Écologie : « excellence environnementale », désastre agricole

Tandis que les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme concernant l’interdiction des produits phytosanitaires, le gouvernement fait la sourde oreille.

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Organic sustainable farmed products by Vicky Tesmer (cool globe) BY Darren Kumasawa (CC BY-NC-ND 2.0)

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Écologie : « excellence environnementale », désastre agricole

Publié le 3 août 2020
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Par André Heitz.

Remontons au 23 juin 2016. L’Assemblée nationale vient de terminer la nouvelle lecture du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (qui allait devenir la n° 2016-1087 du 8 août 2016).

Une déclaration prémonitoire…

La parole est donnée avant les explications de vote à Mme Barbara Pompili, Secrétaire d’État chargée de la Biodiversité. Voici ce qu’en a retenu le compte rendu de la séance.

« Mme Barbara Pompili, secrétaire d’État. Mesdames et messieurs les députés, chère Geneviève Gaillard, cher Jean-Paul Chanteguet, vous vous apprêtez à voter ce texte. Nous ne sommes pas exactement au bout du processus, mais nous en approchons grandement et votre vote de ce jour préfigurera très fidèlement, je l’espère, le texte que vous adopterez définitivement dans quelques semaines.

Il s’agit d’un texte dont nous ne mesurerons l’importance que dans quelques années, un peu à l’image de vos prédécesseurs qui, voilà quarante ans, adoptèrent ici même la première loi sur la protection de la nature.

 Il est de mise, surtout dans la période que nous vivons, de critiquer, d’atténuer et de décrédibiliser la France. C’est parfois un calcul politique, mais trop souvent aussi, malheureusement, un trait de caractère national. Au moment où vous allez voter, je voudrais donc vous livrer ce court message.

 Quel autre pays peut aujourd’hui se prévaloir d’avoir pris en compte aussi fortement que vous vous apprêtez à le faire les enjeux de la biodiversité ?

Quel autre pays se dote d’une agence nationale spécifiquement dédiée à la biodiversité, riche d’autant de compétences humaines, qui travaillera avec tous les organismes concourant à la biodiversité et en lien étroit avec les agences régionales de biodiversité ?

Quel autre pays inscrit dans son droit les principes de non-régression environnementale, de zéro perte de biodiversité et de solidarité écologique entre les territoires, ainsi que la complémentarité entre agriculture et biodiversité ?

Quel autre pays se dote d’un dispositif qui concerne tous les néonicotinoïdes et a posé le principe général de leur interdiction dès 2018, accompagnée de règles pragmatiques et scientifiquement contrôlées pour accompagner le monde agricole dans la sortie des néonicotinoïdes ?

Quel autre pays a lancé une réflexion sur la fiscalité écologique des huiles alimentaires, qui aboutira à des propositions dans six mois ?

Quel autre pays dispose d’un arsenal juridique aussi complet pour lutter contre les pollueurs, en inscrivant le préjudice écologique dans le Code civil ?

 Sur tous ces points, le texte que vous allez voter ne comporte que des avancées par rapport au droit aujourd’hui en vigueur et aucun recul par rapport au texte initial du projet de loi. La discussion parlementaire a donc été utile et fructueuse.

Oui, mesdames et messieurs les députés, au moment vous allez voter, vous pouvez être fiers de votre travail, car – et c’est une écologiste qui vous le dit –, vous ne vous apprêtez pas à voter la loi d’un gouvernement qui, comme tous les gouvernements, passera, mais la loi de la République, une loi qui contribue à faire de notre pays un pays d’excellence environnementale, une loi utile à nos compatriotes d’aujourd’hui et, surtout, aux générations qui viennent. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.) »

C’est évidemment un morceau d’anthologie.

« Il s’agit d’un texte dont nous ne mesurerons l’importance que dans quelques années[…] ». Effectivement, nous mesurons l’ampleur d’un désastre pourtant annoncé.

« Quel autre pays se dote d’un dispositif qui concerne tous les néonicotinoïdes et a posé le principe général de leur interdiction dès 2018, accompagnée de règles pragmatiques et scientifiquement contrôlées pour accompagner le monde agricole dans la sortie des néonicotinoïdes ? » Quel autre pays a eu cette folie ?

« […] vous pouvez être fiers de votre travail, [vous vous apprêtez à voter] une loi qui contribue à faire de notre pays un pays d’excellence environnementale […] » ? Une loi qui contribue à faire de notre pays un désastre agricole, économique, environnemental et social (dans l’ordre alphabétique).

Vous avez dit « excellence environnementale » ?

La protection de la biodiversité et surtout des abeilles n’était qu’un argument de vente relevant de l’escroquerie. Ainsi, la calamité qui s’abat sur Miss Better risque d’avoir son pendant chez le colza, privé lui aussi d’enrobage des semences par un néonicotinoïde, lorsque les traitements foliaires ne réussiront plus à contenir la pression des ravageurs.

La filière de la luzerne sera aussi menacée lorsque les usines de déshydratation seront privées des drèches de betteraves.

Voici l’analyse de la situation qui a été faite en Belgique (merci Mme Anne de Marcillac) :

« La Belgique s’est abstenue lors de ce vote [dans le cadre de l’Union européenne]. Par cette abstention, nous avons indiqué que la proposition n’est pas complètement soutenue, mais que notre pays n’était pas en soi opposé à la proposition (sinon, nous aurions voté contre). Notre pays soutient toujours et sans aucune retenue les mesures qui doivent protéger l’environnement (en particulier les abeilles) contre l’impact des produits phytopharmaceutiques.

Mais nous estimons que les mesures de la Commission européenne n’atteignent pas leur objectif et qu’elles pourraient, en fin de compte, avoir pour conséquence un impact négatif sur les populations d’abeilles. En particulier, le traitement des semences de betteraves devrait rester possible. La betterave est une plante qui ne fleurit pas pendant le cycle de culture et qui ne pose pas de problème en ce qui concerne la guttation (formation par la plante de gouttelettes qui peuvent être absorbées par les abeilles).

Par ailleurs, lors du traitement des semences de betteraves, le produit phytopharmaceutique n’est pas simplement appliqué sur la semence, mais intégré dans une couche dure autour de la semence (la semence est dite « pelliculée »).

Cette technique réduit considérablement le dégagement du produit phytopharmaceutique sous forme de poussière pendant le semis. Ainsi, la culture elle-même n’est pas une source d’exposition pour les abeilles. Le principal problème se situe au niveau de la rotation des cultures.

En effet, les néonicotinoïdes ne se décomposent pas rapidement dans le sol et tout résidu présent pourrait entraîner un niveau inacceptable d’exposition en raison de l’absorption par une culture suivante et qui serait attrayante pour les abeilles.

Dans la pratique, la betterave est généralement suivie par les céréales, des cultures qui ne sont pas très attrayantes pour les abeilles. Sous réserve de certaines conditions de rotation des cultures, il serait possible d’exclure un risque inacceptable.

 Si les producteurs de betteraves ne peuvent pas utiliser de semences traitées avec des néonicotinoïdes, ils devront effectuer des traitements foliaires avec d’autres insecticides.

On peut se demander si les insecticides autorisés à cette fin qui, contrairement aux néonicotinoïdes, n’ont pas encore été évalués par l’application du document d’orientation de l’EFSA sur l’évaluation des risques des produits phytosanitaires sur les abeilles (Apis mellifera, Bombus spp. et abeilles solitaires) (voir également la question 8), ne s’avéreront pas, après une évaluation des risques conformément à ce document d’orientation, plus nocifs pour les abeilles que les traitements de semences avec des néonicotinoïdes.

Il ne semble pas improbable que ce soit le cas. D’où notre crainte que les restrictions adoptées par la Commission puissent, dans certains cas, avoir un impact négatif sur les populations d’abeilles. »

« Tous les voyants sont au vert »

excellence environnementale

Elle l’a même épinglé au début de son fil… (Source)

Dans un entretien au journal Le Monde : « Barbara Pompili : « C’est le bon moment pour gagner la bataille écologique » », avec en chapô, « Rénovation thermique, parcs naturels, lutte contre la bétonisation : la ministre de la Transition écologique détaille les mesures présentées en conseil de défense écologique, lundi 27 juillet ».

Visiblement, l’appel au secours de la filière betteravière ne faisait pas partie des priorités du jour…

Hormis la réponse – grotesque – à la question qu’on lui a posée à France Inter, Mme Barbara Pompili ne semble pas s’intéresser au problème…

En revanche, pour ce qui est de la mise en œuvre des propositions de cette escroquerie que constitue la Convention Citoyenne pour le Climat

Mme Barbara Pompili : la politique politicienne

excellence environnementale

 

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Sommes-nous des millions de malcomprenants ?

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On peut se demander quoi l’emporte sur l’autre entre l’incompétence crasse et le cynisme aussi crasse. Le Figaro, avec AFP, rapporte :

« Il sera interdit d’installer des chaudières au fuel et au charbon dans des logements neufs et nous obligerons aussi, à partir de janvier 2022, à remplacer les chaudières au fuel ou au charbon qui sont en panne par une chaudière plus vertueuse », poursuit la ministre.

« Nous allons interdire le chauffage extérieur sur l’espace public, les terrasses » et obliger à « fermer les portes pour tous les bâtiments chauffés ou climatisés ouverts au public. Ces mesures ne seront toutefois pas mises en oeuvre avant le printemps 2021, précise Barbara Pompili, justifiant ce délai par la crise du Covid-19. »

Et quelqu’un a déniché un Vrai-faux de l’Info de mai 2017 de Mme Géraldine Woessner, « Combien faut-il de temps en moyenne pour qu’une loi entre en vigueur ? ». Faisons bref : l’argument de M. Julien Denormandie est, pour rester politiquement correct, incorrect.

« Les Français attendent de nous des résultats concrets »… et l’Élysée se met au vert

François Momboisse est un peu court dans son commentaire : ça fâcherait surtout le locataire de l’Élysée, préoccupé qu’il est par le renouvellement de son bail.

 

Oui, nous sommes nombreux à attendre un résultat concret… Une nouvelle brochette de 80 députés emmenés par MM. Jean-Baptiste Moreau, Roland Lescure, Stéphane Travert et Philippe Vigier a signé le 31 juillet 2020 une tribune dans l’Opinion, « Avoir les moyens d’agir en cas de crise sanitaire menaçant nos productions agricoles ».

Ils s’en remettent au Gouvernement « pour qu’il puisse mobiliser des aides publiques d’indemnisation (tant qu’une solution alternative ne sera pas trouvée) » – comme si cela pouvait compenser la destruction d’une filière et d’une activité économique multiforme.

Et ils restent cependant dans l’euphémisme :  « Ou bien permettre une utilisation temporaire et strictement encadrée de solutions alternatives pour lutter contre le virus de la jaunisse et assurer des récoltes suffisantes et pérennes. »

Ou encore : « Certaines solutions alternatives sont d’ores et déjà mises en place chez nos voisins belges, autrichiens et polonais. »

Pourquoi ne pas le dire clairement à un gouvernement qui se cantonne dans le silence pour le Premier ministre et la gesticulation pour deux ministres et un hôte de l’Élysée qui, sur cette question, a décidé de se mettre au vert ?

D’attendre nous donne la jaunisse.

Mais peut-être que la réponse que l’on nous donnera est celle-ci :

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  • J’aime beaucoup cette photo représentant les nains du jardin de l’elysee, avec une telle équipe, c’est sûr, la France entre en hibernation pour des années. Au centre c’est bien la ministre de la fin d’un monde droite comme un piquet ?

    • Je lancerais bien une boule de bowling pour voir si je peux tous les faire tomber… Surment que merckel s’en chargera.

    • 6.1 k … sociaux.

      • règles (lesquelles?) pragmatiques et scientifiquement contrôlées (par qui?) pour accompagner (comment?) le monde agricole dans la sortie des néonicotinoïdes ? = charabia d’une politicarde obscurantiste . . .

  • La vague de jaunisse dans les betteraves pourrait se traduire par une vague de gilet jaune sur les ronds points.

  • dons mesdames messieurs si on peut montrer que votre activité économique tue une bestiole sympathique, alors il devient légitime sinon obligatoire d’y mettre fin.

    ceci dit ils sont admirables…

    ils osnt contre la bétonnisation ça ne signifie pas évidemment qu’ils sont contre l’usage du béton. ça serait trop  » extrêmes » et ils sont « raisonnables » ça signifie autre chose..

    « reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages »

    une réflexion sur « la fiscalité écologique des huiles alimentaires »

    zéro perte de biodiversité..

    sidérant on construit une législation sur des concept que le clampin moyen est incapable de définir…

  • Le gouvernement n’est pas pour l’écologie on l’avait bien compris.
    C’est encore un écran de fumé.
    C’est un fait la demande en produits bio augmente. Les surfaces ne progressent que lentement. Donc nous sommes obligés d’importer ce que nous pourrions produire. On nous parle de relocalisation. Pour exemple le Land de Baden-Württemberg va tripler ses surfaces agricoles bio pour 2030. Non pas par dogmatisme, même si l’engagement vert est réel, ils allient une volonté politique à un développement de la consommation pour en faire un argument qui est accepté et acceptable par la population.
    Je vous laisse découvrir une communication (en allemand) réussie. Elle part d’un constat qui est argumenté. On peut ne pas être d’accord…. mais c’est très bien vendu. La biodiversité bien emballée reste de la biodiversité mais c’est quand même plus sympathique

    https://mlr.baden-wuerttemberg.de/de/unsere-themen/landwirtschaft/oekologischer-landbau/

    On nous parle des betteraves ravagées par les pucerons qui doivent être absolument traitées… à quoi servent t’elle ? A nourrir le bétail…. qui finira en lait ou viande…. à chacun de faire ses choix. La chaîne alimentaire fini chez l’homme.

    • « Non pas par dogmatisme, même si l’engagement vert est réel, ils allient une volonté politique à un développement de la consommation pour en faire un argument qui est accepté et acceptable par la population. »

      J’ai déjà entendu la même argumentation pour l’EnR. Ce n’est pas dogmatique puisque nous avons des modèles scientifiques ! Louons le professionnalisme (et le budget) allemand ! L’acceptation de la population… (de l’ouest, bourgeoise, métropolitaine)…

    • « On nous parle des betteraves ravagées par les pucerons qui doivent être absolument traitées… à quoi servent t’elle ? A nourrir le bétail… »
      Vous parlez du Baden wuerttemberg ou de la France?
      Si c’est de la France, les betteraves sont des betteraves sucrières pas fourragères, donc pour produire du sucre. Seuls, les déchets sont utilisés pour l’alimentation animale.

      • On en fait aussi de l’alcool pour sucrer l’essence…. On importera direct du bresil, le transport par bateau est très ecolo.

        • Mais en fait tout ça est très logique, le sucre égal diabète, l’alcool égal morts sur la route et l’essence, en 2030 plus de moteurs à explosion dont plus besoin de betteraves… La vision ecolo va loin très loin

      • En effet il s’agit de betterave sucrière dont la France est le premier pays producteur. La betterave fourragère ayant été remplacée par le maïs…. tout autant traité par les pesticides et dévoreuse d’eau.
        On ne parle plus d’agriculture pour nourrir l’homme mais de lobby industriel…. les paysans appauvrissant les sols…. mais je vais continuer à mettre mon grain de sel…

        • Je sens le regard de l’expert: la betterave fourragère a quelques vertus mais beaucoup d’inconvénients pour les bovins: d’abord, c’est un fourrage très concentré qui nécessite de la fibre en complément, Au niveau cultural, contrairement à vos dires, la betterave est très gourmande en intrants, compliquée à récolter. Et le maïs est, au contraire, peu gourmand en intrants (engrais, phytos) et s’il a besoin d’eau, c’est qu’il pousse en été, même quand les températures sont assez élevées (plante en C3). Et s’il consomme de l’eau (en cas d’irrigation) ça pose problème? De l’eau, nous n’en manquons pas pour peu que l’on se donne un minimum de moyens (stockage de l’eau excédentaire d’hiver, mais même ça, les écolos n’en veulent pas, voir Sivens, lac de Caussade).
          Quand à l’assertion des paysans qui appauvrissent les sols, trouvez moi une bonne référence en France/Europe (évitez le couple Bourguignons, merci). Parce qu’un agriculteur n’a aucun intérêt à détruire son outil de travail. Et pour rappel, les « meilleures » terres à céréales de France sont dans la Champagne dite « pouilleuse » car considérée comme impropre à la culture jusque dans le milieu du XX ième siècle. Idem en Bretagne, on fait désormais du 100 quintaux de blé dans des anciennes landes, anciennes landes dont le sol était considéré comme « pauvre » .
          C’est le travail et l’ingéniosité des hommes qui a permis de changer la donne, pas les incantations.
          Vous pouvez continuer à mettre votre « grain de sel », mais argumentez le avec des faits, pas avec des propos de comptoirs.

          • C’est bien connu que les engrais de synthèses sont parfaitement inoffensifs pour les sols. Le paysan a été contraint de se plier à cette agriculture. Les industriels de la production (100 hectares et plus) n’ont aucun intérêt à ce que ça change…. la champagne pouilleuse a des exploitations de céréales de plus 300 hectares chacune… c’est loin de ma représentation de l’agriculture….

            • Sans engrais de synthèse, vous ne seriez même pas là pour commenter…
              Les engrais de synthèse ont permis une hausse de la productivité agricole absolument nécessaire pour se nourrir, fertiliser uniquement avec des engrais organiques est impossible pour nourrir la population mondiale, un détail sans doute pour vous?
              Et les paysans (mais parents se sont battus contre ce terme) auraient été contraints.
              Mais vous, pourquoi n’envoyez vous pas vos commentaires via la poste? vous êtes sans doute « contraints » par un lobby quelconque?
              Vous avez sans doute trop lu « Martine à la ferme » qui doit représenter votre représentation de l’agriculture.

            • Sauf que les exploitations bio que vs vantez en Allemagne sont plus autour de 1000 ha que de 10 ha… Cherchez l’erreur

          • J’oubliais, on ne manque pas d’eau…
            Franchement vous vivez où ?

        • Que de clichés dans votre discours, que de contre-vérités. Paysans contraints de se plier à cette agriculture, ben voyons…
          En fait votre vrai pseudo c’est bouffon, c’est ça ?

          Signé quelqu’un qui connaît très bien le milieu et son histoire, et en a marre de ce genre de vomi de bobo déconnecté des réalités.

        • Mettez les mains dans le cambouis plutôt que de pontifier sur le net : avec votre agriculture « écolo » faites la preuve concrète que vous nourrissez 3,1 Français par hectare (67 M Français pour 29 M ha SAU), et revenez nous en parler après OK ? D’ici là, vous êtes un bonimenteur.

          • J’apprécie votre attaque. Le bouffon a un rôle d’amuseur… L’agriculture en France ne sert pas à nourrir les français… Malheureusement
            Par ailleurs, si je reprends une étude récente « Les Français jettent en moyenne 29 kg de nourriture par an, dont 7 kg d’aliments encore emballés » Le Figaro 2019…. on meurt de gain en France…

            • glouffon une question.. qui vous renseigne sur l’agriculture?
              moi mes parents etaitent des petits paysans j’ahbite à la campagen je culte mon jardin..

              et vous?

              vous lisez???
              vous lisez qui rabbhi? machin qui parle des sols qui meurent?
              sauf votrs respect conneries..

              • Visiblement vous vivez avec le syndrome de Stockholm.
                Le Figaro, journal d’extrême gauche en a fait un article… valeur actuelle peut être aussi

                https://www.google.fr/amp/s/amp.lefigaro.fr/sciences/2011/04/14/01008-20110414ARTFIG00789-agriculture-la-pollution-des-engrais-azotes-pose-probleme.php

                • Le Figaro a viré à gauche depuis plusieurs années sur beaucoup de thèmes, ce n’est pas une référence.
                  Et quoiqu’il en soit, la critique est aisée, mais l’art est difficile. Revenez me parler quand vous aurez résolu la question posée : celle consistant à nourrir en quantité et qualité la population actuelle. Vous ne reviendrez jamais, parce que la réalité – je sais, les gauchistes ont un problème avec les faits – est que les rendements en agriculture bio varient de -20% à -60% par rapport aux rendements de l’agriculture traditionnelle. En blé, qui est la nourriture de base des Français, c’est à peu près -50% : ça vous parle ?
                  Mettez les mains dans le cambouis, montrez-nous concrètement comment faire : le reste, c’est de l’enfumage, du trollage.

            • à propos de nourriture jetée, j’aimerais savoir ce qui est compté dans la nourriture jetée.
              le boulanger à qui la loi interdit de vendre un pain de la veille est obligé de jeter, alors qu’il est encore consommable encore 3 jours et que le boulanger préfèrerait le vendre moitié prix le lendemain.
              les épluchures de pommes de terre comptent elles dans ces 29 kg ?
              le trognon de pomme ?
              néanmoins, ça fait moins de 80 grammes par jour et par personne, je trouve ça très très peu, êtes vous sûr du chiffre ?
              et si ça peut éviter les intoxication alimentaire, c’est plutôt raisonnable de la jeter.

              • Je comprends que c’est difficile à avaler, mais on parle de nourriture qui se situe dans les frigos des personnes ayant faites leurs courses. On ne parle pas des produits restés en stock chez le boulanger.
                Documentez vous…. mon boulanger congèle le pain et le revend le lendemain… ou fin de semaine quand il y’a des clients qui accepte de prendre un pain congelé pour dépanner. Tout le monde y trouve son compte

                • Les plus grosses pertes de denrées alimentaires ont lieu dans les champs, non protégés et dans les lieux de stockage -merci les petites bêtes et champignons. Ce n’est pas pour rien que la FAO encourage la construction de silos de stockage dans les pays en voie de développement (30 % de pertes).
                  Et tiens donc, pourquoi, à votre avis, les légumes « bio » sont ils souvent sous emballages plastiques?

            • Interdit car il y a des produits animaux dans les déchets. Or, c’est interdit (merci Chirac, une bêtise de plus à son actif).

          • Vous ne répondez pas à la question. Le sujet de la nourriture jetée est un autre sujet : à toutes les époques et dans tous les pays, vous trouverez qu’il arrive qu’on y jette de la nourriture, tout simplement parce que la production ne correspond pas toujours, voire rarement, exactement aux besoins à un instant t, et que l’on ne sait pas toujours conserver les surplus sur une longue durée.
            Vous ne répondez pas à la question, parce que vous êtes un spécialiste de la théorie déconnectée, comme tous les escrologistes.
            Que vous le vouliez ou non, la France, au XiXème siècle où les gens comme vous voudraient nous ramener, ne nourrissait qu’à peine la moitié de la population actuelle.
            Vois expérimentations écolo conduiraient à des famines géantes, du même type que les famines en ex-URSS ou dans la Chine communiste.
            Vous êtes un bouffon. un bouffon triste – et dangereux.

            • Au pire, 29 kg de nourriture jetée/an/hab, cela représente 10 à 15 jours de nourriture/Français. À rapprocher des 40% de rendement en moins générée par l’agriculture bio… certains ont du mal avec les chiffres.

    • on ne fait pas des betteraves a sucre pour nourrir le bétail mais pour faire du sucre par contre la sous produit de la betterave qui est la pulpe sert a nourrir le bétail

  • On est prompt à interdire, un peu moins à réfléchir ! Un petit problème devient ainsi un plus grand problème qui à son tour sera traité avec la même méthode pour devenir franchement problématique et politiquement irrésoluble. C’est ainsi qu’on entend que le pouvoir travaille beaucoup. On se demande bien à quoi ?

    • « le pouvoir travaille beaucoup. On se demande bien à quoi ? »

      A percer des petits trous dans la coque pour assurer une ventilation « naturelle » car il est vrai que les cales sentent un peu le renfermé.

    • Comme le dirait très bien h16, à :
      1. identifier des sujets qui ne sont pas forcément des problèmes
      2. leur appliquer un traitement qui sera fait en dépit du bon sens
      3. se rendre compte que ça n’a pas marché
      4. revenir à l’étape 2

      Le 1 fonctionne aussi avec les véritables problèmes bien sûr, même s’il est moins probables que ceux-ci passeront à la phase 2.

  •  » quel autre pays se dote de ceci ,…quel autre pays s’engage pour cela ?….la Pompilli ferait mieux de se demander pourquoi tant d’autres pays ne suivent pas le même chemin que la France ….peut être parce qu’ils ont compris que l’économie d’un pays et l’environnement ne sont pas encore prêt à un mariage qui satisfera les deux parties ; la preuve , l’interdiction de chauffer les terrasses l’hiver a été remis à 2021 ,pour éviter un nouveau désastre économique aux restaurateurs ; ha la la , ces amateurs , quels boulets pour le pays ;

    • L’économie et l’environnement peuvent parfaitement se marier, il faudrait sortir de cette opposition stérile. Mais pas à la façon qui est poussée par nos pastèques locales : l’environnement ne peut pas s’améliorer par l’imposition du bio partout, par la reconstruction de moulins à vent partout, par l’obligation de mettre à la casse des millions de véhicules en parfait état de marche ou autres délires…
      À mon sens un gros problème avec écolos d’aujourd’hui est qu’ils considèrent que l' »environnement » ou « la nature » sont des entités statiques qui seront irrémédiablement détruites par la moindre perturbation, et que la nature et tout ce qu’elle produit sont bons par définition. Ce qui montre à quel point ces braves gens sont en fait complètement à côté de la plaque.

      (au passage, il est amusant de se souvenir que le fameux viticulteur qui en traitant ses parcelles près d’une école avait provoqué une épidémie de maux de tête travaillait sur une parcelle labellisée « bio »)

      • Certains écolos sont simplement réactionnaires, leur monde d’après est tout bonnement le monde d’avant !

      • A Anagrys
        « … que la nature et tout ce qu’elle produit sont bons par définition.  »
        Cela me rappelle un écolo qui me soulait de louanges du « naturel »; qu’il fallait consommer, acheter du naturel ; il n’y a de bon que le naturel…etc… N’en pouvant plus, je lui répondis : oui, c’est très bien, faites-vous un repas d’amanites phalloïdes, c’est très naturel et le résultat qui en découle l’est aussi !

    • Ce que j’ai remarqué c’est que la Convention Citoyenne pour le Climat a accouché toute autre chose que la cause climatique. Est-ce parce que les citoyens étaient vierges et formatables ou parce que les deux co-presidents avaient d’autres desseins ou les deux ?

  • Je ne sais comment fait la France pour qu’à chaque changement de gouvernement, les nouveaux soient pires que les anciens !
    Chacun veut y aller de sa réforme qui laissera son nom pour la postérité mais bien souvent l’objectif atteint est exactement l’opposé

    • Comme pour les élections : on ne s’occupe plus du peuple mais d’un ensemble de minorités.
      On ne s’occupe plus de la France mais des territoires.

    • A jeloag.
      « Je ne sais comment fait la France pour qu’à chaque changement de gouvernement, les nouveaux soient pires que les anciens ! »
      C’est pourtant compréhensible : c’est le résultat de l’écroulement du niveau de l’Education nationale qui ne forme plus que des nullards ! Absence de culture générale, d’esprit critique et de cohérence, les godillots sont à l’honneur et se prennent pour des génies.

  • Dans un premier temps, on songeait, et nombre d’entre nous l’ont fait, à quitter ce pays de fous qu’est devenu la France.
    Mais si cela continue ce n’est pas de pays qu’il faudra changer, mais de continent.
    L’europe se saborde à toute vitesse pour mieux laisser la place à la Chine sans doute. Auraient-ils reçu des valises chinoises?

    • C’est l’impression que cela donne. En tout cas les Chinois se marrent en voyant le sottise des Occidentaux. C’est leur revanche!

  • L’agrochimie est en train de détruire la faune, nous mettant tous en péril. https://www.nationalgeographic.fr/environment/extinction-de-masse-les-insectes-disparaissent-une-vitesse-alarmante

    Et que propose l’auteur ? Continuer de foncer dans le mur en klaxonnant.
    Veut-on à tout prix défendre l’existant, ou chercher à s’adapter ?

  • « on met un plan de soutien financier pour compenser les pertes les agriculteurs »

    La grande et éternelle réponse des étatistes et des écolos à tout problème.

    C’était déjà ridicule avant la crise quand les caisses étaient vide, mais aujourd’hui alors que l’on vit au jour le jour des aumônes de l’Europe c’est du pur délire (et des promesses en l’air). Car le problème n’est pas que la betterave ou l’agriculture mais l’ensemble de l’économie. Et le problème de l’économie de se limite pas au PIB de second trimestre.

    Les « marcheurs » ont pressé le pas. Plus couramment on appelle ça la « fuite en avant ».

  • Comme on l’a écrit par ailleurs les mots qui reviennent souvent dans cette conversation sur la CCC, c’est obliger, interdire. Et, astuce, pour obliger et interdire, l’état va « aider » à l’installation. Mais après ? Je ne sais pas comment font ces écolos tirés au sort, mais par quels moyens se chauffent-ils, se déplacent-ils quand ils doivent se rendre dans un endroit éloigné? A vélo? A pied? En chaise à porteur?

    • En avion. Mais il sont voté pour qu’on plante des arbres pour la compensation carbone. Et si on n’a pas planté assez d’arbre, c’est la faute au turbo-capitalisme.

  • L’écologie à la Française se résume en seulement deux mots : INTERDIRE et TAXER ! … Tout est dit …

  • Et terminons le discours de la « péronnelle Vert » : Quel autre pays que la France se dote d’un ramassis de nuls et d’abrutis pour anéantir systématiquement le pays ?
    Quant à l’énumération, « Agence nationale à la biodiversité », « Agence régionale de la biodiversité »…, elle me rappelle furieusement les étapes incontournables et « efficaces » concernant l’épidémie covid : « Haute autorité de la santé »,  » Agence régionale de la santé « …etc tous, aussi inefficaces qu’inutiles ! Un ramassis (de plus) de fonctionnaires incompétents, ne distinguant pas un chou d’un navet, et qui pérorent sur l’agriculture sans rien n’y comprendre.
    Ras le bol de cette ritournelle permanente du  » s’il y a manque à gagner la filaire concerner sera subventionner » ; aucune prévision, que du colmatage sous la pression et dans l’urgence. Les subventions pleuvent comme la manne céleste, et sont proportionnelles à la montée des taxes de tout genre. Que ces clowns à roulettes arrêtent d’infantiliser les agriculteurs et les laissent travailler ! Ils maîtrisent parfaitement leur métier, en connaissent mieux les tenants et les aboutissants que ces jojo-écolo-propre-à-rien, vivant des deniers publics et palabrant de biodiversité, dans des salons de la République, sans la moindre idée ce qu’est qu’un champ !

  • Les pesticides sont en train de littéralement détruire la vie. Déjà les deux tiers des insectes sont éliminés, on continue ? À qui le tour ?
    https://www.liberation.fr/sciences/2019/11/15/la-disparition-des-insectes-se-confirme_1762915

    Ceci dit, c’est vrai que si on s’interdit les pesticides, il ne faut plus permettre l’importation de produits qui en ont utilisé. La question est là.

    Mais continuer comme si de rien n’était serait vraiment inconscient.

    • Si on interdit les pesticides…ça ne durera pas longtemps: ventres vides n’ont pas d’oreilles.

      je suis quand même sidéré par l’ignorance de mes concitoyens qui ont perdu toute référence à l’histoire: les tickets de rationnement n’ont disparu en France qu’en 1949, c’est à dire hier.
      Mais bon, quand je vois que des huluberlus se réjouissaient de l’incendie de la cathédrale à Nantes, car elle avait été construite avec l’argent des esclavagistes…apparus 3 siècles plus tard…

      • Le plus sidérant serait de considérer qu’il suffit d’empoisonner toujours plus pour résoudre les problèmes. Le modèle actuel s’écroule : destruction des sols, de la biodiversité, de la santé physique et économique des agriculteurs.

        Les rêveurs et les ignorants sont ceux qui pensent que le système peut continuer dans cette voie.

        L’idée qu’on ne peut pas produire sans pesticides est périmée. Les travaux récents indiquent qu’on peut atteindre des rendements phénoménaux à l’hectare, sans poison. Mais ça nécessite beaucoup d’adaptation de nos pratiques actuelles.

        Donc soit on fonce dans le mur en klaxonnant, soit on cherche des alternatives.

        • effectivement, on peut réduire l’usage des phytos et insecticides, via la génie génétique par exemple, de à à s’en passer totalement, j’en doute, les conditions pédo climatiques étant tellement changeantes dans la vraie vie.

          Vous pourriez nous donner les infos sur les « rendements phénoménaux à l’hectare, sans « poison » »?
          Pas les essais à la ferme du Bec Hellouin, c’est toujours celle là qui ressort mais que personne n’arrive à reproduire à grande échelle.

          • La quasi-totalité des fermes sur tous les continents du monde qui n’utilisent pas les méthodes industrielles dévastatrices ont des rendements supérieures. Parfois pas les premières années, d’autant qu’il faut parfois rompre avec des pratiques contre-nature bien ancrées dans nos esprits et re-découvrir les bases… Mais surtout, les rendements ne peuvent qu’augmenter avec le temps ! Alors que les méthodes chimiques etc ne peuvent que dégrader la fertilité du sol à grande vitesse. Et ça, personne ne peut le nier.
            Sinon vous pouvez faire un tour en forêt ou sur un versant sauvage de montagne pour se rendre compte que la nature n’a pas besoin de nous pour créer ses ressources et contrôler la maladie ou les ravageurs. Basique.

          • Bonjour, «phénoménaux» est exagéré mais des rendements très comparables à l’agriculture basée sur les poisons. https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/12/10/l-agriculture-biologique-plus-productive-qu-on-ne-le-pense_4537494_3244.html

            Je ne mets pas de guillemets à poisons car comment appeler autrement des substances qui ont éliminé rapidement deux tiers de la vie animale ?

  • C’est dingue qu’on puisse encore penser que déverser du poison est nécessaire pour que la nature soit nourricière… Ça n’a pas de sens. Vous verrez braves gens, la fertilité de votre sol ne fera que s’améliorer d’année en année, et vos récoltes plus belles et plus fortes. Basique. Vos enfants vous remercieront aussi. Prenez la tangente. Je vous conseil une lecture : La Révolution d’un seul Brin de Paille.

  • A yam
    « … on fait venir d’Espagne des produits … » qui sont maintenant transportés par camions (Perpignan-Rungis) la ligne du fret ayant été fermée… logique écolo !!!!

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