Affaire Mila : il ne manquait plus que Belloubet !

Nicole Belloubet a tendance à discourir de façon lénifiante sur des infractions qui n’ont pas eu lieu. C’est d’autant plus inquiétant que le gouvernement est en train de concocter un projet de loi pour lutter contre un bien vague concept de haine sur internet.

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Affaire Mila : il ne manquait plus que Belloubet !

Publié le 1 février 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

Je ne pensais plus aborder « l’affaire Mila » moi-même car beaucoup avait déjà été dit et bien dit, tant sur les inacceptables menaces de mort reçues par l’adolescente suite à sa virulente critique de l’islam que sur le lamentable silence gêné de toutes ces belles âmes généralement de gauche qui font pourtant profession de dénoncer partout les atteintes aux droits de l’Homme.

Mais c’était sans compter sur le véritable génie de Nicole Belloubet, ministre de la Justice, pour relancer avec brio polémique et confusion malsaine.

Flash back.

Dimanche 19 janvier dernier, Mila, 16 ans, discute sur Instagram avec ses abonnés. De chant, tout d’abord ; c’est sa grande passion. Puis se faisant draguer par un jeune musulman, elle le repousse et met en avant son homosexualité. « Sale lesbienne », lui lance-t-il alors. Le ton monte et la discussion se déplace sur le terrain des religions :

« Je déteste la religion […], le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam, c’est de la merde, c’est ce que je pense. […] Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir », rétorque Mila.

Et c’était parti pour le torrent d’insultes et les appels au viol et à l’égorgement contre la jeune fille dont l’identité et le nom du lycée qu’elle fréquente sont divulgués publiquement.

Le harcèlement est si violent que Mila n’a pas pu retourner dans son lycée et qu’à ce jour, le rectorat de son lieu de résidence ne trouve pas d’établissement scolaire où elle pourrait se rendre en toute sécurité, ainsi que son avocat Richard Malka le confiait récemment au micro de Quotidien (vidéo ci-dessous, 04′ 54″).

Quant à l’absence remarquée de la gauche pour défendre le droit au blasphème, c’est-à-dire le droit à la critique des religions quelles qu’elles soient, l’avocat ajoute :

« C’est désespérant sur l’état de la gauche. Cette affaire signe le naufrage d’une certaine gauche. »

Mais qu’attendre d’une « certaine gauche », Jean-Luc Mélenchon et sa France insoumise en tête, quand on sait qu’il y a deux mois, elle n’a pas hésité à participer avec enthousiasme et détermination à une Marche contre l’islamophobie où les meneurs faisaient reprendre en chœur le fameux cri « Allahu Akbar » qui a précédé et en quelque sorte signé tous les attentats islamistes perpétrés en France et dans le monde…

Entendons-nous bien. Mila se serait exprimée en ces termes en commentaire de mon blog, je lui aurais probablement demandé d’apporter un peu de valeur argumentative à ses dires et de s’en tenir aux formes élémentaires de courtoisie – comme je le demande d’ailleurs à tout commentateur.

Dans cette affaire, personne ne prétend que le niveau du débat sur l’islam vole bien haut. Du reste, le journal satirique Charlie Hebdo, mortellement attaqué il y a 5 ans pour avoir caricaturé le prophète Mahomet, ne brille pas non plus toujours par excès de finesse.

Mais la question n’est pas là. Pas du tout. En aucun cas, le caractère outrageant de l’expression ne saurait servir de prétexte pour engager des poursuites contre la jeune fille au motif qu’elle inciterait à la haine, poursuites qui furent malheureusement diligentées dans un catastrophique renvoi dos à dos entre celle qui exprime son opinion et ceux qui veulent la voir morte pour ses opinions – poursuites heureusement abandonnées au moment où j’écris.

Car ce qui est reproché à Mila, fondamentalement, ce n’est pas son style, c’est d’avoir parlé en mal de la religion musulmane.

Même Benoît XVI, homme érudit, pondéré et affable s’il en est, s’est attiré les foudres des musulmans du monde entier à l’occasion d’un discours qu’il a prononcé en 2006 à l’Université de Ratisbonne en Allemagne. Et encore ne faisait-il que citer les propos critiques d’un empereur byzantin du XIVe siècle qui estimait que la guerre sainte et la tentation de la violence étaient au cœur de l’Islam.

Il n’empêche. Même émises en termes choisis, les critiques de l’islam sont reçues par le monde musulman comme une insupportable « offense » qui doit impérativement cesser. Les mots et les arguments utilisés importent peu. Qu’ils soient réfléchis, délicats ou brutaux, c’est la critique elle-même qui devient interdite, au nom de la vérité unique que les musulmans pensent détenir et qu’ils s’activent à vouloir imposer à tous par reconnaissance du délit de blasphème.

Délit de blasphème qui pourrit la vie de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi depuis 2009 et qui a valu en 2014 au blogueur saoudien Raif Badawi une condamnation en appel à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour avoir « osé parler librement » contre l’Islam.

On est tout ragaillardi de savoir que la ville de Paris a élevé Asia Bibi au rang de citoyenne d’honneur et que la France lui a offert l’asile suite à son acquittement par la Cour suprême du Pakistan en 2018.

Or voilà que Nicole Belloubet, de passage mercredi 29 janvier dernier dans la matinale d’Europe 1, est priée de répondre à la question suivante (vidéo, 01′ 01″) :

« Quel est le délit le plus grave entre insulter une religion ou menacer de mort quelqu’un ? »

La garde des Sceaux s’est-elle laissée piéger par la formulation manifestement tendancieuse de la question ?

C’est évidemment possible mais c’est quand même difficile à croire. Nicole Belloubet est non seulement ministre de la Justice mais elle fut également professeur de droit des universités ainsi que recteur des académies de Limoges et Toulouse.

En ce qui la concerne, difficile d’incriminer l’ignorance. Elle plus que tout autre devrait savoir qu’en France, il n’existe aucun délit d’insulte envers une religion.

Et pourtant, après avoir entamé sa réponse de façon assez prometteuse – « Dans une démocratie, la menace de mort est inacceptable » – elle ne songe nullement à rappeler à la journaliste et aux auditeurs ce fait essentiel du respect de nos libertés individuelles.

Tout au contraire, elle procède à un hallucinant retournement qui aboutit, exactement comme le souhaitent les islamistes, à criminaliser la critique des religions au motif parfaitement fallacieux que cela entraverait la liberté de conscience des croyants :

« L’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience. C’est grave. »

Nicole Belloubet s’abrite elle aussi derrière la forme de la critique pour remettre en cause la liberté d’expression et lui opposer la liberté de conscience. Ne voit-elle pas que par extension elle condamne ainsi tout le monde au silence sur tous les sujets qui font débat dans nos sociétés ?

Entraver la liberté de conscience, ce n’est pas dire « l’islam, c’est de la merde » comme Mila ou « Jésus est Pédé » comme France Inter. Encore que dans ce dernier cas il n’est pas inutile de faire remarquer tout le sublime courage qu’il aura fallu à cette éminente radio publique financée par nos impôts pour commémorer le cinquième anniversaire des attentats islamistes contre Charlie Hebdo (je répète : islamistes), par ce sympatoche petit refrain… anticatho ! Refrain dont on n’a pas eu vent qu’il avait le moins du monde perturbé la délicate sensibilité de la ministre, soit dit en passant.

Entraver la liberté de conscience c’est empêcher les croyants de pratiquer leur religion, c’est détruire leurs lieux de culte, c’est interdire la diffusion de photos de messes, de baptêmes ou de cérémonies bouddhistes, c’est envoyer massivement les Ouïgours (musulmans) dans des camps, c’est exiger une renonciation publique à sa foi et une allégeance totale au pouvoir en place, comme le pratique par exemple la Chine à grande échelle depuis que Xi Jinping est arrivé au pouvoir.

Quant à la liberté de conscience, elle consiste depuis les Lumières à s’affranchir de la pression sociale ainsi que des croyances imposées d’en haut. Les propos de Nicole Belloubet constituent donc une dangereuse régression.

Face au tollé qui a suivi à juste titre ses déclarations, la ministre a cherché à s’expliquer et elle a même reconnu une maladresse. Mais loin de clarifier les choses, je trouve qu’elle s’emploie surtout à les embrouiller encore un peu plus afin de justifier sa position initiale (vidéo, 59″) :

« J’ai voulu dire que dans notre démocratie, les injures ou les discriminations à raison de l’appartenance religieuse, c’était une infraction. Et que cette infraction pouvait être grave parce qu’elle conduisait à la haine et au rejet de l’autre. »

Fort bien. Sauf que l’affaire Mila n’est nullement une affaire de discrimination et encore faudrait-il que les injures soient dirigées spécifiquement contre une personne. Ce qui n’est pas du tout le cas.

Cette habileté persistante d’un des premiers personnages de l’État à déplacer le problème et à discourir de façon lénifiante sur des infractions qui n’ont pas eu lieu est d’autant plus inquiétante que le gouvernement est en train de concocter un projet de loi pour lutter contre un bien vague concept de haine sur internet.

L’intention de départ se présente évidemment sous les dehors de l’humanisme le plus total. Mais il est sérieusement à craindre que loin d’apaiser quoi que ce soit, ces nouvelles dispositions qui permettraient de censurer des contenus en 24 heures sans l’intervention d’un juge n’aboutissent qu’à renforcer la position de ceux qui veulent criminaliser le blasphème et ne portent un coup fatal à la liberté d’expression déjà bien mise à mal dans ce pays. Ça promet.

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  • Belloubet est un pur produit de l’appareil socialiste..
    Depuis Badinter on ne peut pas mettre un ministre d’une autre obédience a la justice.. sans avoir la bronca du syndicat de la magistrature qui noyaute tout le systeme..
    On a vu le scandale avec Rachida Dati qui tenté une modernisation.. et le scandale institutionnel déclenché par Taubira la rouge qui a poursuivi les adversaires politiques .. jusqu’aux non lieu.. et a l’élimination de Sarkozy

    La justice française est pourrie jusqu’à l’os par son penchant idéologique socialiste , on nous bassine avec l’indépendance , alors qu en fait elle est dans les mains d’organisations syndicales de gauche ..
    Et la gauche pratique une justice de classe sous le diktat de l’internationale socialiste.. qui elle est tiers mondialiste et pro immigration

    • Et Chalandon, Toubon, Alliot-Marie ? Pour n’en citer que trois… Eux aussi de purs produits de l’appareil socialiste ?
      Allons, soyons sérieux !
      Les cas de Dati et Belloubet ne prouvent qu’une chose : que, comme disait Françoise Giroud*, l’heure de la parité est arrivée puisqu’on a désormais placé des femmes incompétentes à des postes à responsabilité !

      * « Je croirai à la parité le jour où l’on nommera des femmes incompétentes à des postes à responsabilité ! »

    • Oui, Claude. Mais j’irai plus loin que vous.

      Belloubet.
      Belloublet est, à mon sens, l’illustration-type du Principe de Peter. Portée par ses affiliations politiques et par un réseau que tout un chacun connaît pour ses connivences, elle a gravi les échelons. Non par son talent, mais par ses amis. Elle en est redevable à ce titre et use actuellement de son pouvoir comme elle l’a fait depuis qu’elle a été promue pour cela, à chaque moment de son ascension. On ne peut même pas à vouloir à une exécutante sans panache. Ce qui est regrettable, c’est qu’elle ait accédé à des responsabilités éminentes, dont elle ridiculise la fonction.

      Justice française.
      J’ignorais qu’elle existât encore ! Depuis la triste affaire impunie du syndicat de la magistrature, il a éclaté au grand jour que la “justice” française était, comme vous le dites, une « justice de classe ». Donc ce n’est plus une justice, mais une forme raffinée de l’Inquisition, opérant au nom d’une idéologie et pour une idéologie. Quand condamnera-t-on des “juges” ? Pourquoi se limiteraient-ils puisqu’ils bénéficient d’une totale impunité ?

      “Affaire Mila”
      Que cette sotte ait dépassé dans ses propos le minimum de courtoisie utile dans les échanges est un fait patent. Mais lorsqu’on écoute le langage de bien des jeunes (et moins jeunes), elle n’est après tout sur ce point que dans la normalité de nombre d’entre eux.
      Par contre, que cette jeune femme soit menacée de mort parce qu’elle exprime ses opinions est intolérable, inacceptable. Puisque ce n’est pas sa maladresse verbale qui est en cause, mais son mépris pour une religion.

      Liberté ( ?) d’expression.
      Mais dans le même temps, que nos compatriotes musulmans n’acceptent pas la liberté d’expression comme ils devraient le faire, n’est que la normalisation d’un état de fait : il n’est plus, en France, possible de s’exprimer librement sur de nombreux sujets. Que je ne citerai pas ici, précisément parce qu’ils sont interdits ! Ils ne font qu’étendre à ce qui leur est important à leurs yeux ce que l’Etat a décidé pour ce qui est important à ses yeux. Après tout, l’intolérance religieuse ne fait que répondre à l’intolérance étatique.

      Les lois liberticides quant à la liberté d’expression ne devraient-elles pas s’étendre à l’Islamisme ?

    • @claude un joyeux mélange de gauchisme et de « frères trois points » on voit le brillant résultat . J’avoue me tordre de rire en les voyant défendre la religion musulmane quel virage à 180° pour des (souvent) athées convaincus. J’imagine que ça doit un peu coincer chez certains si toutefois ils avaient encore un cerveau et ….une conscience .

    • La justice est une administration qui porte le nom d’une vertu !

  • « ces belles âmes généralement de gauche qui font pourtant profession de dénoncer partout les atteintes aux droits de l’Homme » : le terme « partout » m’interpelle.
    Ce qui caractérise justement les gauches, c’est la cécité absolue ou l’indignation selon que les régimes répondent ou non à leurs convictions.
    Mais, comme le disait Allende en 1971, « pour un journaliste de gauche, le devoir suprême est de servir non pas la vérité, mais la révolution », ce qui justifie une conscience à géométrie variable par rapport aux droits de l’homme.

  • Bien vu ! Tant il est évident qu’une des premières conséquences de la loi Avia serait de faire censurer immédiatement les propos du type de ceux prononcés par Mila, les plateformes, réseaux et autres sites internet n’ayant aucune compétence, ni aucune envie pour distinguer entre atteinte aux personnes et atteinte aux religions, surtout si même une ministre de la justice est infoutue de faire la difference entre liberté d’expression et blasphème…

  • à mon humble avis , les politiciens ont peur ; ils préfèrent se mettre à dos les Français plutôt que les islamistes et leur violence ; sur que ce n’est pas le courage qui les caractérisent nos  » bons zélus « .

  • Quand un « humoriste » chante sur une radio payée par nos impôts que Jésus est PD, il n’y a pas d’insulte à la religion, c’est très bien, cascade de rire gras chez les bobos.

    La réalité, c’est qu’ils crèvent de trouille face aux Islamistes, les déclarations de Belloubet c’est le processus de soumission qui se met en place.

    • N’oubliez pas qu’à la suite de certaines protestations, il s’est excusé auprès des associations LGBT d’avoir utilisé le mot ‘pédé’.

      Quand aux chrétiens, il les a, dans sa chanson, invités à partager les pratiques de ceux qui ont eu droit aux excuses…

    • C’est, probablement, plus compliqué que ça. Il ne s’agit pas de peur vis à vis des islamistes. Mais plutôt d’éviter, très maladroitement, de stigmatiser les musulmans. D’où le réflexe absurde du parquet de Vienne qui a lancé une enquête pour « provocation à la haine », avant de faire marche arrière.
      Le hic, c’est qu’en procédant de la sorte, ils reconnaissent qu’ils ne sont pas capables de faire la distinction, comme l’attestent les propos de Belleboulette, entre l’atteinte aux personnes et l’atteinte aux religions. Ou entre la liberté d’expression et le trouble potentiel à l’ordre public.
      Sans s’en rendre compte, ils opèrent un glissement stupide entre la protection des personnes et la protection d’une religion, ce qui donne raison, hélas, aux représentants les plus extrêmes de l’islam, ceux qui aimeraient interdire le blasphème.
      Tout se passe comme si par souci d’éviter dans l’opinion publique l’amalgame entre musulmans et islamistes, ils renforçaient eux mêmes l’amalgame.
      De l’art de se tirer une balle dans le pied…

  • Et sa première erreur est de causer dans un média alors qu’il y a une porte parole du gouvernement. ..ok , elle fait sa pub ,l’essentiel est de se faire voir . sans convictions particulières elle essaie de dire ce que Jupiter aimerait qu’elle dise..pas facile ,tellement il dit n’importe quoi. Et puis , cette dame s’en fout de toutes ces histoires qu’elle ne comprend sans doute pas , a son âge ,on prend sa retraite et on s’occupe de ses petits enfants.

  • Merci pour cet article. Je n’ai pas entendu non plus le Défenseur des Droits s’insurger qu’une adolescente de 16 ans ne puisse plus aller au lycée en toute sécurité, en France, en 2020.

    • @alix oui cela fait écho (fait récent)à un proviseur d’un lycée public disant aux parents d’un élève juif qu’il leur fallait retirer leur garçon du lycée car il n’était plus en mesure d’assurer sa sécurité… et cela fait douloureusement écho aux propos similaires d’une sœur d’un lycée catholique à des jeunes filles juives qui me l’ont raconté par la suite. Il est vrai qu’à cette époque nous étions occupés (comme le français est amusant occupés ) . Sommes-nous occupés ? Ca commence à y ressembler. En tous les cas, Macron et nos élus ont l’air tres occupés

    • C’est probablement le dépenseur des droits. Il a du y avoir une erreur de typo 😉

    • @Alix
      Bonjour,
      Pour que Mila aille en toute sécurité dans un lycée suppose qu’elle soit protégée par des personnes armées, comme le sont notre président, nos ministres, dont Mme Belloubet. C’est ainsi qu’on protège. L’Elysée démontre fort bien que quand on veut protéger, il faut poster des gardes armés.
      Quel proviseur prendrait en charge la protection de cette élève ?
      Je travaille dans un collège de près de 1000 èlèves, je vois mal comment la sécurité de Mila pourrait y être effectuée, sans une équipe de protection policière constamment avec elle, en cours, dans la cour, au réfectoire. Les proviseurs ne s’en chargeront pas, ni les profs, ni les surveillants : ils ne peuvent déjà pas se charger de leur propres protection personnelle, comment pourraient-ils protéger une élève, mineure, en danger de mort ?
      Et pourtant, il paraît que la sécurité c’est important.
      Idée : Vu le nombre récurrent et en augmentation des AESH (ex AVS), elle pourrait bénéficier d’un AESH converti en garde. Aucun ne touche un SMIC plein, donc aucun ne le ferait pour ce salaire ridicule.

      • Désolé de vous contredire, mais il existe des établissements dans lesquels la sécurité peut se faire bien plus facilement que dans les lycées « lambdas », et ce pour plusieurs raisons :
        * leur topologie. J’ai en tête en particulier un lycée qui était situé en pleine ville, un quadrilatère bordé par 4 rues, toute les façades étant en dur (certaines parties étant des maisons privées situées le long desdites rues) sur 3 étages de haut, les portes d’entrée étant au nombre de 3, 2 en bois de deux trois doigts d’épaisseur, la dernière étant une grille de 4-5 mètres de haut donnant sur l’une des cours intérieures. Il est bien évidemment nettement plus facile de sécuriser ce genre d’établissement que les lycées modernes ouverts aux 4 vents.
        * leur « clientèle » : il reste des établissements qui ne sont pas des extensions de la cité du caniveau et de la barrette de shit (quand bien même ils sont en disparition rapide)
        * leur équipe enseignante : là aussi, il reste des établissements où les adultes ont a cœur d’enseigner, et pas de servir de GO à de la racaille ou d’organisateur de manifs. Eux aussi sont en disparition rapide, ceci dit.

        Souci ? A peu d’exceptions près (Louis le Grand présente lesdites caractéristiques, cf vue aérienne en bas de commentaire, j’imagine que des établissements de ce type doivent toujours exister un peu partout en France, même s’ils sont minoritaires), ce sont des établissements privés, dont les dirigeants ne sont bien évidemment pas spécialement fans du scandale, et qui tout aussi évidemment ne voudront pas mettre en danger leurs étudiants (on attend toujours d’entendre parler de la première interpellation et lourde condamnation d’une des ordures ayant insulté Milla depuis son téléphone portable. On peut attendre longtemps ceci dit en passant avec la police de bras cassé et la justice rouge…)

        • @Gally
          Bonjour,
          Je connais des établissements publics de ce style en plein centre-ville.
          La question est de savoir si l’équipe pédagogique, même celle qui a à coeur d’enseigner, serait d’accord pour servir de bouclier à cette élève. Je pense que la réponse est : non.
          Nous sommes en France où la protection des biens et des personnes relèvent exclusivement des agents de l’Etat quand ce dernier, grand prince, le veut bien. Le protocole pour une intrusion terroriste dans un établissement scolaire est la position foetale sous une table, dans le silence et le noir, salle de classe fermée à clé, en attendant que ça passe ou les Forces de l’Ordre.

          Concernant la « clientèle » si elle est constituée des enfants des bobosgauchistes, les mêmes qui organisent des manifs, alors Mila ne serait pas plus à l’abri dans cet environnement.

      • Je n’ai pas écrit que c’était facile à faire. Je constate que le Défenseur des Droits ne s’émeut pas de cette atteinte élémentaire aux Droits. Atteinte qu’il pourrait publiquement demander aux instances musulmanes de dénoncer. Je pense que la première mesure serait de faire connaître à tous à quelle très lourde condamnation sont condamnés ses agresseurs. Car ça m’étonnerait qu’ils soient tous suffisamment malins pour échapper aux services de cyber criminalité. Notamment en touchant au porte-monnaie histoire de refroidir les ardeurs. Quant à la protection jusqu’en salle de cours et au réféctoire, faut pas pousser non plus.

        • @Alix
          Bonsoir,
          Ce n’est pas seulement « pas facile à faire » c’est juste impossible.
          Vous avez raison, le droit à l’enseignement de Mila, qui est supposé être le même pour tous, lui est refusé.

          « Quant à la protection jusqu’en salle de cours et au réféctoire, faut pas pousser non plus. »
          C’est « poussé » le fait qu’elle ne puisse pas aller dans son ancien lycée parce qu’elle y est en danger de mort EN COURS, DANS LA COUR ET AU REFECTOIRE. Dans ce cas, la protection dont bénéficie Zineb Razoui est aussi « poussée » ?

    • Toubon ? Ne me faites pas rire, j’ai les lèvres gercées !.. 😉

  • Il faut lire le livre de Simon Epstein « le paradoxe Français » pour comprendre comment la plupart des « pacifistes » (essentiellement de gauche) d’avant guerre sont devenus collaborateurs et antisémites après l’invasion Allemande. Avant la guerre, ils condamnaient tous ceux qui voyait en « Monsieur Hitler » un danger pour la paix, chacune de ses agressions trouvaient son explication, et ils ont applaudis des deux mains les accords de Munich. Leur peur de devoir combattre la « peste brune » les a poussés jusqu’au défaitisme et finalement, Epstein le démontre très bien, ils ont à peu près tous versés dans la collaboration. Sous Pétain, la plupart des membres du gouvernement était d’ancien militant de gauche, pacifiste, socialiste et communiste, Pierre Laval en premier. Et ils sont tous , au passage, devenus antisémite.
    Espérons que l’histoire ne se répétera pas avec cette nouvelle peste, religieuse cette fois, qui se répand actuellement. Elle ne date pas d’hier, elle n’est plus brune ni rouge mais sa couleur verte n’est pas plus rassurante.

  • L’Insulte au Coran et a l’apostasie est La meilleur défense de la liberté de conscience !

  • Il m’a semblé évident, même avant la piteuse intervention de la ministre de la justice (?!?), que l’instrumentalisationde cette affaire était liée au vote de la loi Avia. Histoire de montrer qu’il était nécessaire de légiférer contre la « haine ».
    Les Français ont cru lutter contre le fascisme en élisant E. Macron. C’est lui qui va l’instaurer.

    • @La petite bête
      Bonjour,
      « Histoire de montrer qu’il était nécessaire de légiférer contre la « haine ». »
      Cela montre bien aussi quelle haine sera combattue avec cette loi. La haine subie en premier lieu par Mila n’a pas l’air d’être celle qui justifierait une réponse ferme, puisque intolérable de par cette loi. Encore une loi qui protègera une catégorie et qui punira une autre. Contraire donc au principe que loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse.

      • 15 jours après la vidéo incriminée, une « attaque » d’après l’article que je vais joindre en fin de commentaire, Mila n’a toujours pas d’établissement scolaire.
        L’article de l’OBS reprend les mots de Castaner concernant l’éventuelle protection policière de la jeune fille etde sa famille :
        « « Mila et sa famille font l’objet d’une vigilance particulière, pour les protéger, de la part de la police nationale »,
        Il ne s’agit donc pas « d’une protection rapprochée mais d’une vigilance particulière de la part des forces de l’ordre. »
        Une bien belle phrase pour dire que la Police patrouillera un peu plus dans son quartier.
        L’OBS oublie au passage que la vidéo incriminée est une réponse à un déferlement de haine subit auparavant, histoire de bien faire porter la faute à la dite vidéo (réaction) et non aux insultes, menaces qu’elle a reçues pendant son premier live (action).
        https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/mila-et-sa-famille-font-lobjet-%c2%ab-dune-vigilance-particuli%c3%a8re-de-la-part-des-forces-de-lordre-%c2%bb/ar-BBZDU9V?li=AAaCKnE

        Il semble que 50%des français soient contre le droit au blasphème (donc 50% sont pour).
        C’est parce que nous avons le droit au blasphème que nous pouvons jurer comme des charetiers et prononcer le nom de dieu en vain sans même critiquer quoique ce soit.
        Cependant, je m’interroge, si une loi interdisant le blasphème, retour à un âge théocratique, serait-il blasphématoire de rappeler les crimes du socialisme ? J’ai bien que oui, et qu’il ne soit pas non plus possible d’évoquer les 100 millions de mort sous le communisme.

  • Ces rappeurs racistes qui clament publiquement la violence anti-blancs, ne font-ils pas parti des « bagages » jupitériens dans ses déplacements ? Pourquoi, alors condamner les propos haineux émis à l’encontre de Milla ?
    Pour parachever le tableau de nos élus pourris, le silence de la schiappa est éloquent, elle qui prétend défendre la violence faite aux femmes… Tout cela n’est que pipeau, outillage d’enfumage, de propagande (affichant « bonne conscience »), pour payer grassement (avec nos impôts) des individus stupides, incompétents et inutiles qui finissent par ramper devant les islamistes de plus en plus arrogants et virulents.

  • Mais comment peut-on insulter ce qui n’existe pas ❓
    On est tombé bien bas d’admettre que ce soit un crime. Ce faisant, on pourra tout interdire.
    En fait, l’idiot en répondant par la violence admet ne représentation humaine de son dieu. Ce faisant il tombe dans son propre piège en humanisant son dieu.
    Si son dieu est si fort, pourquoi ne se défend-il pas tout seul?
    Est-il si faible qu’il a besoin de faibles hommes pour l’aider ❓

    • @Michel C que dieu existe ou non n’est pas le sujet, vous pouvez être athée ça n’en fait pas disparaître les religions. Vous pouvez être croyant sans adhérer à aucune religion .
      Par ailleurs « Si son dieu est si fort, pourquoi ne se défend-il pas tout seul? » tres amusant , vous reprenez ce qui est dit avec humour (noir) à Jésus sur sa croix .Question : pourquoi dieu choisirait-il nécessairement d’être fort ? vous avez deux heures 😉 😉

      • Il n’y a pas que Jésus… Il n’y a pas que la chrétienté…
        Et d’ailleurs, les chrétiens d’il y a 2000 ans avaient bien mis le doigt ou il fallait. Honneur à eux.

        Question : pourquoi dieu choisirait-il nécessairement d’être fort
        La solution est très simple : c’est qu’il est fort de nature, c’est lui faire insulte de prétendre l’aider comme le font actuellement certains excités BARBARES du MO.

  • Le problème avec la gauche (je parle de la bien pensante) est toujours le meme , ils ont toujours tendance à voir le monde tel qu’ils le voudraient et pas comme il est réellement. Simon Epstein le démontre avec brio dans son dernier livre « le paradoxe Français ». Pendant tout l’entre deux guerre la gauche, représentée essentiellement par la SFIO à l’époque, n’a cessé de revendiquer et d’assumer son « pacifisme ». Elle ne voulait pas, elle ne voulait plus la guerre. Noble sentiment bien sur. Cette gauche a nié jusqu’au bout le danger que représentait le nazisme et a toujours appelé Hitler « Monsieur ». Elle a considéré les accords de Munich comme « une victoire de la paix ». Simon Epstein démontre que la plupart des ministres, des journalistes partisans et acteurs de la collaboration après l’arrivée de Petain au pouvoir venaient de cette mouvance pacifiste « de gauche ». Et ils ont ensuite massivement basculés dans l’antisémitisme, Laval en premier.
    L’histoire ne se répète pas , heureusement, mais on peut remarquer cette meme répugnance à prendre conscience de la réalité de la menace islamiste. Pour de nobles raisons sans doute, par faiblesse assurément, ils nieront la réalité tant qu’ils le pourront. Comme en 1940 ?

  • Au fond, les deux pestes actuelles sont touts deux de couleur verte: l’islam et les écolos.

  • Le plus inquiétant dans cette affaire est d’entendre le ministre français de la justice justifier l’instauration d’un délit d’opinion, ce qui est en contradiction formelle avec la Constitution et peut-être même la déclaration des Droits de l’Homme.

  • La haine c’est dire que la religion est de la merde, ou menacer quelqu’un de mort ?
    Belloubet a un sérieux problème cérébral.

    • @Virgile
      Bonsoir,
      Belloubet a eu un bug de son logiciel gauchiste qui consiste à protéger les minorités. Or, dans l’affaire Mila il est question de trois catégories protégées par la gauche :
      – le camp LGBT… ,
      – le féminisme ;
      – l’islam.
      Comme dit Ray Stanz dans Ghosbusters :
      « Ca a fait Chboom là-d’dans ! »

  • Pour avoir des voix, les gauchistes peuvent collaborer avec n’importe qui.

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