le feu ça brûle et que l’eau ça mouille.

    Heureusement, grâce à leur omniscience en matière de sciences, d’économie et d’administration, ces artistes et religieux vont nous expliquer comment ne pas nous brûler ni nous mouiller.

    Enfin, peut-être s’ils se décident à sortir de temps en temps de leur bulle. Ou pas si on a oublié de monter les neurones sur la chaîne de fabrication.

  • Tout d’abord je constate qu’une terreur n’en chasse pas une autre, elles s’empilent (sanitaire + climatique)… de beaux jours en perspective !
    Plusieurs réflexions s’impose suite à cet article édifiant.
    1.Pourquoi, ces français « laïcars » dans l’âme s’adressent-ils au pape ? Manquent-ils à ce point d’arguments qu’ils cherchent un soutient auprès d’une « autorité » religieuse ? A moins que faisant feu de tout bois, il est peut-être bon de « s’allier » au pape… quitte à le mépriser au prochain désaccord. (Ces mêmes individus pourraient aussi s’associer au diable pour parvenir à leur fin.)
    2. Le pape est-il à ce point désoeuvré pour recevoir les premiers hystériques du climat qui frappent à sa porte ? Ne ferait-il pas mieux de mettre un peu d’ordre dans sa « boutique » parmi les prêtres pédophiles ? L’a-t-on entendu s’offusquer contre la loi des manipulations génétiques, des greffes d’ambrions ou l’avortement pour « détresse psychosociale » ? Pour un individu hostile à l’avortement il est bigrement silencieux sur ces sujets !
    3. Serait-ce peut-être pour lui l’occasion de reprendre la main et exercer une autorité (perdue) pour régner sur l’humanité sous la bannière écolo ? Rêve-t-il de la dominer comme aux sombres années du Haut Moyen-Age ? Au retour de l’inquisition ? Oublie-t-il les ruptures historiques dues aux intransigeances papales du Moyen-Age classique et de la Renaissance ?
    4. Les paroles de ce Mgr  » Le sujet qui marquera l’histoire, ce sera la contrainte écologique. […] la transformation nécessaire des modes de production et de consommation, de l’ensemble de nos modes de vie.  » sont teintées de vérité. La politique socialo-écolo-marxiste marquera l’histoire (virage à 180°), et du XXIème siècle nous plongerons aux années les plus obscurantistes du Moyen Age ou peut-être même… au retour à l’Age de pierre !

    • Je crois que le Pape, ainsi que nombre d’Evêques français se font beaucoup d’illusions dans leur « conversion verte »: ils s’imaginent que grâce à ce tournant, des nouveaux fidèles vont revenir dans le sein de l’église.
      Ce faisant, ils laissent tomber littéralement, le socle rural du catholicisme français.
      Quand on lit Gaël Giraud, appeler à réduire drastiquement sa consommation de viande, il faut imaginer ce qui se passe dans la tête des catholiques ruraux, liés de près ou de loin à l’élevage: j’ai ainsi lu dans le mensuel « Panorama », le courrier d’un curé du centre de la France qui faisait part de son incompréhension sur le zèle de certains catholiques pronant l' »écologie intégrale », vis à vis de la consommation de viande.
      Et même chose dans « La Croix », où nous avons droit à de ridicules conseils « pour sauver la planète, rédigés manifestement par des jeunes journalistes ne cherchant pas à creuser les questions.

  • https://www.contrepoints.org/2015/07/31/216181-lettre-ouverte-au-pape-sur-le-climat
    A propos de l’encyclique du Pape en 2015 :  » Laudato’si « .
    Le regretté Istvan Marko avait rédigé une lettre ouverte au Pape !
    Istvan, à la Contre COP 2015 ( ou 2016 ), avait fait une conférence sur le changement climatique avec de solides références scientifiques, ….. et il savait aussi manier l’humour, sans départir de son sérieux.
    Climatiquement vôtre. JEAN

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