Municipales à Paris : Hidalgo en tête, l’utopisme écolo triomphe

Les enjeux économiques catastrophiques à prévoir risquent de passer au second plan et de laisser un boulevard aux utopies écologiques les plus radicales et les plus consommatrices en matière d’argent public.

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Anne Hidalgo-3 By: Jacques Paquier - CC BY 2.0

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Municipales à Paris : Hidalgo en tête, l’utopisme écolo triomphe

Publié le 23 juin 2020
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Par Frédéric Mas.

Anne Hidalgo prend largement la tête du second tour des élections municipales si on en croit un sondage BVA/La Tribune publié hier.

Les listes du Parti socialiste, de Génération.s, de Place publique, du Parti Communiste et d’Europe Écologie-Les Verts soutenues par Anne Hidalgo sont créditées de 45 % des intentions de vote, tandis que les listes soutenues par Rachida Dati (LR) arrivent derrière avec 34 % des intentions de vote. Les listes de La République En Marche, du MoDem et de l’UDI soutenues par Agnès Buzyn seraient quant à elle à la traîne avec 18 % des suffrages.

Agnès Buzyn résiste étonnamment à la grave crise de confiance qui traverse le pays et atteint de plein fouet la formation politique dont elle défend les couleurs à Paris (LREM). Malgré son rôle controversé dans la gestion de la crise du Coronavirus et une campagne réduite, elle se maintient à un score équivalent au premier tour.

Inquiétudes sur les retombées économiques du coronavirus

Également interrogées sur les conséquences de la crise du Covid-19, les personnes sondées ont déclaré en majorité s’inquiéter de ses retombées économiques et sociales, plus que sur ses aspects sanitaires. Curieusement, c’est pourtant Rachida Dati qui apparaît davantage capable de protéger les Parisiens qu’Anne Hidalgo sur ces sujets de préoccupation (26 % contre 24 %).

L’électorat de madame Dati, si on en croit cet échantillon, est plus âgé et moins sensible aux thématiques écologiques, ce qui handicape sans doute la candidate de droite dans la bataille pour Paris, et l’empêche d’élargir sa coalition au-delà d’un certain seuil.

On se retrouve donc dans une situation où les enjeux économiques catastrophiques à prévoir risquent de passer au second plan et de laisser un boulevard aux utopies écologiques les plus radicales et les plus consommatrices en matière d’argent public, quelle que soit la situation globale du pays et des finances publiques.

Les villes comme marchés du travail

La première vocation des villes, comme le rappelle l’urbaniste Alain Bertaud, c’est d’être des marchés du travail. Elles attirent parce qu’elles assurent un rôle essentiel dans la création et l’offre d’emplois, et les entreprises s’y implantent pour diminuer les coûts de production et accéder à de la main-d’œuvre spécialisée plus facilement.

C’est là la raison essentielle de l’attrait des villes et de leur prospérité. Si les dirigeants des villes se transforment en planistes et en idéologues, et qu’ils cherchent à réorganiser la ville en éliminant cette dimension essentielle, ils ne peuvent que la dévitaliser et engourdir son développement.

Multiplier les initiatives pour gêner les transports, en particulier l’automobile, et donc les flux de capital humain et des ressources, imposer des projets coûteux en argent public et continuer à fonctionner sur la dette publique et la fiscalité ne peuvent qu’encourager l’effet d’éviction des forces vives de Paris et sa transformation en écomusée à destination des touristes. Les candidats en lice devront se rappeler cette leçon essentielle une fois élus.

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  • La dette de Paris est astronomique, le nombre de fonctionnaires municipaux aussi. Voir une capitale d ‘un pays qui fut grand dirigé par une ancienne inspectrice du travail qui touche sa retraite à partir de 52 ans, et qui dirige une liste avec des communistes ne choque personne, Pauvres parisiens, et surtout pauvres banlieusards qui ne pourront que subir et payer les lubies de cette clique qui vit à leur depens

    • Tout est dans la manière dont les questions sont posées, afin que le sondé réponde par réflexe politiquement correct plutôt qu’en réfléchissant. Pourquoi ne pas demander : pensez-vous que le crime d’écocide, s’il était reconnu, permettrait surtout des condamnations arbitraires qui n’amélioreraient en rien la vie sur la planète ?

    • Pourquoi pauvres Parisiens ? Ils sont complices. Bien fait pour leur gueule.

  • Une ville de bobos mérite une Anne hidalgo.
    Une bonne partie de la population parisienne est friqué, l’autre est assistée par l’état et la ville. Anne hidalgo n’est donc pas un problème, elle sera élue.

  • Avoir tout fait pour avoir les JO à Paris en 2024 devrait servir de leçon aux parisiens car ils ne se doutent pas encore de ce que va devenir leur endettement qui sera supérieur aux retombées économiques.
    Voila que la miss Hidalgo revient avec son programme loufoque axé sur l’écologie.
    Les écolos sont de purs rêveurs, des bisounours, ils nous font régresser, il suffit de voir la blonde tressée nordique qui plane à 30000 pieds.

    •  » la blonde tressée nordique qui plane à 30000 pieds »
      A cette altitude, le problème du « coffin corner » va se poser vu la raréfaction de l’air. Sa sustentation va exiger un plané à 800km/h donc il faudra pousser le moteur à fond ( ne connaissant pas ses performances aérodynamiques, elle risque de décrocher comme le Rio/Paris!) et là, bonjour la consommation de kérosène ( pas très écolo la gamine!)

  • C’est la sociologie des citadins qui explique le tropisme écologique de ces villes bourgeoises (Paris, Bordeaux, Lyon, Grenoble…).
    La gauche caviar s’est alliée avec les verts dont les préoccupations, identiques, se sont largement éloignées de l’attention aux petites gens, aux salariés pauvres, etc.
    On préfére sauver la planète que rendre service aux prolétaires. On l’a parfaitement compris avec l’éviction tant désirée des vieux véhicules (ceux des pauvres) et plus généralement des vehicules tout courts, tant l’égoïsme de ceux qui n’ont pas besoin d’utiliser leur voiture est énorme.
    J’ai quelques amis qui se disent de gauche qui fonctionnent exactement sur ces principes. Par idéologie anti-bagnole, parce qu’eux-mêmes la laissent au garage, ils ont du mal à imaginer que tout le monde ne fasse pas comme eux. Ils sont même persuadés que le nombre de places de stationnement est resté stable, que la pollution s’est accrue depuis 10 ou 20 ans, tant leur aveuglement est prononcé. Et non contents d’imposer leur idéologie urbi, ils voudraient la répandre orbi : les mêmes sont favorables au 80 km/h, alors qu’ils ne sont pas concernés, ainsi qu’au 110 km/h.
    Procédé stalinien bien connu : ce qui est à moi est à moi, et ce qui est à toi, on en discute !

  • les forces vives de Paris quitteront leur ville , elles n’auront pas le choix ; cette ville sera livrée aux mains des socialistes et Cie , et tout le monde sait d’avance ce que ça donnera ; le socialisme c’est le chaos et la déchéance ;

    • « Mais mêmes les USA vont devenir un régime socialo-marxiste » Vous, vous avez lu « La Grève » d’Ayn Rand! Malheureusement ce n’est pas le livre de chevet des français, et pourtant……! Mais pas sûr qu’ils comprendraient quelque chose.

  • La une du Parisien: « Hidalgo va-t-elle trop loin? ». Non malheureusement elle ne va pas assez loin. Je serais elle j’irais loin, très loin. Loin de Paris, voire loin de France si possible.

  • ceux qui le peuvent n’ont plus qu’à quitter la ville et les autres, subir hélas.

  • Il y a une donnée à ne pas oublier : le sectarisme des gens de gauche.
    Pour eux Rachida Dati est une fasciste et jamais ils ne voteront pour elle.
    Ceux qui ne votent pas Hidalgo votent Buzyn (d’où sa « résistance » étonnante). Mais ils n’ont pas compris que ça conduira à ce qu’Hidalgo soit réélue.
    Ajoutez à ça que l’électorat agé (généralement plutôt à droite) est pour beaucoup déjà parti en vacances ou ne vote pas de peur des virus.
    Dernier point : le parti pris scandaleux des journalistes.

  • Pour ceux qui avaient encore des doutes: Jean Jouzel appelle à voter Hidalgo. Valérie Delmotte Masson (climatologue, c’est du sérieux) a brieffé les 150 « citoyens » sur les effroyables conséquences du changement climatique , histoire de les informer « objectivement ».
    Cette science est complétement dévoyée.

    le problème, c’est que les autres villes françaises suivent le même chemin, même des communes de taille moyenne près de chez moi (6000 hab) vont passer écolo: la campagne environnante est considérée non pas comme un lieu de production, mais comme un lieu de ballade et détente.

  • C’est aujourd’hui bien plus la composition du corps électoral et de la population à Paris qui explique cette situation.
    Les chiffres sont là.
    Le socialisme achète (avec l’argent des autres) ses électeurs qui en redemandent.
    Que les bobos en fassent les frais (ils n’en sont même pas conscients) n’est que justice.

  • Pour re-élire une cinglée pareille qui jette l’argent par les fenêtres démontre à quel point les français sont des dingues irresponsables. Ils méritent le sort qui les attend: la pauvreté et la dictature!

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