L’argent tombe du ciel mais il n’y en aura jamais assez

Taxations et subventions sont les deux mamelles nourricières de nos politiciens. Lorsque les subventions excèdent la taxation, la dette se creuse et la pression fiscale augmentera.

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L’argent tombe du ciel mais il n’y en aura jamais assez

Publié le 21 avril 2020
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Par Simone Wapler.

Le 15 avril, le gouvernement a annoncé la distribution de primes auprès des personnels soignants des hôpitaux publics, des fonctionnaires de police, des enseignants qui gardent les enfants du personnel soignant, des surveillants pénitentiaires et des douaniers (soit 400 000 agents de la fonction publique d’État) et enfin des ménages recevant déjà le RSA, l’ASS ou l’APL.

Le premier centime d’euro de toutes ces largesses n’existe pas, mais nous y sommes habitués. La nouveauté est que simultanément les recettes fiscales s’effondrent puisque l’économie est à l’arrêt comme l’a décidé la majorité « En marche » !

Jusqu’à présent, plus un gouvernement taxait la classe moyenne laborieuse, plus cette même classe moyenne laborieuse travaillait pour compenser. Même à pression fiscale égale, ayant compris que la dette allait à terme se transformer en impôts, les personnes raisonnables augmentaient leur épargne en souscrivant le plus souvent à la dette d’État (au travers des fonds en euros de l’assurance vie).

Mais lorsque l’économie s’arrête, lorsque les fourmis sont assignées à résidence, les recettes fiscales calent alors que les dépenses publiques accélèrent. Donc, la dette grossit.

Vous avez peut-être été intrigué vous aussi par cette récente déclaration de Bruno Le Maire : « ce ne sont pas les impôts qui doivent financer l’augmentation de la dette ».

J’ai retourné cette phrase dans tous les sens et elle n’a aucun sens.

La dette n’est en réalité qu’un stock d’impôts qui n’a pas été levé. La dette est le résultat de l’empilage consciencieux, année après année, des déficits budgétaires. Généralement, la façon élégante de se sortir de la dette consistait à la dissoudre dans l’inflation au grand dam des fourmis, de tous ceux qui vivent de revenus fixes et n’ont pas le pouvoir de les augmenter en ajustant le prix de ce qu’ils vendent.

« Contre la crise nous avons choisi la dette, le seul choix responsable », se défend Bruno Le Maire. « Ce que nous faisons, c’est du financement par la dette, c’est un choix responsable et nécessaire qui va éviter une catastrophe sociale et économique à la France mais ça ne peut être qu’un choix provisoire […] nous devons dès que possible et dès que l’économie va redémarrer, réduire cette dette ».

Ignorant et irresponsable

Bruno Le Maire étale à chaque fois qu’il parle son ignorance économique crasse. De surcroît les grands chiffres de ses dossiers, notamment le dossier à 2415 milliards d’euros de la dette publique, lui échappent totalement. Notez bien que le même personnage, alors qu’il était ministre de l’Agriculture, ne savait pas combien de mètres carrés comptait un hectare et s’excusait de « ne jamais avoir été doué en maths »…

Évolution de la dette publique française

« Nous devons dès que possible et dès que l’économie va redémarre réduire cette dette », rêve Bruno Le Maire. Il oublie simplement que, même lorsque l’économie fonctionnait normalement, la dette ne cessait de se creuser et ce sans discontinuer depuis 1974 (date du dernier budget en équilibre de la France). Quel est son plan pour renverser la vapeur ?

Loin de vouloir réduire les dépenses publiques, ce qui serait le seul moyen de réduire le déficit et de commencer à stabiliser la dette, Bruno Le Maire joue un jeu très dangereux : faire croire à l’argent gratuit et le distribuer abondamment.

La première distribution de subventions a été aux entrepreneurs du secteur privé. Pas seulement aux petites entreprises dont la trésorerie est asséchée. Ainsi, Fnac-Darty reçoit un prêt de 500 millions d’euros garanti par l’État dans un magnifique exercice de capitalisme de connivence.

La deuxième distribution, plus clientéliste, se concentre sur les agents de l’État.

À force de faire croire que l’argent tombe du ciel, Bruno Le Maire devra en trouver encore beaucoup lorsque d’autres catégories qu’il faudra satisfaire également réclameront leur « dû ». Les Gilets jaunes pourraient se réveiller qui n’ont eu que 10 milliards d’euros.

Plutôt que de s’emmêler dans les concepts de dette, d’impôts, d’épargne, d’investissement qu’il ne maîtrise pas, Bruno Le Maire devrait recourir à une solution plus simple : renoncer à sa pompe taxation-subvention qui ne fait qu’engraisser une administration déjà obèse.

Comme je suis d’un naturel optimiste et qu’aucune cause ne me semble perdue, voici un schéma pour éclairer Bruno Le Maire.

Concernant spécifiquement les entreprises, voici un autre schéma simple à comprendre (même s’il comporte trois chiffres de deux natures différentes : des sous et une quantité).

Moins de taxations, moins de subventions : voilà qui soulagerait vraiment tout le monde. Beaucoup d’entrepreneurs échangeraient volontiers leur « prime » de 1500 euros contre moins de tracasseries et moins d’impôts de production. Beaucoup de travailleurs très sollicités préféreraient tout simplement une défiscalisation de leurs heures supplémentaires, y compris l’ensemble des charges sociales pesant sur celles-ci.

 

Voir les commentaires (39)

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  • non l’argent ne tombe pas du ciel , il devra etre remboursé par les générations suivantes.. autrement dit pour assurer notre petit confort on obère la vie économique de nos enfants , et petits enfants,,,
    la valeur « travail  » a disparu au profit de la subvention généralisée par la mutualisation des ressources payées par tous ceux qui n’en profitent pas.
    électoralement c’est gagnant puisqu’il y a plus de gens qui touchent que de gens qui payent,,,mais a terme le socialisme aura pillé la france , sans que personne n’ai levé le petit doigt

    • Il est très possible que cette fois cela soit beaucoup plus rapide.

    • @CHDC
      Non, l’argent ne devra pas être remboursé par les générations suivantes et il serait par ailleurs parfaitement immoral qu’il le soit.
      D’abord, la dette, comme les impôts, ne sert in fine qu’un seul objectif : prélever des biens et services sur la production, objectif ultime de toute taxation. La monnaie n’est qu’un intermédiaire.
      Avec l’argent de la dette et des impôts (qui sont une seule et même chose), les hommes de l’État et leurs clientèles se procurent des biens et services (bureaux, machines, ordinateurs, nourriture, cigarettes, logements, voyages, villégiatures, énergie…). Autant de biens et services perdus pour ceux qui les ont produits, perdus non pas « demain » mais aujourd’hui. La dette, comme les impôts, se paie cash, en nature, ici et maintenant.
      Deuxièmement, quand on parle de dette, on oublie trop souvent que tout débiteur suppose un créancier. Qui sont donc ces mystérieux créanciers qui acceptent, bizarrement, globalement, de prêter toujours plus aux hommes de l’État ? Car une dette qui ne cesse d’augmenter est une dette qui n’est jamais remboursée, pas même les intérêts.
      Les premiers créanciers sont les banquiers, à qui les hommes de l’État ont octroyé le privilège de créer de la monnaie ex nihilo au travers de mécanismes qu’il serait trop long d’expliquer ici (lire Murray Rothbard, « The Mystery of Banking », https://mises.org/library/mystery-banking). En échange de quoi, une partie de cette monnaie revient aux hommes de l’État. S’agit-il d’une véritable « créance » ? Non, il s’agit du partage d’un butin entre faux monnayeurs, d’un partage entre complices. On ne rembourse pas les complices d’un forfait pour les remercier d’avoir commis ce forfait.
      Les autres créanciers sont des entreprises (compagnies d’assurance, fonds de pension) et des particuliers à qui les banques parviennent à refourguer les pseudo-créances qu’elles sont sensées détenir sur les hommes de l’État. Ce faisant, les banques gagnent sur les deux tableaux : création monétaire d’un côté, vente des pseudo créances à des gogos de l’autre. Mais ces créanciers de second rang sont-ils vraiment innocents ? A vrai dire, pas vraiment. On prête aux hommes de l’État, soit parce qu’on est convaincu qu’il auront toujours la capacité de lever des impôts, ce qui est à la fois immoral et faux (comme souvent), soit parce qu’on sait que ces créances peuvent toujours être rachetées par des banques avec de la monnaie crée ex nihilo, ce qui nous ramène au premier cas.

  • Les plus grandes fautes économiques de ces 40 dernières années, toutes d i inspiration bien socialistes:
    Nationalisations
    ISF
    retraite à 60 ans
    35h
    Gratuite des soins
    Et tout ca avec l’argent des autres,

  • Vous n’y pensez pas! Qu’allons-nous donner à faire aux bureaucrates et aux politiciens? Vous voulez leur enlever la clé de leur pouvoir!

  • « ce ne sont pas les impôts qui doivent financer l’augmentation de la dette » C’est vrai que c’est confus. On pourrait comprendre que la dette ne sera pas remboursée par les impôts. Mais comment, alors ? Dans quel contexte l’a-t-il dit ?

    L’hectare: si vous n’êtes pas notaire, agriculteur, aménageur… vous ne connaissez probablement que les m2 de votre appartement. L’hectare n’éveille en vous que de lointains souvenirs du primaire. Une révision peut être nécessaire.

    • si ce n’est pas l’impôt qui va financer la dette , qu’est ce que çà pourrait bien etre? Madoff? il a deja inspiré les retraites a la française

      • Et les 1600 milliards d’euros (je sous-estime peut-être le montant, merci de me corriger) qui reposent sur les fonds en euro des assurances vie ? Si on les confisquait tout du moins en partie au titre d’une contribution de solidarité exceptionnelle ?
        – Personne n’irait pleurer sur le sort des détenteurs de ces contrats (sauf les détenteurs eux-mêmes…peut-être)
        – Pas de grandes manifs façon gilets jaunes (en plus nous sommes confinés et interdits de rassemblement)
        – On rembourse une grosse partie de notre dette (si on est pervers on peut en transformer 1 partie en subventions ou dons façon socialistes-la-main-sur-le-coeur et le doigt sur le porte-monnaie)
        Reste le problème de la confiance. Mais cela en est-il réellement un ? Peu de chances que les français se ruent littéralement sur les contrats en UC ou sur la bourse (surtout par les temps qui courrent). Donc, la machine continuera à tourner

        • Et comme les AV permettent à beaucoup de financer leur séjour en Ehpad, avec le virus ils n’en auront plus besoin, hein ?

        • Vous êtes vraiment libéral?

        • Plutôt 1700 milliards, et 38 millions de contrats. Etes-vous sûr que cela passera sans trop de casse ? On parle quand même de l’épargne d’un français sur deux. Mais rassurez-vous, la loi Sapin 2 prévoit une séquestration de ces contrats en cas de force majeure.

        • « Personne n’irait pleurer sur le sort des détenteurs de ces contrats  »
          alors d’une part ce serait un scandale au respect de la propriété privée, d’autre part c’est la caisse des dépôts , organisme d’etat qui gère ces fonds au final..
          et comme c’est un « one shot » , c’est vendre les pneus de la voiture pour acheter de l’essence

        • Ce serait signer l’arrêt de mort de l’épargne pour très longtemps et sans épargne, pas de d’investissement. Sans même parler du fait que ce serait aussi surement un vol que lorsque qu’une personne s’introduit chez vous pour vous piquer vos meuble ou votre voiture.

        • L’argent de l’AV n’est pas de l’argent liquide mais placé sur différents supports financiers. Ce n’est pas un Livret A.
          Saisir cet argent reviendrait à solder brutalement tous les placements. Vous pensez que cela se passera bien? Attendez-vous à voir une chute des cours de ces placements donc l’Etat ne récupérerait pas les 1700 milliards mais peut-être la moitié ou plutôt le 1/3 car dès la nouvelle connue, les cours des valeurs bougeront.
          Visiblement vous n’avez pas d’AV. Donc vous croyez que les possesseurs d’AV sont tous des riches (plus riche que vous sans doute) qui peuvent bien se passer de leur argent. Très socialiste français comme raisonnement.
          Bcp de gens ont une AV dans la classe moyenne car c’est un moyen de placement assez facile. Vous croyez qu’ils peuvent facilement se passer de leurs économies?
          Après cela, le message sera clair: ne placez surtout pas vos économies en France!

    • En 1910, pas un seul détenteur du Certificat d’Etudes n’ignorait combien de m2 fait un hectare. Ils connaisaient également mieux l’histoire de France que BLM ou que nos élèves aujourd’hui.

    • Nous parlons d’un ministre de l’AGRICULTURE, activité dans laquelle la surface arable se mesure en hectares.

      • +1
        Pour bien connaître ce milieu, n’importe quel étudiant ou économiste parlant de l’agriculture française s’exprime soit en km2 (de surface agricole utile, de prairies, de forêt…) ou en hectares, chacun sachant évidemment qu’un km2 = 100 ha. Un petit calcul mental prenant 5 secondes permet de calculer le nombre de m2 compris dans un ha, si l’étourdi a oublié le chiffre. Or quand on est ministre de l’agriculture… une telle réponse est inexcusable.

    • @ xc : « Mais comment, alors ? »

      Par la planche à billets, pardi (émission de monnaie par la BCE) !…
      Sur le moment, c’est indolore, l’argent semblant effectivement tomber du ciel ; c’est après que ça se corse, quand l’inflation pointe le bout de son nez, pénalisant et les consommateurs et les épargnants (les fourmis de la fable).
      La planche à billets, ça devrait être interdit.

  •  » renoncer à sa pompe taxations subventions  » …il pourrait aussi renoncer à un mois de salaire comme l’ont fait les ministres Autrichiens par solidarité ; ils donneront cette part à une organisation luttant contre le virus …un ministre de l’économie qui ne comprend rien à l’économie mais qui est grassement payé de son incompétence , ça fout les boules quand même !

  • Très bon article. Si j’ai bien compris, on nous redistribue maintenant ce qu’on nous reprendra plus tard. Nos politiques nous disent: « peu importe, c’est une action à somme nulle ». C’est oublier le coût considérable de la gestion de ces redistributions de plus en plus lourdes et compliquées. Et après, on s’étonnera d’avoir bien plus de fonctionnaires que les pays voisins !!!

    • Si tous les pays (développés) s’endettent, tous peuvent se mettre d’accord pour annuler cette dette . . . loin de moi l’idée de faire un cours d’économie ou de défendre ce nullard de Lemaire mais je suis bluffé par l’ignorance en économie des membres de ce forum !

      • J’aimerais que vous nous expliquiez le mécanisme d’échange/ annulation de dette entre pays… Tous les ignorants de ce forum seraient sûrement intéressés …

      • Ouais, on appelle ça de l’inflation, ça appauvrit tout le monde et ça complique encore plus le quotidien des pauvres que des riches, ça va faire beaucoup de larmes tout ça…

      • Ben voyons!
        Et ceux qui ont prêté aux pays vont se laisser faire! Vous pensez qu’il n’y aura aucune conséquence? Bcp de particuliers et retraités ont acheté de la dette étatique pour placer leur argent. Vous voulez donc le leur effacer?
        Et quand les pays auront à nouveau besoin d’emprunter, vous croyez qu’ils trouveront des prêteurs?
        A la vue de vos notions d’économie, B.Lemaire n’a pas de soucis à se faire…

    • A somme nulle pas vraiment. N’oubliez pas les intérêts.

  • Plan de l’Allemagne, de 350 milliards d’euros pour atténuer le choc économique laissé par la pandémie.
    L’Allemagne emprunte que 150 milliard le reste est financé sur fond propres.
    Ne pas être endetté, quelle leçon!
    Quelle baffe aux politiciens Français!

  • Oui l’argent tombe du ciel pour les vignerons car il pleut sur le Languedoc, et cet or si bénéfique a la vigne espère de belles récoltes qui sortiront peut être en bouteilles si rouvrent les restaurants, les cavistes, les frontières, les confinés de la Vème république. Nos hectares sont de l’or
    mais nos charrues n’ont plus de bœufs, l’on devient comme tout agriculteur des assistés de l’Europe, des fonctionnaires de la terre…
    Et les lois et charges sont de plus en plus oppressantes alors que l’on ne demande
    que de vivre de notre sueur pour alimenter
    vos soirées dé confinées !!

  • « ce ne sont pas les impôts qui doivent financer l’augmentation de la dette ». »
    Nous ne pouvons comprendre l’homme à l’intelligence handicapante.
    Il veut dire que c’est lui,ainsi que les autres ministres et secrétaires d’Etat, porte-parole, membres de cabinet, conseillers, le président jupiterien, qui financeront de leurs poches, en raclant jusqu’à leurs fonds de tiroirs la dette qu’ils contractent. Non ?

  • Un entretien passionnant pour élargir la réflexion

  • Le schéma démontre que le montant des taxes est équivalent au montant des subventions,sauf que ce ne sont pas les mêmes qui sont taxées et subventionnées!

    • 1- Il y a 5 milliards qui s’évapore dans le corps de la pompe taxation-subventions.
      2- On prend aux bons pour donner aux mauvais qui ne trouveraient pas de clients autrement si les prix n’étaient pas faussés par des subventions
      En ne faisant rien, on gagne 5 milliards et on fait de la France un paradis fiscal pour entreprises

  • Nous parlons d’un ministre de l’AGRICULTURE, activité dans laquelle la surface arable se mesure en hectares.

  • Je n’apprecie pas ce triste sire de Lemaire mais chercher des poux sur l’histoire de l’hectare ne grandit pas l’auteur. Cette notion est simple à comprendre et ne pas en connaître la definition par coeur ne prouve rien. En 1910, surement très utile, de nos jours … bof. Ce qui compte c’est la capacite à raisonner mais malheureusement, je le pense trop formaté et adepte de la petite dormulation qui fait savant pour imaginer quelquechose d’innovant et qui aiderait vraiment les français.

    • Je pense qu’on gagnerait à avoir des politiciens qui sachent raisonner ET qui aient une solide culture générale. Se rappeler qu’au débat des lresidentielles de 2007, aucun des deux candidats (Sarkozy et Royal) n’était capable de dire, même approximativement, le pourcentage d’électricité nucléaire dans la production française…

    • Ne pas connaître la définition pourrait être excusable, à la rigueur, mais ne pas être vexé de l’ignorer et ne pas chercher à éviter de s’y faire reprendre devrait être rédhibitoire quand on veut être un personnage public.

    • Désolé mais pour un ministre de l’agriculture, c’est inexcusable. C’est comme un ministre de l’industrie qui ignorerait (à 5% près) le nombre de voitures produites annuellement en France.
      L’histoire du cri du dindon qu’il ne reconnaît pas, c’est excusable, car peu d’agriculteurs ont des dindons aujourd’hui. Des hectares en revanche, tous les agriculteurs en ont.

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