Mystère à l’hôpital : où va l’argent ?

L’hôpital français n’est pas confronté à un problème de « manque de moyens » mais à une très mauvaise allocation de moyens plutôt abondants.

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Mystère à l’hôpital : où va l’argent ?

Publié le 22 mai 2020
- A +

Par Nathalie MP Meyer.

La crise de notre système de santé publique n’a pas attendu le coronavirus pour se manifester.

Début janvier, alors que la pandémie n’était pas encore vraiment entrée dans nos vies, plus de 1000 médecins hospitaliers étouffés par les contraintes administratives qui pèsent sur eux ont menacé de démissionner. Juste avant, c’était la crise des urgences. Juste avant, c’était les déserts médicaux. Juste avant, c’était les grèves du personnel infirmier. Juste avant, c’était les pénuries de médicaments. Etc.

 

Les faiblesses de l’hôpital français

Mais le Covid-19 a incontestablement jeté une lumière plus crue sur les faiblesses de nos hôpitaux, sur leur sous-équipement en matière de respirateurs, de masques, de blouses protectrices et sur le manque de lits en réanimation notamment, alors que les personnels de santé se sont retrouvés en première ligne pour faire reculer l’épidémie. Comble de la petite blessure d’orgueil, il a même fallu se résoudre à transférer des malades en Allemagne, cet horrible pays de l’ultralibéralisme ultradéshumanisé…

Le malaise est évident. Quant aux réponses possibles, elles sont généralement peu créatives car elles consistent surtout, à l’instar des 1000 médecins cités plus haut, à demander « plus de moyens » – c’est-à-dire, si l’on y réfléchit, à étatiser encore un peu plus quelque chose qui croule et s’écroule déjà sous la bureaucratie :

L’hôpital doit être réformé mais il n’y a pas de grande réforme possible sans moyens.

Une revendication entendue cinq sur cinq par Emmanuel Macron. En visite vendredi 15 mai dernier à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière sous la pression d’une possible journée de mobilisation de l’hôpital public en juin à l’initiative de la CGT et de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), il a annoncé la tenue prochaine d’un « Ségur » de notre système de santé, du nom de l’avenue qui abrite le ministère de la Santé. Autrement dit, une grande concertation type Grenelle  (adresse de plusieurs ministères) sur les salaires des personnels soignants et sur les moyens de l’hôpital public.

 

Les pistes de réformes…

Aussitôt dit par le président, aussitôt mis à l’agenda par le ministre concerné. Dans le JDD de ce week-end, le ministre de la Santé Olivier Véran fixait le 25 mai prochain comme première date pour réunir les syndicats et autres collectifs de l’hôpital et il donnait un avant-goût des pistes de réforme :

Le président a été très clair : nous allons augmenter les rémunérations, travailler sur un plan d’investissement ambitieux et enclencher une transformation profonde de tout ce qui ne tire pas l’hôpital vers le haut.

Sachant qu’à l’automne dernier, époque où madame Agnès Buzyn était ministre de la Santé, l’hôpital public avait déjà été l’objet d’un grand plan d’urgence de 1,5 milliard d’euros sur trois ans (2020-2022) incluant des primes pour les soignants, tout ceci venant en plus de son budget habituel. Mais aujourd’hui, il s’agit d’aller plus loin en travaillant directement sur les salaires et en introduisant un peu de souplesse dans l’organisation du travail sans remettre fondamentalement en cause les 35 heures.

Or les chiffres dont on dispose depuis que l’OCDE a publié en fin d’année dernière son Panorama de la santé 2019 montrent que la France se situe dans les pays de tête pour les dépenses de santé rapportées au PIB. Avec 11,2 % en 2018, elle est à égalité avec l’Allemagne et n’est devancée que par la Suisse et les États-Unis :

Il est vrai que le PIB par habitant étant plus élevé en Allemagne qu’en France, les dépenses de santé par habitant le sont également. Et se pose donc déjà la question assez fondamentale de savoir pourquoi notre pays est ainsi à la traîne en matière de création de richesse…

Mais il n’empêche qu’à ce niveau de dépenses pratiquement inégalé, la France devrait être capable d’affronter tout événement sanitaire imprévu et/ou inédit sinon brillamment du moins mieux qu’elle ne l’a fait avec le Covid-19. Elle devrait être le pays qui accueille les malades des pays moins bien pourvus en cas de coup dur, bref, elle devrait être le paradis de la santé pour ses soignants comme pour ses patients. Or ce n’est pas le cas. Bizarre autant qu’étrange, non ?

 

Où va l’argent ?

C’est là que l’on repense à la célèbre question de la célèbre Jacline Mouraud qui a en quelque sorte donné le coup d’envoi de la colère des Gilets jaunes en novembre 2018 :

Mais qu’est-ce que vous faites du pognon ?

Le pognon de nos impôts et le pognon de nos cotisations sociales, voulait-elle dire – ce pognon qui finit par représenter chez nous 45 à 46 % du PIB suivant les années et qui nous place lui aussi en tête des pays du monde développé. Ce à quoi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin répondait :

On paie des professeurs, on paie des hôpitaux, on paie de la sécurité.

On paie des hôpitaux, oui, mais à l’analyse des chiffres de l’OCDE, il s’avère cependant que la France paie plutôt mal ses soignants en dépit des sommes élevées qu’elle consacre à la santé. Par rapport à la rémunération moyenne en vigueur dans le pays, les infirmiers hospitaliers perçoivent seulement 0,9 en France quand leurs collègues allemands touchent 1,11.

On paie des hôpitaux, oui, mais il s’avère également que le nombre de lits d’hôpital pour 1000 habitants n’est que de 6 en France, ce qui n’est d’ailleurs pas si mal au niveau de l’OCDE, contre 8 en Allemagne, ainsi qu’on peut le constater sur les graphiques ci-dessous, extraits du rapport de l’OCDE sur la santé (cliquer pour agrandir) :

   

De la même façon, on constate que la France ne dispose que de 3,2 médecins pour 1000 habitants quand l’Allemagne en compte 4,3 et que la moyenne de l’Union européenne se situe à 3,6.

Du côté des personnels infirmiers, avec un ratio de 10,5 pour 1000 habitants, la France fait mieux que les 8,5 infirmiers de la moyenne européenne mais elle reste en dessous des 12,9 infirmiers allemands.

J’ai récapitulé ces différents points de notre monopole de la santé dans tableau ci-dessous :

Données de notre système public de santé et comparaison avec l’Allemagne
Sources : Rapport OCDE 2019, décliné par pays par l’UE (FranceAllemagne)

France Allemagne Moy. UE
Nombre d’habitants (millions, 2019) 67,0 83,0
PIB Fr All  (milliards d’euros, est. 2019) 2 420,0 3 436,0
PIB/hbt  (euros courants, est. 2019) 36 100 41 400
Dépenses publiques (% du PIB, 2018) 56,0 % 44,6 %
Dépenses de santé (% du PIB, 2018) 11,2 % 11,2 %
Dépenses santé / habitant (euro PPA, 2017) 3 626 4 300 2 884
Nombre de médecins (‰ habitants, 2017) 3,2 4,3 3,6
Nombre d’infirmiers (‰ habitants, 2017) 10,5 12,9 8,5
Rémunération des infirmiers hospitaliers
par rapport au salaire moyen du pays
0,9 1,1
Nbre de lits d’hôpital (‰ habitants, 2017) 6 8 5

Selon un autre rapport de l’OCDE, le taux de personnel hospitalier autre que médical ou paramédical (administratif, cuisine, jardin…) se montait à 33,7 % en France en 2017 contre 25,5% en Allemagne.

Il ressort de tous ces éléments que le système de santé français que le monde entier nous envie n’est pas confronté à un problème de « manque de moyens » mais à une très mauvaise allocation pour ne pas dire une belle gabegie de moyens plutôt abondants en raison d’un excès de bureaucratie et un manque d’efficience dans l’organisation et l’utilisation des ressources. Le système du tiers-payant ajoute à la surcharge sans objet des services.

Les revendications salariales des personnels soignants ainsi que les besoins d’investissement dans certains domaines directement liés à la santé apparaissent donc comme parfaitement justifiés mais en toute rigueur ils devraient s’accompagner d’une réorganisation en profondeur du système ainsi que de coupes budgétaires importantes dans tout ce qui ne contribue par directement aux actes médicaux.

Mais en réalité, sans l’effet de la concurrence qui agit comme un stimulant et qui fait réfléchir à l’utilisation judicieuse des ressources, tout système entièrement placé sous la tutelle d’une administration qui agit en monopole finit par détruire la motivation et l’esprit de responsabilité des acteurs et engloutit des montagnes de ressources financières sans jamais délivrer des résultats en rapport.

Le meilleur remède de notre système de santé serait de faire sauter le monopole de la Sécurité sociale (exactement comme le meilleur remède de notre système éducatif serait de faire sauter le monopole de l’Éducation nationale), mais les plans d’Emmanuel Macron relayés par Olivier Véran ainsi que les demandes syndicales poussent à la hausse des moyens sans véritable réforme du système en profondeur. Ça promet.

Sur le web

  1. Précision du 19 mai 2020 : la comparaison porte sur le niveau de rémunération des infirmiers hospitaliers par rapport à la rémunération moyenne à temps plein en vigueur dans chaque pays, tous secteurs confondus : en France, la rémunération moyenne des infirmiers hospitaliers vaut 0,9 fois la rémunération moyenne de tous les travailleurs français, tandis qu’en Allemagne, la rémunération moyenne des infirmiers hospitaliers vaut 1,1 fois la rémunération moyenne de tous les travailleurs allemands. Cela veut dire que dans leur échelle de rémunération, les Allemands valorisent plus le travail des infirmiers hospitaliers que nous le faisons en France.

    Précision supplémentaire : dans un second tableau, en rémunération moyenne brute annuelle temps plein des infirmiers hospitaliers en USD à parité de pouvoir d’achat en 2017, l’OCDE donne 53 600 pour l’Allemagne et 42 400 pour la France, soit 26 % de plus en Allemagne pour un temps de travail légal de 14 % de plus (40/35).

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  • pourquoi s’obstiner a faire des comparaisons de nos systèmes avec l’allemagne?
    L’Allemagne n’est pas socialo-communiste, il n’y a pas de CGT , il n’y a pas de pouvoir centralisateur ,le budget est en équilibre , la balance des payements aussi , et l’Allemagne , elle, a des excédents*
    comparer la france a l’allemagne n’a aucun sens car nous n’avons pas la meme organisation politique , sociale syndicale etc…
    un exemple? les fonctionnaires n’ont pas le droit de faire gréve,
    commençons donc par çà, vous verrez

    • je ne comprends pas..justement si, puisque c’est pour mettre en évidence que c’est la dite organisation qui pèche..

      • parce que ce n’est pas l’organisation de la santé qui pèche , c’est l’organisation globale du pays qui pèche! sur un point principal « statuts+ syndicats communalistes+ droits de gréve »

        Tant que la france n’aura pas interdit La CGT , SUD ( tous les syndicats politiques collectivistes) et supprimé le droit de gréve aux personnels statutaires, on ne pourra rien réformer

        • J’ajouterais aussi aux suggestions de CHdC, la démission obligatoire de la fonction publique de tout fonctionnaire élu, comme il est de règle au Royaume-Uni…

          • Ce n’est pas suffisant.
            Mettez une telle règle en place en France et les fonctionnaires prévoiront une possibilité de retour à leur poste une fois leur mandat électoral terminé.
            Il faut que cette démission de la fonction publique soit définitive sans retour possible dans cette même fonction publique ou assimilée (SNCF par ex) ni dans un organisme financé par l’Etat où dans lequel l’Etat a des parts.
            Cela changerait la donne et tarirait bcp de vocation/opportunisme électoral parmi nos fonctionnaires.

            • Surtout que l’ancienneté dans la fonction ou dans l’organisme étatique continue à courir.

            • Il faut choisir, soit on est fonctionnaire soit on est élu. dès lors qu’on occupe un moment ou un autre l’un des deux l’autre option doit être fermée définitivement.

            • Tout en réduisant les libertés des gens. Que les deux ne puissent être faits parallèlement, à la rigueur, c’est fort compréhensible dans de nombreux cas (et ridicule dans d’autres : le prof de l’école primaire du village ne pourrait donc pas être conseiller communal. Ou le greffier au tribunal machin truc ne pourrait pas être maire de sa commune de 300 habitants), mais interdire par la suite de redevenir fonctionnaire, ça m’échappe.
              L’interdiction d’exercer un métier, ça doit se trouver dans une certaine idéologie totalitaire. Pas dans le libéralisme;

              • @Chat-Bleu
                Bonsoir,
                « commune de 300 habitants », qu’on nomme village.
                Dans les villages, les maires et les conseillers ont un travail à côté car les sommes qu’ils touchent sont peu élevées. Pour avoir un bon revenu en tant qu’élu ou conseiller municipal, il faut être dans une ville.
                 » un maire d’une commune de moins de 500 habitants touchera 646 euros brut par mois d’indemnités. De 500 à 999 habitants, ce sera 1.178 euros. Si on prend le maire d’une ville moyenne de 50.000 habitants, il touchera 3.421 euros par mois et au-dessus de 100.000 habitants, il aura chaque mois 5.512 euros.

                Des cas particuliers sont à noter par exemple pour Paris, où l’indemnité du maire est de 8.650 euros brut, pour Lyon, avec 8.227 euros mensuels ou encore Marseille avec 8.137 euros gagnés par le maire chaque mois. Les adjoints sont également rémunérés, à une hauteur située entre le tiers et la moitié de la rémunération d’un maire. Quant aux conseillers, s’il s’agit d’une ville de moins de 100.000 habitants, leur travail est bénévole.
                Pour une ville de plus de 100.000 habitants, les conseillers ne touchent que 228 euros par mois. À noter toutefois, les conseillers de la mairie de Paris, de Lyon ou de Marseille sont bien mieux payés avec respectivement 4.807 euros, 1.304 euros et 1.856 euros. » (https://www.rtl.fr/actu/politique/municipales-2020-quel-est-le-salaire-d-un-maire-7800075222)
                Il y a 6 ans, le maire d’une ville de moins de 40.000 habitants a été pointé au chômage après avoir été battu aux éléctions.

                Donc l’instituteur de l’école du village pourrait être conseiller municipal, il serait bénévole.
                Le greffier ne pourrait pas s’il garde son emploi. Les fonctionnaires ne sont pas supposés avoir d’autres emplois, d’ailleurs. Occuper une autre fonction est pour le moins limite légalement.
                Les fonctionnaires, en tant que tels, « servent » déjà le pays, la Nation, le Peuple.

                Je suis d’accord avec cyde sur le principe.
                Un fonctionnaire est déjà payé avec l’argent public, il ne devrait pas l’être encore plus.
                Sur la démission obligatoire qui met fin au statut, je me demande si cyde accepterait qu’un ex fonctionnaire démissionnaire, repasse un concours dans son intégralité afin de retrouver un poste. Après tout, une fois le mandat terminé, il redevient un citoyen non élu non fonctionnaire.

                • Merci STF pour toutes ces précisions. Je suis aussi d’accord sur le principe, car un élu d’une certaine importance n’a pas le temps (logiquement) de faire autre chose, fonctionnaire ou pas d’ailleurs. Par contre, il faut faire attention à ne pas créer des lois d’exception pour les fonctionnaires, celles-ci étant fort courantes dans les états totalitaro-machinchoses, on sait ce que ça donne.

        • D’accord mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg en réaction à des structures parasites comme les ars, la gds etc…ou plutôt le parfait exutoire justifiant leur existence.

    • @claude je comprends votre post mais c’est l’argument habituel des étatistes : la crise du covid : on ne peut pas comparer, l’ed nat , l’hopital : on ne peut pas comparer. Cela explique d’ailleurs leur allergie à l’évaluation, au mérite, aux notes, de leur point de vue : on ne peut jamais comparer. Une chose est certaine, avec cet épisode covid, ils vont arrêter de fanfaronner sur « ce merveilleux système de santé que le monde entier nous envie » .

      • d’accord , mais si on veut comparer quand meme il faut trouver un pays de meme structure ou ayant les mêmes tares, là grèce par exemple?

      • S’ils ne peuvent comparer, doit-on en déduire qu’ils sont déficients à leur poste?

      • « ils vont arrêter de fanfaronner sur « ce merveilleux système de santé que le monde entier nous envie » .

        J’admire votre optimisme.
        Des 5mn de média que j’ai pu supporter dernièrement j’ai surtout eu l’impression que le monde nous l’enviait toujours.

    • @claude henry de chasne
      Bonjour,
      « comparer la france a l’allemagne n’a aucun sens car nous n’avons pas la meme organisation politique , sociale syndicale etc… »
      Au contraire, puisqu’il s’agit de savoir pourquoi la France a fait moins bien que l’Allemagne.
      La France est arrogante.
      Quand on est arrogant, on se compare en fanfaronnant avec celui qui a fait moins bien que soi avec les mêmes recettes.
      Quand on est humble, on se compare avec celui qui a fait mieux avec d’autres recettes. Quand on est intelligent, on s’intéresse aux recettes de ceux qui font mieux.

      On entend souvent : « C’est pire ailleurs. » Sauf que chez nous, au vu des tableaux, des données, du « pognon de dingue », pour citer l’autre, on devrait entendre : « Y a pas mieux ailleurs. »
      La gestion de la crise du Covid nous place plutôt dans : « Y a presque pas pire. »

      Se comparer seulement à des systèmes socialo-communistes revient à comparer la même ratatouille périmée, présentée, dressée et servie différemment. (Je n’aime pas la ratatouille.)

      • Moi j’aime bien la ratatouille, plat d’été moelleux et parfumé parfait avec des petites côtelettes d’agneau ou des brochettes.

        Pour ce qu’il en est de notre système périmé, je suggérerais plutôt les mots étymologiquement proches de ‘ Rata’ ou ‘Tambouille’, plus explicites sur le côté immangeable de la chose…

      • « pourquoi la France a fait moins bien que l’Allemagne. »
        je ne voudrais pas le dire ici mais j’ai une reponse « les allemands sont moins cons »?

        • Ils ont été vaccinés pour un bon moment …

        • @claude henry de chasne
          Bonsoir,
          « « les allemands sont moins cons » ? »
          C’est aussi une possibilité, mais cette réponse est un peu courte et peu étayée.
          Nathalie MP dit un peu la même chose, plus savamment écrit, et étayée avec des donnés.

    • et dans l’éducation en Allemagne pas de FSU ou de pseudo syndicats de droite comme le snalc …
      Et pas de professeurs agrégés dans les lycées qui ne font que 15h de cours hebdomadaires avec 20% de salaire en plus qu’un certifié devant 18h ( tu travailles moins et tu gagnes plus à responsabilités égales , y compris en EPS le roi du système sans copie à corriger) : en Allemagne ils sont TOUS à égalité à plus de 20h de présence dans les établissements ,tous bien payés ,à égalité selon les tâches …La France seul pays au monde à ne pas savoir gérer l’armée rouge donc l’Educ nat, la sncf ou les hôpitaux !

    • Petite précision pour la grève des fonctionnaires allemands : « sur les 4,7 millions d’employés des services publics allemands, les fonctionnaires sont minoritaires : moins de deux millions de personnes pour quasiment trois millions d’employés avec un contrat de statut privé. Et ces derniers ont donc le droit de grève. »
      C’est pas pareil :-).

  • ça fait penser aux profs qui défendent l’ed nat … la collectivisation impose la bureaucratie… ce n’est pas un défaut qu’on peut éliminer..

    • si en éliminant l’éducation nationale!

      • oui c’est ce que je dis bureaucratie va de pair avec collectivisation.maintenir des « égalités » chez des gens naturellement différents demande beaucoup de travail est de surveillance…
        et TANT que le souhait d’agalité n’est pas questionné c’est bloqué…

        pour la santé en france les médecins les infirmiers souhaitent bien souvent que les plus démunis reçoivent des soins similaires aux riches..

  • Pour l’évolution divergente des PIB de l’Allemagne et de la France sur les vingt dernières années : https://www.ifrap.org/etat-et-collectivites/pib-par-habitant-quelle-tendance-en-europe-et-en-france

  • A punaiser à l’entrée du ministère de la santé et de tous les hôpitaux

  • Au 8 août 2018, le salaire moyen allemand était de 3209€ bruts pour l’année 2017. (Bundesagentur für Arbeit, BA)
    En France, nous n’avons pas de données disponibles depuis 2016. Le salaire brut moyen de 2016 était de 2988€ (dans le secteur privé)
    En France : 0,9 de 2988€. 2988×0,9=2689,2€
    (https://www.mutuelle-medicis.com/Medicis2/Nos-dossiers/Quel-est-le-salaire-moyen-des-Francais-en-2019
    https://www.lafinancepourtous.com/2019/05/15/salaire-median-des-francais-1-789-e-net-mensuel-en-2016/)
    En Allemagne : 1,1 de 3209€ 3209×1,1=3529,9€
    (https://www.deutschland.de/fr/topic/economie/salaires-en-allemagne-salaire-moyen-et-disparites-regionales)
    (Le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Land où le salaire moyen est le plus bas à 2391€, 1,1 de ces 2391€ donne 2630,1€*)
    *https://www.connexion-emploi.com/fr/a/le-salaire-moyen-en-allemagne-varie-fortement-selon-les-regions
    La France est à peine plus prospère que le Land le moins prospère d’Allemagne.

  • Malheureusement ce constat peut être fait pour l’ensemble des administrations comme à l’agriculture où le nombre de personnes qui s’occupent d’agriculture sont bien plus nombreuses que le nombre d’agriculteurs.
    Il y a un moment où il va falloir tout remettre à plat, simplifier, rendre efficace mais les fonctionnaires ont une mentalité kafkaienne, toujours plus d’argent, plus de moyens, plus d’effectifs, la fuite en avant vers un pays un peu plus communiste.
    Et pour payer tout cela toujours plus d’impôts et taxes ce qui rend nos entreprises non compétitives et accélère la désindustrialisation de la France.
    Il y a un moment où il faut casser ce cercle vicieux et infernal!

    • @lapaladine « il faut casser ce cercle vicieux et infernal » pas la peine, il va casser tout seul. Mais ça va faire des vagues. Il leur faudra trouver des coupables. Ils vont nous trouver une bonne tête de coupables.

  • Il y eu dans l’Histoire un exemple de ce que donne sur la durée un système socialo communiste: bureaucratie dévorante, gaspillage de ressources, pauvreté générale, puis écroulement. La France suit ce chemin avec persévérance depuis 40 ans.

  • L’hôpital ? on ne parle que de l’hôpital. Et les cliniques privées, qui représentent plus de 40 % de nos lits de soins? je les ai pratiquées à plusieurs reprises, y compris en réanimation et en soins intensifs, et je peux témoigner de la qualité de leurs soins et de leur accueil, sans récriminations, sans grèves intempestives, et tout ça à coût identique.Quand je pense que, dans l’est, en pleine pandémie, on envoyait à grands frais nos malades en Allemagne, au Luxembourg ou à l’autre bout de la France alors que, sur place, les cliniques privées étaient vides ! quelle magnifique preuve du dogmatisme politique de certains de nos dirigeants (entre autres le directeur de l’ A.R.S).
    L’un des problèmes de l’hôpital vient du fait que, pendant longtemps, les maires y ont été, de droit, présidents du conseil d’administration (le sont-ils encore ? je l’ignore) et qu’ils en ont profité pour y recaser tous les « bras cassés » que même leurs services communaux ne voulaient pas. Ajoutez y des directeurs d’hôpitaux qui préfèrent faire de la démagogie que de la bonne gestion de personnel, et vous commencez à comprendre pourquoi ça va si mal dans nos hôpitaux et pas trop mal dans nos cliniques privées.

    • jaja64 : Cela fait un demi-siècle que gouvernements, préfectures et Sécu se sont alliés pour pratiquer « l’hospitalo-centrisme ». Haro sur le privé en lui confisquant sa clientèle (même en cours de crise du covid 19), en monopolisant les urgences dans le public, tout en augmentant ses charges.
      Résultat : nombre de cliniques fermées car en cessation de paiement. Les survivantes pratiquent des actes côtés entre 30 et 50 % de moins que dans le public. Les mêmes actes.
      Retournons la question : en vertu de quel principe la Sécu rembourse le même acte deux fois plus cher dans le public que dans le privé?

    • je ne vais que dans des cliniques privées…en plus elles sont plus économiques pour la secu

  • S’il est certain que l’hôpital français souffre de bureaucratie, l’idée selon laquelle la privatisation et ou la mise en concurrence réduit celle-ci est fausse (ou en tout cas est loin d’être toujours vérifiée, notamment en matière d’assurance santé). https://sagesseliberale.home.blog/2020/04/30/le-prive-plus-efficace-que-le-public-un-court-contre-exemple/

    • Ce sont des chiffres bruts qui ne tiennent pas compte des effets de masse. Quand vous imposez 90% des dépenses de santé dans le système public, forcément ses dépenses en proportion apparaissent plus faibles pour une charge de travail équivalente.

      En outre, le système est suffisamment imposant pour contraindre les professionnels de santé en ville ou à l’hôpital à assumer une bonne part de son travail. Il faut voir le temps que doivent consacrer les médecins généralistes pour faire le travail de la SS, en pure perte, au lieu de consacrer ce temps à soigner les malades. La SS n’en a cure.

      Enfin, le coût marketing de l’immonde monopole est pour l’essentiel assumé par le ministère. Autant de dépenses qui n’apparaissent pas dans les comptes de la SS.

      Pas besoin de devenir socialiste si c’est pour faire semblant d’être libéral. Le socialiste vit du mensonge quand le libéral cherche la vérité.

      • Ah, et puis, il ne faut pas oublier les taxes qui alourdissent les dépenses de la part privée. En gros, les taxes représentent 50% du coût des mutuelles, notamment la scandaleuse taxe servant à financer la CMU au profit du monopole de la SS. On comprend mieux pourquoi s’assurer à une complémentaire a été rendu obligatoire. Les factures des mutuelles sont comme les factures d’électricité. Ce sont les nouvelles feuilles d’impôt pour les pauvres.

        Le socialisme : que des mensonges, partout, tout le temps.

    • « Sagesse Libérale
      Devenir socialiste pour mieux être libéral… et réciproquement. »

      Vous m’avez bien fait rigoler. Tout votre site est du même tonneau.

      • je me doute bien que chez les lecteurs/commentateurs de Contrepoints, l’ouverture d’esprit n’est leur fort…

        • Socialiste libéral est un oxymore.
          Soit on est pour les droit de l’homme, (liberté respect de la propriété privée), tandis que le socialisme pense que l’intérêt collectif passe avant les intérêts individuels, entraînant collectivisme, planisme et centralisme ( misère pénurie et mise au pas des minorités).
          Comme disait Revel, le libéralisme ne promet pas un monde parfait, juste un monde qui respecte les droits des individus.

        • Ouvrez votre esprit tant que vous voulez du moment que le monopole de la SS disparaît et que les hôpitaux sont privatisés.

        • @Sagesse Libérale
          Bonjour,
          « je me doute bien que chez les lecteurs/commentateurs de Contrepoints, l’ouverture d’esprit n’est leur fort… »
          … ou comment se poser en être supérieur moralement mine de rien.
          Les lois qui nous tombent dessus, celles qui vont arriver, les taxes actuelles, celles qui arriveront, ne sont pas celles d’êtres à l’esprit ouvert.

          Même en désaccord, les libéraux discutent d’égal à égal. Les gens de gauche discutent de supérieur à inférieur ; leur morale les rendant supérieurs.
          Eric Zemmour n’est pas libéral. Il se dit jacobin. Quand il parle avec ses interlocuteurs, et depuis quelques mois, ses collègues de plateau, puis avec ceux avec lesquels il débat, il déroule son argumentation, ses points de vue avec des exemples. Souvent il a en face-à-face des gens de gauche dont on peut vite sentir l’ouverture d’esprit, et la supériorité morale. Le cas le plus flagrant a été quand il a débattu avec Jack Lang. Ce dernier voulait quitter le plateau après avoir bien étalé sa morale, son pédigrée, ses faits d’arme en tant que ministre et son actuel poste. Eric Zemmour est resté impassible devant la réaction outrée de l’ex-ministre.

    • Le taux de personnel non hospitalier est de 33.7% (chiffre cité dans l’article). Sur votre graphique, le cout indiqué est de 4%. J’en conclus que les administratifs sont payés 8 fois moins que les soignants…
      Bref, un des chiffres est faux, cela ne couvre clairement pas la même chose. D’ailleurs 4% de cout de gestion est impossible, même les associations bénévoles n’arrivent pas à faire si faible…

      • je penses que c’est juste le traitement administratif des arrêts de travail et la gestion des remboursements.

    • Mais alors, c’est génial!! ouvrons l’assurance santé au privé donc et la sécurité sociale n’aura aucun mal à conserver son monopole puisque manifestement elle est incomparablement plus efficace que le privé! LOLOLOLOL

    • @Sagesse Libérale7
      Bonsoir,
      Le graphique de l’OCDE montre juste le niveau de bureaucratie dans les secteurs publics et privés. Le secteur public étant un parasite, il ne se phagocyte pas. Le graphique montre le taux de phagocytage du parasite obèse dans les secteurs privés.
      La bureaucratie, c’est la paperasse créée par l’Etat.

    • Votre truc est foireux concernant la Suisse. Il n’y a pas de régime public d’AM.

  • De fait, une partie de l’Allemagne a eu pendant plus de 45 ans l’immense honneur et avantage d’appliquer le système centralisateur à la française, avec les résultats que l’on connait.

    Après 1989, ils ont eu, pour des raisons historiques, la chance d’avoir un pays qui, grâce aux nombreux liens familiaux, a investi dans la rénovation de ces Länder de l’est, tout en leur laissant cette autonomie politique dont jouissent ceux de l’ouest.

    Il y a eu des frictions, des abus, des gagnants et des perdants à l’Est comme à l’Ouest, mais les résultats sont là…

    Mais nous, qui sera culturellement assez proche pour nous aider sans nous asservir ? Ou devrons nous nous démerder tous seuls pendant des décennies ?

  • On cherche toujours la petite bête lorsqu’on parle.de.sante en France mais le problème est hyper simple à résoudre, utiliser une centrale d’achat de supermarché pour équiper les hôpitaux au lieu de quelques fonctionnaires sans réelle motivation pour acheter au juste prix. Tout ça est géré à l’ancienne mode, pot de vin et dessous de table est leur guides spirituels à tous ces administratifs parisiens.

    • J’ai tâté pendant quelques années le système des centrales d’achat de la commune pour laquelle je travaillais. En fait, il n’y en avait qu’une, par laquelle toutes les commandes de mobilier, de véhicules, et. devaient passer. Comme il y avait de fait une situation de monopole, TOUT y était plus cher et de moins bonne qualité que dans le commerce « normal ». Et tout ça au prétexte de faire des économies…

      • Je ne connais que trop bien le système. Je fais tout pour contourner cela pour que cela coute moins cher. Mais c’est de plus en plus difficile, car les administrateurs vérifient que tout passe par la centrale d’achat. Et même l’argument « on a trouvé moins cher ailleurs » n’est plus suffisant, car « ces contrats ont été obtenus à des tarifs avantageux car on leur a promis de toujours passer par eux ».
        Bref, si je trouve moins cher, on me rétorque que je suis l’exception et qu’en moyenne c’est moins cher donc il vaut mieux payer plus de temps en temps…

    • Une centrale d’achat en situation de monopole aurait les mêmes résultats comme le signal Berliner.
      De plus, pour qu’une centrale d’achat fonctionne, il faut que ceux qui y travaillent soient responsables sur leurs deniers ou, au moins, sur leur tête (sanction ou licenciement) en cas d’erreur ou d’inefficacité. C’est impensable avec le statut de fonctionnaire.
      Une grande part des multiples problèmes de l’hôpital publique (comme dans bcp d’autres secteurs d’activité de l’Etat) c’est le statut!
      Sans réforme profonde du statut, rien ne sera vraiment efficace.

    • Les centrales d’achat dans la grande distribution sont des mastodontes extraordinairement lents et lourds à piloter, qui écrasent les fournisseurs sous des exigences infernales. Et qui ne répondent qu’imparfaitement aux besoins et attentes spécifiques de leurs composants. Quand 5% ont besoin d’un truc qui fait pouet et pas prout, mais que 95% ont besoin de l’inverse, ben les 5% se retrouvent avec un truc inadapté. C’est tout kon. J’ai pu le voir avec la centrale Agenor (Intermarché) : 3 ans d’appel d’offre, et celle de Auchan (on a rigolé, un truc de fou : quand les produits sont sortis, une série de pays n’ont pas commandé car ce n’était pas raccord avec leurs besoins). Lol.

  • L’analyse de notre système de santé est bonne : nous souffrons en effet d’une obésité morbide de bureaucratie hospitalière. N’importe qui peut s’en rendre compte dès l’accueil en hôpital, comparé à celui des cliniques.
    Mais je ne comprends pas bien en quoi le remède proposé – faire sauter le monopole de la Sécu, qui constitue par ailleurs une idée intéressante – changera quoi que ce soit au surnombre de personnels administratifs et de chefs à 5 plumes au niveau des hôpitaux et de leurs services gestionnaires.
    Ne copions pas ce sketch du malade imaginaire :
    -Je sens de temps en temps des douleurs de tête…
    – Justement le poumon !

  • Il manque dans l’article la compariason des pourcentages d’administratifs en France et en Allemagne. De mémoire: 34-37% à l’hôpital public en France contre 24% en Allemagne.
    Inutile de dire que, dans une clinique privée française, c’est plutôt 20% (ou moins pour les mieux gérées).

  • « Mon-Salaud », spécimen du système emblématique et les autres parasites, capte une partie du fric et paralyse le fonctionnement, c’est simple c’est le modèle français qu’on nous envie.
    Il en part quand même aussi un bon peu dans les fausses cartes vitales et la migration dont on ne sait ni d’ou elle vient , ni ou elle va. mais ça migre.

    • @Esprit critique
      Bonsoir,
      « Il en part quand même aussi un bon peu dans les fausses cartes vitales et la migration dont on ne sait ni d’ou elle vient  »
      130 milliards pour l’immigration, et 200 millions pour les cartes vitales.

      • Des estimations officielles des fausses cartes vitales sont a 16 milliards par an. Revoyez vos infos.

        • Charles Pratts évoquait 14 milliards.
          Le Sénat, en novembre 2019, n’évoquait que « quelques centaines de millions d’euro ». (http://www.senat.fr/seances/s201911/s20191119/s20191119001.html)
          Je veux bien votre lien quant aux estimations officielles de 16 milliards d’euro.

          (Dans le rapport du Sénat, j’aime beaucoup le passage où des sénateurs s’inquiètent de la centralisation de données biométriques et des risques de sécurité cybernétiques que celle-ci pourrait occurer. Les données biométriques des passeports ne sont-elles pas déjà centralisées ? Whahahha !)

          • Charles Pratts et son équipe ont travaillaient spécifiquement sur ce sujet durant des mois. Ils étaient missionnés pour ça. 16 Milliards c’est les 14 après indexation sur le budget concerné. Les conneries sénatoriales sont des gribouillis sur un coin de table par des gens non formés, non qualifiés, incompétents. Il Faut trente seconde pour résoudre ce problème.
            Blocage informatique instantané de toutes les cartes et rétablissement après contrôles. pour la gêne engendrée pour certains un mot d’excuses et des intérêts de retard seraient envisageables.
            Pour les millions de fonctionnaires et de retraités, les contrôles et rétablissements peuvent être extrêmement rapides, Pour deux ou trois millions de cartes si les sanctions, largement annoncées et prévues, sont extrêmes sévères et brutales , Les porteurs disparaîtrons les numéros de secu bidons, pulvérisés définitivement . En quelques mois le montant des pertes sera connu.

  • Tout est dit dans l’article : Le marché de la sécurité sociale, des hôpitaux et cliniques doit s’ouvrir à la concurrence. C’est la seule solution. Laisser la possibilité aux entreprises intéressées au sein de l’UE d’avoir accès à ce marché. Au final, c’est le patient traité qui jugera de ce qui est mieux pour sa santé. Et non un système autoritaire étatique.

  • La conclusion est malheureusement imparable et rien ne s améliorera avec de tels gouvernants incapables de gouverner comme nous serions en droit de l’attendre….
    …/…. en réalité, sans l’effet de la concurrence qui agit comme un stimulant et qui fait réfléchir à l’utilisation judicieuse des ressources, tout système entièrement placé sous la tutelle d’une administration qui agit en monopole finit par détruire la motivation et l’esprit de responsabilité des acteurs et engloutit des montagnes de ressources financières sans jamais délivrer des résultats en rapport.

    Le meilleur remède de notre système de santé serait de faire sauter le monopole de la Sécurité sociale (exactement comme le meilleur remède de notre système éducatif serait de faire sauter le monopole de l’Éducation nationale), mais les plans d’Emmanuel Macron relayés par Olivier Véran ainsi que les demandes syndicales poussent à la hausse des moyens sans véritable réforme du système en profondeur…/…

    • Et la solution de notre petit nul vaniteux de l’Elysée est une commission, comme d’habitude, et une augmentation des moyens, alors que le pays est en manque d’argent à cause du confinement. Réformer pour augmenter l’efficacité et réduire les coûts pas question. Et c’est Président de la République?

  • Et comme chacun l’a compris l’idéologie qui sous tend cette situation a même conduit l’état à refuser l’aide des établissements privés car il ne faudrait pas que la comparaison soit défavorable au publique !!!! La mise en concurrence n’est donc pas pour demain chez les soviets français !!!!!

  • J’ ai été l’acheteur pendant 20 ans dans une entreprise, de plus de 90% des matières sèches destinées a l’élaboration du produit fini, la matière de base commercialisée j’en dirigeais la production. Je n’ai jamais pris d’engagement d’achat quantitatif autres que verbales , mes fournisseurs eux s’engageaient par écrit sur un prix garanti sur une durée. Jamais eu le moindre accident ni « dispute », les petites tensions Rarissime en 20 ans se sont toujours résolu rapidement et sans heurts. Quand il m’arrive des années après ma retraite de téléphoner dans une boite avec qui j’ai travaillé , les secrétaires qui reconnaissent ma voix me demande comment je vais ! ?
    Vous avez devinez je n’étais pas fonctionnaire administratifs de la santé

  • Nathalie MP Meyer me déçoit de plus en plus à chaque article… quand elle écrit « horrible pays de l’ultra-libéralisme ultra-déshumanisé » en parlant de l’Allemagne, je sens bien la néfaste influence d’une personne dont le nom ne peut être prononcé, clown masqué crachant sur la liberté et la responsabilité. Parce que.. qui a dit que l’Allemagne était cela ? Dites moi ?

    Mis à part cela, on voit aussi sur ses graphiques les 2 lits d’hôpitaux de la Suède, et les 2,8 lits aux USA. Mais diable où vont donc ces milliards dans ces pays ? La Suède étant en terme de dépense quasi idem à la France, et les USA sont à un niveau stratosphérique.
    Oui, l’article est sur l’Allemagne et la France. Mais tirer une tendance avec seulement 2 points, ce n’est pas très pertinent.

  • Lorsque Percy Barnevick prit les commandes de ABB, compagnie suédoise, les effectifs centraux de la Cie comprenaient 4000 personnes. Lors de l’établissement du budget de sa première année de présidence il demanda de diviser les effectifs centraux par 2 et fit de même l’année suivante. Comme par « hasard » ABB recouvra profitabilité et agilité et les différentes divisions n’étaient plus surchargées par la rédaction de rapports que personne ne lisait.
    Lou Gerstner fit fondre les effectifs d’IBM jusqu’à 220 000 personnes pour mettre en place un nouveau Business Model. Aujourd’hui, IBM est l’une des plus grosses capitalisations boursières mondiales et les effectifs sont remontés à près de 350 000 personnes. Dans les deux cas cités, les Présidents ont diminué drastiquement les services centraux pour donner plus de pouvoir de décision aux divisions. Quand on compare (voir Eurostat) le poids économique des ARS et des services administratifs des hôpitaux à celui des soignants en France et en Allemagne, on comprend vite où il faut agir. Un de mes amis chirurgien me disait qu’il passait plus de 20% de son temps à remplir des formulaires et des rapports dont personne n’était capable de lui dire à quoi ou à qui ces derniers servaient. CQFD ! Le fonctionnement de l’hôpital doit être revu de fond en comble et l’une des premières mesures est de licencier toutes celles et tous ceux qui génèrent des rapports et/ou des mesures qui ne servent à rien. Généralement, dans les entreprises qui m’ont demandé de revoir l’efficacité de leurs services administratifs nous avons pu gagner 20% de productivité simplement en éliminant tout ce qui ne créait pas de valeur.

  • Mon premier commentaire est en modération et il n’en sortira probablement.. Triste..

    Pourquoi on ne parle pas de la Suède qui dépense autant par habitant que la France et qui n’a que 2 lits d’hôpital pour 1000 ? Pourquoi on ne parle pas des USA qui est un gouffre financier et seulement 2,8 lits pour 1000 ? Tirer une tendance avec seulement deux points (France et Allemagne) n’est pas digne d’une auteure comme NMPM, qui, malheureusement, suit les traces d’une personne que je ne nommerai pas..
    Le système français a de nombreux maux, mais si l’auteure les pointe en effet, elle en rajoute une couche de critiques sur l’étatisme et blabla. Rien de bien d’objectif.

  • Pour une fois que Nathalie ne se lance pas dans une polémique stérile, j’étais tout content …
    Mais quand j’ai lu les commentaires, j’ai été effaré une fois de plus. Impossible de sortir du stupide « c’est la faute à Macron » quand ce n’est pas du « on ne peut pas comparer… » ou le classique « c’est la faute des socialistes ou du communisme ou… »
    Le libéralisme, c’est d’abord un esprit de responsabilité et de liberté mais avec un controle et éventuellement sanctionné.
    Que ne sommes nous solidaires et sérieux comme les suisses ?

    • que ne sommes nous pas en suisse!

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous !
      Pour la Suisse, je ne sais pas trop.. Ils dépensent autant que la France en PIB pour la santé, ont moins de lits disponibles, sont organisés environ moitié/moitié public et privé, et vu qu’ils ont les moyens, ben ils sont solidaires.

  • La solution miracle de l’élimination de la bureaucratie… Cependant l’analyse est comme trop souvent biaisée : à l’hôpital public le personnel administratif est de 6 % à peine ; on oppose les « 35% » qui comprennent à peu près toutes les fonctions support et on compare ce chiffre à l’Allemagne et ses 25 % ; évidemment on ne peut absolument rien en tirer si on ne se livre pas à une étude fine comparative des effets d’externalisation dans ces domaines qui sont propices à cela (puisque ce n’est pas le cœur de métier, les soins au lit du malade). Un hôpital allemand ne peut évidemment pas fonctionner avec moins de fonctions supports qu’un hôpital français.

  • combien de personnel soignants quittent l’hôpital public pour les cliniques privées et combien font le chemin inverse…

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